Les
prisonniers de guerre non officiers (FNAPG) et les débats.
Dès
le début de sa diffusion sur la BRT, la FNAPG s'est opposée à la série L’Ordre nouveau, essentiellement parce qu'elle donnait la parole
à Léon Degrelle et accessoirement parce que «sous
une forme benoîte, elle permet à des condamnés à mort de parler pendant des
heures pour justifier leur trahison»[1].
Nous avons déjà développé le sujet[2],
nous n'y reviendrons plus d'autant que selon Georges Tassignon[3] il
y eu peu de réactions du côté flamand car «ils
[les prisonniers de guerre] ne sont pas nombreux en Flandre bien sûr, il y a eu
des réactions de quelques gars qui se sont révoltés, ... un tout petit peu
mais on a calmé tout cela».[4] Nous
nous intéresserons seulement aux actions de la FNAPG contre L’Ordre
nouveau peu avant son passage à la RTBF, aux problèmes posés par les débats
sur la différence entre oflag et stalag (mais surtout aux conséquences de
« l'affaire
des femmes allemandes » et du comportement de Paul Dumont, Pierre
Devos et M. Joachim) et à la deuxième campagne contre L’Ordre nouveau à la RTBF.
La
première campagne de protestations contre L'Ordre
nouveau à la RTBF
Dès
que la FNAPG apprit que la RTBF avait l'intention de diffuser L’Ordre
nouveau, elle lança un appel à ses membres pour que «ceux
que la chose écoeure protestent auprès du ministre de tutelle de la RTBF, M.
Moureaux, ministre président de l'Exécutif de la Communauté française».[5] Ce
dernier[6] écrira
dans le 9 février 1984 une lettre à Léon
Wilmotte[7],
rédacteur en chef du Prisonnier de guerre où bien qu'il précise «qu'en
[sa] qualité de Ministre assumant la tutelle de la RTBF, ce n'est pas [lui] qui
décide de la programmation des émissions».,
il affirme néanmoins, qu'il est attentif aux questions soulevées par la FNAPG
et prend pratiquement deux mesures concrètes : «J'ai chargé mon
délégué au Conseil d'Administration de la RTBF de demander à
l'Administrateur général d'avoir un contact urgent avec les organisations
patriotiques. En outre, j'ai également demandé que les émissions soient conçues
de façon à ce que les représentants des différentes organisations
patriotiques puissent se faire entendre au cours des débats qui suivront cette
série».[8] Malheureusement
pour la FNAPG, le 14 mars 1987, le président de l'Exécutif de la Communauté
française lui transmet une réponse négative de Robert Wangermée : «Mon
commissaire auprès du Conseil d'Administration de la RTBF a fait les
remarques qui s'imposent et j'ai écrit à l'Administrateur général dans le
même sens. Il apparaît que chacune des émissions sera suivie d'un débat au
cours duquel les prisonniers de guerre et ayants droit pourront s'exprimer».[9] Celle-ci
suscitera la colère du Prisonnier de
guerre qui, s'il admet la représentativité des ayants droit, n'admet pas
qu'en fait seuls les officiers soient représentés aux débats : «Un deuxième
groupe est constitué par les officiers PG qui ont réagi vivement aux
accusations relevées lors des émissions de la BRT. Où M. Wangermée se
trompe, c'est en considérant que la Société royale des officiers retraités
est seule qualifiée pour suggérer des "témoins" PG Nous avons
toujours cru que la FNAPG était la seule organisation représentative des PG
Pourquoi éliminer notre fédération de la désignation des interlocuteurs
officiels au non de la communauté des P.G».[10] Le
courroux de la FNAPG montre une fois de plus le fossé qui la sépare des sociétés
d'officiers, à tel point que Léon Wilmotte écrira en décembre 1984 à la
RTBF lui reprochant «de
n'avoir donné la parole qu'à des officiers de carrière, oubliant qu'en
captivité il y avait aussi des officiers de réserve, et que 99 % des PG étaient
sous-officiers, caporaux et soldats miliciens et qui, eux, n'étaient pas payés...
. Alors que Maurice De Wilde daube sur l'establishment, pour lui l'Armée se résume
à des généraux et des colonels de carrière».[11] De
plus, sous le titre La Non représentation de la FNAPG, il précise sa pensée,
non sans réclamer le droit à la parole pour sa fédération : «Chose curieuse Maurice De Wilde qui
fait semblant de s'en prendre à "l'establishment" ne fait appel qu'à
lui. Force nous est de lui dire que la capture n'était pas uniquement le fait
de généraux ou colonels de carrière : 2.500 officiers ont refusé de signer
la clause d'un retour douteux, mais aussi le fait d'officiers de réserve et 95
% des gens des stalags et kommandos, ceux qu'on pouvait appeler "les
petits, les sous gradés". Chose plus que curieuse : alors que la
FNAPG/NVOK est LA SEULE FEDERATION REPRESENTATIVE DE LA COMMUNAUTE PG elle n'a
pas été consultée pour y envoyer des représentants qui, eux, auraient pu
donner une VRAIE IMAGE de la captivité des hommes des oflags, stalags et des
kommandos».[12] La
FNAPG, ainsi déboutée ne fera plus d'allusion à L’Ordre
nouveau avant la diffusion à la RTBF des débats : Les groupes et la
mentalité dans les oflags et La Vie dans les camps de prisonniers. Comparaison
entre oflag et stalag après les 12ème et 13ème émissions.[13]
Les
problèmes soulevés par les douzième et treizième débats.
