Les
opposants à L’Ordre nouveau
Outre les réactions que nous avons déjà citées, souvent négatives
mais pas toujours, d’autres groupes ou particuliers vont s’opposer à L’Ordre
nouveau. Cette opposition est à la fois structurée et élaborée.
Les
problèmes posés par les émissions sur les militaires : les officiers
retraités
Les militaires retraités, officiers pour la plupart, mis en cause dans
quelques programmes vont réagir en allant même jusqu’à porter l’affaire
en justice
[10pages]
En 1982, commence l'affaire proprement dite : « Passant
par l'Auditorat général jeudi dernier 29 avril <...>, j'y ai parcouru
l'ouvrage relatif aux émissions que la BRT consacre à l'«Ordre nouveau»,
«De Nieuwe Orde», le chapitre
intitulé «De Belgische
Krijgsgevangenen», «Les
Prisonniers de guerre belges» <...> or à la page 122 de cet
ouvrage, vous faites expressément appel par deux fois à un témoignage d'après
guerre émané de moi dont vous indiquez la fonction de l'époque, à savoir
celle de Substitut de l'Auditeur militaire. Mais le texte que j'ai sous les
yeux déforme ce témoignage d'une façon si grave qu'il est de mon devoir de
vous prier instamment de le relire attentivement avant de procéder dans
quelques jours à l'émission annoncée» car d'une part, il ne désire pas
cautionner les affirmations que lui prête Maurice De Wilde et d'autre part,
si celui-ci ne trahit pas le «témoignage d'après-guerre» »[1],
Maurice Danse «aurait
aimé qu'[il] fasse apparaître plus clairement comment [il] considérait
cette entreprise».[2]
Maurice Danse réclame donc un complément au livre et une mise au point lors
de la diffusion de l'émission le 7 mai 1982 (La
grande muette (1)). N'ayant obtenu satisfaction sur aucun des points[3],
il écrira trois mois plus tard une lettre où il met en évidence la
manipulation de son témoignage : « Vous me faites dire ceci : 1°) au
camp de Fischbeck (Hambourg), en 1943, un groupe de jeunes officiers avaient
promis de rentrer en Belgique immédiatement après l'effondrement allemand
pour se mettre à la disposition du Roi dans un esprit de soumission aveugle.
2°) le groupe comptait quelque 400 officiers. J'ai pu relire ce témoignage
après 36 ans[4]
<...> les affirmations rapportées ci-dessus ne figurent pas dans
cette déposition. Dans celles-ci, je confirme l'existence de 2 ordres de
plans que je croyais distincts <...>. Il y avait, disais-je, les plans
du colonel Wanty et d'autre part, ceux d'un jeune officier qui avait songé
pendant un certain temps à s'engager dans un esprit de soumission aveugle au
souverain. Mais, j'avais souligné [et cela Maurice De Wilde n'en a pas tenu
compte, semblant donner raison à l'accusation d'apriorisme des officiers]»
parlant de ma vision des plans du colonel Wanty 1°) qu'ils n'avaient rien de
fasciste, 2°) qu'ils ne tendaient pas à envoyer en Belgique une «sorte de
troupe de choc en vue d'une sorte de guerre civile éventuelle», 3°) qu'il
s'agissait plutôt d'officiers «prêts à se mettre avant même de rentrer
chez eux au service des autorités légales belges et alliées» <...>.
A propos du plan du jeune officier[5]
(un lieutenant d'une loyauté et d'un patriotisme remarquables, indiquais-je,
j'avais précisé que je croyais l'avoir dissuadé de se mettre ainsi à la
disposition personnelle du Roi dans un esprit d'obéissance aveugle
<...>. Je n'avais fourni aucune évaluation chiffrée et aurais été
incapable de la faire.[6]
De plus, il lui demandera, toujours dans cette lettre, de corriger ses
erreurs, sans toutefois le menacer et en faisant appel à son sens de la vérité
: Méfiance invétérée à l'égard du monde militaire ? Parti pris de dénigrement
? Pendant cette période où se préparent vos nouvelles émissions et sans
doute un édition remaniée de votre livre, ne vous demandez-vous jamais si de
tels facteurs n'oblitèrent ou ne troublent pas votre vision ? Vous vous êtes
cependant assigné pour tâche, proclamez-vous, et je veux croire encore que
tel est bien votre propos de servir la vérité.
Dans cette nouvelle lettre, je veux encore vous y aider ».[7]
De peur de déplaire à un magistrat ou reconnaissance de ses erreurs, quoi
qu'il en soit, Maurice De Wilde va le 13 août 1982 lui annoncer la
modification du texte de son livre[8]
: « En
outre, j'espère que ces remarques seront rencontrées dans une mesure
nettement plus considérable, car je vous envoie ci-incluse un copie des compléments
que j'ai adressés à l'éditeur du livre et qui dans l'intervalle ont déjà
été repris, et imprimés, dans la nouvelle édition. Dans l'espoir que, de
la sorte, une suite ait été donnée à vos objections ».[9]
Maurice De Wilde va même plus loin, il ajoute à son livre, comme dans l'édition
française de son ouvrage, un addenda qui ne lui a été demandé par personne
et où, après avoir pendant trente pages dénigré officiers, il déclare :
« Tout
compte fait, les idées d'Ordre nouveau n'avaient fait qu'un nombre restreint
d'adeptes parmi les officiers belges prisonniers, ainsi qu'en témoigne le
texte qu'on vient de lire. Dans leur grande majorité, les officiers s'en étaient
tenu à l'écart, tout comme d'ailleurs les autres officiers belges. Il reste
à espérer qu'un jour leur histoire à eux sera écrite, elle aussi».[10]
Ce qui représente vis à vis des pages précédentes un revirement total de
ce qu’a pu laisser croire Maurice De Wilde.
Les
reproches des officiers retraités à L’Ordre
nouveau
Maurice
De Wilde manipule en opposant abusivement deux témoignages
Mais, moins d'un an plus tard , Maurice Danse sera amené à dénoncer
de nouveau les manipulations de Maurice De Wilde. Ce dernier racontant, dans
le complément suivant la rediffusion du 12è épisode de L’Ordre nouveau à la BRT(le 2 mars 1983)[11],
l'évacuation du camp de Prenzlau[12],
oppose son témoignage[13]
à celui du général Broekmans[14]
: «J'avais
signalé, moi, que pour permettre de nous lancer sur les routes, les Allemands
avaient rouvert la distribution des colis alliés que nous ne recevions plus
depuis longtemps, mettant fin à la famine et nous rendant des forces dont
nous avions besoin pour entreprendre ces marches. Tandis que mon ami Broekmans
avait dans une autre occasion à peu près déclaré le contraire lui, qu'il
n'avait rien reçu et qu'il avait dû se lancer sur les routes sans être
alimenté <...> la réalité était toute simple : Prenzlau comportait
2500 officiers répartis entre des garages et 4 grands blocs de casernes et
Broekmans était dans le bloc des derniers à être partis. Et il n'a rien vu,
moi bien ».[15]
De nouveau, il met en évidence la manipulation des sources par Maurice De
Wilde : « Devant le public, dans une émission[16],
[il] s'était amusé à opposer nos deux témoignages contradictoires,
disant : «J'ai
un témoin de choix, voyez bien qu'il ne faut pas croire Broekmans puisque
Danse dit que ..».. Cette attitude sera dénoncée aussi par Pierre
Eygenraam, dans une lettre à La Dernière
heure avec, l'intention manifeste d'étaler cette affaire au grand jour :
Ce soir-là, ce singulier homme poussa l'audace plus loin encore en se
couvrant indûment du nom d'une personnalité intègre Maurice Danse
<...> avec une diabolique habileté Maurice De Wilde laissa entendre que
sa version bénéficiait de la tacite approbation du magistrat précité
<...>. En avril 45, le jeune sous-lieutenant Broekmans et le substitut
de l'Auditeur, au départ du même oflag ont connu des vicissitudes différentes.
