Les
  problèmes soulevés par les émissions sur l'attitude du Roi Léopold.
Sur
  ses 17 émissions, Maurice De Wilde en consacre quatre entières[1] au
  Roi Léopold dont deux traitent de son attitude pendant la guerre (Le
  Prisonnier de Laeken et Jusqu’au
  bout) et deux de la question royale : (La
  république couronnée 1 et 2).
Dans
  l'émission Le Prisonnier de Laeken
  il tente de découvrir si «le roi a envisagé l'éventualité
  d'un ordre nouveau et autoritaire pour la Belgique et dans quelle mesure il
  l'a fait».
  et aussi «dans
  quelle mesure l'attitude de Léopold 3 - par exemple son entrevue avec Hitler
  en novembre 40 - fut déterminée par sa conviction que l'Allemagne avait
  alors remporté la victoire sur le continent».[2] Maurice
  De Wilde évoquera aussi le mariage royal. Il divise son émission Jusqu’au
  bout en deux parties : Dans la première il tente d'expliquer la
  politique intérieure du Palais en répondant aux questions : «Le
  roi a-t-il envisagé l'éventualité d'un nouvel ordre politique et social
  pour la Belgique ? Pourquoi certains membres de l'entourage du roi ont-ils
  entretenu des contacts avec des personnalités de La
  Collaboration jusque bien après le début de l'occupation ? [plus
  particulièrement le cas Poulet]. Dans quelles mesures trahissaient-ils les idées
  du roi ? Le roi a-t-il vraiment misé sur les deux tableaux comme certains
  l'affirment encore aujourd'hui ?»[3] Ensuite,
  après être revenu sur le mariage du roi[4] et
  sur ses relations tendues avec le gouvernement de Londres[5],
  il envisage son testament politique[6].
  Dans le premier volet de La république
  couronnée, Maurice De Wilde étudie les origines et les premières années
  de la question royale, tandis que dans la deuxième partie, il ne s'intéresse
  qu'au dénouement de celle-ci.[7] Ce
  sont surtout les deux épisodes consacrés à l'attitude du roi pendant la
  guerre qui susciteront le plus de controverses. En effet, si dans La
  république couronnée, le souverain est évidemment le centre de la
  Question royale, Maurice De Wilde ne parle que des actes de ses adversaires et
  partisans.
  Les
  réactions des léopodistes[8] à
  L’Ordre nouveau[9]
Il
  faut distinguer ici entre la manière de réagir à L’Ordre
  nouveau des sections locales de la Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold
  3[10] et
  celle de Jean Cleeremans. Ce dernier nous expliquera qu'il a réagi à L’Ordre
  nouveau «à titre personnel»,
  mais qu'il y a eu des «protestations
  de tous les côtés et assez spontanément, tant dans le Nord que dans le Sud,
  évidemment quand les émissions passaient à la BRT, c'était les gens du
  Nord qui protestaient, mais il n'y a pas eu une réaction unique [de]
  quelqu'un se portant pour la ligue. C'est-à-dire, le Comité national l'a
  fait, le groupement du Brabant que je préside l'a fait, les sections et des vétérans
  à titre personnel l'ont fait également».[11]
  Jean
  Cleeremans et les points litigieux
S'il
  agit à titre personnel, Jean Cleeremans, exprime tout de même l'opinion de
  la Ligue qui reproche essentiellement à l'auteur de L’Ordre
  nouveau d'être unilatéral : «il est parti de
  l'idée que le roi et l'armée et l'Eglise avaient tendance à être d'accord
  avec L’Ordre nouveau, donc toutes
  les autorités constituées».[12] S'il
  estime que jusqu'à la sixième émission de sa série Maurice De Wilde «n'a pas trop dévié
  du chemin de la vérité», il commence néanmoins sa campagne d'opposition contre lui et la BRT
  dès le 31 mars 1982, c'est-à-dire après la diffusion du Gouvernement de l’errance.[13] Il
  explique lui-même ses rapports avec la chaîne flamande dans une lettre envoyée
  à Pierre Devos le 4 mai 1984 (avant la diffusion du Prisonnier
  de Laeken) : «Pour ma part, je lui ai écrit [à Maurice
  De Wilde], ainsi qu'à l'administrateur général Van den Bussche les 31/3,
  23/4, 28/4, 2/6, 22/7 et 18/10/1982. Il est vrai que Maurice De Wilde m'a
  envoyé le 27/10/1982 un mémoire de 23 pages dans lequel il a essayé de défendre
  ses thèses. J'y ai répondu le 3/12/1982 par un contre-mémoire de 13 pages
  avec preuves et références à l'appui, dont il n'a tenu aucun compte. J'ai
  encore écrit à M. Van den Bussche les 26/1, 3/2, 25/2, 31/3 et 18/4/1983 en
  vain également».[14]  Mais, plus que les nombreuses lettres de réclamations qu'il a envoyées
  à la BRT, c'est peut-être, celle publiée par La
  Libre Belgique en juin 1983 qui a amené la chaîne flamande à lui répondre
  longuement. Il y déclarait en effet : «J'ai
  moi-même <...> envoyé à Maurice De Wilde, l'auteur principal de
  l'enquête, une longue liste d'erreurs et de mensonges par omission, dont
  sont émaillées ces émissions tendancieuses, avec preuves et références à
  l'appui. Bien entendu, ces communications sont restées lettres mortes. J'en
  déduis cependant que qui ne dit mot consent et admet».[15] En
  fait, quand Jean Cleeremans parle du mémoire de 23 pages que lui a envoyé
  Maurice De Wilde[16],
  il s'agit d'un texte réfutant point par point à son argumentation. Il répond
  dans la première partie (six pages) à sa lettre du 31 mars 1982[17],
  du 23 avril 1981[18] et
  du 28 avril 1982 et dans la seconde partie d’un Mémoire
  de 35 pages qui analyse les émissions Le
  Prisonnier de Laeken[19] et
  Jusqu’au bout[20].
  Ce travail est très important car il est à l'origine de toute
  l'argumentation développée contre L’Ordre
  nouveau par les léopoldistes. A tel point que les articles publiés par Le Vétéran[21] et
  la justification de la demande de droit de réponse de la Ligue[22] en
  sont fortement inspirés sinon copiés.
Pour
  Jean Cleeremans, «l'entêtement
  à maintenir une version, dont les erreurs, les lacunes et la tendance a été
  démontré par des arguments et preuves irréfutables et irréfutées»
  [C’est-à-dire par son mémoire], démontre la volonté de «Maurice
  De Wilde de présenter Léopold 3 sous un jour le plus défavorable possible
  en s'ingéniant à rechercher tous indices de nature à discréditer 
  le souverain, tout en négligeant les faits les mieux établis, qui
  rendent justice à la droiture, à la loyauté et à l'esprit de sacrifice au
  service du pays de celui-ci»[23].
  Ou encore plus généralement : « ces messieurs qui se targuent d'être
  journalistes et historiens [De Wilde et Verhoyen] ont fondé sur des "témoignages"
  d'inciviques leur thèse consistant à affirmer que le Roi, les officiers, la
  haute bourgeoisie étaient acquis à L’Ordre nouveau, rejetant ou ignorant systématiquement les
  sources historiques dignes de foi».[24]
Outre
  la polémique sur l'émission, les relations entre Jean Cleeremans et Maurice
  De Wilde sont assez tendues. En effet, ce dernier garde un mauvais souvenir de
  ses contacts épistolaires avec le rédacteur du Vétéran
  : «Oui oh là là ! Lui, il a envoyé une
  lettre et on a dû répondre et je me rappelle qu'il y avait dix-sept pages de
  réponse. Il nous embêtait, parce qu’on n’avait pas le temps. Mais évidemment
  ici [à la BRT] on nous a forcé de répondre, dix-sept pages, on travaille
  des journées là-dessus !»[25] Cet
  épisode l'a tellement marqué qu'il en parlera lors de ses conférences ce
  qui lui vaudra une remontrance de Jean Cleeremans. «Tout en rendant hommage à votre
  force de travail et à votre ténacité à essayer de faire triompher et
  partager vos thèses par des conférences, je dois vous demander de vous
  abstenir dorénavant de faire des allusions déplaisantes et injustifiées
  à mes interventions précédentes, comme ce fut le cas à Kortenberg».[26] Maurice
  De Wilde y répondra vengeur : «En
  ce qui concerne mes conférences et les soi-disant allusions déplaisantes et
  injustifiées à vos interventions précédentes, je vous fais remarquer que
  je n'ai fait que citer le nom d'un Léopoldiste, avocat bruxellois, qui par
  ses lettres m'a obligé, lors des émissions sur De
  Nieuwe Orde, de consacrer plusieurs jours de travail à rédiger une réponse
  de plusieurs pages tapées, des jours de travail que je devais pouvoir réserver
  à faire les séries de programme suivantes».[27]«Je
  doute fort que le public puisse ainsi découvrir qu'il s'agit de M. Cleeremans».[28]
Jean
  Cleeremans continue sa campagne auprès de la RTBF quand celle-ci décide de
  diffuser la version française de L’Ordre
  nouveau. Il envoie son Mémoire
  de 35 pages, traduit en français par Robert Wangermée, puis comme aucun
  accusé de réception n'a suivi, il s'en inquiètera auprès de Pierre Devos,
  puis de Jean Stengers : «Comme
  Maurice De Wilde a déclaré, lors d'une conférence donnée à Kortenberg,
  vendredi dernier, qu'il avait reçu de ma part un long rapport, mais qui ne
  valait rien,  et que d'autre part,
  la RTBF n'a pas cru devoir m'accuser réception de mon envoi, je suis en droit
  de craindre qu'il n'en sera tenu aucun compte. L'objet de ma démarche est
  donc de vous demander si le document est parvenu jusqu'à vous. Dans l'affirmative,
  je suis à votre disposition pour en discuter, si vous jugez un entretien
  utile».[29] Ce
  qui amène le Comité scientifique pour la préparation des débats[30] à
  … en débattre : «L'avocat
  Cleeremans (Amicale des vétérans de Léopold 3) s'inquiète auprès de M.
  Stengers du sort réservé à un long rapport qu'il a envoyé à M. Wangermée».
  Il n'en reparlera plus car «à l'époque, Maurice De Wilde avait déjà
  longuement répondu à une note tout aussi longue de Jean Cleeremans.[31] Cette
  fin de non recevoir lui sera notifiée dès le lendemain par Jean Stengers qui
  précise néanmoins «pour
  éviter tout malentendu que la RTBF reprend telles quelles les émissions sur L’Ordre
  nouveau de la BRT. La petite commission que je préside ne peut donc y
  apporter aucune modification. Son rôle se borne exclusivement à préparer un
  certain nombre de débats qui suivront les émissions ».[32] Loin
  d'être satisfait, Jean Cleeremans poursuivra la polémique dans Le
  Vétéran (dont il est le rédacteur) et la Ligue demandera le 22 mai 1984
  un droit de réponse à la RTBF, qui lui sera refusé.[33] Enfin
  parce que «les
  protestations ne sont pas parvenues à percer le rempart d'indifférence
  et de mauvaise foi qu'on [la RTBF] leur oppose»,
  Pierre Gérits (président de la Ligue) soutenant de cette façon Jean
  Cleeremans, écrira en juillet 1984 un article réclamant plus que la
  correction de l'émission, un contrôle sévère de la télévision : «Lorsqu'un journaliste d'une télévision,
  aidé d'un collègue, travaille dans l'ombre pendant sept longues années pour
  monter une série comme  L’Ordre nouveau, lorsque ensuite cette série est diffusée dans
  les foyers belges avec toutes ses contrevérités et ses inexactitudes
  lorsque, en outre, elle n'est pas corrigée par des rectifications d'une
  meilleure facture que celles qui ont déjà été faites au compte gouttes,
  lorsque encore, tout en respectant jalousement la liberté de la presse, le législateur
  garantira un meilleur accès aux antennes nationales, et que les téléspectateurs
  seront correctement informés et lorsque enfin un rédacteur de TV sera
  responsable de ses actes, qu'il ne pourra plus impunément raconter n'importe
  quoi, ni diffamer n'importe qui sur les ondes, parce qu'il y a "encore
  des juges à Bruxelles" alors et alors seulement, la démocratie, la
  notre, la vraie, aura échappé au plus redoutable péril qu'elle a connu
  depuis bien avant les deux guerre».[34]
  Les
  sections locales de la Ligue.
Dès
  le 6 mai 1982, le secrétariat général de Ligue des vétérans du Roi Léopold
  3 envoie à la BRT une lettre de protestations demandant une émission de réponse
  à L’Ordre nouveau : «Om
  de waarheid te herstellen de ware rol van Léopold 3, gedurende de bezetting,
  in het licht te stellen». Car, pour la ligue «deze rol, heel
  en al gewijd aan het welzijn van België, we uiteengezet in het Witboek en het
  verslag van de Informatiecommissie».[35] «Blijkbaar
  hebben de Heren De Wilde en Verhoeyen uit deze inlichtingsbronnen alleen
  weerhouden wat nadelig kon zijn an de Koning».[36] Mais
  elle n'obtient pas gain de cause auprès de l'émetteur flamand.
De
  nouveau, lors du passage de la série à la RTBF, la Ligue conteste l'attitude
  malveillante des réalisateurs envers le roi et stigmatise leur désintérêt
  pour les documents qui lui seraient favorables[37] :
  «Nous
  avons suivi les émissions sur L'Ordre  nouveau,
  comme celles sur le Nieuwe Orde et devons constater avec regret que rien n'a
  été changé malgré les nombreuses protestations et demandes de
  rectification concernant l'attitude de Léopold 3 durant l'occupation qui a
  complètement été faussée par les réalisateurs. Ceux-ci n'ont retenu que
  ce qui pourrait sembler accabler le roi et ont sciemment écarté tout élément
  de nature à placer celui-ci sous son vrai jour».[38] De
  plus, elle proteste contre les témoins choisis par Maurice De Wilde pour ses
  émissions «qui
  n'ont réuni, à part l'une ou l'autre exception, que des témoignages défavorables
  au roi Léopold et des interprétations erronées».