Le
premier débat ne devait pas traiter des sous-officiers et des soldats, mais une
phrase malheureuse de Pierre Devos va déclencher la colère des non officiers :
«Bonsoir,
je ne vous apprend sans doute rien si je vous dis que dans les camps de
prisonniers on s'ennuie, on a la nostalgie du pays, de la famille, on pense à
l'avenir, et on trouve que cette guerre n'en finit pas, surtout chez les
officiers dans les oflags, les "officierslagers", une fois n'est pas
coutume, la captivité est moins pénible chez les soldats, les soldats des
stalags, abrégé pour "soldatenlagers". Les soldats sont mis au
travail dans les usines ou dans les fermes, ils sont souvent mieux nourris que
les officiers et en tous cas, ils sortent de leurs camps. Il leur arrive de voir
du monde et même de rencontrer des femmes allemandes, une chance que les
officiers n'ont pas. Très souvent donc, le moral des officiers est plus bas que
celui des soldats».[14] Mais
pour eux, le comble sera atteint lors du débat
suivant, au cours d'une discussion entre Pierre Devos, Paul Dumont[15] et
le docteur Joachim[16] :
«Pierre
Devos : Dr Joachim, vous retournez en Allemagne comme dentiste, c'est
exceptionnel, parcourant les stalags et les oflags, vous pouviez faire je crois
plus valablement une comparaison entre la vie dans les oflags et dans les
stalags. Est-ce qu'il y a un commun dénominateur ? Dr. Joachim : Et bien il
n'y en a pas ! Parce qu'en réalité ces gens souffraient de la séparation avec
la famille des deux côtés. Mais contrairement aux oflags, les gens qui étaient
dans les stalags vivaient avec l'extérieur, vivaient dans les Kommandos
<...> ou ils travaillaient dans les fermes. Et on a fait allusion aux
filles, n'est-ce pas où ils étaient très très bien soignés. Je m'excuse
mais d'une façon générale ... Paul Dumont : Ne parlez pas trop des filles,
parce qu'ils vont avoir des ennuis avec leur femme, ceux qui sont ... [rires].
Dr. Joachim : Ce qui a d'ailleurs été une cause de démoralisation de l'armée
allemande. Pendant que leurs maris se faisaient tuer en Russie, les prisonniers
belges vivaient tranquillement dans les fermes de Poméranie. J'ai vécu cette période
! Paul Dumont : Oui, mais si je peux interrompre un moment, l'adjudant Smet
m'a raconté que certains Allemands et bien... donnaient, enfin permettaient à
leur femme de ... bon, d'avoir certains rapports avec des prisonniers. Maurice
De Wilde : Intimes ? Paul Dumont : Oui, de cette façon, hein... le prisonnier
était ou condamné ou bien était obligé de s'engager dans un service allemand
et d'un autre côté, 20 ans après, ça faisait un autre soldat pour le Reich.
Maurice De Wilde : Vous ne sous-estimez pas les Belges en ce moment ? Paul
Dumont : Non !! Maurice De Wilde : en fréquentant les filles, je veux dire !
Paul Dumont : Il ne faut pas sous-estimer les Belges».[17] Ces deux épisodes, très réduits dans les débats
soulèveront une tempête de protestations de la part de la FNAPG et de ses
membres. Une avalanche de lettres s'abattra sur la RTBF[18] et
le quart d'entre elles sont consacrées à dénoncer : « les dures conditions de vie de la
majorité des soldats et des sous-officiers en Allemagne; le risque qu'il y
avait «à coucher avec les femmes allemandes».[19] Les
prisonniers de guerre non officiers s'en prennent d'abord
à la représentativité de Paul Dumont quant à ses connaissances des
conditions de vie dans les camps : «Il ne semble pas que la vie en kommando du
sympathique prisonnier de guerre Paul Dumont, qui participa au débat, l'ait mis
à même de pouvoir parler de ces sous-officiers réfractaires au travail et
dont la situation en Allemagne a été très différente de celle des officiers
et des soldats rencontrés par votre émission du 8 novembre. Le silence sur
leur sort, gardé par tous devant vos caméras, les offense..».[20] Ainsi
qu'à celle de M. Joachim : «Pourquoi
avoir présenté le dentiste sénile en qualité de prisonnier de guerre
volontaire alors qu'il était un simple délégué de la Croix rouge ? Comment
cet arracheur de dents ose-t-il affirmer que la souffrance morale des
prisonniers de guerre dans les stalags était nulle comparativement à celle des
officiers prisonniers de guerre dans les oflags, bien que les premiers
travaillaient 12 et 15 heures par jour, fréquemment 7 jours sur 7, mal nourris,
peu vêtus, tandis que les seconds pouvaient lire, étudier et se distraire».