Ils en ont fait dès lors des relations distinctes. En isolant celles-ci de
leur contexte, Maurice De Wilde a réussi à dissimuler la concordance de
leurs témoignages sur l'essentiel à savoir l'hommage que tous deux rendent
au comportement loyal de leurs compagnons, ainsi qu'à leur imperméabilité
aux conceptions barbares du nazisme».[17]
C'est une des perversions de la méthode de Maurice De Wilde, plus précisément,
de son système d'exploitation des interviews: d'une divergence, sur un
point de détail dans les souvenirs des 2 témoins il semble dire ou insinuer
que l'ensemble du témoignage de l'un sur l'ensemble des faits et sur les
aspects les plus importants de ceux-ci est sujet à caution. Maurice Danse
protestera contre cette méthode. Et contrairement à la première affaire où
il déclarait après la demande de rectification : « Je
me souviens du mot célèbre : «Ende desespereert niet» c'est pourquoi je
renonce à communiquer la présente lettre à la presse ».[18]
Il enverra aux journaux un texte de protestations dont l'essentiel est
consacré au rappel de sa captivité ,il s'y demande aussi : «Quel homme, quel journaliste sérieux
constatant que ceux qui, tels le général Broekmans et moi ont honnêtement
rapporté les expériences différentes qu'ils ont connues pendant ces journées
dramatiques, viendrait-il en déduire qu'ils seraient en désaccord entre
eux sur tout le reste, c'est-à-dire sur l'essentiel de ce qui a marqué les 5
années qu'ils avaient vécues auparavant? »[19]
Les officiers attribueront enfin cette manipulation au manque de
rigueur, mais surtout aux a priori de Maurice De Wilde : «Trompé
par des récits non vérifiés émanant de personnages-clé de L’Ordre nouveau pervers <...> ainsi que par un parti pris
indéniable, Maurice De Wilde s'est accroché à tout indice pouvant étayer
une tendance autocratique et à abuser de l'histoire pour la faire coïncider
avec son optique ».[20]
Maurice
De Wilde est un journaliste et non un historien.
La
SROR, reproche surtout à Maurice De Wilde d'être journaliste et par
là de ne pas travailler avec la rigueur et l'impartialité qu'un historien
doit, selon eux, avoir : « La première
question qui se pose est sans doute de déceler le but poursuivi par l'auteur.
Est-ce vraiment une recherche historique ? Un doute naît instantanément
car il est évident que Maurice De Wilde cherche avant tout d'accrocher
l'attention des auditeurs. Du coup, le sensationnel passe avant le souci de
précision historique <...>. Après un exemple d’erreur[21].
Un historien sérieux vérifie tout <...> en bref, dans les mains d'un
véritable historien, le travail gigantesque de Maurice De Wilde aurait abouti
à un ouvrage monumental sur la période 1940-1945. <...> Noyé dans ses
idées préconçues, Maurice De Wilde est passé à côté de l'histoire ».[22]
Les officiers mettent en lumière pour la première fois la principale
faiblesse du travail de Maurice De Wilde : il ne sait choisir entre et
l'histoire le journalisme, tout en préférant celui-ci: « avec
tout ce qu'[il] peut véhiculer de rapide et d'imprécis »[23]
Pour Jean Gabriel[24]
qui exprime le plus complètement la position des officiers à ce sujet :
« Des
historiens[25]
reprochèrent à Maurice De Wilde d'avoir négligé des sources importantes
et d'avoir failli aux règles de la critique historique. L'intéressé rétorqua
qu'il n'était pas un historien, mais bien un journaliste chargé de la
programmation <...>. Il s'acquitta de cet immense travail en homme de télévision
soucieux, non d'écrire l'histoire, mais bien de produire des spectacles
propres à séduire le public. Même s'il reconnaît la valeur de Maurice De
Wilde : Un journaliste francophone[26]
exprima son admiration pour Maurice De Wilde, qui, selon lui, relance le
journalisme de combat, tel qu'il existait au temps de l'Affaire Dreyfus ou du
scandale du Watergate.[27]
D'autres félicitèrent l'auteur pour le courage dont il avait fait preuve
dans ses travaux et au cours du débat final. Ils ont eu raison, me
semble-t-il. Néanmoins, pour lui,
la presse écrite, parlée ou télévisée est une chose, l'histoire en est
une autre. La première peut guerroyer, la seconde est la servante d'une vérité
minutieusement contrôlée ».[28]
C'est aussi l'opinion d'un Paul Eygenraam plus violent et plus combatif pour
qui Maurice De Wilde néglige des exemples d'attitudes courageuses d'officiers
parce qu'elles : « n'apportent pas de farine à son moulin.
Il préfère le «scoop» d'une soi-disant troupe de choc appelée à freiner
la subversion à l'heure de la libération ».[29]
Plus précis et moins polémique, Maurice Danse se préoccupera du
public « Jeune ou crédule[30]
qui peut être abusé par les prétentions historiques de l'entreprise, les vérités
que celle-ci a parfois dévaluées ou les impostures qu'elle a dénoncées
(chez Degrelle par exemple), les patronages dont elle affecte de se prévaloir
au plan scientifique et ... l'incontestable talent journalistique qui le
marque - le goût du sensationnel y trouve son compte, moins que la vérité ».[31]
Rejoignant ainsi l'opinion de Guido Van Damme dans Le
Soir : « La télévision flamande s'est lancée
avec Maurice De Wilde dans une forme de journalisme nouveau et intéressant :
le journalisme d'investigations appliqué à l'histoire. La caution
scientifique de quelques historiens de renom n'est manifestement pas
suffisante <...> dommage, tant pour le journalisme que pour l'histoire »[32].
Maurice De Wilde admet volontiers ces critiques donnant raison aux
officiers. Il juge que la différence entre un historien et lui, réside
dans l'obligation qu'il a de réaliser ses programmes en un temps donné :
« Quand
un historien constate qu'il ne peut pas avoir assez de documents, il dit :
«je vais attendre,» ça, c'est la raisonnement d'un historien <...>
mais à moi, on dit : «A telle date De Wilde, vous allez commencer avec des
programmes». »[33]
.Il se considère en 1987 comme un «journaliste historien» : « J'ai
plutôt la connaissance de l'historien mais la méthode, la façon, la
tactique, c'est plutôt celle du journaliste ».[34]
Mais Maurice De Wilde n'a pas toujours eu cette opinion sur lui même, elle
issue d'un lent revirement: Il s'est considéré du temps de L’Ordre
nouveau un peu quand même comme un historien et il en est revenu. Il est
revenu plus sur sa position d'origine, de journaliste. Il se considère de
plus en plus comme un journaliste. D'ailleurs, toujours selon Etienne
Verhoeyen, il ne s'intéressait pas au début à l'histoire: « Au
tout début <...> catapulté dans ces émissions à sa grande surprise,
parce que rien ne le prédestinait à faire des émissions sur la guerre, sur
le passé. Ce qui l'intéressait et ce qui l'intéresse toujours d’ailleurs,
c'est l'actualité sociale et politique ».[35]
Il est paradoxal de constater que cette faiblesse n'est essentiellement
commentée que dans des contacts épistolaires et dans des articles publiés
dans la presse de la corporation.[36]
De plus, dans la conférence de presse de la CAOB, le 26 avril 19
Maurice De Wilde est socialiste[39]
Les
officiers vont reprocher à Maurice De Wilde, non pas d'être socialiste, mais
bien de laisser ses conceptions poli
Les
officiers ne sont pas les seuls à croire que par son
parti pris, le socialisme proclamé de Maurice De Wilde déprécie son
travail. La presse de grand public va se joindre à leurs critiques, comme le
montre Pierre Eygenraam fort satisfait de ce revirement : « Le fabulateur a
été cloué au pilori et ses légèretés voulues ou naïves ont été dénoncées.
Les confrères qui jadis l'encensaient et le comblaient de prix ont parlé de
«Knock out» et d'«Antenne de cristal griffée». »[43]
Ainsi « justice
était enfin rendue à ceux sur lesquels un enquêteur trop à gauche a voulu
jeter le voile de l'opprobre en les mettant trop à droite, avec tout le «péjoratisme»
qui se rattache aujourd'hui à ce mot ».[44]
En
effet, la presse[45]
va
elle aussi mettre en évidence les griefs développées par les officiers. Si Pourquoi pas ? au début des émissions est modéré : « Des
lecteurs me disent que Maurice de Wilde a une attitude anticléricale et
prosocialiste. Cela me paraît prématuré de
Si
Robert Poulet dans sa rubrique littér
Il
est sûr que Maurice De Wilde soit socialiste, il a collaboré à Socialistische
Standpunten, et il a travaillé 12 ans à l'Institut Emile Vandervelde, de
plus il ne s'en cache pas, mais ayant fait partie dès le début de la rédaction
de Links[57]
(équivalent de La gauche). A une époque
où les gens de Links étaient mal
vus dans le parti, il affirme, amer, qu'il a eu beaucoup de déceptions dans
le parti[58].