  Elle n'apprécie pas non plus les sujets des débats qui ont suivi celles-ci :
  «[Ils]
  étaient destinés à apporter un éclairage différent aux événements décrits,
  cela prouve qu'un nouvel éclairage était nécessaire. Mais pourquoi limiter
  ces débats au seul entourage royal et négliger les éléments qui vous ont
  été fournis par notre association, bien placée pour vous éclairer ?»[39] Alors
  qu'en fait, Robert Wangermée avait déjà répondu à ces protestations un
  mois plus tôt «Ainsi
  que j'ai eu l'occasion de l'expliquer <...> à M. Pierre Gérits, il ne
  me semble pas que les émissions consacrées au Roi Léopold 3 dans le cadre
  de la série L’Ordre nouveau aient
  été essentiellement consacrées aux détracteurs du Roi. L'on peut dire
  que cette émission se voulait plus nuancée que vous ne l'affirmez. D'autre
  part,  les débats qui suivent les
  émissions diffusées dans le cadre de le série L’Ordre
  nouveau, contribuent, me semble-t-il, à apporter un éclairage différent
  aux événements décrits dans les séquences réalisées dans le cadre de la
  série incriminée».[40] Il
  répond plus particulièrement à l'accusation sous entendue de la ligue
  d'avoir sélectionné les témoins aux débats dans un sens défavorable au
  roi : «Ainsi, le choix
  des participants à l'émission Le
  Prisonnier de Laeken a été, à mon sens, judicieux. Il s'agissait de M.
  A. De Jonghe, M. William Ugeux, M. Parant-Sténuit, M. P. Van Outryve
  d'Idewalle, Mme S. Deroisin, M. Maurice De Wilde et M. Verhoeyen».[41]
En
  plus des protestations et demandes de rectification de la part du Secrétariat
  général de la Ligue, les sections locales[42] du
  Limbourg, de Marche-en Famenne, du Centre, d'Ixelles, d'Anderlecht et du
  Brabant (Hageland)[43] vont
  envoyer à la RTBF[44]des
  lettres ou des pétitions  pour que
  «la
  vérité soit rétablie».[45] Il
  est frappant d'observer la similitude de leurs requêtes où ils «protestent énergiquement
  contre les insinuations et les allusions malveillantes qui nuisent à
  l'objectivité des émissions L’Ordre
  nouveau vis-à-vis de la personne du feu Roi Léopold 3».[46] et
  où ils «sont
  indignés et fort déçus de la façon dont la disposition du Roi Léopold 3,
  pendant l'occupation de notre patrie aimée par les Allemands, a été présentée
  dans la série L’Ordre nouveau».[47]
Enfin,
  les sections membres du groupement du Brabant (sans doute au courant des démarches
  entreprises par le secrétariat général de la ligue), demandent à la RTBF
  ou à Maurice De Wilde de tenir compte des rectifications qui lui ont été
  adressées : «Certaines
  mises au point formulées par des contradicteurs réalistes et sincères sont
  escamotées et la parole leur est retirée. Nous n'ignorons pas que des téléspectateurs
  ont écrit aux réalisateurs pour énumérer les nombreuses lacunes et erreurs
  d'interprétation, avec preuves à l'appui, mais en vain».[48]
En
  conclusion, on peut dire que la querelle entre Maurice De Wilde et les léopoldistes
  se situe autant au niveau des sentiments qu'au niveau de l'histoire, car ils
  vont jusqu'à parler de « version léopoldiste » ou de « version
  antiléopoldiste » de l'histoire. Chacun reste sur ses positions sans
  vraiment comparer les arguments des uns et des autres. Pour la Ligue : «il
  est souvent question dans l'émission de la version léopoldiste des événements»[49] «dont vous
  affirmez qu'elle constituerait un plaidoyer et non de l'histoire. Or, nous
  sommes léopoldistes et fiers de l'être et nous nous sommes toujours spécialement
  attachés à rétablir la vérité historique, tellement malmenée par vos
  services. La version léopoldiste méprisée par ceux-ci est donc la nôtre».[50] 
Maurice
  De Wilde explique pourquoi selon lui les léopoldistes [et les officiers] ont
  réagi vivement à son émission : «J'essaie de comprendre les léopoldistes,
  pourquoi ils ont réagi de telle façon, ils ont réagi attention très
  fortement. Ça a joué aussi auprès des officiers, étant donné que beaucoup
  sont léopoldistes de sentiment parce qu'ils sont officiers et c'est comme ça
  que deux choses se sont ajoutées. Et je dis, il faut que je fasse un effort
  pour les comprendre, ils ont donné tout, ils ont fait un effort qui est allé
  très très très loin. Et maintenant, on vient dire que ce que vous avez fait
  ça n'a servi à rien, vous n'êtes pas réaliste, voilà ce que le roi a
  fait, et bien ils n'acceptent pas ça. Parce que ce n'est pas une question de
  réflexion, mais de sentiment !»[51]
En marge des activités de la Ligue, signalons un document qui montre le fort sentiment léopoldiste qui anime certains participants des réunions commémoratives de la Campagne des dix-huit jours. Le 20 mai 1984, c'est-à-dire en pleine diffusion des épisodes de L’Ordre nouveau consacrés au Roi Léopold, se tient au monument national de la Lys[52] l'habituelle commémoration de la bataille. Le groupement du Brabant de la Ligue nationale des vétérans du roi Léopold 3, décide de lancer une pétition pour manifeste fermement leur attachement au roi et attaquer L’Ordre nouveau : «Des anciens combattants, venus de tous les coins du pays, réunis ce dimanche 22 mai 1984 à Courtrai pour rendre hommage, avec des milliers de camarades à notre armée de 1940 et à son commandant en chef, ont été indignés jeudi dernier de voir de quelle façon le Roi Léopold 3 a été injustement traité par le réalisateur des émissions sur L’Ordre nouveau et demandent à Monsieur l'Administrateur général de la R.T.B. de rétablir la vérité tellement malmenée».[53] Comme nous l'avons démontré dans le chapitre précédent, ce texte montre une fois de plus les liens profonds existant encore actuellement entre l'armée de 40 et son chef décédé depuis septembre 1983.
  La
  lettre du Roi Léopold 3 et le cas Poulet.
Le
  29 avril 1982, pendant la diffusion des quatre épisodes de L’Ordre
  nouveau qui lui sont consacrés, le Roi Léopold écrit une lettre au
  Premier Ministre Wilfried Martens pour protester contre les émissions de
  Maurice De Wilde. Cette lettre nous intéresse, d'abord parce qu'elle attire
  l'attention du public francophone sur l'existence de L’Ordre
  nouveau[54] et
  parce que le roi Léopold aborde trois sujets importants pour l'historien :
  la connaissance des sources sur la Question royale, le problème de son
  silence et enfin la question de la participation active au nom du Roi à la
  politique intérieure du pays occupé (c'est-à-dire « le Cas Poulet »).
  
  L'impact
  de la lettre du Roi sur le public francophone.
Comme
  l'analyse finement Pourquoi pas ? «la
  curiosité des francophone a été brusquement éveillée <...> par un
  événement marginal : l'entrée en lice du Roi Léopold 3 rompant le silence
  pour annoncer qu'il s'en tiendrait au comportement dont il ne s'est jamais départi.
  Bref, prenant la parole pour rappeler qu'il ne dirait rien - ce qui n'est pas
  parler pour ne rien dire. L'intention du Roi Léopold 3 paraissait on ne peut
  plus claire : désamorcer une résurgence de l'affaire "royale", au
  moment où des Belges par milliers s'y retrouvaient plongés par le canal de
  la télévision».[55]
L'ensemble
  des journaux flamands[56] a
  publié la lettre du roi, imité par leurs collègues francophones[57] qui
  relèvent essentiellement que «pour
  la première fois depuis 31 ans le roi Léopold 3 aujourd'hui âgé de 80 ans
  rompt la consigne de discrétion qu'il s'était imposée et qu'il a
  scrupuleusement respectée depuis son abdication le 16 juillet 1951. S'il est
  sorti de son silence, c'est à cause, d'une émission de la BRT De Nieuwe Orde»[58].
En
  fait, sans compter les rares occasions où le Roi Léopold paraît en public,
  par exemple, lors du mariage de la princesse Joséphine Charlotte, du Prince
  Albert et du Roi Baudouin, de l'inauguration de la statue du Roi Albert au
  Mont des Arts, du 80ème anniversaire de la Reine Elisabeth, de l'inauguration
  de l'Exposition universelle de 1958[59],
  c'est la seconde fois qu'il s'adresse à la presse. En 1962, il avait déjà
  communiqué à l'agence Belga une réponse aux «Bruits les plus
  offensants et les plus scandaleux» sur la famille royale et sur la Princesse Liliane
  en particulier.[60] Seul
  La Libre Belgique - édition spéciale,
  consacrée à la mort du Roi rappelle l'événement. 
Plus
  important, les journaux vont accompagner la lettre du Roi, parfois de colonnes
  entières[61],
  consacrés à décrire L’Ordre nouveau
  et son auteur. La Lettre du Roi, fut
  en fait, avec la présence de Léon Degrelle, l'un des arguments promotionnels
  involontaire de la série envers le public francophone pour qui les rares
  apparitions du roi en renforcent l'attrait. De plus, comme l'écrivent J.-M.
  Nobre Correira et Jean Puissant dans La
  Mort d'un Roi controversé : les médias et l'événement, le téléspectateur
  potentiel de L’Ordre nouveau en
  Wallonie, a pu être marqué par la personnalité d'un roi objet des passions
  d'une époque dont il reste beaucoup de survivants : «Son
  décès [Ici sa lettre] ne pouvait dès lors que constituer un fait important
  pour les milieux de presse : tout Roi, fut-il déchu, jouit d'un aura auprès
  des classes populaires qui relève à la fois du mythe et du rêve. Si de plus
  ce roi est associé à une période de déchirements et de souffrances pour
  ceux qui l'ont traversée, sa disparition ne pouvait qu'accroître encore la
  charge symbolique au sein d'une partie importante de la population».[62]
  La
  connaissance des sources sur la Question royale et le problème du silence du
  Roi.
Dans
  la lettre au Premier Ministre, le Roi Léopold écrit d'une part :
  «Je suis, certes, respectueux des droits imprescriptibles de l'Histoire,
  tout en soulignant qu'elle ne s'écrit valablement qu'en dehors des passions
  et surtout après une analyse impartiale de toutes les sources».
  et continue «Je
  souhaite cependant rappeler que, depuis mon abdication en 1951, je me suis
  volontairement imposé un silence total sur les événements qui ont marqué
  les années d'occupation pour permettre au 
  pays de retrouver, dans la concorde, la sérénité et la paix
  auxquelles il aspirait après les épreuves de la crise constitutionnelle et
  de la consultation populaire».[63]
Ces
  questions des sources et du silence royal, amènent Adriaan Verhulst, dans le
  prologue  au neuvième débat à se
  prononcer en tant qu'historien contre l'attitude royale : «Divers
  historiens se sont exprimés au sujet de l'attitude du Roi Léopold et
  personnellement, si je puis comprendre que le Roi ait préféré de continuer
  de se taire, je regrette qu'il n'ait pas ouvert les archives dont il dispose
  aux historiens qui ont fait cette série. Puisque il y a une contradiction
  fondamentale dans la lettre du Roi Léopold lorsqu'il dit qu'on ne peut écrire
  l'histoire impartialement qu'après la connaissance de toutes les sources.
  Alors, je puis affirmer contrairement à ce qui a été dit, que nous avons
  fait les démarches nécessaires pour obtenir du Roi Léopold 3, non pas des
  ... des interviews, puisqu'il était peu probable que le Roi veuille parler,
  mais au moins de pouvoir consulter les archives dont il avait la garde. Ça a
  été regretté par les historiens».[64]
Trois problèmes sont ici envisagés : la question des sources proprement dite, le silence royal et les contacts entre Maurice De Wilde et le Roi.
Pour
  Etienne Verhoeyen, la réaction du roi est «compréhensible»,
  mais il l'estime mal fondée, en effet «si l'argument
  était exact que pour parler de ce problème-là, il faut que tout le dossier
  soit connu, c'est à peu près l'argument qu'il a donné. Il faudrait d'abord
  que lui, ajoute au dossier que l'on connait des pièces qui éventuellement
  pourraient réfuter ce qu'on sait à partir du livre d'Albert De Jonghe et de
  celui de Jean Stengers. Or, on ne l'a pas fait, le Roi ne l'a pas fait et ne
  le fera jamais parce qu'il n'y a pas de pièces qui réfutent cette thèse, et
  la seule chose qu'il a pu faire, c'est confirmer la version léopoldiste
  d'après-guerre. Bon. Si ce n'était que pour cela qu'il a bougé».[65] On
  trouve effectivement dans les milieux léopoldistes, cette référence à
  des documents disculpant le Roi, mais comme l'Arlésienne .... 