En effet, ils reprochent aux émissions de Maurice De Wilde[21] et
surtout aux débats qui les ont suivies, de laisser au grand public des «impressions
erronées»[22] sur
la captivité : «Il
semble que les responsables de cette émission, et certains de leur figurants,
soient tous d'accord pour affirmer que notre captivité fut pour nous une véritable
partie de plaisir».[23] Les
prisonniers de guerre reprocheront à ce sujet surtout l'intervention de Pierre
Devos dans le débat du 1er novembre : «Si
je me permets de vous importuner c'est parce que j'ai été bouleversé, sidéré,
offusqué, lors de l'émission du 1er novembre ayant pour thème L’Ordre
nouveau, par la déclaration qu'a faite, en introduisant le débat, Pierre
Devos. <...> Si l'on comprend bien, Devos, les soldats et sous-officiers
ont été très bien en captivité, en fait, ils ont passé en Allemagne cinq
années de grandes vacances».[24] Enfin,
bien que les prisonniers de guerre
non officiers admettent que les conditions de vie varient fort d'une région
d'Allemagne à l'autre, ils n'acceptent pas qu'on allègue que leur captivité
était plus facile ou plus agréable que celle des officiers : «Le
général qui participait à l'émission, et dont j'ai oublié le nom, a énuméré
une liste très longue des activités de loisir du camp de Prenzlau, liste
impressionnante qui aurait fait pâlir d'envie le pauvre PLOUC perdu dans une
usine ou dans une ferme dont la seule satisfaction littéraire consistait à
compter les croix noires dans la rubrique nécrologique des journaux allemands
. Mais outre ces loisirs culturels, beaucoup de prisonniers des oflags - et
c'est tout à leur honneur - ont eu, grâce à leur incarcération forcée la
merveilleuse occasion de "recyclages" nombreux et intenses (le terme
n'était pas connu à l'époque) qui ont permis à un certain nombre d'entre eux
de présenter dès leur rentrée au pays des examens de promotion dans les
industries privées, comme dans les services public et de connaître ainsi un
avancement rapide dans la carrière, avec des possibilités d'atteindre très
vite de meilleurs traitements dans les échelles barémiques. Il faut se réjouir
d'un tel état de chose à propos des hommes qui ont bien mérité de la patrie.
Mais était-ce le cas pour les centaines
de milliers de soldats et sous-officiers nantis peut-être des mêmes diplômes
de base et qui ont végétés pendant de nombreuses années après la guerre
parce que leurs capacités professionnelles avaient été alourdies par 5 années
d'"endormissement" intellectuel
?»[25] Toutes
ces lettres sont suivies d'exemples personnels illustrant la dureté des 5 années
que leurs auteurs ont passé en Allemagne.
Mais
c'est l'intervention de Paul Dumont et M. Joachim sur les rapports entre les
femmes allemandes et les prisonniers de guerre qui suscitera les réactions les
plus violentes à leurs égards comme : «Que dire <...> de cet
ex-pensionnaire de stalag se vantant de ses bonnes fortunes à croire que la résistance
du PG belge consistait à démoraliser la Wehrmacht en cocufiant le militaire».[26] Ou
encore comme le titre acide de l'article de Léon Wilmotte Si la documentation
de la RTBF était sérieuse, des hurluberlus ne parleraient pas de relations
entre les femmes allemandes et les prisonniers de guerre[27].
La plupart des lettres envoyées à la RTBF par les ex-prisonniers de guerre
reproduisent d'une façon plus ou moins développée la protestation de R. Jonet
publiée dans Ceux du IA : «Les
turpitudes vite transformées en généralisations qu'il [Paul Dumont] a émises
à propos des relations entre les prisonniers et les femmes allemandes ont choqué
bien plus qu'elles n'ont informé. Oui, des milliers de prisonniers ont parlé
avec les Allemandes, ont eu avec elles des relations de valet à patronne, des
relations de plus ou moins bon voisinage, mais ce n'est pas parce que, pour une
infime minorité, ces relations ont dégénéré sur le plan affectif et sexuel
qu'il faut en inférer que ce fut la règle générale pour les prisonniers
envoyés dans les kommandos. Je clame bien haut que l'immense majorité de mes
camarades est demeurée fidèle pendant de longs mois, qui a une fiancée, qui a
une épouse tendrement aimée, dont la photo était fleurie presque journellement
sur la planche du châlit où elle avait la place d'honneur»[28].
Enfin, même si les anciens PG qui écrivent à la RTBF admettent qu'il y eu
quelques uns de leurs camarades qui eurent des relations avec les femmes
allemandes, ils rappellent que la chose fut très dangereuse : «Pour
vider ce point qui semblait vous [Pierre Devos] tenir à coeur, il est certain
que des PG ont eu des relations avec des femmes <...>. Je connais pour ma
part des prisonniers qui sont rentrés au pays avec des Ukrainiennes
travailleuses déportées rencontrées au travail. Je connais aussi
l'existence des "forteresses" où étaient incarcérés les PG
condamnés pour relations avec des femmes allemandes».[29]
La
seconde campagne de protestations contre L’Ordre
nouveau (et ses débats).
Ces
problèmes liés aux 12ème et 13ème débats amènent la
FNAPG à commencer une seconde campagne de protestations, assez semblable à la
première, envers L’Ordre nouveau. Elle y reprend en partie les arguments développés
à titre individuel par ses membres. Dès novembre, les sections locales de la
FNAPG envoient lettres de protestations et pétitions à l'administrateur général
de la RTBF et aux ministres de la communauté française Philippe Moureaux.[30] Il
y est question de «réprobations,
de protestations énergiques» ou de «profondes
indignations»
au sujet de L’Ordre nouveau perçue
comme une «émission
nettement tendancieuse et [qui] cause gravement préjudice à la communauté des
anciens PG, à qui il n'est pas donné le moyen de se défendre».