Mais il faut savoir si son engagement politique a pu réellement, comme le
laisse penser les officiers et les journalistes cités plus haut, influencé
son travail et s'il a pu l'amener à manipuler documents et témoignages pour
« discréditer
la droite par une sorte de totalitarisme de gauche [qui] considère que tout
ce qui est de droite était en 1940, suspect de vouloir devenir nazi ou
fasciste ».[59]
En tout cas, Maurice De Wilde ne semble pas tolérer que l'on remette en cause
son objectivité sur ce sujet. Dans le débat final de la BRT, une question
allait dans ce sens : « c'est une
question pour laquelle De Wilde s'est vraiment fâché, eh ... question si le
fait que De Wilde était connu comme socialiste, n'a pas pesé
sur le contenu des émissions ? Or, lui qui est le premier à dire que l'objectivité
«...est de rigueur chez tout journaliste,» il éta
Si
la conférence de presse de la CAOB , ne reproche pas explicitement à
Maurice De Wilde ses opinions, Etienne Verhoeyen quant à lui sera directement
incriminé pour les siennes : « On ne peut se défendre d'un certain
malaise en apprenant que Maurice De Wilde a été «assisté», selon ses
propres dires, par Etienne Verhoeyen qui avait également le verbe haut dans
les émissions radiodiffusées à la suite des programmes TV, et que c'est
à ce même Etienne Verhoeyen que l'on doit la préface de l'ouvrage L'Extrême
droite et l'Etat[63]
un livre qui devait apporter des révélation sur les soi-disant tentatives de
coup d'état en Belgique. Le rapport nous paraît assez clair, d'autant plus
que là encore, dans cette préface se trouvent des insinuations analogues à
l'adresse des officiers. Je cite «un coup d'état est techniquement possible»
nous déclara récemment encore l'ex-colonel des paras Jean Militis à La
Libre Belgique. Et il peut le savoir <...>« nous n'admettons pas
l'insinuation qu'il peut le savoir». Pourquoi n'importe quel officier, para
ou non, devrait-il ou pourrait-il «le savoir» mieux ou moins bien que
n'importe quel arrangeur potentiel de coup d'état rouge ou noir? »[64]
Mais cette accusation est tout à fait indépendante de son attitude lors des
émissions L’Ordre nouveau : il
exploite son opportunité pour blâmer un ouvrage qui les a malmenés, et il
s'agit d'une attaque personnelle non sur la «méthode de
travail faussée par l'opinion publique» ou sur le résultat de ce travail [comme les
officiers l'ont
Toutes
ces volontés se retrouvent dans les revendications des officiers et devraient
donc les satisfaire. Comme eux « ce
qui [l'] intéresse c'est ce qui est exact».[66]
Maurice
De Wilde discrédite le Roi.
Les
offciers
et Maurice De Wilde s'opposeront au sujet du Roi parce que Maurice De Wilde
veut démontrer que certains officiers viseront à une prise de pouvoir
fascisante[67]
autour de la personne royale, selon eux il offense encore le roi en discréditant
l'OTAD.
Comme
nous l'avons vu plus haut, les officiers accusent Maurice De Wilde de discréditer
le Roi en donnant une connotation fasciste à des cercles royalistes tel que
les Cadets du Roi (la Flamm
De
plus, selon les officiers et contrairement à ce qu'affirme Maurice De Wilde,
s'il y a bien eu dans les camps des cercles ou groupes, i
Autre
point de friction : Maurice De Wilde accuse l'OTAD (Office des travaux de
l'Armée démobilisée), d'être « uniquement chargé de surveiller la
«Grande Muette» pendant l'occupation, de payer les traitements, d'être
l'oeil du Palais»[75].
En effet, en parlant de cet organisme il affirme: « Les
militaires de carrière démobilisés se trouvaient dans l'impossibilité
d'exercer leur profession, que ferait-on le cas échéant des officiers qui
rentreraient de captivité ? Ce serait la tâche
officielle <...> de l'OTAD qui fut créée le 31 août 1940,
apparemment dans un but purement humanitaire. <...> Après tout ces échecs
[création d'une nouvelle armée nationale et libération de ses futurs
cadres], l'OTAD était le dernier espoir de la cour et des milieux militaires
de rester en contact avec l'Armée. Cependant, la mission de l'OTAD avait pour
but secret l'établissement de relations de confiance entre la cour et les
officiers prisonniers de guerre et l'explication à ces derniers de la
politique de Laeken »[76].
Ce qui fera dire à Albert Hubert que : « Maurice
De Wilde avait une nouvelle cible derrière laquelle il plaçait le Roi :
l'OTAD et ses chefs »[77].
Mais si, comme en convient Maurice Danse au débat, « la
délégation de l'OTAD qui visitait les camps avait deux missions, une mission
humanitaire qu'elle a effectivement remplie <...> et la mission occulte
dont parle Maurice De Wilde, et dont je ne conteste pas une seconde
l'existence »[78].
Le Général Dewandre accusera cette fois encore Maurice De Wilde de parti
pris : « Finalement Maurice De Wilde est antiléopoldiste,
c'est évidemment son droit le plus absolu, mais de là à vouloir faire
passer l'OTAD pour un instrument conçu et voulu par le Roi Léopold et destiné
à assurer son emprise sur l'Armée est une interprétation pour le moins
abusive ».[79]
Ainsi, les officiers accusent encore Maurice De Wilde « d'avoir
par ses préjugés et par sa volonté systématique de suspicion »[80]
(ici à l'égard du Roi), « non plus manipulé les sources,
mais bien de les avoir sélectionnées en ne retenant que ce qui cadre avec
ses hypothèses de base <...> entachée d'apriorisme et notamment
d'antiroyalisme[81]
:sa démonstration repose sur l'existence d'un officier qui a été envoyé en
mission en Allemagne[82]
qui a visité autant d'oflags et de stalags <...> toutes les autres
actions de l'OTAD sont ignorées ».[83]
C'est d'ailleurs pourquoi dans la conférence de presse, les officiers
et plus particulièrement le Général Major Vanvreckom,[84]
vont moins justifier l'attitude de l'OTAD à propos du Roi, que démontrer
que « son
action fut à la fois humanitaire, sociale et patriotique ».[85]
En fin de compte, ils vont prouver que des personnalités, telles que les Van
den Berg, Terlinden, 't Serclaes que Maurice De Wilde « fait
passer pour des petits messieurs à l'échine souple, furent en réalité des
personnages d'envergure qui forcèrent le respect de la plupart de leurs
collègues ».[86]
Autrement dit, l'OTAD « n'était
pas un organisme favorable à l’Allemagne, si son travail entraînait par la
force des choses des contacts avec l'autorité militaire allemande <...>
elle fut utile, ne fut-ce que pour maintenir le contact entre les membres de
cette grande famille dans l'épreuve qu'était alors l'Armée belge disloquée
et pantelante, mais toujours vivante »[87].
Mais
si lors des débats à la RTBF et à la conférence de presse, la défense du
roi apparaît peu, les officiers ratant une fois de plus l'occasion de défendre
une de leurs idées maîtresses (la fidélité au roi). IL reste pour ceux-ci
Léopold 3 leur commandant en chef. Dans leur conférence de presse « sur
les inexactitudes, insinuations et fausses accusations »[88]
de Maurice De Wilde à leur égard, il se demande si on peut reprocher aux
officiers, liés par leur serment de fidélité, et qui avaient gardé intacte
leur estime pour le Roi, d'être restés favorables à celui-ci, «koningsgezind»
ou tout simplement royalistes ?[89]
Comme nous l'avons déjà dit plus haut, ils accu
De
plus, s'il n'existe aucune action, aucun projet, aucun lien officiel[92]
entre la CAOB (plus précisément la SROR) et la Ligue nationale des vétérans
du Roi Léopold 3, le président de celle-ci, le général-major Pierre Gérits[93]
participe aux réunions de la Commission d'étude de la CAOB[94]
et aux débats à la RTBF,mais, il y
De
plus, officiers et soldats ex-prisonniers de guerre n'ont pas les mêmes préoccupations
(notamment matérielles) et l'éventail politique et social de leurs membres
est plus large que chez les officiers.[97]
Maurice
De Wilde est flamingant
Les
officiers vont reprocher à Maurice De Wilde
d'être antifrancophone dans le premier épisode de La
grande muette mais aussi d'avoir une attitude flamingante, qu'il
laissera surtout paraître dans les 13e et 14e chapitres de sa série (Le
camp des minorités opprimées et Le
nouveau Conseil des Flandres).
Paul
Eygenraam reproche à Maurice De Wilde de fausser son travail pour
satisfaire ses a priori linguistiques et justifier par l'histoire la
position flamande dans les actuels problèmes communautaires : « Les
considérations audacieuses qui enrobent la plupart des interviews
suggèrent l'idée d'une zizanie généralisée entre les officiers flamands
et wallons, prélude des antagonismes communautaires d'aujourd'hui ».[1]
Ou encore quant aux relations entre officiers d'origine flamande et wallonne
que les interlocuteurs de Maurice De Wilde présentent sous le signe de la
tension et de la rivalité, « elles ne furent en rien le reflet
de nos querelles linguistiques »[2].