  Par exemple, au lendemain de la protestation du Roi, on trouve dans
  une lettre de Jo Gérard au Soir : «J'ai toujours défendu Léopold 3
  contre ceux qui l'accusaient de velléités de collaboration et je garde la
  conviction basée sur de nombreux documents dont certains inédits que le Roi
  rendait maint services au pays durant l'occupation».[66] Ce
  à quoi le rédacteur du journal répondra : «Un point nous étonne : que Maurice De
  Wilde qui tente de faire oeuvre historique honnête, n'ait pu avoir accès à
  l'un ou l'autre de ces inédits dont parle M. Jo Gérard, n'était-ce pas le
  moment de les sortir ? » Enfin, Albert Hubert, président de la Fraternelle des
  Chasseurs Ardennais, très royaliste, écrit : «Un jour,
  que nous souhaitons le plus éloigné possible, des documents incontestables
  établiront toute la vérité».[67]
Comme nous l'avons vu, Adriaan Verhulst certifie que la BRT a fait des démarches auprès du roi pour, au moins, obtenir l'autorisation de consulter ses archives, démarche qui se sont soldées par un échec. Maurice De Wilde a également essayé de contacter le roi Léopold, bien que Jean Cleeremans mette en doute ses tentatives : «Lui, il prétend qu'il l'a approché et qu'il aurait refusé de faire une déclaration. JG : Par qui aurait-il été approché ? Par De Wilde directement, c'est ce que De Wilde prétend !». C'est également l'avis du Père Collard[73] [l'aumônier d'Argenteuil] qui cite dans l'édition spéciale de La Libre Belgique sur la mort de Léopold 3, les propos qu'aurait tenus le souverain après l'émission : «il a été dit dans cette émission, que le Roi Léopold avait refusé un entretien à l'un des enquêteurs et cela l'irrita profondément. "Et dire, s'exclama-t-il à cette occasion, que le promoteur de cette émission se targue du titre d'historien ! Je croyais que les historiens cherchaient des sources authentiques. Or, il ne m'a jamais demandé un entretien. Du moins, n'en ai-je jamais rien su».[74] » C'est sans doute là que se situe le noeud du problème. En effet, Maurice De Wilde ne s'est jamais adressé directement par lettre au roi car il «savait d'avance, parce que chez nous, contrairement à ce qui se passe aux Pays-Bas, chez nous, les membres du Palais royal ne parlent pas, ça ne sert à rien de demander si vous savez d'avance que c'est non».[75] Par contre, il a essayé d'approcher par la voie officieuse. D'abord par Jo Gérard : «J'ai essayé directement: une fois quand on est allé interviewer Gérard, Jo Gérard qui a en tous cas des rapports avec la Cour, ça c'est certain et qui faisait comme si ce n'était pas tellement difficile. Et là étant donné qu'il le proposait lui-même, on a accepté».[76] Or, pendant notre entretien téléphonique celui-ci me niera qu'il a été sollicité par Maurice De Wilde : «Maurice De Wilde ne me l'a pas demandé. Il m'a seulement posé des questions sur "ce que vous pensiez sur le rôle de Léopold 3 sous l'occupation". Je lui ai répondu ce que je pensais et il l'a reproduit fidèlement dans ses émissions».[77] Etienne Verhoeyen plus précis, confirmera les propos de Maurice De Wilde : «Jo Gérard : j'y étais ! Il a téléphoné à l'aide de camp de Léopold. Jo Gérard nous a répondu qu'il y aurait peut-être quelque chose à faire, mais c'est resté sans suite».[78] Suite, à cet échec, l'équipe de L’Ordre nouveau s'adresse à Robert Niewenhuys[79] : «On a soumis des questions écrites à Robert Niewenhuys qui a été, ... De toute façon il a eu une fonction à la Cour ! Il connaît bien les gens d'Argenteuil, me semble-t-il, donc ces questions écrites ont été envoyées à Niewenhuys qui après quelques semaines a dit, oralement uniquement, donc il n'y a pas de trace écrite de cela, qu'il n'était pas souhaitable que ces questions ... . Est-ce qu'il a dit que ces questions soient soumises au Roi ou bien le roi y réponde».[80] Il n'est pas certain que ces deux personnes contactées aient réellement transmis la demande au Roi. Pour Maurice De Wilde : «Robert Niewenhuys est un homme très sérieux, Jo Gérard c'est peut-être autre chose, il est plus cabotin ..».[81] Par contre, Etienne Verhoeyen est moins catégorique : «Je ne suis pas certain que le roi a vu ces question .... Mais il est certain que Niewenhuys les a reçues, il n'y a pas de doute. Je [Verhoeyen] ne sais pas si Niewenhuys a refusé par lui-même ou si le Roi n'a pas accepté».[82] Quoi qu'il en soi, si au point de vue télévisuel, l'interview du Roi aurait été un grand spectacle, il n'est pas certain qu'il eu apporté des révélations car selon Etienne Verhoeyen : «Le Roi avait 80 ans à l'époque, il s'était ou on lui avait forgé une légende qu'il n'allait pas démolir par une interview».[83]
  Le Cas Poulet.
La
  première partie de la lettre du Roi est intéressante : «J'ai pris
  connaissance avec émotion de certaines déclarations faites au cours des émissions
  De Nieuwe Orde programmées par la
  BRT, dans la mesure où elle me met en cause directement ou indirectement,
  pendant la campagne des 18 jours et sous l'occupation ennemie».
  Elle nous permet de voir pourquoi le souverain a protesté contre L’Ordre nouveau. En effet, si dans sa lettre, le Roi Léopold 3
  attribue sa réaction à certaines déclarations faites au cours des émissions
  De Nieuwe Orde, on peut
  raisonnablement penser  que c'est
  notamment la dernière en date[84] (Jusqu’au
  bout) qui va l'atteindre. Dans celle-ci, Robert Poulet[85] déclarait
  : « ROBERT
  POULET : Je me suis adressé à un de mes amis personnels qui était
  Gaston Pulings, directeur général de la questure du Sénat, et je lui ai
  demandé de immédiatement prendre contact avec les milieux du roi et de me
  faire savoir comment je pourrais avoir des instructions en vue d'une éventualité
  qui était envisagée. Gaston Pulings était allé et revenu en me disant :
  "j'ai vu le comte Capelle, secrétaire de Léopold 3, à qui j'ai exposé
  votre projet, - parce que j'avais donné toutes les indications concernant la
  politique et les conditions dans lesquelles ça allait se dérouler et le
  comte Capelle vous donne sa pleine approbation et vous savez ce que cela signifie".
  Je lui ai répondu que ça ne me suffisait pas, que deux intermédiaires étaient
  de trop. Qu'il y en avait au moins un de trop et que tant que je n'aurais pas
  dans mon oreille entendu les propos que vous venez de me répéter, je les
  tiendrai comme nuls et non avenus, quelque fut la confiance que j'avais en ce
  garçon extrêmement honorable et sympathique. Le journal allait paraître,
  j'ai retenu mon article. Je n'ai pas voulu le donner tant que je n'aurais ce
  dont j'avais besoin. A la dernière minute on m'a dit, Gaston Pulings m'a dit
  : "vous avez rendez-vous avec le Comte Capelle. Je suis allé voir le
  Comte Capelle et il a été convenu avec lui de la façon dont ce produirait
  la suite de nos conversations. Ces conversations qui devaient se répéter de
  trois en trois semaines environ. <...> 
  il y en a eu une vingtaine - on a discuté de savoir si c'était 20 ou
  21  mais enfin, une vingtaine et la
  première de celle-ci a été, dès que j'ai eu exposé quel était le projet
  et quelle serait la conduite que j'allais mener dans ce journal, le Comte
  Capelle a prononcé la phrase suivante : "Vous faites oeuvre
  patriotique!"  Ensuite, il m'a
  exposé quels étaient les principes sur lesquels on pouvait s'appuyer dans
  cette situation très difficile où on se trouvait. Le Comte Capelle me donne
  donc deux principes sur lesquels se fondait l'attitude du Roi, ou du moins -
  son nom n'était pas prononcé - mais son attitude, comme il disait - c'était
  les suivantes - la première phrase c'était : "nous ne connaissons plus
  les gens de Londres". Et la deuxième phrase c'était : "la guerre
  est finie pour nous". Voilà les principes sur lesquels il présentait la
  situation à ce moment là <...> MAURICE DE WILDE : La phrase du Comte
  Capelle - "Vous faites oeuvre patriotique" - qu'il vous a dite donc
  la veille de la publication du premier numéro du Nouveau
  journal, cette phrase était-elle décisive pour vous ? ROBERT POULET :
  Elle était décisive. Sans cela, je n'aurais même pas commencé, je n'aurais
  même pas envisagé d'entrer au Nouveau
  journal et ni en quelque journal que ce fût».[86]
Si
  Robert Poulet admet qu'il n'a jamais rencontré personnellement le roi, il
  prétend que son interlocuteur, le secrétaire du roi Robert Capelle n'est
  que le fidèle reproducteur des propos du roi : «MAURICE DE WILDE : Estimez-vous,
  Monsieur Poulet que le Comte Capelle se serait permis d'avoir pendant la
  guerre, d'autres sentiments que le roi Léopold ? ROBERT POULET : Mais vous me
  posez cette question parce que vous n'avez pas connu le Comte Capelle. Le
  Comte Capelle, Robert Capelle, c'était l'impersonnalité caractérisée - il
  était incapable... <...> C'est un simple reflet, un phonographe dans
  lequel on enregistrait des sons qu'il vous répétait. C'était le seul
  avantage qu'il avait, mais il était très grand pour un secrétaire, il était
  somme toute, l'intermédiaire parfait et il est absolument impossible
  d'imaginer que pendant deux ans et demi, il ait pu prendre sur lui entièrement,
  de me donner d'autres informations que celles qui lui venaient de son maître
  qu'il voyait tous les jours»[87].
  On peut donc comprendre l'attitude du roi qui se sent directement concerné
  par le témoignage de Robert Poulet. Mais même si, Etienne Verhoeyen admet
  que «le témoignage de Poulet était un peu trop favorable pour lui-même, il
  y a des choses qui sont certaines, dont plus personne ne peut douter».[88]
Pour
  la diffusion de L’Ordre nouveau à
  la RTBF, le Comité scientifique décide d'associer Robert Poulet à son débat
  consacré à la presse sous l'occupation et plus particulièrement au cas
  Poulet. Mais les projets du Comité vont évoluer : en janvier 1984, Il invite
  Robert Poulet «à
  défendre son point de vue en studio» avec pour l'affronter Jean Stengers et
  William Ugeux. Mais, l'état de santé de Poulet[89] ne
  lui permettant plus de se déplacer facilement, le Comité suggère en février
  1984 d'enregistrer un débat à la maison de la Communauté française de
  Belgique à Paris avec Robert Poulet, William Ugeux, Jean Stengers et Jacques
  Willequet.  Sont prévus : d'abord
  la lecture de la Lettre du roi (en
  dehors de la présence de Robert Poulet «pour
  éviter la polémique») et ensuite le débat proprement dit.[90] En
  mai 1984, si le schéma du projet d'émissions n'est pas changé, le débat
  devait être «enregistré
  au studio de l'ORTF à Paris».[91] En
  septembre 1984, l'impossibilité de se déplacer même à proximité de
  chez lui, invoquée par Robert Poulet, a pour conséquence de changer une
  nouvelle fois les projets du Comité. Alors, Poulet propose que le débat soit
  enregistré chez lui, ce que le Comité refuse, parce qu'il «y
  voit le danger d'une pression morale».[92] Et
  il n'avait pas tort, car Robert Poulet écrivait déjà cinq mois plus tôt «Je ne veux pas
  anticiper sur les débats qui sont ou qui seront ajoutés aux divers épisodes
  de la série. On m'avait prié d'y participer là où j'étais en cause, ce
  qui était naturel; mais il aurait fallu que tout ce petit monde se dérangeât.
  Car, si l'on envisageait à présent de me laisser parler à mes compatriotes
  - moi qui n'ai même pas pu parler au cours de mon procès - il ne fallait pas
  attendre que je fusse un nonagénaire intransportable !»[93] Il
  est proposé à Robert Poulet un duplex entre son appartement et le studio
  de Bruxelles. Finalement, après avoir été recontacté par Pierre Devos et
  Jacques Cogniaux, Robert Poulet dans sa réponse finale du 14 septembre 1984
  «décline
  l'invitation pour des raisons de santé». Néanmoins, Pierre Devos s'est engagé à livrer, sous réserve de
  son contenu une lettre de deux pages dans laquelle Robert Poulet résume ses
  arguments.[94] Comme
  promis, le 4 octobre 1984 Pierre Devos lira, sans retouche, au début du neuvième
  débat, la lettre de cinq feuillets de Robert Poulet qui, après avoir expliqué
  pourquoi il ne participe pas au débat[95],
  proclame de son innocence[96],
  réclame justice et réparation morale : «J'ai droit à
  une réparation morale. C'est tout ce que je réclame de mes compatriotes,
  dont un nombre de plus en plus grand, me témoignent, en privé, leur
  sympathie, leur confiance et la réprobation que leur inspire l'injustice
  vraiment monstrueuse avec laquelle on m'a traité. Cette réparation, si je
  l'obtiens, me réjouira, car je croirai voir une vilaine tache s'effacer sur
  le visage de ma Patrie. Si je ne l'obtiens pas, je m'en accomoderai,
  pardonnant quand même à mes bourreaux, car je suis aussi chrétien et
  parvenu à un âge où les vains tumultes de la politique, et des impostures
  qui les accompagnent, comptent désormais pour peu. Il me restera, dans la sérénité,
  où se mêle comme il convient un soupçon d'ironie, à jeter les sottises et
  les méchancetés dont j'ai à me plaindre sur l'énorme tas de méchancetés
  et de sottises qu'accumule sans se lasser la hideuse et magnifique histoire
  des hommes».[97] 
La
  lecture de cette lettre indigne les léopoldistes qui écrivent à Maurice De
  Wilde, par l'intermédiaire de Jean Cleeremans «Comment expliquez-vous que Pierre
  Devos, avec votre bénédiction, donne lecture intégrale d'une lettre récente
  de Robert Poulet, qui n'apporte rien de neuf à son cas, alors que vous
  refusez l'un et l'autre de tenir compte de mes observations»
  [suit une série de documents disculpant le roi] et il ajoute «vous
  ne pouvez cacher votre sympathie à l'égard de Poulet»[98].
  Il n'est pas le seul à remarquer sinon la sympathie, du moins les affinités
  entre Maurice De Wilde et le directeur du Nouveau
  journal. William Ugeux écrit en effet : «que le
  comportement de l'interviewer à l'égard de deux des trois personnes ici
  mentionnées est très différent. L'interview de Léon Degrelle est dure, sévère,
  impitoyable avec des rectifications immédiates, ou même avec des
  rectifications dans le dialogue avec l'ancien chef rexiste, tandis que les
  entretiens avec Robert Poulet et le major Hellebaut sont marqués par
  infiniment plus de complaisance. On leur offre en fait, l'occasion de
  s'expliquer».[99] De
  plus, la question de la longueur de l'interview et de l'attitude de Maurice De
  Wilde vis-à-vis de Robert Poulet avait déjà fait l'objet d'une mise au
  point par Adriaan Verhulst dans le prologue du neuvième débat : «Je crois qu'il
  était opportun d'interviewer [Robert Poulet] . On peut simplement avoir une
  discussion éventuelle sur la longueur, puisque Poulet a pu parler longuement
  sans beaucoup d'interruption. Alors que vis-à-vis de Degrelle dont la
  position juridique vis-à-vis de la législation pénale est différente de
  celle de Poulet. Alors que les interviews de Degrelle ont été caractérisées
  par des interruptions par des prises de positions critiques vis-à-vis de ses
  affirmations. Ce qui n'a pas tellement été le cas vis-à-vis de Poulet. Par
  contre, l'aspect humain et télévision de l'interview de Poulet a fait grande
  impression et comme on l'a vu à provoquer la lettre du Roi Léopold 3».[100] Il
  semble corroborer l'opinion de William Ugeux à ce sujet.
Les
  critiques, toutes très sévères, de la presse et de quelques lettres envoyées
  à la RTBF se résumeront à la question de l'honneur de Poulet[101] et
  celle des journalistes qui ont ou non brisé leur plume à l'arrivée des
  Allemands.