De nouveau, tous les protestataires s'inquiètent de savoir «pourquoi
la FNAPG, dignement représentative de cette communauté, n'a-t-elle pas le
droit, compte tenu de sa demande expresse, de désigner un mandataire, et par
lui, de prendre part aux débats qui ont lieu à cette occasion ?»[31]
Les
protestations réclamant une participation de l'association aux émissions
continuent jusqu'avant le débat final (20 décembre 1984). Et cela bien que
Jean-Louis Lhoest[32],
membre du conseil d'administration de la RTBF qui avait agi en faveur de la
FNAPG reçût le 29 novembre 1984 une lettre de Pierre Devos lui annonçant : «Fin
décembre, nous organiserons un débat final de 2 ou de 3 heures, avec la
participation de tous ceux qui été dans le débat. Exceptionnellement, nous y
joindrons deux représentants des prisonniers de guerre, Monsieur Nachez et
Monsieur Wilmotte, ainsi, sans doute, qu'un représentant des vétérans de Léopold
3, qui se sentent également maltraités»[33].
Le
7 décembre 1984, Jacques Cogniaux transmet l'invitation à Léon Wilmotte[34] qui
la refuse : «Je
suis au regret - tout en vous remerciant de votre amabilité - de vous dire que
je ne peux cautionner de ma présence cette émission qui, vu le nombre de
participants ne permettra aux uns et aux autres que de très courts instants de
parole et, dès lors, mettra les responsables de la communauté PG, à savoir R.
Nachez, président national de la FNAPG et votre serviteur, président du Fond
des Barbelés, dans l'impossibilité de rétablir la vérité - sur la base de
documents historiques indéniables - sur la captivité des prisonniers de
guerre, et leurs souffrances et celles de leurs familles».[35] Prévoyant
l'étonnement de certains de leurs membres, la FNAPG va, dans Le Prisonnier de
guerre et par des communiqués de presse, longuement expliquer les raisons pour
lesquelles il a refusé de participer aux débats : interview de condamnés à
mort (Degrelle - Hellebaut) et d'officiers pronazis (Inghels, ...),
interventions mal tolérées et de M. Joachim[36] et
enfin omission des témoignage des soldat et sous-officiers pour ne donner la
parole qu'aux officiers.[37]
Mais,
si elle est consciente qu'elle ne peut plus (vu son refus de participation aux débats)
s'attaquer à L’Ordre nouveau, la fédération
va tenter d'obtenir : «Un droit de réponse d'une durée
égale au temps accordé aux félons et aux traîtres».
ou mieux une émission de réparation : «Je vous propose donc une émission
rétablissant la vérité sur la captivité des officiers de réserve,
<...> et des PG des stalags et kommandos. De» «telle manière que le séjour
derrière les barbelés hitlériens n'apparaisse pas comme étant celui du
vicomte de Baulieu et de Jean Gabin, dans La Grande Illusion donnant l'image
d'Erich Von Stroheim, comme gardien, ni de Fernandel dans La Vache et le
Prisonnier»[38] Et
de nouveau, la FNAPG s'adresse à Philippe Moureaux pour demander, entre
autre, que la RTBF respecte sa promesse de réaliser une émission sur la libération
des camps et d'associer les anciens PG à cette réalisation.[39]
Les
prisonniers de guerre auront gain de cause. Le 13 mai 1985 est enregistrée une
émission débat intitulée Stalag et kommandos. Les PG Belges de 1940 à 1945.
Animée par R. Thierry avec des représentants de la Fédération nationale des
anciens prisonniers de guerre et des anciens des camps de représailles.[40] Y
participent Lucien Campagne[41],
Raoul Nachez[42],
Léon Wilmotte, Albert Paquay[43],
Alex Léonard[44] et
Martin Kemplaire[45].
Elle sera diffusée le 23 mai 1984 sur Télé 2[46].
Néanmoins, la FNAPG n'est pas satisfaite. D'abord elle regrette la consigne
imposée par la RTBF selon laquelle ils «ne pouvaient pas
faire référence aux émissions Ordre nouveau». Ensuite elle n’apprécie pas l'attitude
du meneur de jeu (René Thierry) qui «n'avait
aucune connaissance du problème que fut la vie des prisonniers de guerre. Il en
convient d'ailleurs lui-même». Et qui selon elle, «a
voulu "noyer le poisson" : tous ont remarqué avec quel empressement
il coupait - ou voulait couper - l'argumentation de Léon Wilmotte qui se
fondait sur des documents originaux et qui ne voulait pas tomber dans le piège
de raconter sa captivité personnelle, mais rectifier les bêtises qui avaient
été dites par quelques uns dans l'émission L’Ordre
nouveau». Enfin, la FNAPG proteste «qu'une
seule heure d'émission, c'est se moquer du monde, pour parler valablement de 5
ans de captivité, soit 43 800 heures de la vie d'un homme. Tous sont d'accord
pour mettre en parallèle les multiples émissions, le nombre invraisemblable
d'heures consacrées aux traîtres».[47]
Ce
prolongement inattendu de L’Ordre
nouveau montre l'influence que peut avoir une organisation pugnace. Si les
officiers eurent le droit pendant les débats, à répliquer aux accusations émises
contre eux pendant les émissions par Maurice De Wilde; les prisonniers de
guerre non officiers purent répondre cette fois aux débats qui les mirent en
cause. Rappelons enfin que, dans la seconde partie de leur campagne contre L’Ordre nouveau, les reproches des prisonniers de guerre
sont uniquement issus des débats et ne mettent pas, à quelques
exceptions
près, Maurice De Wilde en cause.[48]
Notes
[1] Léon WILMOTTE, Mon Dieu ! Quel temps vivons-nous ? dans le Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, décembre 1984, p. 1 - La FNAPG parlera surtout de F. Hellebaut et de J. Inghels.