Jean Gabriel par contre prend le problème par l'autre bout. Pour lui,
Maurice De Wilde accentue les problèmes communautaires actuels et fait donc
ainsi un ouvrage de sape de
Trois
sujets a
Le
favoritisme au profit des francophones
Maurice
De Wilde affirme « qu’en octobre 1940, un contingent de
trente-huit officiers de carrière quitte le camp de Rothenburg pour rentrer
en Belgique <...>. Comme chef de l'OTAD, c'est le général Keyaerts
qui négocia le rapatriement directement avec Von Falkenhausen <...>
et Reeder <...>. Toutefois, les listes nominatives témoignaient d'un
favoritisme révoltant au bénéfice des francophones de l'aristocratie ou
de la haute bourgeoisie <...> Et plus loin, une phrase fort
révélatrice témoignant de son nationalisme flamand exacerbé : voilà
brusquement que des officiers francophones, issus de l'aristocratie ou
de la bourgeoisie prêtaient considération pour ce que jadis ils
méprisaient comme un ramassis de patois flamands. Voilà que des
généraux belges se mettaient à apprendre l'allemand alors qu'ils avaient
toujours refusé d'apprendre le néerlandais, la deuxième langue
nationale. Et voilà que sur les trente-cinq officiers libérés de
Rothenburg en octobre 1940, un seul était flamand. On comprend, dans ces
conditions, la colère de beaucoup de Flamands »[5].
Effectivement, en disant cela, Maurice De Wilde doit déclencher la colère
des Flamands qui regardent son émission[6].
Les officiers répondant à cette accusation une fois de plus par
l'intermédiaire du général René Dewandre : « Que Maurice De
Wilde se dise Flamand ou même flamingant est éminemment respectable, mais
ne justifie en aucun cas ses attaques contre les francophones. A titre
d'exemple, il suffit de rappeler son interview qui traite du retour des
offici
La
lâcheté des francophones
Maurice
De Wilde explique dans La grande
muette, que des officiers supérieurs francophones, « qui
n'avaient jamais voulu parler un traître mot de néerlandais, en
captivité, présentaient de soi-disant examens de néerlandais
<...>. Au début du mois de juin 40, un millier d'officiers belges
étaient enfermés dans le camp de Eichstätt. Des officiers francophones
assiégeaient pendant des journées entières le bureau du commandant
allemand du camp, dans l'espoir d'être inscrits dans le rôle linguistique
flamand, toujours selon des témoins oculaires. A Rothenburg, les trois
quarts des officiers présents étaient selon des témoins, convaincus de la
victoire finale des Allemands et en admiration devant la Wehrmacht
triomphante. Lorsqu'un délégué de Berlin arriva pour répartir les
officiers en groupes linguistiques, de nombreux officiers francophones
adoptèrent, selon plusieurs de
leurs codétenus flamands une attitude servile. Pour pouvoir coûte que
coûte rentrer chez eux, ils se promenaient en portant
ostensiblement sous le bras le journal flamand «Volk en Staat»,
favorable à La Collaboration ».[12]
Ce qui lui vaudra une critique non plus directement des officiers,
mais de La Libre Belgique, qui
l'accuse aussi de parti pris : « Plus
polémique que réellement érudit, Maurice De Wilde est à sa manière un
Henri Guillemin : il peut être passionnant, mais finit toujours par sombrer
dans l'histoire à thèse. Il pénètre souvent dans le monde des sources et
des documents comme un mammouth dans un poulai
L'affaire
Inghels
Les
protestations des officiers sur le cas de Jeroom Inghels[16]
concernent à la fois le flamingantisme de Maurice De Wilde et su
Armée,
public et Belgique unitaire
Mais,
le flamingantisme de Maurice De Wilde est donc pour les officiers doublement
répréhensible. D'une part, il discrédite l'armée et surtout ses membres
francophones et de l'autre, il est un instrument de déstabilisation de la
Belgique unitaire. C'est l'avis du très unitaire Cercle Royal Mars et
Mercure[32]
dans une lettre à la SROR appréciant ses mises au point sur la série :
« Les
membres du Cercle Royal Mars et Mercure font partie du corps des officiers
de l'armée b
Plus
encore que la presse ou les réactions d'organisations structurées telle
que le Cercle,la SROR ou l'UFAC,[34]
ce sont les lettres de spectateurs qui nous permettent de voir que Maurice
De Wilde a heurté le sentiment belgiciste d'une partie de la population
qu'il n'est pas possible de chiffrer[35].
Les lettres sont claires, leurs auteurs professent un nationalisme belge
qui se heurte aux nationalisme flamand de Maurice De Wilde : « Merci
enfin d'avoir creuser si besoin était, le fossé entre nos deux
communautés linguistiques. Les faits relatés sur antenne sont le fruit
d'imaginations fécondes mais mensongères. Dans la détresse morale qui
nous unissait, nous étions Belge tout simplement ! » ou encore « je
suis Belge et je n'ai rien contre les Flamands, au contraire. Et votre
politique nuit beaucoup au climat belge, ce que nous sommes avant tout ».
Et elle explique le pourquoi de l'attitude de Maurice De Wilde pendant ses
émissions [selon elle] : « Votre De Wilde est un bien vilain
collaborateur[36],
notamment connu pour défendre la
cause flamande »[37].
Si toutefois, on ne retrouve plus le terme de collaborateur, il est perçu
par le spectateur comme un flamingant : « Je puis vous
dire que j'ai été écoeuré par l'acharnement qu'a mis Maurice De Wilde a
couvrir de boue nos compatriotes de Wallonie. Il n'est pas seulement flamand
à 120% [38]
comme l'avouait un des généraux participant au débat, mais à 3000%. Et
ceci est un très grave défaut pour quelqu'un qui se veut historien et par
là impartial <...> Pareille émission n'est pas faite pour
réconcilier les deux «tribus» belges et peut-être est-ce le but inavoué
de Maurice De Wilde »[39].
Maurice
De Wilde loin de donner tort à ces lettres admet qu'il est « plus
compréhensif, plus indulgent [pour les collaborateurs flamands], c'est
que la mentalité catholique et anticommuniste était plus répandue en
Flandre qu'en Wallonie. C'est aussi que la Flandre avait davantage à se
plaindre d'une Belgique où, pendant cent ans, les Flamands n'avaient pas
été traités justement par les francophones »[40].
Pour Pierre Gérits, Maurice De Wilde est effectivement flamingant :
« Totalement,
absolument, je n'ai pas dit anti-belge, mais flamingant, Vlaams voelend, il
se sent flamand <...> chaque fois qu'il a l'occasion d'appuyer sur
ses idées, il adopte une attitude semblable, il ne rate pas le coup, il
n'inspire pas confiance au point de vue unité belge, il n'est pas unitaire,
loin de là ! ».[41]
Cette analyse n'est pas aussi contradictoire qu'elle n'y paraît, en effet,
Maurice De Wilde peut être à la fois anti-unitaire, et ne pas être
nécessairement opposé à la Belgique sous forme d'un fédéralisme
développé.[42]
« Quand
on dit que je défends la thèse flamande, j'espère que tout Flamand fasse
de même, vous connaissez des Wallons qui ne défendent pas la thèse
wallonne ? Je suis Flamand moi, je suis Flamand moi, je ne suis pas un
extrémiste loin de là ! Je veux que tout Flamand puisse disposer de tous
ses droits dans l'Etat belge <...> Et plus tôt dans l'interview: Je
crois actuellement si on pose la question, il y a beaucoup de Wallons qui se
sont rendus compte que s'ils ont beaucoup d'avantages maintenant à rester
dans le pays belge, donc l'unité, on peut accepter une certaine forme de
fédéralisme, je suis certain qu
Néanmoins,
Maurice De Wilde a pu exaspérer aussi les Wallons par son insistance à
démontrer que contrairement à la Flandre, La
Collaboration en Wallonie fut vénale : « La Collaboration
flamande et La Collaboration
wallonne sont de nature différente. Au nord, globalement elle était plus
idéologique. Mais la plus détestable, c'était La
Collaboration avec la police SS, car c'était pour de l'argent
<...>. Dénoncer un homme, c'était recevoir une somme égale à un
mois de salaire d'ouvrier. Sur ce terrain là, il y avait moins de Flamands ».
Il tente ainsi d'excuser La
Collaboration flamande qu'il considère comme idéaliste[44]
et combat ce qu'il appelle la thèse francophone de La
Collaboration exclusivement flamande : « C'est
ç
En
conclusion, il semble qu'actuellement, avec le recul, pour les officiers, le
grand motif de mécontentement est que : « bien
qu'ils aient proposé leur collaboration la BRT l'a refusée »[46].
Par contre, comme nous le verrons dans le chapitre sur la Diffusion de L’Ordre
nouveau à la RTBF celle-ci leur donnera en partie satisfaction. Mais,
bien que la Commission d'étude de la CAOB n'existe plus, certains officiers
tiennent encore à combattre Maurice De Wilde et n'admettent pas comme
Pierre Gérits de « laisser
tomber l'affaire»[47].