Magnanime,
  Robert Poulet dans la neuvième émission, quand il évoque son procès d'après-guerre
  et sa libération en 1951, daigne pardonner à ceux qui l'ayant soutenu avant
  et pendant la guerre, ne l'ont pas, par lâcheté, aidé après la libération
  : «Maurice
  DE WILDE : Pourquoi est-ce que ces gens ne l'ont pas déclaré à votre procès
  où c'était nécessaire et utile ? Parce que le dire des années et des années
  après votre condamnation, c'est facile hein! Robert POULET : Vous 
  me demandez ça et vous ne me demandez même pas pourquoi ces gens ne
  l'ont pas publié ! Maintenant, 30 ans après, il n'y en a pas encore un seul
  qui a eu le courage de l'écrire quelque part dans un journal. Quant à mon
  procès, les 800 notabilités qui m'avaient écrit des lettres d'approbation,
  pas une n'est venue me porter sa caution ! Pas une seule personne ! Vous
  entendez bien ? <...> Ne croyez pas que j'ai gardé de l'amertume ou de
  la rancune. Je suis chrétien et je désire pouvoir dire mon pater avec une
  bonne conscience. Je n'en veux à personne, mais j'ai le droit d'exiger
  certaines choses, et je les désirerai jusqu'à mon dernier jour. DE WILDE :
  C'est quoi ? ROBERT POULET : C'est la vérité et toute la vérité dite par
  ceux qui la connaissent. En réalité je sais que le monde la connaît. Tout
  le monde sait bien que je n'ai pas trahi mon pays, tout le monde sait bien
  qu'au fond tout ce que j'ai fait a été fait en accord avec le Roi, tout le
  monde le sait. Mais personne n'ose le dire et personne n'ose me traiter comme
  s'il le savait, sauf en privé, en particulier où je suis l'objet de soins,
  d'honneurs, d'admiration, de tout ce qu'on peut dire. Ca ne me suffit pas. Je
  désire que l'on me rende ce qu'on m'a pris, et je pardonne tout, absolument
  tout, excepté ça».[102] Mais,
  loin de lui accorder cette réparation morale, la presse va dans une belle
  unanimité multiplier les articles récriminatoires.
Pour
  Guido Van Damme «On
  a pris beaucoup plus de gants pour défendre le collaborateur Poulet, qui a
  occupé la soirée d'une manière que certains trouveront indécente. Pour les
  passages de Léon Degrelle, le réalisateur n'avait pas eu ces sortes
  d'indulgences. Et la justification donnée est minable. Si Degrelle a porté
  l'uniforme, Robert Poulet a seulement dirigé le Nouveau journal de 1940 à 1943. Seulement ? Robert Poulet a fait
  l'apologie de la Légion wallonne SS. Aujourd'hui par une lettre déchirante,
  il vient demander réparation et rétablissement de son honneur. Ce fut
  poignant et la mise en scène parfaite. William Ugeux qui sait ce que résistance
  et pardon veulent dire, a eu cette phrase : "je ne lui serre pas la main;
  mais je ne lui tourne pas le dos". C'est la pardon dans la dignité.
  L'Histoire, elle, est plus rigoureuse et Jean Stengers a refusé cette
  restitution d'honneur».[103]
William
  Ugeux est plus sévère encore : «Devant les micros de la BRT, Robert
  Poulet a fait le grand seigneur. Le Patriote de la Belgique occupée, c'est
  lui <...>. Mais ce qui nous a le plus profondément choqué, c'est cette
  bravache de l'octogénaire qui dirigea Le Nouveau
  journal sous censure allemande ! A l'en croire, sa plume a été au
  service de la patrie». et il rappelle que Robert Poulet a encouragé et
  soutenu le nazisme dans son journal et est donc complice des activités
  commises en son nom : «Le tout est de s'entendre. Il nous a paru dès lors
  qu'il était valable de mettre sous vos yeux une anthologie de quelques uns
  des articles du directeur du Nouveau
  journal. Et nous avons classé ces articles sous différents grand thèmes
  "patriotiques" où leur auteur qui couvre de louanges ceux des
  Belges qui ont accepté de revêtir l'uniforme ennemi et de devenir soldat de
  la Wehrmacht ou bourreaux dans la SS, dans le même temps qu'il stigmatise
  les "traîtres" qui ont osé s'engager dans les armées des alliés
  de notre pays et les politiciens qui ont procédé à des recrutements aussi
  inconstitutionnels. Ils dénoncent la présence des "Hébreux"
  dans notre économie, dans notre presse et le triste rôle du juif Gut. Le
  tout accompagné d'un vif éloge des mesures antisémites prises par l'autorité
  d'occupation».[104] Ou
  encore on rappelle que Poulet est avant tout un fasciste même s'il tente de
  le faire oublier : «Je
  suis étonné de ce qu'aucun participant n'ait rappelé ce qui suit et qui
  situe bien, à mon sens, le courant de pensée et l'idéologie (car il en
  avait une !) de cet homme. Lors de la guerre civile d'Espagne, je me souviens
  parfaitement qu'il s'est fait le champion de la cause franquiste dans son
  journal La Nation belge. La polémique l'opposait presque quotidiennement à
  Paul Struye (futur président du Sénat, si je ne me trompe) dans La Libre Belgique. Paul Struye défendait le régime malgré l'appui
  militaire que ce régime recevait des "Brigades internationales"
  (communiste) et malgré le soutien déclaré que lui apportaient les partis de
  gauche, en Espagne et ailleurs. Alors? Poulet 
  ne voulait que "le bien de son pays" ? En dehors de toute idéologie
  ? Ses préférences allaient toujours dans le même sens : franquisme,
  fascisme, nazisme. Quant à ce dernier régime, il me semble que les
  convictions religieuses que l'intéressé se plaisait à rappeler dans
  l'interview, auraient dû l'orienter sans hésitation vers une autre option,
  comme ce fut le cas pour tant d'autres catholiques - William Ugeux par
  exemple».[105]
Enfin
  les journalistes reprocheront à Robert Poulet de n'avoir pas «comme
  l'immense majorité de ses confrères brisé sa plume au lieu de servir
  l'ennemi avec la couverture douteuse et suspecte de ceux qui dans le
  "brol" avaient cru à la victoire de l'Allemagne nazie»
  ou encore Jacques Guyaux dans Le Peuple
  : «Ce
  nonagénaire saisi par la sérénité comme la Trouhadec le fut par la débauche,
  réclame aujourd'hui son honneur. En 1940, les journalistes, ses confrères,
  qui ne badinaient pas avec l'honneur, ont brisé leur plume. Robert Poulet, un
  des premiers par le talent et par l'intelligence, a repris la sienne et l'a
  mise au service de son roi - on l'admet- de son pays - qui s'en serait bien
  passé - et de l'occupant. L'honneur qu'il a perdu, ici serait plus facilement
  rendu, s'il ne disait pas seulement : "on m'a trompé", mais
  "je me suis trompé". Il pardonne, dit-il. Qui le lui demande ? Ce
  pardon auquel il consent, c'est à lui de l'obtenir. Renverser les rôles est
  une ficelle avocassière à quoi parfois l'on se laisse prendre. Dans le cas
  de l'ancien rédacteur en chef, du maître à penser, de la conscience ou de
  l'inconscience du brillant et détestable Nouveau
  journal elle est par trop grosse».[106] 
Robert
  Poulet quelque peu rancunier, n'est pas tendre pour ses collègues, (comme
  pour William Ugeux). Il présente tous les journalistes qui en 1940 ont brisé
  leur plume comme des pré collaborateurs opportunistes et comme des médiocres
  profitant de la libération pour se refaire une image de patriote : «Je
  doute, que, dans cet intervalle de temps, vous vous soyez transformé en
  historien indépendant, de compétence. A ce débat, vous figuriez plutôt en
  tant que représentant des "plumes brisées" de 1940. C'est de cette
  qualité que vous tiriez l'autre jour, je ne dirais pas vos arguments, ce
  serait beaucoup dire; au moins vos efforts. Cela me donne l'occasion de battre
  en brèche une des légendes les plus fallacieuses, issues de ce temps des
  mensonges. Elle concerne l'attitude des journalistes belges au début de
  l'occupation. Cette attitude, vous la peigniez, une fois de plus, sous
  l'aspect d'un noble refus, indigné et unanime, aux instantes sollicitations
  des Allemands. Or, il ne s'est rien passé de pareil. Les sollicitations ne
  venaient pas de l'occupant, mais s'adressaient à lui et venaient des
  journaux. Avant la guerre, il y avait à Bruxelles, trois ou quatre cents
  journalistes. il n'en fallait plus soudain qu'une cinquantaine ... après, la
  guerre, les autres laissés pour compte faute de place, s'établirent héroïques,
  patriotes, martyres d'un intransigeant civisme intellectuel. Ce qui fit qu'ils
  applaudirent avec enthousiasme aux persécutions que subiront leurs anciens
  confrères».[107]
Dans
  Rivarol en octobre 1984, il s'attaque également 
  Jean collaborateurs un autre membre du Comité scientifique qui participe
  également aux débats sur le Cas Poulet par une lettre publiée : «Le sieur Loppens, président de la
  cour militaire aurait dit : je ne suis pas un juge mais un partisan.
  <...> Il paraît que vous vous êtes exprimé dans des termes analogues
  dés qu'il fut question du "débat" auquel vous avez pris récemment
  une large part dans un style très partisan. Pourtant n'est-ce pas au titre
  d'historien que vous aviez été choisi pour cette séance? Il me semble que
  ce changement de statu et de point de vue, par vous décidé, n'était pas
  quelque chose de très honnête. D'autant que vous l'avez appliqué à la
  lettre. Pour le ton, pour l'esprit, pour la connaissance des faits, quasi
  "loppéniènne" ... On m'a fait entendre l'enregistrement du débat.
  Tous les auditeurs dont l'impression m'a été communiquée ont été frappés
  du parti pris "fanatique" qui caractérisait vos nombreuses et
  nombreuses interventions. Quant à moi, j'ai» «surtout remarqué la légèreté
  extrême de vos imputations et l'affligeante inconsistance des arguments sur
  lesquels elles s'appuyaient».[108] 
  Il semble que Robert Poulet n'apprécie pas que Jacques Stengers aie déclaré
  à la fin du neuvième débat : «Je
  le répète étant donné sa personnalité et j'ai par ailleurs une très
  grande considération, mais enfin je dois être honnête et je dois vous dire
  ce qu'ont été mes réactions de jeune lecteur du Nouveau
  journal pendant la guerre et ce sont des réactions non pas d'historien
  mais simplement de citoyen. Poulet était incontestablement un homme qui
  aimait son pays mais il écrivait en ayant autour de lui d'autres patriotes.
  Et cette conception du patriotisme [de ces patriotes] Poulet la tournait en dérision
  en traitant ceux qui défendent ces idées comme des imbéciles. Il attaque
  des hommes qui sont ligotés et qui ne peuvent répondre qu'au péril de leur
  vie. Et bien moi à l'époque je n'ai pas considéré que cela fût compatible
  avec la conception personnelle que je me faisait de l'honneur et j'avoue que
  depuis je n'ai pas pu revoir mon attitude».[109]
Mais
  c'est La Cité qui, en 1982, par
  l'analyse critique d'une interview accordée par Robert Poulet à Louis de
  Lentdecker, remet les choses à leur place en rappelant qu'il est bien
  responsable de ses actes et que couverture royale ou pas, il a bien mis sa
  plume au service de l'idéologie de l'occupant : «Il y aurait lieu
  tout de même de rappeler à Robert Poulet quelques vérités élémentaires.
  Il a dans les nonante ans aujourd'hui. Cela signifie qu'il en avait cinquante
  en 1940. A cet âge là,  on est
  capable  de distinguer tout 
  seul le vrai du faux, la résistance de La
  Collaboration avec l'ennemi, le journalisme indépendant du journalisme
  asservi. Il y a eu en 1940 nombres de journalistes sans doute moins brillants
  que Robert Poulet, mais plus lucides ou plus courageux qui ont brisé leurs
  plumes sans qu'ils en demandent au roi Léopold s'ils avaient raison d'agir de
  la sorte. Ceux-là ont connu la misère sous l'occupation, ce ne fut pas le
  cas de M. Poulet. Nous ne savons pas finalement si la BRT a rendu service au rédacteur
  en chef du Nouveau journal en le
  rappelant au souvenir de ceux qui avaient oublié».[110]
Revenons
  enfin aux relations entre Robert Poulet et le roi. Dans son intervention
  finale de L’Ordre nouveau, le
  directeur du Nouveau journal déclarait
  à l'intention du souverain à qui il demandait également réparation : «Je
  le laisse au prise avec sa conscience et je l'appelle au tribunal de Dieu où
  il s'expliquera sur ce point». Or le Roi Léopold n'ayant évidemment pas réagi
  dans le sens souhaité, Robert Poulet écrit une semaine après la mort du roi
  un article vengeur : «Quand au roi lui-même, il lui
  aurait suffit,
  dans sa retraite, de prononcer une phrase, une seule pour libérer sa
  conscience "Je tiens Robert Poulet pour un bon patriote et pour un honnête
  homme". Je l'aurais tenu quitte du reste et je lui ai fait savoir. Sans résultats
  ...  A-t-il du moins laissé
  quelque écrit où se lise l'équivalent de cette réparation morale à
  laquelle j'ai droit ? Dans une émission à la télévision flamande je
  terminais ma déclaration sur Léopold 3 par ces mots : "Je lui donne
  rendez vous au tribunal de Dieu". Ce qui paraît-il l'émut vivement.
  Mais il continua de se taire et voilà qu'il est mort enfermé dans son
  mensonge, un mensonge par prétérition. Le plus lâche qu'on puisse faire».[111]
  
  L'article
  d'Esméralda[112]
En
  marge[113] de
  la réaction royale s'inscrit l'article écrit par la princesse Esméralda
  dans Paris-Match. Elle y dénonce
  sous le titre Dans son émission "De Nieuwe Orde" la BRT prononce un véritable réquisito
Quoi
  qu'il en soit, les rares réactions de la presse seront pour dénoncer l'incohérence
  et les excès de la princesse[116].