[2] Voir le chapitre Les problèmes soulevés par le passage de Léon Degrelle, p. 89-90 et 97.
[3] Georges
TASSIGNON (1er avril 1919) : prisonnier de guerre 5 ans
au stalag 13A (Kommando des carrières à Namering), homme de confiance de
la compagnie de Passau, expert-comptable, conseiller financier du centre
de Sainte Ode, secrétaire général de la FNAPG depuis septembre 1984 (son
rôle consiste à gérer l'ASBL). [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles
biographies dans ma thèse]
* Interview
de G. Tassignon, op. cit. - Entretien téléphonique avec G. Tassignon, le 6 janvier 1987 -
Georges Tassignon, secrétaire-général
FNAPG dans Le Prisonnier de guerre, octobre 1985, p. 1.
[4] Interview de Georges Tassigon, réalisée à la FNAPG (76 avenue de Stalingrad-Bruxelles), le jeudi 18 décembre 1986 (9h30-10h15).
[5] Une nouvelle Provocation. La RTBF programme l'émission L’Ordre nouveau dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, février 1984, p. 1.
[6] Philippe
MOUREAUX (1939) : docteur en philosophie et lettres (histoire),
professeur d'athénée, aspirant FNRS (1964-1965), assistant (1965-1971),
chef de travaux puis professeur ordinaire à l'ULB, conseiller au cabinet du
premier ministre Cools (1972), chef de mission du Cabinet du premier
ministre E. Leburton (1973-1974), directeur de l'Institut E. Vandervelde
(1974-1977), chef de cabinet des vice-premiers ministres L. Hurez
(1977-1979) et G. Spitaels (1979-1980), Ministre de l'Intérieur et des réformes
constitutionnelles (1980), Ministre de la Justice et des réformes
constitutionnelles (1980-1984), Ministre président de l'Exécutif de la
Communauté
française (avril 1984) et donc ministre de tutelle de la RTBF. Il est
membre du bureau du PS.
* Qui
est qui en Belgique francophone, op. cit., p. 656 - Le
Dictionnaire des Belges, op. cit.,
p. 371.
[7] Léon
WILMOTTE : avocat, prisonnier de guerre, professeur honoraire à
l'Université du Travail (Charleroi), président adjoint de la FNAPG, président
de l'Amicale des Komandos disciplinaire «mine
et carrière» et du Fond des barbelés (fond
social de la FNAPG qui finance en partie le Centre hospitalier de Sainte
Ode), et surtout rédacteur en chef du Prisonnier
de guerre, vice-président du Conseil de l'Institut national des
invalides de guerre.
* Léon
WILMOTTE (courte biographie) dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, avril 1984, p. 2 -
Léon Wilmotte rédacteur en
chef depuis 40 ans dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, septembre 1986, p. 1 et 5.
[8] Lettre de Philippe Moureaux à Léon Wilmotte, du 9 février 1984 publiée in extenso dans Degrelle et les Collabos à la RTBF dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, avril 1984, p. 1.
[9] Lettre de Philippe Moureaux à Léon Wilmotte, 14 mars 1984, p. 6. - Sur l'attitude de P. Moureaux, voir aussi : Philippe ROBERT, Partisan du journalisme-vérité, M. Moureaux espère que M. Wangermée donnera la parole aux anciens prisonniers de guerre au cours des débats sur L’Ordre nouveau dans La Dernière heure, Bruxelles, 31 mars 1984.
[10] Degrelle et les Collabos à la RTBF, op. cit., p. 1.
[11] Lettre
de Léon Wilmotte à la RTBF publiée dans
FNAPG R. Nachez et Léon Wilmotte refusent de participer à l'émission télévisée
«Ordre nouveau» dans Le Peuple,
20 décembre 1984 - Notons que le fait que R. Nachez «soit
de gauche» peut également susciter une certaine
appréhension chez certains officiers.
* Interview
de Pierre Gérits, op. cit.
[12] Dans Les Emissions RTBF «Ordre nouveau» une forme larvée d'amnistie dans Le Prisonnier de guerre, décembre 1984, Bruxelles, FNAPG, p. 5.
[13] 1er et 8 novembre 1984.
[14] Intervention de Pierre Devos, au débat suivant la 12ème émission de L’Ordre nouveau (La grande Muette 2), 1er novembre 1984. Il s'agit de la première phrase prononcée par Pierre Devos en introduction à ce débat. Il n'y reviendra pas, ses invités non plus
[15] Paul
DUMONT : ancien prisonnier de guerre du stalag IA, juge du tribunal de
simple police à Bruxelles, invité pour parler de la vie dans le stalag. Il
a en fait été sollicité par René Pappens (qui ne pouvait se rendre au débat
son procès étant en cours) : «Je
reconnais aussi que je n'étais pas spécialement qualifié pour intervenir,
mais, si je l'ai fait, c'est à la demande expresse du Col. PAPPENS, que je
ne connaissais pas. Je devais intervenir uniquement sur un point bien précis
(qui est à la base de la plainte qu'il a déposé contre Maurice De Wilde)
: réfuter l'allégation fausse des PG qui se seraient engagés à la Légion
Wallonie en février 45. Ce point n'a jamais été discuté».