D'autre part Maurice De Wilde le leur rend bien : « L'armée
est un pilier de notre société et par tradition, ces gens n'acceptent
pas qu'on fasse la moindre critique, c'est normal, on a vu que la cour
royale n'accepte pas ça, ce sont les piliers de notre société ».[48]
Les
formes de l'action
Les
officiers plus combatifs et surtout plus tenaces que les autres associations
et individus réagissant à L’Ordre
nouveau, vont très sérieusement s'opposer à Maurice De Wilde. I
Commission
d’étude
Il
n'y a eu, avant le premier épisode de La
grande muette (le 7 mai 1982), aucune protestation des officiers contre L’Ordre nouveau. Tout commence lorsque après avoir vainement
tenter de protester, au cours de l'émission radio qui prolongeait la
diffusion de la 11ème émission à la BRT, le Général Albert
Broekmans contacte le président de la CAOB,
Les
ré
Au
début de l'action les réunions ont lieu une fois par semaine ensuite elles
seront de plus en plus espacées jusqu'à la disparition de la Commission
après la diffusion du dernier épisode de L’Ordre
nouveau par la RTBF en décembre 1984.[55]
Créée pour l'émission, elle ne lui survivra hélas pas, parce que les
officiers ne se sentaient plus concernés par les autres émissions.[56]
D'ailleurs la résistance valu à son auteur le nouveau Prix de la
Confédération des associations officiers belges, en juin 1985[57].
Aux
promoteurs (Albert Broekmans et René Dewandre) viendront se joindre pour
former le noyau de la Commission : Gustave Rens[58],
Maurice Danse (ami de Albert Broekmans, il avait déjà affaire à Maurice
De Wilde), Pierre Gérits, C. Depue[59],
P. Provoost[60],
Albert Crahay[61],
Pierre Eygenraam, Albert Baldewijns, René Bergiliez et le secrétaire
général de la SROR, Oscar Conreur[62].
De plus, la Commission va heureusement s'associer avec le Centre de
recherche et d'étude historique de la seconde guerre mondiale par la
personne de Jean Vanwelkenhuysen. Outre ce groupe permanent, la Commission
fait appel à différentes personnalités ou collègues selon les besoins ou
les compétences. Mais, le travail de la Commission est rendu difficile
« par
la disparition de tant d'acteurs et de témoins »
(la génération de 14-18 et beaucoup d'autres plus jeunes) et « les
défaillances parfois incroyables que [les officiers] doivent constater dans
[leur] mémoire »[63]
ou par Pierre Gérits, plus précis « l'étude s'est
organisée avec les témoins encore vivants, mais avec deux handicaps : tous
les généraux d'alors sont morts; les jeunes officiers sont septuagénaires
et la moitié est mort parmi le restant certains ne se souviennent de rien.
Tout doit être fait par les autres ».[64]
La
Commission d'étude, après avoir dès juillet 1982, demandé des
renseignements au CREHSGM va l'associer heureusement à ses travaux par la
personne de Jean Vanwelkenhuysen. Car « en raison de la contribution qu'elles [les
recherches] représentent pour la connaissance de certains faits survenus
pendant la captivité, elles intéressent le Centre de recherches et
d'étude historique de la seconde guerre mondiale, et ont trouvé une aide
précieuse auprès de son directeur Jean Vanwelkenhuysen »[65].
En
1986, Maurice Danse explique plus clairement quel est le rôle du Centre et
l'état d'esprit avec lequel son directeur a accueilli l'initiative de la
Commission « L'appui
logistique nécessaire mais procuré par l'institution scientifique sous
le couvert de laquelle je vous écris, parce que son directeur, M. Jean
Vanwelkenhuysen a pu se rendre compte de ce que je ne cherchais pas à faire
oeuvre partisane mais essayant d'appliquer à cette quête et à cette
enquête, mutatis mutandis, les règles d'objectivité devant présider aux
instructions judiciaires ».[66]
Il participe à cinq réunions dont celles préparatoires à la
conférence de presse où il déclare : « Nous sommes coupables de nous être
mis si tard à l'étude de ces problèmes [il faut] poursuivre la recherche
historique »[67].
De plus, le Centre, en échange des documents et souvenirs recueillis au
cours l'enquête lancée par la CAOB, s'est chargé de travaux
administratifs (comme l'envoi de courrier et d'une partie du tri des
réponses des témoins sollicités) : « Le
Général Bergilez veut bien se charger de grouper les réponses et d'en
faire une première synthèse avec M. Vanwelkenhuysen »[68].
Mais les documents, qui ne sont pas encore inventoriés (en mai 1987), ne
sont accessibles qu'avec l'autorisation d'Albert Broekmans ou de Maurice
Danse (jusqu'à la publication d'un livre en partie tiré des réponses à
cette enquête[69]),
seront heureusement sauvegardés. Comme le reconnaît ce dernier
« Je
ne sais pas si mes travaux, <...> pourront jamais déboucher sur l'une
ou l'autre forme de publication <...>. Mais à tout le moins
auront-ils pour résultat, comme ceux de mon ami flamand Broekmans, de
constituer un ensemble de sources auxquelles, dans un avenir plus ou moins
proche, pourront venir puiser les historiens n'ayant pas connu cette
époque, ni vécu ou vu vivre ces aventures »[70].
Et ensuite il continuera déjà certaines de ces sources ont pu être
utilisées par Broekmans, pour la rédaction d'un chapitre de l'ouvrage
collectif paru en 1984 sous le titre : Combattre
pour la Belgique, avec le nom de Jo Gérard sur la couverture.[71]
« La
Commission d'étude a été réunie «afin de faire toute la lumière sur
des faits du passé présentés sous un faux jour, la confrontation des
souvenirs de contemporains de la période incriminée permet de mettre au
point un travail d'ensemble dénonçant la subjectivité de l'enquête
télévisuelle »[72].
Mais, plus que le but, c'est la méthode de l'enquête qui nous intéresse.
La
Commission n'a pas provoqué des recherches proprement dites, mais « a
suscité la recherche de souvenirs dans tous les milieux d'officiers
d'active ou de réserve encore vivants ».[73]
Par l'intermédiaire de Maurice Danse, elle envoie une lettre à dix anciens
prisonniers de guerre[74]
où Maurice Danse explique les grandes lignes des recherches de la
Commission : « Cadets
du Roi, servants du Roi, Cercle Bedoret, la Flamme, Projet d'envoi en
Belgique lors de l'effondrement allemand de jeunes officiers qui se seraient
mis à la disposition du Roi et des autorités légales, les relations
entre d'une part les groupements et les projets et d'autre part, la
délégation de l'OTAD ».
A cette lettre est jointe une note de travail formulant avec le maximum de
précisions, le maximum de questions qui « font
surgir la confrontation des rapports des lieutenants Van Doormick et de
Callataÿ avec la relation des faits dans l'ouvrage et les émissions de la
BRT »[75].
Cette
première enquête permet à la Commission de préciser ses recherches et en
février 1983, un questionnaire plus développé est diffusé auprès de 60
anciens officiers[76].
Trois
autres lettres et questionnaires plus précis vont compléter cette enquête
sur les «mouvements
royalistes» en captivité et les consignes adressées «de
Laeken»
aux officiers prisonniers de guerre[77].
Mais les destinataires ne les recevront qu'en fonction de leur possibilité
supposée par les responsables de l'enquête de répondre ou non aux
questions posées. Le dernier en 1986 est introduit par une lettre où
Maurice Danse résume tout son travail et notamment l'évolution de ses
préoccupations : « A
l'origine de cette téméraire entreprise se trouvent les émissions
télévisées qui dans la série de L’Ordre
nouveau <...> ont présenté une image Major monde des officiers
prisonniers dans laquelle ceux-ci ne se sont pas reconnus. Aussi mes
recherches initiales ont-elles été centrées sur les points mis dans une
douteuse évidence par Maurice De Wilde. <...> Ainsi avons-nous pu
contribuer ensemble et en parfait accord, à documenter ceux qui avec lui et
moi, ont successivement pris part au «Slotdebat» de la BRT et à ceux
qui suivirent chacune des 4 émissions de la RTBF où il fut question des
camps d'officiers. J'ai
poursuivi ces recherches et elles m'occupent toujours. Je les ai
progressivement étendues à tous les aspects de la vie étrange que nous
avons menée à cette époque lointaine : les évasions, la radio
clandestine, la vie religieuse (y compris chez les protestants et les
relations entre chrétiens séparés); la vie intellectuelle; le
théâtre, les photos prises secrètement ».[78]
Le
triage des résultats des enquêtes et questionnaires lancés par la
Commission, la rédaction Major texte de la conférence de presse de la
CAOB furent essentiellement l'oeuvre de Maurice Danse, Albert Broekmans et
Gustave Rens[79].
Lorsque
la BRT rediffusa la série en 1983, les officiers purent réagir :
« Nous
n'étions pas pris de court, comme ç'avait été le cas lors de la
première diffusion. La CAOB avait constitué une Commission BRT - Nieuwe
Orde : La grande muette, dont les
membres, tous bénévoles, s'employèrent à réfuter les calomnies dont
le corps des officiers avait fait l'objet ».[80]
Du
travail de cette Commission résulta deux projets d'action des officiers vis
à vis de la BRT : une conférence de presse et la publication d'un
livre-réponse.