  Mais c'est La Cité qui, relevant
  les termes d'un article de Walter De Bock va remettre les choses à leurs
  justes proportions : «On
  n'avait pas pu s'empêcher de sourire en lisant les leçons de journalisme que
  cette fille spécialisée dans les interviews mondaines des
  "Belges-ayant-réussi-à-Paris", avait la prétention de donner à
  un chevronné de l'information comme Maurice De Wilde. Cette prose suscite la
  colère de Walter De Bock qui se pose deux questions : "Marie Esméralda
  a-t-elle le droit de se mêler de politique intérieure? Le journal souligne
  que, lors du stage qu'elle avait entrepris à La Libre Belgique, un communiqué d'Argenteuil <...> avait précisé
  que la princesse s'occuperait de tout les sujets sauf justement de la
  politique intérieure. Ensuite le titre de Marie Esméralda de Belgique
  n'est-il pas usurpé ? De Morgen
  rappelle que, à son mariage avec Liliane Baels, Léopold 3 avait déclaré
  qu'il renonçait pour ses futurs enfants aux droits constitutionnels. Pour
  Walter De Bock, Marie Esméralda ne peut donc se prévaloir ... de Belgique.
  Ce nom étant réservé au prince Albert vétérans à ses descendants. Cette
  question de signature, même si elle est essentielle pour la jeune
  journaliste de Paris-Match, n'a pas de quoi passionner l'opinion».[117] 
  Et à en croire l'inexistence des lettres de téléspectateurs, c'est
  ce qui s'est passé. 
Les
  émissions sur l'attitude du roi Léopold, ont eu seulement pour conséquence,
  si l'on excepte la résurrection de Robert Poulet, d'amener les léopoldistes
  à exprimer à nouveau leur foi en la personne du souverain et de répéter
  les arguments déjà développés pendant la Question royale. D'autant plus
  que l'administrateur général de la BRT avait dès le 29 avril 1982 annoncé
  que, malgré la lettre du roi, la série serait normalement poursuivie.[118] 
  Si L’Ordre nouveau a
  vulgarisé l'explication de l'attitude du roi déjà révélée 
  par Jean Stengers et Albert Dejonghe, 
  sa diffusion n'a pas apporté de nouveaux éléments à la question. 
Notes  
  
[1] Non comprises : l'explication du désaccord né à Wijnendael (23 mai 1940) entre le Roi et son gouvernement et la volonté du souverain de révoquer le gouvernement Pierlot dans Le Gouvernement de l'Errance (cinquième émission) - les démarches du gouvernement Pierlot auprès du Roi (et des Allemands) en juin-juillet 1940 pour rentrer en Belgique et négocier avec les Allemands dans Le Temps des erreurs (sixième émission) - le Roi, l'OTAD (les officiers emprisonnés et le Roi) et les cercles royalistes dans les camps de prisonniers de guerre dans La grande muette (11ème et 12ème émissions).
[2] Script de L’Ordre nouveau (le Prisonnier de Laeken), émission n° 7, p. 1 - voir aussi Desseins allemands pour la Belgique, p. 56-67 et Berchtesgaden, Henri De Man à Berlin, l'Intercession de la Princesse Marie-José, le Rendez-vous manqué d'Yvoir et Un Roi chez le Führer (p. 88-92) dans MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, Paris-Gembloux, Duculot, 1984.
[3] Script de L’Ordre nouveau, émission n° 7 (Le Prisonnier de Laeken), p. 1 - voir aussi La Politique de Laeken, (p. 92-104) dans MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, op. cit.
[4] Pour le mariage du roi : Script de L’Ordre nouveau, émission 7 (Le Prisonnier de Laeken), p. 37-38 et émission 8 (Jusqu'au bout), p. 29-30 - Voir aussi Le Prisonnier de guerre au château de Laeken dans MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, op. cit., p. 93.
[5] Où il explique qu'«en dépit des tentatives de rapprochement de ce gouvernement, le roi Léopold a persisté tout au long des années d'occupation à l'ignorer».
[6] L’Ordre nouveau, émission n° 8 (jusqu'au bout), p. 2 - Voir aussi Les Rapports entre le Roi et le gouvernement, p. 68-76, Le Testament politique de Léopold 3, p. 76.
[7] Script de L’Ordre nouveau, émissions 9 et 10 (La république couronnée), p. 1-2 - Voir aussi La République couronnée, La Question royale d'après guerre dans MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, op. cit., p. 134-145.
[8] Nous pouvons nous en tenir pour ce mémoire à la définition des léopoldistes donnée par Guido VAN DAMME dans Le Soir du 7 octobre 1984 : «Ceux qui ont gardé du [feu] roi un souvenir assez fidèle pour réagir encore au bout de 40 ans».
[9] Nous ne reviendrons plus sur toutes les réactions léopoldistes et/ou militaires ayant trait à l'attitude du Roi-chef de l'Armée puisque nous venons d'en parler au chapitre précédent.
[10] Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3 : ligue fondée le 15 novembre 1951 (constituée en ASBL le 20 avril 1953) par d'anciens des Groupements royalistes unis (GRU) et de l'hebdomadaire Septembre pour «refuser l'oubli sans compromettre l'apaisement et le ralliement autour de roi Baudouin souhaité par le Roi Léopold». L'article 2 de ses statuts parus au Moniteur explique que «La Ligue a pour but de rendre hommage au roi Léopold 3 et de rappeler les événements de Son glorieux règne. Elle aura pour souci constant d'exalter le souvenir du souverain qui a lutté contre l'envahisseur, souffert sous sa domination et, en toutes circonstances,servi le pays. Elle exprimera sa fidélité à ce grand Roi en servant avec ferveur Son Fils, S.M. le Roi Baudouin Ier». (Texte semblable pour le fond dans le Bulletin d'adhésion à la Ligue). Elle va absorber rapidement des associations poursuivant les mêmes objectifs qu'elle : la Nationaal verbond oudgdienden en verbroedering Leopold 3, (créée par d'anciens dirigeants du groupement «Eldrie» d'Anvers) et l'Union nationale des anciens soldats du Roi Léopold 3. Depuis sa fondation, la Ligue a été présidée successivement par le lieutenant général Félix Neefs, l'ancien bâtonnier et ministre Paul Crockaert, le lieutenant général baron Robert Jooris, le lieutenant général Robert Werbroeck, le général major baron Jean Boels, le lieutenant colonel Ernest Warland et Marcel Flamand; elle l'est actuellement par le colonel Louis Paelinck, le chevalier Eugène Charpentier, vice-président honoraire de la Chambre des représentants et l'avocat Jean Cleeremans. Le secrétariat général a été assuré successivement par MM. Gérard Hupin, Gaston Jacqmin, Marcel Denis et André Mees. Elle publie le trimestriel Le Vétéran - De Veteraan (à l'origine publié par le groupement du Brabant, mais organe national de la Ligue depuis 1971) dont Jean Cleeremans est le rédacteur en chef. L'Association compte environ 12000 membres répartis en 86 sections locales dans l'ensemble du pays. - Voir également la note 138 du paragraphe Maurice De Wilde discrédite le Roi dans le chapitre sur Les problèmes posés par les émissions sur les militaires.
* 1951-1983. La Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3 dans Robert MEIRE, Le Léopoldisme, Bruxelles, Legrain, 1986, p. 119-131 (R. Meire publie aussi p. 255 un texte diffusé par la Ligue en 1952 : Pourquoi faut-il une Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3 ? qui explique pourquoi elle s'est créée. - Trois exemplaires spéciaux 35ème anniversaire du Vétéran : Comité de rédaction Peau neuve et Jean Cleeremans Les 35 ans de la Ligue dans Le vétéran, Bruxelles, juillet 1986, p. 1-4; Pierre GERITS, Un Anniversaire significatif (rubrique Le Mot du président) et L'Abdication de Léopold 3 dans Le Vétéran, Bruxelles, octobre 1986, p. 1-4; A.M. [André Mees], Le 35 anniversaire de la Ligue dans Le Vétéran, Bruxelles, décembre 1986, p. 1-2 - Règlement d'ordre intérieur de la Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3 - Bulletin d'adhésion à la Ligue (groupe du Brabant) - Statut de la Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3 dans Annexe au Moniteur belge. Recueil des actes concernant les ASBL jouissant de la personnalité civile, Bruxelles, Moniteur Belge, [1953, n° 1663]. Pour les mouvements royalistes à l'origine de la Ligue, voir FRANCIS BALACE, C. DUPONT, Les Anciens et le Roi. Facteur de cohésion et de divergence 1945-1950, op. cit. - Voir également sur la Ligue Eldrie : R. Van DOORSELAER, ETIENNE VERHOEYEN, L'Assassinat de Julien Lahaut. Une Histoire de l'anticommunisme en Belgique, Anvers, EPO, 1987, p. 36, 59-76, 78-80, 82-83, 86-88, 153, 160, 173, 184, 188 et 206 et Le Script de l'émission 10B (annexe à L’Ordre nouveau) : Het Eldrie-Verbond émise à la BRT lors de la diffusion de la série en février 1983 (CREHSGM : cote W18). L'enregistrement vidéo de cet épisode qui n'a pas été diffusé à la RTBF n'est conservé qu'à la BRT et non au Centre.
[11] Interview de Jean Cleeremans, réalisée à son domicile le lundi 26 janvier 1987 (13-16h).
[12] Interviews de Jean Cleeremans, op. cit.
[13] Où il est fait allusion aux rapports tendus entre le Roi et son gouvernement après Wijnendael.
[14] Lettre de Jean Cleeremans à Pierre Devos, Bruxelles, 4 mai 1984.
[15] Jean CLEEREMANS, De Nieuwe Orde (rubrique Nos Lecteurs et ...) dans La Libre Belgique, Bruxelles, 3 juin 1982.
[16] Ce
    texte signé par Maurice De Wilde a en fait été rédigé par Etienne
    Verhoeyen.
    * Interview
    de Etienne Verhoeyen, op. cit.
[17] Lettre de 3 pages sur Wijnendael, le Blanc seing demandé par le roi à ses ministres, la Lettre du roi Léopold au Roi d'Angleterre (25 mai 1940), Le mémorandum royal (1er juin 1940).
[18] Cette lettre sur la rencontre Hitler/Léopold à Berchtesgaden (3 pages) et ses conséquences est une reproduction de celle parue dans Le Vétéran, Bruxelles, octobre 1980, p. 8-9.
[19] Voir annexe 17.
[20] Jean Cleeremans y envisage la politique intérieure et extérieure du roi page 22-26 et plus particulièrement le «Cas Poulet», p. 24 et 28,le fait que «le professeur Stengers annonce que le Roi est partisan de «L’Ordre nouveau» (p. 27-28), Le Testament politique (p. 29) le fait que Jean Stengers «regrette que le Roi Léopold n'ait pas élevé une protestation solennelle contre les déportations allemandes» et «le roi et le maquis » (p. 33). J. Cleeremans se préoccupera peu de La république couronnée sauf pour l'intervention de J. Fontaine qui signale qu'«en juillet 1950, les socialistes et syndicalistes wallons ne se sont pas tant opposé à Léopold 3 qu'à la droite qui le soutenait». et pour la question du non retour du Roi en 1945.
[21] J.C. [Jean Cleeremans], L’Ordre nouveau dans Le Vétéran, Bruxelles, Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3, juillet 1984, p. 6-7 - L’Ordre nouveau «Jusqu'au bout» dans Le Vétéran, Bruxelles, octobre 1984, p. 4-6 - J.C. [Jean Cleeremans], L’Ordre nouveau. Le Dreyfus belge. La grande muette dans Le Vétéran, Bruxelles, décembre 1984, p. 6-7 - La grande muette dans Le Vétéran, Bruxelles, avril 1985, p. 4-7.
[22] Le texte de la proposition de droit de réponse (refusé) de la ligue reprend intégralement l'article signé J. Cleeremans paru dans Le Vétéran : J.C. [Jean Cleeremans], L’Ordre nouveau dans Le Vétéran, Bruxelles, Ligue nationale des vétérans du Roi Léopold 3, juillet 1984, p. 6-7. - Voir le chapitre Les thèmes et les invités des débats
[23] J.C. [Jean Cleeremans], L’Ordre nouveau dans Le Vétéran, Bruxelles, Ligue nationale des Vétérans du Roi Léopold 3, juillet 1984, p. 6
[24] Jean CLEEREMANS, De Nieuwe Orde (rubrique Nos Lecteurs et ...) dans La Libre Belgique, Bruxelles, 3 juin 1982 - Ces arguments rappellent d'ailleurs ceux utilisés par les officiers contre Maurice De Wilde - Voir aussi le chapitre Maurice De Wilde et l'establishment.
[25] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Je lui ai demandé quelles étaient ses relations avec la ligue et Jean Cleeremans. Il en profitera pour me parler du surcroît de travail apporté par l'obligation de répondre au courrier des téléspectateurs «Vous ne savez pas ce que cela représente quand la direction dit qu'il faut répondre à chaque lettre individuellement, mais vous n'avez pas idée de ce qu'on ose demander <...> et je dois répondre, parce que c'est une obligation pour moi, et bien j'en ai rêvé de ces réponse ! J.G. : Il y a beaucoup de réponses stéréotypées ? De Wilde : Il y en a par notre décision qu'on a dit qu'on va répondre plusieurs fois avec la même formule, mais quand on va dans les détails, on ne peut pas répondre comme ça, sinon, ils vont encore envoyer une lettre. Il y a des gens qui n'ont que ça à faire !». En effet, excepté les cas très particuliers ou les lettres d'injures, la lettre de réponse type est «Votre lettre concernant nos programmes sur L’Ordre nouveau nous est bien parvenue. Nous vous remercions pour l'intérêt que vous portez à nos émissions» et quand le téléspectateur donne l'un ou l'autre renseignement, même futile : «Ainsi que pour les données intéressantes que vous nous transmettez et que nos versons à nos dossiers, sur <...> ».
[26] Lettre de Jean Cleeremans à Maurice De Wilde, Bruxelles, 30 mai 1984.
[27] Il
    fait référence à un argument de ses adversaires qui l'accusent de
    gaspiller les fonds publics comme par exemple : Pour les léopoldistes, la
    très modérées section d'Ixelles de la Ligue : «La
    R.T.B. est un organisme d'état  au
    service de tous les citoyens qui en assurent par leurs cotisations la
    viabilité et aussi celle de vos nombreux collaborateurs en dehors des crédits
    officiels. De ce fait, le citoyen a le droit sacré d'écouter des émissions
    où l'on respecte la réalité des faits sans les déformer et où la
    contrepartie présentée par des contradicteurs doit rester 
    honnête et objective». Mais l'accusation
    avait déjà été lancée par la FNAPG en 1982 sous le titre assez
    semblable : Nos Redevances ne doivent pas servir à ça ! ou encore «Toutes
    les associations patriotiques se ligueront pour empêcher un tel scandale,
    un tel gaspillage des deniers publics» ou bien
    encore «l'émission
    L’Ordre nouveau - avec interview de Degrelle est programmée et
    durera plusieurs mois. Ainsi avec l'argent des contribuables - avec nos
    redevances - à un moment où l'on rogne sur nos soins médicaux, la RTBF va
    dépenser des millions pour cette émission» 
    enfin, «je
    m'adresse à vous pour vous rappeler que la RTBF fonctionne grâce à
    l'argent des francophones et que parmi ceux-ci, il y a toujours en vie
    plusieurs milliers d'ancien-PG qui paient leur redevance TV». 