Cette lettre de Paul Dumont à R. Nachez contredit en fait l'affirmation de
l'amicale du stalag Ia qui prétend n'avoir jamais cautionné sa présence
au débat : «Le
Comité national de l'Amicale des Anciens Prisonniers de Guerre belges du
Stalag IA, tient à préciser de façon formelle qu'il n'a été nullement
pressenti pour la désignation du nommé «Dumont Paul» pour assister à l'émission
«L’Ordre nouveau» et qu'il n'a
en rien donné un mandat ou une autorisation quelconque à celui-ci, pour
participer au débat et exposer la situation des prisonniers de guerre des
stalags».
* Lettre
de Paul Dumont à R. Nachez, Bruxelles, 2 décembre 1984 ( réponse de
La lettre de R. Nachez à Paul Dumont, Bruxelles, 27 novembre 1984 - Lettre
publiée dans Dumont affirme avoir été piégé par la RTBF dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, janvier 1985, p. 8. - Nicolas
MATHY (secrétaire national), Armand VAES (président), L’Ordre
nouveau [paru en première page et en très grands caractères dans Ceux du IA, n° 452,
Bruxelles, Amicale des Anciens Prisonniers de guerre belge du stalag Ia], décembre
1984, p. 1.
[16] Docteur Joachim : dentiste, à partir de 1943 délégué de la Croix rouge de Belgique et de l'OTAD, possédant un statut diplomatique, il fit la tournée des camps de prisonniers. La FNAPG n'admet pas le titre de «prisonnier volontaire» que lui donne Pierre Devos.
[17] Intervention de Pierre Devos, Paul Dumont et M. Joachim au débat suivant la 13ème émission (Le nouveau Conseil des Flandres), 8 novembre 1984.
[18] Sur les 206 lettres reçues par la RTBF (conservées au centre : cote W12), 100 concernent les prisonniers de guerre : 52 émanent de prisonniers non officiers. Sur celles-ci, 12 concernent le problème des prisonniers de guerre et des femmes allemandes, 25 les conditions de vie des soldats et sous-officiers et 10 sont des protestations officielles de différentes sections locales de la FNAPG qui reprennent elles aussi les problèmes précédents. N'oublions pas les 12 lettres des téléspectateurs sur le sujet publié par Le Prisonnier de guerre, Ceux du IA, Vers l’avenir et Pourquoi pas ?.
[19] Lettre de Dieudonné Biesmans à Georges Koenen, Vottem, 11 novembre 1984.
[20] Lettre de Roger Gheysens [conseiller fiscal] à Maurice De Wilde, Bruxelles, 13 novembre 1984.
[21] Qui cette fois n'y est pour rien.
[22] Lettre d'Yvon Werion [PG - stalag IIC] à Pierre Devos, Sivry-Rance, 13 novembre 1984, p. 1.
[23] Lettre de Maurice Wantier [PG Stalag XVIIB] à Robert Stéphane, Jemappes, 16 décembre 1984.
[24] Lettre de Marcel Lecocq à Robert Stéphane, Pont-à-Celles, 2
novembre 1984.- Le thème des «grandes
vacances» revient trois fois dans les lettres de
prisonniers, mais dans un sens plus désenchanté que dans le projet
d'ouvrage de Maurice Danse : «N'est
ce pas dégradant après pareils spectacles [l'enterrement de 15 000 Russes
en trois mois et d'enfants russes dans un cimetière attenant au stalag
XIB], et j'en passe, de s'inquiéter, de savoir qui était le mieux en captivité
, le soldat ou l'officier ? Et quelle heureuse échappatoire pour beaucoup.
Ah ! Ces «grandes vacances». On n'en parlera plus longtemps car nous
serons tous morts».
* Lettre
d'Emile Delwiche à Pierre Devos, Vedrin, 4 novembre 1984.
[25] René JONET [PG Stalag IA], L'émission truquée du 8 novembre 1984, lettre publiée dans L’Ordre nouveau. Réflexions après l'émission RTBF du 8 novembre 1984 dans Ceux du IA, Bruxelles - Il se défend également de l'éventuelle accusation d'être aigris par sa captivité pour donner à sa lettre un sens plus profond et revendicatif : «Ce constat ne peut être en aucun cas considéré comme une critique, un reproche, ou un signe quelconque de déception mal contenue. C'est un fait réel de vie qui selon moi, mérite d'être signalé. Les souffrances morales dues à la captivité ont durées bien plus longtemps que la période de 5 ans dans les camps ! Pour beaucoup, elles durent encore, surtout après de telles émissions !».
[26] Lettre d'Yvon Werion [PG - stalag IIC] à Pierre Devos, Sivry-Rance, 13 novembre 1984, p. 1.