Conférence de presse et débats
Les
officiers ont donné une conférence de presse pour « répondre aux
inexactitudes, insinuations et fausses accusations, dont le corps des
officiers de 40-45 fut l'objet au cours des quatre séquences sur La
grande muette, dans l'émission De Nieuwe Ordre à la BRT TV[81]:
Nous nous sommes dit pour cette émission, comme on ne pouvait pas avoir la
parole à la télévision qui refusait le débat après chaque émission,
nous nous sommes dit «il faut qu'on s'adresse à la presse, nous avons
pensé à une conférence de presse »[82].
Celle-ci est bien issue Major travail de la Commission l'avoue Pierre
Eygenraam : « Un
mémoire impressionnant, véritable «somme de réflexions judicieuses et
d'évocations précises» » fut présentée à la presse[83].
De plus, le projet de conférence est né lors de la réunion Major 15
septembre 1982, Gustave Rens hésite toujours entre un livre de
protestations et une ou deux conférences de presse[84].
Mais, c'est la réunion Major 17 mars 1983 qui détermine à la fois le
contenu et les modalités de la conférence qui devra être réalisée
dans quelques semaines à la lumière des émissions[85].
Bien que Gustave Rens ne croit pas que les journalistes vont attaquer un
confrère[86],
Albert Broekmans propose un texte qui est définitivement adopté.
La CAOB avait invité un groupe de journalistes représentant
pratiquement toute la presse d'opinion belge d'expression néerlandaise,
française et allemande[87].
Et une fois de plus, c'est Albert Broekmans, aidé par Pierre Gérits qui se
chargent de la convocation de la presse : côté flamand : Het
laatste nieuws, Gazet Van
Antwerpen, Het Volk, De Morgen et De Standard[88].
Côté francophone La Gazette de
Charleroi, La Dernière heure,
Le Soir (Guido Van Damme), LLoyd
Anversois, La Libre Belgique
(P. Rosart), Pourquoi pas ? ? (A. Colson), sans oublier Jean Cleeremans pour Le
Vétéran et La Belgique militaire[89].
La Commission avait également invité Grenz
echo (K. Grunebaum) et la BRT qui n'a pas envoyé d'équipe ou de
représentants[90].
La conférence a lieu le 26 avril 1983 à 10h15 au Club Prince Albert à
Bruxelles. Les journalistes sont accueillis par René Dewandre qui ouvre la
conférence en les remerciant de l'intérêt qu'ils témoignaient pour la
cause des officiers. Gustave Rens lit l'introduction et met l'accent
« sur
les raisons précises qui avaient provoqué l'organisation de la
conférence de presse et relèvera <...> quelques contradictions
flagrantes dans les déclarations de la direction de la BRT d'une part et
les réalisateurs de la série d'autre part »[91].
Enfin c'est Albert Broekmans[92]
qui présente le dossier réuni par la Commission ce qui prend l'essentiel
du temps de la conférence.[93]
L'exposé proprement dit est suivi d'une série de questions, dont
certaines furent, selon Pierre Gérits «méchantes».
Mais, « nous
[les officiers prisonniers de guerre] avions l'argument du vécu, que De
Wilde n'avait pas ».[94]
Mais
si comme le pense Pierre Eygenraam, la conférence eut en effet un
retentissement considérable, c'est surtout par rapport à la précédente
indifférence totale de la presse pour leurs problèmes. Peu d'articles
sont consacrés dans la presse flamande aux quatre épisodes sur l'armée.
De plus, ils sont occultés le mois de leur diffusion à la BRT par la
lettre de Léopold 3 à Wilfried Martens (le 2 mai 1982), l'article
d'Esméralda dans Paris-Match (21
mai 1982) et les protestations de Robert Houben (27 mai 1982). Pire encore
pas un article ne sera publié du côté wallon avant le 27 avril 1982. Par
contre, les officiers mènent par l'intermédiaire d'Albert Broekmans pour
le côté néerlandophone et surtout de Pierre Eygenraam pour le côté
francophone, une véritable campagne de presse dans le but d'intéresser le
public à leurs problèmes. Albert Broekmans a quelques difficultés à
réussir à publier ses articles : « Vous devez savoir comment il a
été difficile pour moi d'obtenir que les journaux publient des textes. On
accepte pas des textes comme ça, on parle de la liberté d'opinion dans
notre pays, ce n'est pas vrai ça !. Au début, j'avais écrit un article
dans Gazet Van Antwerpen et ils ont dit «si tout le monde devait écrire
des articles pareils», je dis «alors quelle est la longueur maximum du
texte que vous admettez» - «trente-deux lignes», après ils ont consenti
à mettre plus, mais au premier article c'était trente lignes ».[95]
Finalement, il en publie quatre dans la presse flamande[96]
. Pierre Eygenraam est plus prolifique, il écrit neuf articles dont quatre
dans La Semaine d’Anvers, auquel
il collabore[97]
régulièrement. Dans ces articles les officiers exposent tous leurs griefs
vis à vis de Maurice De Wilde, nous les avons déjà étudié dans Les
points litigieux. On peut véritablement parler de campagne de presse,
surtout du côté francophone, puisque avant la diffusion de la série RTBF
(excepté les quelques articles sur la conférence de presse) les émissions
sur officiers ne semblent intéresser qu'eux.
Si
on peut lire dans le texte de la conférence : « Jusqu'à
présent, seuls les ex-officiers collaborateurs <...> furent admis à
parler sur le petit écran, non pas du Nieuwe Orde mais de l'armée belge de
1940 et du corps des officiers dans son ensemble. La direction de la BRT,
pas plus que le responsable direct de cette émission télévisée n'ont
manifesté la moindre tendance à apporter quelque changement que ce soit à
cette situation, ni à admettre une confrontation loyale avec l'accusateur
qui entend bien s'en réserver le monopole »[98].
Il n'est plus nulle part fait mention des relations entre la BRT et la CAOB.
Par contre, si on en croit R. Rosart dans La
Libre Belgique : « les officiers
ont pu parler dans la séance de questions suivant la conférence, de la
tentative auprès de la BRT : Malgré les droits de réponse adressés dès
mai 1982, la BRT n'avait pas témoigné de son souci de donner la parole à
des officiers anciens prisonniers de guerre »[99]
ou encore selon G. Van Damme aussi présent à la conférence : « Pourquoi
la CAOB <...> a-t-elle attendu aussi longtemps pour réagir ? La
raison en est simple <...> les officiers ont espéré que la BRT
honorerait son engagement d'organiser un grand débat contradictoire où
l'issue de cette nouvelle série sur «La
grande muette». L'engagement n'a pas été tenu, les officiers ont donc
réuni la presse écrite pour se défendre »[100].
En
tous cas, le message est passé[101]
: « moins
de trois semaines plus tard, le colonel Rens reçut une invitation
personnelle de la BRT à participer à un débat qui traiterait des
aspects généraux et de la technique de la série d'émissions litigieuses »[102].
Convoquée pour le 16 mai 1983, la commission va tenter de mettre au point
une stratégie pour ce débat. Ces officiers voudraient sortir du cadre
restreint imposé par la BRT pour s'adresser aux téléspectateurs en
combattant l'image faussée qu'ils [la BRT] ont donné de l'armée.
Le
débat dirigé par Jean Schodt a lieu le 7 juin 1983.[103]
Les représentants des officiers (Albert Broekmans, C. Weyns, Maurice Danse,
Gustave Rens et Pierre Eygenraam) ne sont qu'une petite partie de la
quarantaine d'invités. Si Jean Gabriel est satisfait du débat : « Maurice
De Wilde sera, je pense, d'accord avec moi pour admettre qu'il eut beaucoup
de peine à se défendre contre les interventions, puissantes et massives
comme des salves d'obus de gros calibre du général er. Broekmans, issu de
l'artillerie, et contre les brèves mais imp
Les
livres
La
Commission d'étude de la CAOB va aussi publier un livre pour répondre à
Maurice De Wilde. Mais la forme que prendra celui-ci se modifiera selon les
moyens financiers de la confédération.
Pressions
Albert
Broekmans réagissant « voor
Il
est soutenu par l'Union nationale des Croix de guerre belges[115]
qui va demander à la «Nederlandse bond van oudstrij ders het
veteranen Legioen Nederland»[116]
d'intervenir également auprès de la KRO pour qu'elle refuse de diffuser L’Ordre
nouveau. L'association néerlandaise écrira en effet une lettre où,
s'ils admettent que « la
diffusion d'un programme tel que L’Ordre
nouveau soit une bonne affaire pour les organisations de
radio-télévision »[117],
ils demandent « aandacht te mogen vragen voor het
ontzien van de gevoelens van hen die in de oorlog hun inzet heloen gegeven
voor de bevrijding van de nazi-bezetting <...> voor onze maning hebben
deze verdiend dat door en! allen al het vertoren van de film De
Nieuwe Orde aanleiding kan zijn, dat er oude wonden bij onze belgische
buren worden opengereter »[118].