    L'Invalide bruxellois ajoute également à son long réquisitoire
    contre L’Ordre nouveau : «Combien
    a coûté la réalisation des interviews réalisées par le triste sire De
    Wilde ? Nombre de personnes, voyages, séjours et autres frais divers de ces
    messieurs et dames? »
    * Lettre
    de J. Delbruyère [président de la section d'Ixelles de la Ligue des Vétérans
    du Roi Léopold 3] à Robert Wangermée,
    Bruxelles, 3 août 1984 - Degrelle à
    la RTBF ? dans Le Prisonnier de
    guerre, Bruxelles, FNAPG, juillet 1982, p. 1 - Illégal,
    inconvenant et scandaleux. La BRT donne le petit écran à Degrelle dans
    Le Prisonnier de guerre,
    Bruxelles, FNAPG, p. 6 - Une nouvelle
    provocation, la RTBF programme l'émission L’Ordre nouveau dans Le Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, février 1984, p. 2 - Lettre 
    de Raphaël Sauvage à Robert Stéphane, La Louvière, 5 décembre
    1984 - A.S., RTBF dans L'Invalide bruxellois, Bruxelles, Fédération nationale des
    militaires mutilés et invalides de guerre, section du grand Bruxelles (76A,
    rue Joseph2), décembre 1984).
[28] Lettre de Maurice De Wilde à Jean Cleeremans, Bruxelles, 12 juillet
    1984 - Etienne Verhoeyen bien qu'il conteste la valeur des arguments de Jean
    Cleeremans est moins agressif que Maurice De Wilde : «Pour
    Cleeremans ou la Ligue des Vétérans du Roi Léopold 3, bon, on a eu, ...,
    une lettre, une très longue lettre de Cleeremans, après, je ne sais plus,
    après peut-être déjà la première émission sur Léopold 3 Berchtesgaden
    et tout cela, eh!, ou il sort ses thèses connues, enfin, et qu'il défend
    toujours, et là je me suis donné la peine d'y répondre, une réponse de
    dix-sept pages, je crois, pour une lettre de trois à quatre pages, réfutant
    non pas parce qu'il faut réfuter, ou que je suis antiléopoldiste, je ne
    suis pas pour je ne suis pas contre, ça, ça ne m'intéresse pas, ce qui
    m'intéresse, c'est ce  qui est
    exact. Bon ...il faut dire que, à mon avis, cette réponse était irréfutable
    en ce sens que tout ce qu'on sait par les études de Stengers, par le livre
    d'Albert Dejonghe ( ) la thèse de Cleeremans est insoutenable».
    Par contre, il stigmatise la forme que prendra chez Jean Cleeremans la
    poursuite de son opposition à L’Ordre
    nouveau : «Il faut dire que
    Cleeremans n'a plus répondu à cette lettre là, mais a poursuivi la polémique
    dans la presse dans sa presse <...> Le Vétéran et tout cela, ce qui
    à mon avis est un signe de faiblesse, on fait la polémique   
    dans un organe que l'on contrôle bien, le sien, mais on ne s'engage
    pas dans une ... même pas une polémique, mais une discussion à un certain
    niveau quand même, avec des gens qui ont ... des idées opposées aux vôtres.
    On peut quand même discuter <...> »
    * Interview
    d'E. Verhoeyen, op. cit.. -
    Jean STENGERS, Léopold 3 et le
    gouvernement. Les deux politiques belges de 1940, Paris-Gembloux,
    Duculot, 1980 - Albert DEJONGHE, Hitler
    en het politiek lot van België, Anvers, De Nederlandsche Boekhandel,
    1972.
[29] Lettre de Jean Cleeremans à Jean Stengers, Bruxelles, 27 février 1984.
[30] Voir le chapitre qui lui est consacré.
[31] Néanmoins : «Il sera demandé au secrétariat de M. Wangermée d'envoyer copie à M. Stengers».
[32] Lettre de Jean Stengers à Jean Cleeremans, Bruxelles, 2 mars 1984.
[33] J. C. [Jean Cleeremans], L’Ordre nouveau dans Le Vétéran, Bruxelles, Ligue des vétérans du Roi Léopold 3, juillet 1984, p. 6 et le chapitre Les thèmes et invités des débats
[34] PIERRE GERITS, Quelle histoire à la TV ! dans Le Vétéran (rubrique Le Mot du président), juillet 1984, p. 5.
[35] Rapport de la Commission d'Information instituée par Sa majesté le Roi
    Léopold 3 le 14 juillet 1946,  Luxembourg, imprimerie Saint-Paul, 1947 (BG: O62147C et 062148C
    pour le supplément) - voir aussi Livre
    blanc, 1936-1946. I. Mémoire publié par le secrétariat du Roi, Luxembourg,
    1946. Non diffusé à l'époque. Mais dans le commerce en 1970 avec une
    nouvelle page de titre : J. PIRENNE, Dossier
    du roi Léopold 3. Livre blanc. - Recueil  
    de documents établis par le secrétariat du Roi concernant la période
    1936-1949, s.d. [1950] avec un Volume de suppléments, s.d. [1950]
    * JEAN
    STENGERS, Léopold 3 et le
    gouvernement. Les deux politiques belges de 1940, Paris-Gembloux,
    Duculot, 1980, p. 213.
[36] Lettre de E. Charpentier [vice-président], M. Denis [secrétaire général] et L. Paelinck [président national jusqu'en 1983 de la ligue] à l'administrateur général de la BRT, Bruxelles, 6 mai 1982.
[37] « Les
    deux lettres que le Roi adressait au roi d'Angleterre le 25 mai 40 - la déclaration
    royale au   ministre Devès du 29 mai 40 - la volonté du roi de séjourner
    Aux Bouleaux et non à Laeken - la lettre de la reine Elizabeth à Reynaud
    du 29 mai 40 - le mémorandum royal du 1/6/40 - le refus du roi de
    rencontrer Hitler, fin mai 40 - le contenu du télex du 26/6/40 - le fait
    que la démarche de Marie-José rencontrait le désir de Hitler de voir le
    roi, dont il lui fit part avant même qu'elle ait pris la parole - le fait
    que c'est encore Hitler qui souleva le premier, à Berchtesgaden, la
    question du sort de la Belgique et du fait que l'exigence du roi quant à
    l'indépendance du pays était une réponse à cette question - les
    protestations du roi à Berchtesgaden contre les agissements des extrémistes
    wallons et flamands - les observations et preuves léopoldistes concernant
    la primauté du salut du pays  par
    rapport à la lettre de la constitution - les observations et preuves léopoldistes
    relatives au fait que le roi n'a pas ignoré le gouvernement - les protestations
    multiples de Léopold 3 contre les exactions allemandes - les preuves de sa
    foi en la victoire finale des alliés».
    * Lettre
    de Pierre Gérits à Robert Wangermée, Bruxelles, 26 juin 1984 - Lettre
    de Jean Cleeremans à Pierre Devos, Bruxelles, 12 décembre 1984 - Voir
    également la note 35 le droit de réponse de la ligue dans le paragraphe Les thèmes et invités des débats dans le chapitre sur
    l'originalité des émissions francophone, les débats et l'annexe 
    n°  15 pour le rôle de
    Jean Cleeremans dans la compilation de ces documents.
[38] Lettre d'André Mees [secrétaire de la ligue pour le Brabant] à Robert Wangermée, Bruxelles, 23 mai 1984 - Pierre Gérits [président] a envoyé le 22 mai 1984 une lettre semblable à Robert Wangermée à laquelle est jointe une mise au point qui est une copie (datée du 22 mai 1984) de l'article de Jean Cleeremans, Le Prisonnier de Laeken, paru dans Le Vétéran, Bruxelles, Ligue nationale des vétérans du roi Léopold 3, juillet 1984, p. 6-7.
[39] Lettre d'A. Mees à Robert Wangermée, Bruxelles, 27 juin 1984.
[40] Lettre de Robert Wangermée à A. Mees, Bruxelles, 8 juin 1984.
[41] On
    ne peut effectivement dire que William Ugeux, A. Parant, P. Van Outryve
    d'Ydewalle et S. Deroisin soient antiléopoldiste (voir le paragraphe Les
    Thèmes et invités dans les débats dans le chapitre L'Originalité des émissions francophones : Les débats) et
    malgré la présence de ces personnalités au premier débat sur la personne
    royale (Dans le troisième et quatrième, les invités sont surtout des
    historiens), le choix de participants non historiens antiléopoldiste au
    quatrième débat suscitera des protestations de partisans du Roi : «Si
    le film de Maurice De Wilde constitue une intéressante étude, par contre,
    le débat qui a suivi aura choqué plus d'un téléspectateur. Il ne fallait
    pas évidemment attendre de la RTBF plus d'objectivité que pour la plupart
    de ses émissions politiques. Mais de là à ne trouver sur le plateau, à
    l'exception des historiens, que des représentants de gauche sinon d'extrême
    gauche, sans qu'un seul défenseur du défunt Roi n'ait eu droit à la
    parole, le procédé est vraiment trop gros !»
    * Lettre
    d'Alain Jamar de Bolsée [avocat au barreau de Liège] à
    la RTBF, Liège, 12 octobre 1984.
[42] La
    ligue est en effet organisée de façon géographique : Comité national
    [secrétariat général], groupement provinciaux (plus depuis 1986 la
    section Royaume-Uni et Commonwealth), sections régionales et/ou locales.
    Notons la prédominance du groupement du Brabant (dont le Bulletin
    de Contact devint en 1971 l'organe national officiel de la ligue) - Règlement
    d'ordre intérieur de la Ligue nationale des vétérans du roi Léopold 3,
    p. 2 (art.6 : Des groupes 
    et des sections).
    *  R.
    MEIRE, Le Léopoldisme, op. cit.,
    p. 119-131.
[43] Lettre de M. Simons [président du groupement du Limbourg] à Maurice De Wilde, As, 21 mai 1982 - Lettre de M. Leurys [Président section Marche en Famenne] à la BRT, Marche-en-Famenne, s.d.!!! [août-septembre 1982] - Lettre d'A. Tournay [président section régionale du Centre], Binche, s.d. [avril-mai 1982] - Lettre de J. Delbruyère [président section d'Ixelles] au «directeur RTBF», Bruxelles, 9 juin et 3 août 1984 - Lettre de J.-Cl. Janssens [secrétaire section d'Anderlecht] au directeur de la RTBF, Bruxelles, 25 juin 1984 - Lettre de la section Hageland [groupement du Brabant], Langdorp, 15 juin 1984.
[44] Et à la BRT pour les trois premiers.
[45] Lettre de J.-Cl. Janssens au «Directeur de la RTBF», Anderlecht, 25 juin 1984.
[46] Lettre de J.-Cl. Janssens au «Directeur de la RTBF», Anderlecht, 25 juin 1984.
[47] Lettre de la Section Hageland (groupement Brabant), Langdorp, 15 juin 1984 - Lettre de J.-Cl. Janssens [secrétaire section Anderlecht], Bruxelles, 25 juin 1984, absolument identique.
[48] Lettre de J. Delbruyère [président section d'Ixelles], Bruxelles, 9 juin 1984. Sa lettre du 23 août permet de mettre un nom sur ce fameux téléspectateur : il s'agit de Jean Cleeremans puisque la phrase : «Entre-temps, nous avons reçu de nos membres de nombreuses demandes d'interventions auprès de vous afin que Monsieur DE WILDE tienne compte des éléments nouveaux qui lui ont été fournis durant les émissions de la RTBF» est suivie d'une liste de documents que le secrétariat général avait envoyée à Robert Wangermée en juin 1984 et que l'on retrouve dans le Mémoire envoyé par Jean Cleeremans à la BRT en 1982.
[49] Maurice
    De Wilde a en effet déclaré dans l'introduction au Prisonnier
    de Laeken : «Sur
    base des études historiques on peut certainement mettre en doute
    l'authenticité de la version léopoldiste des événements. Cette version,
    telle qu'elle a été défendue après la guerre par l'entourage et les
    partisans du Roi, a présenté le souverain comme 
    un prisonnier de guerre resté tout à fait passif sur le plan
    politique. C'est pourquoi, nous avons intitulé cette émission «Le
    Prisonnier de Laeken»
    * Script
    de L’Ordre nouveau, septième émission
    (Le Prisonnier de Laeken), p. 2.
[50] Lettre de Pierre Gérits à Robert Wangermée, Bruxelles, 26 juin
    1984. A ceci s'ajoute chez, le léopoldiste, à la fois – 1) le regret que
    L'Ordre nouveau tout en attaquant
    le Roi aie ravivé la Question royale : «Est-il indispensable de soulever une nouvelle fois
    tous les griefs repris lors de la Question royale, en omettant systématiquement
    l'action positive et bénéfique connue aujourd'hui et attestée par de
    nombreux témoins, de celui qui a su par sa dignité mériter l'estime de
    tant de nos compatriotes en restant avec son peuple».
    ou encore chez Jacques de Marnix de Sainte-Aldegonde : «quant
    à moi, je ne comprendrai jamais pour quel motif la BRT a voulu, 40 ans après
    remuer toute cette boue. Faut-il être complètement cinglé pour
    interviewer ceux qui ont été condamnés pour trahison, montrer leur tête
    à la télévision et cela dans le but de salir le roi Léopold 3 qui ne
    peut se défendre» - 2) un renouvellement de leur
    ferveur vis-à-vis du souverain : «Nous
    conservons le souvenir de notre Souverain et sommes unis dans un même
    esprit de glorification du Roi Léopold 3, de défense de la Belgique, de la
    Dynastie et d'attachement au roi Baudouin» ou
    encore, [la Ligue] «assure
    sa Majesté de la reconnaissance et de la fierté de ses vétérans; adresse
    au Roi Léopold 3 ses voeux les plus respectueux et l'assurance de son indéfectible
    attachement».