[27] Dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, février 1985, p. 8 - Dans cet article, Léon Wilmotte tente de démontrer que dans la plupart des cas, les relations sexuelles entre PG et femmes allemandes n'étaient pas possible. Il utilise pour cet exposé des arguments médicaux : «Si la RTBF, dont les présentateurs faisaient des gorges chaudes à l'affirmation du «PG volontaire», tout en roulant des yeux, grivois, s'était intéressée à nos symposiums sur la pathologie du PG et celle de la privation de liberté. Elle aurait pu prendre connaissance de La Revue médicale de Liège publiée sous le patronage de l'Université de Liège, et de l'exposé fait par différents professeurs, dont le professeur docteur Franchimont sur Les répercussions hormonales de la privation de liberté (volume 38 - n° 20 -15 octobre 1983)». Ils en reproduisent de longs extraits pour conclure par : «Vous avez compris MM. Devos et De Wilde ? En bon français, cela signifie que les PG après six mois de captivité devenaient des incapables sexuels ? Nous fourniront volontiers aux détracteurs libidineux des PG un tiré à part, sur demande des exposés faits à ce symposium».
[28] René
JONET [PG Stalag IA], L'émission
truquée du 8 novembre 1984, lettre publiée dans L’Ordre
nouveau. Réflexions après l'émission
RTBF du 8 novembre 1984 dans Ceux
du IA, Bruxelles - Une seule lettre de femme de prisonnier est parvenue
à la RTBF et elle exprime l'émotion qu'ont pu ressentir les femmes de PG
à l'écoute des propos de Paul Dumont et de M. Joachim : «Je
prends la respectueuse liberté de vous écrire, étant veuve
de PG <...>. Depuis sa mort, nos enfants sont mariés, et la TV
est ma seule distraction. Je n'ai pas refait ma vie car je l'aimais mon PG
mais je veux vous dire, mon indignation devant la présentation du film «l'Ordre
nouveau». J'ai deux fils qui le regardent aussi, et pourquoi permettez-vous
qu'on salisse la mémoire de leur père après
5 ans de sa belle jeunesse passée en captivité, il est revenu
malade. Et voilà pourquoi je demande simplement le
respect de leurs sacrifices. Car les 3 PG qui sont venus témoigner
lors d'une émission étaient vraiment méprisables vis-à-vis de la mémoire
de leurs compagnons qui ont donné leur vie suite à la captivité. L'émission
du jeudi 8 novembre m'a vraiment traumatisée et je vous redis mon dégoût!»
Elle nous permet de comprendre pourquoi les réactions ont été si vives.
Il n'est pas agréable pour les anciens PG de se faire accuser à domicile
d'avoir trompé leur femme, même après 40 ans.
* Lettre
de D. Bonnier [veuve d'un PG - stalag X3A] à
Monsieur le Ministre [Philippe Moureaux], Deux-Heren, [6], décembre
1984.
[29] Lettre de E. Pening, Bruxelles, 13 novembre 1984 - Voir aussi Lettre de Roger Hubert à Pierre Devos, Ceroux-Mousty, 11 novembre 1984 - Lettre de Biesmans Dieudonné à G. Koenen, Gottem, 11 novembre 1984 - Lettre de Joseph Thibert à Pierre Devos, Herve, 12 novembre 1984 - Lettre de Maurice Astreman (stalag VIa) à Robert Stéphane, Anhée, 14 décembre 1984 - Lettre de W. Coucheteur [président FNAPG - Mons-Hyon] à la RTBF - Bruxelles, Hyon, 2 novembre 1984 - Lettre de Paul Biron [stalag IXC - auteur de la série des huit romans Mon Mononke en guerre»] à Maurice De Wilde, Ans, 10 novembre 1984 et H.H., A Propos de L’Ordre nouveau (rubrique des lecteurs) dans Pourquoi pas ?, Bruxelles, 5 décembre 1984.
[30] A Robert Stéphane (successeur de Robert Wangermée) : section Herve (Lettre de G. Lhoest du 13 novembre 1984) - section de Mons-Avré (Lettre d'A. Cordier du 6 décembre 1984) - section Braine-l'Alleud (Lettre de L. Pierard du 7 décembre 1984) - section Estinnes Au Val/Bray (Lettre de Marius Wargnies du 11 décembre 1984) - section de Blanmont (Lettre de F. Tonnon du 16 décembre 1984) - section Lessines (Lettre de Jean Blondiau du 18 décembre 1984. A Philippe Moureaux : section Visé (Lettre de Georges Maes [également secrétaire général de la FNAPG avant G. Tassignon] du 11 novembre 1984 - section Herve (Lettre de G. Lhoest du 13 novembre 1984) - section Morlanwez (Lettre de R. Ghislain du 13 décembre 1984).
[31] Lettre de G. Lhoest à Philippe Moureaux, Herve, 13 novembre 1984, p. 1 - On trouve des idées semblables dans les autres lettres de protestations.
[32] Jean-Louis
Lhoest (1921) : journaliste, directeur du journal Le
Peuple jusqu'à sa reprise par le Journal-Indépendance, il est intervenu en faveur de la FNAPG car
Pierre Devos lui écrit : «J'ai
été, depuis le départ, sensible aux diverses réactions suscitées par
cette série et je crois effectivement que les PG ont droit à un complément.
Cela avait d'ailleurs déjà été décidé sous la règle de Monsieur
Wangermée». D'autre part, Pierre Devos
considère cet ex-PG comme une personne bien introduite auprès de la
FNAPG puisqu'il lui demande de transmettre cette décision à l'association
: « vous
pouvez le faire savoir autour de vous, tout en précisant qu'il ne sera
pas possible de prendre davantage de représentants des prisonniers
de guerre».