Si le directeur des programmes documentaires de la KRO confirme bien que la
chaîne a manifesté un intérêt pour L’Ordre
nouveau et qu'en cas de diffusion « Het is
echter voor de onlangs uitzending overgaan, dan zullen we een keuze maken
uit de verschillende afleveringen en de over te nemen programma's bovendien
moeten bewerken en bekorten », il n'accepte pas les critiques radicales (« radikale
kritiek »)
d'Albert Broekmans, car pour lui : « De
BRT staat in Nederlandsbekend als een zorgvuldige Omroep, die een dergelijk
delikaat projekt zeker niet zonder grondig historisch onderzoek op het
scherm zou brengen ».[119]
Finalement rien n'est diffusé.
Le
Colloque de Louvain[1].
A
titre individuel (hors de la CAOB[2]),
la section de Louvain de l'Amicale des officiers des campagnes 14-18 et
40-45 va organiser le 13 avril 1984 au Quartier logistique / caserne
d'Heverlee sa «Journée nationale AOC-VOV-Louvain»[3].
La séance académique est consacrée cette année-là aux émissions BRT
- RTBF consacrées à La grande
muette, dans la série L’Ordre
nouveau[4].
Trois orateurs prennent la parole : Gustave Rens, Albert Broekmans
dernière Maurice Danse. Ce dernier, après avoir expliqué ses rapports
avec Maurice De Wilde (questionnaire de 1978) dernière pourquoi il s'est
lancé dans des recherches au sujet de la captivité, parle de la vie dans
les camps dernière développe des chapitres tels que L'Accueil
dernière l'adaptation dans les oflags, Les
Cercles dernière les mouvements, Le
Prix de la résistance dernière des évasions, La
Délégation de l'OTAD, Le
Microcosme de la Belgique en guerre dernière L'Exode
(l'évacuation de Prenzlau)[5].
Les trois exposés seront suivis d'un débat avec Pierre Eygenraam
comme modérateur.
L'UFAC
dernière la FUNAC
L'Union
des Fraternelles de l'armée de campagne proteste faiblement contre la
première émission de la série[6]
où sont montrés des membres de la fraternelle défilant devant le Roi le
25 octobre 1936[7]
: « Des
séquences montrent en effet des anciens c
Parallèlement
aux activités de la CAOB, le Front unique national des anciens
combattants publie un Livre blanc
des anciens combattants[9]
qui, s'il est présenté par Jean Gabriel comme une réponse à L’Ordre nouveau, ne fait pas allusion à l'émission.
L'affaire
Pappens
L’Ordre
nouveau aura un prolongement que même son auteur ne soupçonnait pas. Si les
réactions des associations patriotiques dernière de la résistance
pouvaient être prévues comme nous l'avons vu pour Léon Degrelle, si
l'opposition des officiers mis en cause dans quatre émissions est
explicable, l'attitude des soldats dernière sous-officiers (dernière
plus particulièrement des «anciens
du stalag 1A») surprend d'autant plus que comme le reconnaît René Pappens
lorsqu'il explique le début de l'affaire : « Figurez-vous
que pendant toutes ces émissions, si on parle beaucoup des officiers, on
parle aussi des sous-officiers dernière des soldats pendant vingt ou
trente secondes, alors, trente secondes pour en dire du mal, c'est quand
même un peu fort! »[10]
Les origines
En
effet, à la fin du deuxième épisode de La
grande muette[11],
après avoir parlé du rapatriement des officiers de Prenzlau, Maurice De
Wilde commence : « Met
een aantal Belgische Krijgsgevangenen uit een Stalag, een kamp voor niet
officieren is niet heel wat anders gebeurd. Dat verteldt u iemand van het
Waals legioen »,
suit un dialogue entre Maurice De Wilde dernière l'officier de la
légion wallonie M. : « Ce sont des
prisonniers de guerre sortant d'un stalag de Prusse orientale, des
environs de Köningsberg. Ces gens ont traversé plus de 80 kilomètres
de ligne russe dernière par hasard sont arrivés dans le secteur de la
Légion Wallonie ».Maurice De Wilde : « Par
hasard? »
M. : « Par hasard : tout ce passait par
hasard, dernière ils ont dem
C'est
cette interview anecdotique rattachée hors de
Si
l'exposé des faits est assez simple, la plainte déposée par René
Pappens entraînera une longue bataille juridique qui n'est pas encore
terminée à l'heure actuelle.
Le déroulement de la procédure.
L'affaire
dure depuis 5 ans, tous les jugements ou arrêts ont été rendu sur des
questions de procédure. Jamais personne n'a examiné le fond de l'affaire
au grand désespoir de Maurice De Wilde : « Je voulais toujours essayer qu'on
parle du fond de l'affaire, on n'a pas examiné si c'était vrai ou pas,
jamais, donc c'est la cinquième fois, maintenant on est devant la
sixième, mais ces cinq fois on a examiné seulement : que si le tribunal
en question est compétent ».[17]
A
l'origine, René Pappens est contacté par des amis anciens prisonniers de
guerre heurtés par une partie de L'Ordre nouveau.[18]
Après un court échange de correspondance avec la BRT[19],
il dépose plainte pour calomnies à l'Auditorat militaire (le 20 août
1982), à la fois contre la BRT, De Wilde dernière son témoin inconnu
conjointement responsables de ce qui s'est passé, « quitte à
laisser la justice désigner lequel des trois est responsable »[20].
En fait, René Pappens dépose d'abord cette plainte contre inconnu,
c'est-à-dire contre l'interlocuteur de Maurice De Wilde (dont ce
dernier refusa de donner le nom). Après la mort du témoin René Pappens
se retourne contre l'auteur de L’Ordre
nouveau[21].
Mais, l'auditorat m
L'affaire
continue en effet, mais c'est Maurice De Wilde seul qui est accusé :
« Je dois comparaître devant le juge d'instruction qui me demande
le nom de la personne qui entre-temps était mort dernière moi je lui
disais : «ça
ne vaut plus la peine, parce qu'il est mort», dernière il me dit «vous
pouvez me donner le
Après
l'instruction, l'affaire vient à l'audience de la chambre du conseil du
tribunal de première instance de Bruxelles le 21 avril 1983 ou selon La Libre Belgique « Tant le
représentant du Ministère public que le juge d'instruction avait
demandé le classement sans suite de la plainte ». Toutefois, la présidente de la chambre du conseil, section
néerlandaise[28],
met «la
cause en délibéré» dernière le 10 mai 1983, demanda un complément d'instruction[29].
A
ce moment seulement intervient Me Jean Botson[30]
qui va devenir l'avocat de René Pappens. Il lui a été recommandé par
Maurice Danse dernière se déclare prêt à intervenir au nom de la
Fraternelle des anciens prisonniers de guerre à titre gracieux pour
autant q
En
plus d'accuser la BRT dernière Maurice De Wilde de calomnies, dernière
diffamation. Pappens dernière son avocat tentent en agitant la menace de
poursuites, de faire pression sur la RTBF dans le but d'empêcher la
diffusion de L’Ordre nouveau (ou tout au moins de l'amener à supprimer la
séquence litigieuse). Dès juillet 1983, des rumeurs relatives au projet
d'une diffusion de L’Ordre nouveau
sur la RTBF[36]
amènent Jean Botson à juger opportun que René Pappens adresse à
l'administrateur général de la RTBF, une lettre l'informant
officiellement de la plainte en diffamation déposée contre Maurice De
Wilde[37].
Dans la lettre du 2 août 1983 souhaitant éviter qu'à l'occasion d'une
diffusion sur les antennes de la RTBF, les propos diffamatoires
précédemment diffusés par le BRT soient de nouveau relatés, René
Pappens « demande
à Robert Wangermée de prendre toutes les mesures nécessaires, notamment
en recueillant auprès de tous les anciens prisonnier de guerre du
stalag 1A <...> les informations complémentaires de nature à
rectifier la grave erreur commise avec les répercussions <...> qui
en ont découlé »[38].
Robert Wangermée répondra qu'il va attirer l'attention des
responsables sur la plainte déposée par René Pappens dernière qu'il
leur a demandé de procéder à une vérification attentive du contenu du
passage incriminé du reportage de la BRT avant toute diffusion[39].
Malheureusement, rien ne précise quels sont les responsables en question,
ce peut être Jacques Cogniaux (responsable de l'adaptation française) ou
le futur «comité scientifique pour la préparation
des débats»[40]
qui se réunira pour la première fois le 27 octobre 1983. Dans
l'hypothèse où une suite favorable ne serait pas réservée à ses
requêtes, Jean Botson avait le projet d'introduire devant le président
du tribunal de première instance de Bruxelles, une action en référé
« tendant à
interdire la diffusion de la séquence incriminée »[41].