    * Lettre
    de J.-Cl. Janssens au «directeur
    de la RTBF»,
    Anderlecht, 25 juin 1984 - Comte Jacques de Marnix de Sainte-Aldegonde
    (Overijse), De Nieuwe Orde dans La Libre Belgique, Bruxelles, 1er juillet 1982 - Lettre
    de la section régional du Centre de la Ligue nationale des vétérans du
    roi Léopold 3, s.d. [avril 1982] - Lettre
    de M. Leuris [section Marche-en-Famenne] à la BRT, Marche-en-Famenne,
    Bruxelles, s.d..
[51] Interview de Maurice De Wilde, op. cit.
[52] Le
    Monument national de la Lys, oeuvre du sculpteur Courtens et des architectes
    Libotte et Fontaine, représente le Roi Léopold 3 casqué et à cheval, entouré de
    soldats, sur une esplanade de pierre, au pied d'une stèle. Il est érigé
    dans le parc Albert à Courtrai en hommage à l'Armée de 1940 et son
    Commandant en chef. Le Monument a été inauguré par le Roi Baudouin le 26
    mai 1957.
    * R.
    MEIRE, Le léopoldisme, op. cit.
[53] Texte de la pétition des anciens combattants réunis le 20 mai 1984 à
    Courtrai (voir annexe n°  17).
    En fait si l'expéditeur officiel (inscrit en marge) est E. Bottiaux, c'est
    une nouvelle fois Jean Cleeremans qui a rédigé 
    le texte et l'a envoyé à la RTBF. Il faut néanmoins remarquer que
    l'initiative, la rédaction et la signature de la pétition viennent
    exclusivement d'«anciens» léopoldistes (puisque le texte a été rédigé
    après la cérémonie pendant le déjeuner organisé par la section du
    Brabant de la Ligue à Bisseghem).
    * Entretien
    téléphonique avec Pierre Gérits, 20 et 21 août 1987 - Entretien
    téléphonique avec E. Bottiaux, le 22 août 1987.
[54] Bien que, comme nous l'avons vu, les lecteurs de certains journaux ont pu, par la polémique autour du chef de Rex, entendre parler de l'émission dès février-mars 1982. - Voir Les Problèmes soulevés par l'émission sur Léon Degrelle
[55] A.G. [Alain Germoz], De Nieuwe Orde. Un faisceau d’épines dans Pourquoi pas ?, Bruxelles, 21 juin 1983, p. 140.
[56] Dix journaux flamands ont publié la lettre du roi et/ou des commentaires : Walter De Bock, Léopold treurt TV-reeks over De Nieuwe Orde dans De Morgen/Vooruit, Gand, 30 avril 1982 - Reaktie op De Nieuwe Orde. Leopold 3 : «Ik zwijg in hoger belang van land dans De Standaart. Het Nieuwsblad, Bruxelles, 30 avril 1982 - Geweezen staatshoofd schrijft brief aan Martens over De Nieuwe Orde. Koning Leopold betreurt polemiek rondom zijn persoon dans Het Laatste nieuws, Bruxelles, 2 mai 1982 - TV-programma De Nieuwe Orde. Leopold 3 betreurt polemiek dans Het volk, Gand, 2 mai 1982 - Leopold 3 betreurt herneming polemiek aver bezetting. Schrijft naar Martens NAV-BRT reeks. premier brengt hulde aan voorstelijke gedragslijkn dans Het Belang van Limburg, Hasselt, 2 mai 1982 - Leopold 3 reageert dans knacht, Bruxelles, 5 mai 1982 - Leopold 3 zal bliojven zwijgen dans ‘t Pallieterke, Anvers, 6 mai 1982 -Zwijgen is goud dans Wij (presse volksunie), 6 mai 1982 - Leopold 3 niet gelukkig met De Nieuwe Orde dans Het wekelijke Nieuws, 7 mai 1982.
[57] M.-P. K. [Marie-Paule Ketelbuters], Après l'émission de la BRT : Le Prisonnier de Laeken. Le Roi Léopold écrit au Premier Ministre dans La Cité, Bruxelles, 2 mai 1982 - Une lettre du Roi Léopold 3 au Premier Ministre dans La Lanterne, Bruxelles, mai 1983 - Mis en cause dans une série d'émissions de la BRT. Léopold 3 sort de sa réserve : «Je regrette que la polémique renaisse autour de ma personne» dans Nord-Eclair, Mouscron, 1 mai 1982 - Une lettre du Roi Léopold 3 au Premier Ministre à propos des émissions de la BRT dans Vers l’avenir, Namur, 30 avril 1982 - Une émission de la BRT amène Léopold 3 a rompre son silence. Plus de 30 ans après son abdication, le Roi Léopold 3 a rompu le silence dans Le Soir, Bruxelles, 2 mai 1982. Signalons aussi les articles analytiques ne publiant que de courts extraits de la lettre L'Histoire reste difficile à écrire. Pas une nouvelle Question royale, mais une inévitable malaise dans Monitor/Moniteur des intérêts matériels, Bruxelles, 3 mai 1982, A. Hubert, Nieuwe Orde (rubrique Communication du président) dans Le Chasseur Ardennais, n° 130, Bruxelles, 2ème trimestre 1982 et John Palmer looks at a TV serie that plunges Belgium into an era it would like to forget. the agering spectre at the Belgian feast dans The Gardian, Londres, 1er mai 1982. Signalons également un excellent télex de l'agence Reuter rédigé pour résumer toute l'affaire par Roger Cohen : The royal question and De Nieuwe Orde (The new orde), télex agence reuter (Bruxelles) du 30 mai 1982. (Télex n° 300149-300220).
[58] Une émission de la BRT amène Léopold 3 à rompre le silence. Plus de 30 ans après son abdication, le Roi Léopold a rompu le silence dans Le Soir, Bruxelles, 2 mai 1982.
[59] Robert MEIRE, Le Léopoldisme, op. cit., p. 125.
[60] Depuis
    1951, y déclare le Roi en substance : « je
    me suis toujours tenu à l'écart, sans cesser cependant de mettre mon expérience
    au service du pays. En contrepartie, poursuit-il, je croyais pouvoir bénéficier
    de la paix que nos lois garantissent à l'homme privé. Cet espoir a été
    constamment déçu. Depuis plus de 20 ans, mon épouse a partagé mes joies
    et mes peines : elle m'a rendu un foyer, elle m'a aidé à élever les
    enfants que m'avait donné la Reine Astrid et s'est dévouée à eux avec un
    dévouement et une tendresse qui ont fait d'eux ce qu'ils sont
    aujourd'hui...    Nous
    n'avons, mon épouse et moi d'autres désirs que de vivre en paix dans
    l'intimité de notre foyer d'Argenteuil en nous consacrant aux activités
    d'ordre scientifique, philanthropique et social pour lesquelles nous éprouvons
    un intérêt très prononcé». »
    * Marcel
    JACQUES, La Vie du quatrième Roi des
    Belges (L'Homme privé)
    dans La Libre Belgique - Spécial
    mort du Roi, Bruxelles, octobre 1983 [numéro spécial de format tabloïd
    de 48 pages (8 en quadrichromie) réunissant des textes paru dans les éditions
    du 27 septembre (10 pages spéciales) au 4 octobre 1983, il fut vendu à 120
    000 exemplaires]. Dans cet article, l'auteur dresse une liste détaillée
    des activités et voyages du Roi après son abdication, 
    tout en mettant l'accent sur «la passion du souverain pour les
    sciences».
[61] Tel que : Les Faits en cause ou Une émission fleuve et un journaliste à problèmes
[62] José Manuel Noble CORREIRA, Jean PUISSANT [ULB], La Mort d'un roi controversé. Les médias et l'événement dans Les Cahier de Clio, n° 83, Liège, printemps 1986. Cet article est intéressant pour notre sujet, car il fait le point sur «la mort du souverain et les médias», 6 mois avant la diffusion de L’Ordre nouveau à la RTBF. Signalons également l'article plus informatif que polémique (quoi que légèrement favorable au roi) de Pierre Devos La Mort du Roi Léopold 3. Une page tragique dans l'histoire belge dans Le Monde, Paris, 27 septembre 1983.
[63] La lettre a également été lue à la BRT lors de la reprise de la série en 1983 (après la neuvième émission).
[64] Intervention d'Adriaan Verhulst dans Le Prologue précédent le débat suivant l'émission 9 : la république Couronnée, 4 octobre 1984.
[65] Interview de Etienne Verhoeyen, op. cit.. Il ajoute : «Je comprends la réaction parce qu'elle a été déterminée je crois par le témoignage de Poulet ( ), plus que pour tout autre chose. L'histoire de Berchtesgaden, on sait bien, je pense même que dans l'entourage du roi du moment, on ne doutait pas de l'exactitude de la version d'A. De Jonghje sur Berchtesgaden. Mais, le témoignage de Poulet le mettait en cause personnellement et même suggérait plus que cela. Suggérait que le roi avait vraiment eu des sympathies d'Ordre nouveau autoritaire, etc.... Or, n'interroger que Poulet là-dessus, c'était un peu étroit » - Voir le paragraphe sur Le Cas Poulet.
[66] De Nieuwe Orde à la BRT : ... Un témoin nous écrit [lettre de Jo Gérard] dans Le Soir, Bruxelles, 5 mai 1982 - Voir aussi l'article (reproduisant ses propos tenus dans la huitième émission) dans la Libre Belgique du 23 octobre 1984, sous le titre Léopold 3 et L’Ordre nouveau. Il explique que sollicité par Pierre Daye pour participer au Nouveau journal, il prit conseil près de Raoul Hoyoit de Termicourt qui lui déclara que Léopold 3 n'approuvait pas la création de ce journal.
[67] Albert HUBERT, Nieuwe Orde dans Le Chasseur Ardennais, n° 130 (rubrique Commentaire du Président), Bruxelles, Fraternelle des Chasseurs Ardennais, deuxième trimestre 1982, p.3.
[68] Et dans les journaux - Selon Etienne Verhoeyen «Jean Cleeremans était de l'avis de Léopold 3 : «il ne faut pas parler de ces histoires là, et quand on en parle, il ne faut dire que du bien».
[69] Page 4 de couverture (présentation du livre de Jean Cleeremans) Léopold 3 en l'an 40, Bruxelles, Hatier, 1985.
[70] L. S. (Bruxelles) Le Roi Léopold 3 dans La Cité, (rubrique Courrier des lecteurs), Bruxelles, 11 mai 1982 - L'auteur de la lettre évoque l'article de La Cité de Marie-Paule Kitelbuter, Après les émissions de la BRT : «Le Prisonnier de Laeken». Le roi Léopold écrit à un Ministre, du 2 mai 1982.
[71] Cette
    attitude renforce l'idée que le tabou sur ces années a été rompu par
    Maurice De Wilde (voir le paragraphe L'Homme
    et sa méthode dans le chapitre Maurice
    De Wilde) - Ce dernier réagit peu à la lettre du Roi : [il va envoyer
    lettre au Premier Ministre] «pour
    une question d'Etat, pour que le Premier Ministre intervienne, il ne va pas
    s'attaquer à cela. Il a autre chose à faire. Ici la question royale, c'est
    toujours de la dynamite et on n'en reparlera plus».
    Par contre, pour Etienne Verhoeyen «Oui, il faut dire qu'on était surpris de cette ré-   
    action, je crois mais, il faudrait demander à Maurice De Wilde, mais
    je crois que secrètement il en était flatté ... Oui, parce que c'était
    l'unique fois que le Roi bougeait entre 50 et 83, eh!» »
    * Interview
    de Etienne Verhoeyen, op. cit
    - Interview de Maurice De Wilde, op.
    cit..
[72] Interview d’Etienne Verhoeyen, op. cit.
[73] Père COLLARD : ancien du Collège Saint-Michel, il y enseigne depuis 1954. Il est aumônier d'Argenteuil depuis juin 1976. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
[74] Il répondait à la question du journaliste «plus récemment il y a eu l'émission de la BRT sur L’Ordre nouveau. Vous en a-t-il parlé ?»
[75] Interview de Maurice De Wilde, op.
    cit. - Etienne Verhoeyen est du même avis «On
    nous a reproché de ne pas avoir approché le roi, et il faut dire qu'on l'a
    fait, mais on l'a fait par voix officieuse. Plus ou moins. On ne l'a pas
    fait par lettre exprès au Palais, ou au château d'Argenteuil, mais je suis
    certain, si on l'avait fait de cette façon là, ... Vous ne vous imaginez
    tout de même pas que le roi aurait été disposé, ne fut-ce qu'à recevoir
    De Wilde. C'est ... inimaginable je crois. Donc, il ne faut pas le reprocher
    quand on sait d'avance que c'est exclu».
    * Interview
    de Etienne Verhoeyen, op. cit.
[76] Interview de Maurice De Wilde, p. cit. - L'interview de Jo Gérard par Maurice De Wilde et Etienne Verhoeyen fut réalisée le 27 mai 1981.
[77] Réponse téléphonique du 29 avril 1987 (16h50) de Jo Gérard à ma Lettre du 21 avril 1987 où je lui demandais notamment «avez-vous été contacté et sollicité par Maurice de Wilde pour entrer en contact avec le Roi Léopold 3 ?»
[78] Interview de Etienne Verhoeyen, op.
    cit. - L'aide de camp du Roi Léopold est le colonel baron P. Van
    Caubergh (fils du directeur de l'office de renseignement et d'aide aux
    familles des PG). Il a sans doute fortement influencé 
    la rédaction de la lettre de Léopold. A. Mélot proposera à
    Maurice De Wilde et à P. Devos de l'inviter aux débats : «J'écris à Monsieur Devos pour lui suggérer
    d'inviter le colonel BEM ER Baron Van Caubergh, aide de camp du roi Léopold
    [domaine d'Argenteuil] à participer à l'un ou l'autre échange de vues à
    l'occasion duquel : d'une part les questions à poser seraient préparées
    et bien délimitées, d'autre part le choix des participants aux débats
    aurait fait l'objet d'un accord entre le représentant du Roi, Pierre Devos
    et lui-même». Le projet fut malheureusement sans
    suite, car ni P. Van Caubergh ni Maurice De Wilde, ne tenaient à ce débat.