* Le
Dictionnaire des Belges, op. cit.,
p. 308 - Lettre de Pierre Devos à J.-L. Lhoest, Bruxelles, 29 novembre 1984.
[il ne faut pas le confondre avec J. Lhoest de Herve] - Pour les rapports
FNAPG - J.-L. Lhoest, voir aussi Léon Wilmotte,
FNAPG : R. Nachez et Léon Wilmotte refusent de participer à l'émission télévisée
Ordre nouveau dans Le Prisonnier
de guerre, Bruxelles, 20 décembre 1984 qui publie une partie de la
lettre de Pierre Devos à J.-L. Lhoest.
[33] Lettre de Pierre Devos à J.-L. Lhoest, Bruxelles, 29 novembre 1984.
[34] Lettre de Jacques Cogniaux à Léon Wilmotte, Bruxelles, 7 décembre 1984.
[35] Lettre de Léon Wilmotte à Jacques Cogniaux, Bruxelles, 17 décembre 1984 - Cette réponse est publiée dans Le Peuple du 20 décembre 1984 sous le titre FNAPG : R. Nachez et Léon Wilmotte refusent de participer à l'émission télévisée Ordre nouveau.
[36] Paul Dumont semble être absous depuis sa lettre du 27 novembre 1984 où il affirme avoir été «piégé» par la RTBF [publiée dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, janvier 1985, p. 8]
[37] La Colère gronde chez les PG. Entretien téléphonique du 12 novembre 1984 à 10 heures avec Georges Koenen, directeur de la RTBF dans Le Prisonnier de guerre, décembre 1984, p. 8 - R. NACHEZ, L’Ordre nouveau : Protestations officielles du président de la FNAPG dans Vers l’avenir, Namur, 18 décembre 1984 - R. Nachez et Léon Wilmotte refusent de participer à l'émission télévisée Ordre nouveau, op. cit. - Les émissions L’Ordre nouveau dans Le Prisonnier de guerre, décembre 1984, p.7 - Pages spéciales : Les émissions RTBF: Ordre nouveau. Une forme larvée d'amnistie ? dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, décembre 1984, p. 5 (le numéro du Prisonnier de guerre de décembre 1984 est presque entièrement consacré à L’Ordre nouveau - LÉON WILMOTTE, Sans titre dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, janvier 1985, p. 1 et 6 - R. Nachez et Léon Wilmotte ne veulent pas être piégés. (invitation tardive de la RTBF pour L’Ordre nouveau dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, janvier 1986, p. 1 et 6 - L’Ordre nouveau qui a menti dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, février 1985.
[38] LÉON WILMOTTE, FNAPG : R. Nachez et Léon Wilmotte refusent <...>, op. cit. - La Grande Illusion (Jean Renoir - 1937 avec Jean Gabin et Pierre Fresnay)[1ère guerre mondiale] et La Vache et le Prisonnier, (Henri Verneuil - 1959 avec Fernandel) qu'ils considèrent comme «l'expression de l'exploitation commerciale qu'ont fait certains de la captivité au travers d'un romantisme menteur».
[39] Le
21 mai 1985, P. Moureaux reçoit une délégation de la FNAPG composée de
Raoul Nachez (président), Léon
Wilmotte et Lucien Campagne (trésorier national), en présence de M.
Hermanus (secrétaire général auprès de la communauté française,
commissaire auprès du Conseil d'administration de la RTBF) et de M. Bovry
(chef de cabinet de P. Moureaux,
chargé des relations avec la RTBF).
* A
Propos des émissions Ordre nouveau. M.
Philippe Moureaux a reçu la FNAPG dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, avril 1985, p. 1.
[40] Dossier sur L’Ordre nouveau fourni par Jacques Cogniaux (feuillet PG 1940-1945).
[41] Lucien Campagne : Représentant du stalag X3A. Trésorier national de la FNAPG (mort août 1986).
[42] (1916) Représentant du stalag VI-f de la FNAPG dont il est le président depuis 1947.
[43] Albert
Paquay : Représentant du stalag IA. Docteur en médecine (ULg),
directeur de l'établissement de défense sociale au Ministère de la
Justice à Paifve.
* Qui
est qui en Belgique francophone, op.
cit., p. 685.
[44] Alex Léonard : Représentant pour le camp de représailles de Fürstenberg, lieutenant-colonel en retraite, président du Comité national des camps de représailles et de l'Association des PG réfractaires (Bloc 255 de représailles de Fürstenberg).
[45] Martin Kemplaire : Représentant pour le camp de représailles de Rawa-Ruska.
[46] Elle est conservée à la vidéothèque du CREHSMG. (Cassette n° 52) Voir aussi La RTBF enfin... le 23 mai à 20 h. sur la deuxième chaîne. Emission stalag et komandos avec R. Nachez et Léon Wilmotte dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, mai 1984, p.1 - La RTBF nous communique (Lettre de Robert Stéphane à la FNAPG) dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, juin 1985, p. 6 - L'Emission sur les stalags dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, septembre 1985, p. 2 et L.W. [Léon Wilmotte] L'Emission sur les Prisonniers de guerre dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, octobre 1985, p. 8.
[47] L.W. [Léon Wilmotte] L'Emission sur les prisonniers de guerre dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, octobre 1985, p. 8.
[48] Ce qui n'était pas le cas en 1982-1983 lors du passage à la BRT et au début de 1984 avant la première émission à la RTBF