    * Lettre
    d'A. Melot [fils d'Auguste Melot (1918), Homme politique catholique
    namurois, membre de l'armée secrète qui a contacté le Roi Léopold pour
    lui proposer de le mettre à la tête de cette association royaliste] à
    Pierre Devos et Maurice De Wilde, s.d. et 2 août 1984 - R. MEIRE, Le Léopoldisme, op. cit.,
    p. 129 - Walter De Bock, Les Plus
    belles années d’une génération, op.
    cit., p. 147 - Entretien téléphonique
    avec A. Melot, 22 août 1987.
[79] Robert
    NIEWENHUYS (1911) : ancien de la Légion nationale, cadre de la sûreté
    belge à Londres (1943-1945), chef de Cabinet de Léopold 3 à partir de
    novembre 1945, puis du roi Baudouin (à partir de 1950), administrateur de
    l'association «Paix et libertés» (Comité international d'information
    et d'action sociale-comité belge [CIAS]) en 1959, chargé du protocole au
    Cabinet du secrétaire général de l'OTAN (1970-974), membre du CEPIC Il
    fut approché par la BRT car il était, entre 1940 et 1945 «attaché»
    à J. Pirenne. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
    * Interview
    d’Etienne Verhoeyen, op. cit.
    - RUDY VAN DOORSLAERE, ETIENNE VERHOEYEN, L'Assassinat de Julien Lahaut. Une
    histoire de l'anticommunisme en Belgique, Anvers EPO, 1987, p. 152 - Walther
    DE BOCK, Les Plus belles années d’une génération, op. cit., p. 126 - MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, op. cit.,
    p. 47.
[80] Interview d’Etienne Verhoeyen, op. cit.
[81] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - D'autant plus qu'il n'est pas certain que l'intermédiaire entre Jo Gérard et le Roi ait transmis la demande à ce dernier.
[82] A. Melot dans notre entretien téléphonique du 22 août 1987, à l'origine portant sur un autre sujet m'a affirmé que R. Niewenhuys n'a jamais transmis les questions au Roi.
[83] Interview de Etienne Verhoeyen,op. cit.
[84] Une émission de la BRT amène Léopold 3 à rompre le silence dans Le Soir, Bruxelles, 2 mai 1982.
[85] Robert
    Poulet ( 1893) : journaliste et écrivain, ancien combattant de 14-18, rédacteur
    à la Nation, belge, puis
    directeur de Nouveau journal, il
    collabore également à Cassandre,
    condamné à mort il fut exilé à Paris. Il a écrit Handji,
    L'Ange et les dieux, Prélude
    à l'Apocalypse et L'Enfer-ciel. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
    * Le
    Dictionnaire des Belges, op. cit.,
    p. 410 - Script de L’Ordre nouveau,
    émission n° 8 (Jusqu'au bout), p.11- JEAN STENGERS, Aux
    origines de la question royale. Léopold 3 et le gouvernement, op. cit., p.140 et 170 - voir également une courte biographie dans
    : Robert Poulet dans Pan,
    28 avril 1982 et une biographie axée sur l'oeuvre littéraire de Robert
    Poulet par Marc LAUDELOUT, Robert
    Poulet : le romancier de l'invisible et moraliste sans illusions (interview)
    dans Europe magazine,
    Bruxelles, Mai 1982, p. 19-21
[86] Script de L’Ordre nouveau, émission n° 8 (Jusqu'au bout), p. 12-14.
[87] Script de L’Ordre nouveau, émission n° 8 (jusqu'au bout), p. 21 - Voir ce qu'en dit Jean Stengers dans Aux origines de la Question royale. Léopold 3 et le gouvernement, les deux politiques belges de 1940, Paris-Gembloux, Duculot, 1980, p. 144, 170-171, 186 et aux notes p. 224 et 233 et dans l'émission n° 9.
[88] Interview de Etienne Verhoeyen, op. cit. - Voir J. Stengers, Aux origines de la question royal, op. cit. et A. De Jonghe, Hitler en het lot ..., op. cit.
[89] Procès verbal du Comité scientifique pour la préparation des débats, quatrième réunion, 19 janvier 1984, p. 3 (plus note ajoutée après rédaction du Procès verbal).
[90] Procès verbal du Comité scientifique pour la préparation des débats, cinquième et sixième réunion, 9 février 1984 - 1er mai 1984, p. 2.
[91] Procès verbal du Comité scientifique pour la préparation des débats, septième réunion, 17 mai 1984, p. 2.
[92] Procès verbal du Comité scientifique pour la préparation des débats, huitième séance, 11 septembre 1984, p.1.
[93] PANGLOSS [Robert Poulet], L’Ordre nouveau dans Pan (rubrique Plumes de pan), Bruxelles, 11 mars 984.
[94] Procès verbal du Comité scientifique pour la préparation des débats, huitième séance, 11 septembre 1984, p.1 et 4 (supplément ajouté après rédaction du Procès verbal).
[95] «M'informant des conditions que vous avez prévues pour la séance en question, j'apprends qu'elle ne durera qu'une heure, et qu'elle ne réunira pas moins de six ou sept personnes. Il en résulte que ma participation sera limitée à quelques minutes, temps beaucoup trop court pour que je puisse rappeler aux uns et aux autres, arguments et preuves à l'appui, ce que fut l'affaire dont on a détaché le sujet de la controverse».
[96] «En 1945, un tribunal d'exception devant lequel je ne pus prononcer que quelques phrases m'a condamné à mort, pour des crimes politiques que je n'avais pas commis. Je n'avais pas eu l'intention de nuire à mon pays. Je n'avais pas fait l'apologie (ce qui signifie l'éloge sans réserve) des légionnaires. Je n'avais pas fourni des hommes à l'Allemagne; on n'en avait pas trouvé un seul. Au surplus, chacun sait aujourd'hui que je n'avais pas cessé d'agir en étroite communion de pensée avec la plus haute autorité nationale présente dans le pays. Celle-ci s'abstînt d'intervenir pendant et après mon procès».
[97] Lettre de Robert Poulet à la RTBF, lue par Pierre Devos au début du débat n° 9 (Le Cas Poulet, son honneur et la couverture du Roi), 4 octobre 1984.
[98] Lettre de Jean Cleeremans à Maurice De Wilde, Bruxelles, 5 octobre
    1984, p. 1. Il téléphone au débat final pour demander «Pourquoi
    avoir lu la lettre de Robert Poulet à l'antenne alors qu'aucune lettre de téléspectateur
    critiquant la manière dont Maurice De Wilde défend cet incivique n'a
    eu cet honneur» 
    (texte édulcoré par Jacques Cogniaux pour sa lecture dans l'émission
    : «pourquoi nous avions lu longuement
    la lettre de M. Poulet et nous n'avions pas lu de lettre de spectateurs
    hostiles à sa présence»). A cette question, Pierre Devos répond «Bon,
    pour la participation pour la lettre de Poulet, je crois que je dois
    expliquer que nous l'avions invité à ... pas par enthousiasme, mais simplement
    parce que c'est un témoin indispensable pour connaître la vérité sur
    cette époque».
    * Intervention
    de Jacques Cogniaux et Pierre Devos au débat final RTBF, 20 décembre
    1984 - Question Cleeremans (feuillet manuscrit 10 x 20 où sont reprises
    les questions des téléspectateurs), feuillet n° 
    37.
[99] WILLIAM
    UGEUX, Après dix-huit émissions sur
    L’Ordre nouveau dans La Revue générale,
    n°  2, Bruxelles, 1985, p. 57 -
    Le Procès verbal de la réunion
    du 11 septembre 1984 du Comité scientifique pour la préparation des débats
    reflète également un problème semblable. Le comité considère comme
    Maurice De Wilde (qui n'en était peut-être pas conscient) que le cas de
    Robert Poulet est radicalement différent de celui de Léon Degrelle : «Mr.
    Hasquin, après la réaction unanime du Conseil d'Administration de la RTBF
    refusant un droit de réponse à Léon Degrelle, craint une réaction de ce
    type face à la participation de Robert Poulet. Mr. Stengers voit une différence
    fondamentale entre les 2 cas; le Conseil unanime décide de persister à
    inviter Robert Poulet à participer au débat, tout en empêchant celui-ci
    de le transformer en tribune ou d'y faire un «message à la Nation».
    * Procès
    verbal des réunions du Comité scientifique pour la préparation des débats,
    huitième réunion, 11 septembre 1984, p. 1.
[100] Intervention de Adriaan Verhulst dans le prologue du neuvième débat RTBF, le 4 octobre 1984.
[101] Signalons
    que Karel Dillen (président du Vlaams Blok) consacre sa tribune libre du Soir (offerte par le     
    journal à tous les partis représentés au Parlement) à Robert
    Poulet réclamant pour lui non l'amnistie mais que soit rendu justice pour
    que soit rétabli son honneur. «Il
    ne s'agit pas d'une réhabilitation dans le sens strict du 
    terme, parce que la «justice des rois nègres» <...>n'a
    jamais pu souiller l'honneur de leurs victimes. Ni l'amnistie ni la grâce
    ne suffisent à rendre justice à Robert Poulet, victime non d'une erreur
    judiciaire, mais d'un crime judiciaire. Si je sors cette fois avec cette
    tribune libre du cadre étroit du parti politique que je représente, c'est
    pour  dire qu'on a déjà attendu
    presque 40 de trop pour rendre justice à Poulet».
    * Karel
    DILLEN, A quand justice pour Robert
    Poulet dans Le Soir (rubrique Tribune libre), 8 août 1986.
[102] Script de L’Ordre nouveau, neuvième émission (La république couronnée), p. 42-43.<c
[103] Guido VAN DAMME, Ordre nouveau : Le Brol à sauver dans Le Soir, Bruxelles, 7 octobre 1984.
[104] William UGEUX, Robert Poulet à la BRT dans Le Courrier SRA, Bruxelles, Union des services de renseignements et d'action, janvier 1982.
[105] Lettre de Charles Devos à Pierre Devos, Mons, 5 octobre 1984, p. 1.
[106] Jacques GUYAUX, L'Honneur perdu de Robert Poulet dans Le Peuple, 8 octobre 1984.
[107] Lettre de Robert Poulet à William Ugeux, Marly le Roi, 27 octobre
    1984. - Il réagit en fait aux propos tenus par William Ugeux dans le débat
    sur Le cas Poulet : «La
    bonne fois de Poulet me parait acquise <..> il tient en gros [ses collègues]
    pour des imbéciles. Enfin que tout ses confrères se refusent à publier à
    ce moment là aurait dû tout  de
    même l'éclairer. Je ne trouve pas que son honneur est intact, mais je ne
    dis pas que c'est un homme méprisable, je ne dis pas que c'est un traître,
    je dis que c'est un homme qui s'est laissé «embringuer» dans une mauvaise affaire  
    où il  a fait d'énormes
    sottises, alors moi je n'ai pas envie de lui serrer la main, je n'ai pas
    envie de lui tourner le dos»
    * Intervention
    de William Ugeux au débat suivant l'émission n° 9 (Le
    prisonnier de Laeken), 4 octobre 1984.
[108] ROBERT POULET, Lettre ouverte au professeur Stengers dans Rivarol, Paris, 26 octobre 1984 (plus texte manuscrit semblable) - voir aussi le court article sur l'émission et les débats qu'il a écrit dans Rivarol, 9 novembre 1984 (ces deux articles ont été envoyés sous forme de tract à Maurice De Wilde par Georges Gilsoul).
[109] Intervention de Jean Stengers au débat suivant l'émission n° 9 (Le prisonnier de Laeken), 4 octobre 1984.
[110] Robert Poulet et L’Ordre nouveau. Ceux qui ont brisé leurs plumes ... dans La Cité, Bruxelles, 9 mai 1982. Ils font référence à un article de Lode de LENTDECKER [journaliste à Het volk (1945-1947) et au Standaard (depuis 1947). Il est l'auteur de Requiem voor Léopold 3, Bruxelles, Grammens, s.d.], Robert Poulet over de reakties op «De Nieuwe Orde» : «Ik schreef voor mijn land» dans De Standaard, 7 mai 1982.
[111] Robert POULET, A propos de feu Léopold. Un mot personnel dans Rivarol, Paris, 7 octobre 1983 - Script de L’Ordre nouveau, 9è émission (La république couronnée), p. 42.
[112] Marie
    Esméralda ( 30 septembre 1956) : fille de Léopold et de Liliane
    Baels).
    * Le
    Dictionnaire des Belges, op. cit.,
[113] En marge, car même si Jo Gérard affirme que «C'est le Roi qui a suggéré l'article. La princesse ne l'a pas sucé de son pouce», il n'y a aucun, élément qui puisse corroborer cette thèse. D'autant plus, qu'excepté une timide allusion au fait que le roi se soit sacrifié pour le bien du pays [abdication et silence], il y a peu de points communs entre les deux textes. Celui du roi est plutôt axé sur le travail de l'historien, celui d'Esméralda sur le travail du journaliste.
[114] «Esméralda de Belgique», Esméralda défend son père. Dans son émission «De Nieuwe Orde» la BRT prononce un véritable réquisitoire hebdomadaire contre le roi Léopold 3 dans Paris-Match, Paris/Bruxelles (pages Belges), 21 mai 1982.
[115] Droit de réponse adressé par Maurice De Wilde à Paris-Match, Bruxelles, 3 juin 1982 - Refus du droit de réponse par Paris-Match, Bruxelles, 17 juin 1982 - Ce texte fut en partie publié dans Repliek De Wilde : «Prinses Esméralda moet lastes moor eens bewijzen dans De Morgen, Gand, 23 mai 1982.
[116] Comme Guido VAN DAMME, Ordre nouveau à la BRT : la princesse Esméralda écrit dans Paris-Match dans Le Soir, Bruxelles, 23 mai 1982 - L'ICONOCLASTE, Contradiction dans Vlan, Bruxelles, 2 juin 1982.
[117] Marie Esméralda défend son père ... . Un titre usurpé ? dans La Cité, Bruxelles, 26 mai 1982. - Walter DE BOCK, Uitval in «Paris-Match», ging «Esmeralda de Belgique» te ver ? Esmeralda en de demokratie (page intérieure) dans De Morgen, Gand, 24 mai 1982.
[118] Communiqué de l'administrateur général de la BRT à la presse - Télex de l'agence Belga du 29 avril 1984, [BIN069]. Texte publié dans Le silence est d'or dans Pan, Bruxelles, 5 mai 1982 et dans Après une émission TV sur la deuxième guerre mondiale, échange des lettres entre le roi Léopold et le premier ministre dans Le Rappel, Charleroi, 2 mai 1982 - La réaction de la BRT après celle du roi Léopold dans Vers l'avenir, Namur; 3 mai 1982.