Mais ce projet ne fut suivi d'aucune réalisation. D'autant plus que
l'attitude de la RTBF n'était pas claire quant à la diffusion ou non des
séquences litigieuses.[42]
En
décembre 1983, René Pappens écrit une lettre à Jean Botson où il
s'inquiète de la décision finale de la RTBF de diffuser L’Ordre
nouveau dans son intégralité, y compris la séquence à l'origine de
«sa» plainte. Il attribue cette décision à l'action des «groupes
de pression», sans doute désireux de poursuivre la déstabilisation du régime,
qui ont fait valoir « que toute
omission équivaudrait à une censure préalable ».[43]
La certitude de rediffusion de la série amène Jean Botson à contacter
Jean Stengers pour lui faire part des poursuites dirigées contre Maurice
De Wilde[44]
ce qui amènera le Comité scientifique pour la préparation des débats
à délibérer sur l'«Affaire Pappens». Ils décideront que s'il paraît
souhaitable d'inviter un représentant des Anciens du Stalag 1A lors du
débat qui suivra l'émission la participation du Colonel Pappens à ce
débat est impossible par le fait du procès
qu'il a intenté à Maurice De Wilde.[45]
Peu après, comme il l'avait déjà fait pour Robert Wangermée,Jean
Botson informera, Pierre Devos[46]
des poursuites dirigées contre Maurice De Wilde, mais aussi, dernière
c'est nouveau, de son intention de lancer de nouvelles poursuites contre
la RTBF, au cas « où
aucun changement ne serait apporté à la séquence calomnieuse »[47] :
« J'ai
le sentiment que si l'émission à la suite de laquelle une plainte du
chef de calomnie a été déposée contre Maurice De Wilde est à nouveau
diffusée sur les antennes de la RTBF, ma cliente [l'Amicale des anciens
prisonniers de guerre du stalag 1A] doive envisager le dépôt d'une
nouvelle plainte »[48].
Pierre Devos soumet la lettre au Comité scientifique qui décide lors du
débat suivant la 13è émission de L’Ordre
nouveau qu'il ne sera pas fait mention de l'affaire du stalag 1A, le
procès intenté à Maurice De Wilde étant en cours[49].
A partir de ce moment, René Pappens dernière son avocat cessent de
dispercer leurs efforts. Ils ne se préoccupent plus d'interdire la
diffusion de L’Ordre nouveau à la RTBF, mais se consacrent uniquement au
procès en cours contre Maurice De Wilde[50].
Notons que Jean Botson avait tenté d'amener la SROR dernière
l'Association des officiers en service actif à agir également en justice
pour faire interdire la diffusion des passages litigieux de L’Ordre
nouveau[51],
mais aucune de ces associations n'a donné suite à sa demande.
Avant
le passage devant la vingtième chambre flamande du tribunale
correctionnel de Bruxelles prévue pour le 23 mars 1984[52],
Maurice De Wilde apporte un
élément nouveau à l'affaire : «entretemps pendant le procès, j'ai
voulu trouver évidemment d'autres témoins, puisque pour renforcer ma
position je suis allé à la recherche d'autres témoins, j'en ai trouvé
trois, trois qui étaient là, un des trois m'a raconté que c'était dans
une école où ils allaient dormir dernière c'est là qu'il y a eu ces
gens qui ont retiré l'uniforme»[53].
Et il demande au procureur du Roi de citer ces trois personnes en vue
d'être entendues en qualité de témoin lors de l'audience »[54].
Malheureusement pour lui, le 23 mars, seuls les avocats qui s'opposent
dans cette affaire ont pris la parole pour se quereller au sujet de la
procédure. De plus, le «président
M. Maréchal a été obligé de remettre le procès [au 19 août] parce
que les avocats des deux parties déposaient chacun des conclusions qui
n'avaient même pas été transmises au Ministère public tandis que
l'avocat du prévenu n'avait pas voulu transmettre ce même document à
son confrère dernière adversaire ».
Si M. Botson a regretté la remise du procès, son adversaire avait
déclaré «rien
n'est urgent ni vital dans cette affaire. Il s'agit d'une histoire vieille
de plus de quarante ans»[55].
Quoi qu'il en soit, la défense annonce qu'elle plaidera l'incompétence
du tribunal correctionnel à juger ce qu'elle estime être un délit de
presse.[56] En
effet toute l'affaire va se jouer autour de la question de savoir si «les faites
reprochés à Maurice De Wilde sont ou non constitutif d'un délit de
presse au sens donné à cette notion par la doctrine dernière la
jurisprudence»[57].
Pour la défense, «le fait qui est reproché au
prévenu [Maurice De Wilde] serait constitutif d'un délit de presse dont
il ne pouvait devoir répondre que devant la Cours d'Assise»[58].
Par contre Jean Botson va essayer de faire reconnaître le contraire[59] en
déposant pour la partie civile des conclusions qui « tendant
essentiellement à démontrer que le travail Maurice De Wilde n'étant pas
écrit, n'est pas couvert par la Constitution »[60] dernière
ne peut donc être jugé comme délit de presse : «Attendu en effet que la doctrine
dernière la jurisprudence proclament avec une constance dernière
unanimité qu'une des conditions substantielles d'un délit de presse est
l'existance d'un écrit, l'article 11 du décret du 20 juillet 1831»[61] «imposant
en effet au jury de décider, avant de s'occuper de la question de savoir
si l'écrit incriminé renferme un délit, si la personne présentée
comme auteur du délit l'est réellement. <...> Que l'expression
d'une opinion par la voie de la radio dernière de la télévision ne peut
être jugé, - si elle est considéré comme délictueuse. Que par les
cours dernière tribunaux correctionnels»[62] <...>
«Attendu
en outre que le décret du 28 décembre 1979 portant statut de la BRT
<...> prescrit en son article 23 que l'excercice d'une fonction à
caractère journalistique (situation dans laquelle le prévenu se trouve
à la BRT) est notamment incompatible avec l'excercice de fonctions dans
la presse écrite».[63] De
plus, pour éviter que la défense n'allègue que la relation de
l'événement critiqué par les plaignants ait été exprimée dans un
écrit imprimé dernière diffusé à un grand nombre d'exemplaires,[64] il
affirme qu'en «raison
de sa diffusion de loin inférieure à celle de l'émission télévisée
critiquée, cet écrit ne peut être considéré que comme un élément
accessoire du délit dont le prévenu doit répondre; qu'en outre il a un
caractère exclusivement naratif en l'absence manifeste de toute
expression d'une opinion, d'une pensée ou d'un sentiment au sujet de
l'événement relaté, ce qui suffit pour qu'il ne puisse être
considéré comme constitutif d'un délit de presse».[65]
De
nouveau, le 19 avril 1984, le président de la vingtième chambre du
tribunal correctionnel de Bruxelles, M. Maréchal, renvera l'affaire au 24
mai où il «fera
connaître si la plainte pour
calomnie dernière diffamation <...> est de la compétence de ce
tribunal ou de celle de la
cour d'assises».
Une fois de plus, partie civile exceptée, le ministère public (substitut
du procureur du Roi De Bruyne) dernière défense se sont prononcé pour
«l'incompétence
du tribunal au profit de la cour d'assises du Brabant».[66]
Bien
qu'elle n'apporte rien de neuf à l'évolution de l'affaire, cette séance
du 19 avril révèle une fois de plus les contradictions de L’Ordre
nouveau dernière de son auteur. Il ne sait de nouveau choisir entre
le statut de l'Historien dernière celui de journaliste[67].
Même M. Bailly qui rapporte la séance dans Le
Soir se laisse prendre à ce malentendu. Et cela comme l'avocat de
Maurice De Wilde qui utilise certainement cette confusion. D'une part
toute sa plaidoierie est basée sur la démonstration que le travail de
son client est celui d'un journaliste de la presse au sens large : «A
l'appui de la thèse du délit de presse, M. Denys a combattu la mise de
la télévision au banc des productions de presse. S'il en allait ainsi,
a-t-il dit, les émissions télévisées ne seraient pas protégées par
la Constitution qui interdit la censure de presse».
Mais d'autre part, l'avocat tente de démontrer qu'on ne peut juger
l'historien en Maurice De Wilde : «Il serait anormal a répliqué la
défense, qu'un tribunal correctionnel soit appelé à juger la démarche
d'un historien».
Maurice De Wilde abonde dans le sens de son avocat en confirmant qu'il se
sent journaliste : «Invité à s'exprimer devant le tribunal
Maurice De Wilde, après avoir assuré qu'il se tenait pour un journaliste
lança quelques traits ».
Néanmoins, il affirma sans frémir par rapport à ce qu'il a dit
auparavant : «Qu'il
s'agira au fond de déci- der
de l'étendue des droits d'un historien qui affronte le mécontentement
d'acteurs de telle ou telle péripétie».[68]
«Le public
ne peut-il avoir connaissance que des aveux des résignés ? Et s'il en
est ainsi, une reconstitution historique valable est-elle possible ? N'y
avait-il d'alternative que dans le silence».[69]
Le
24 mai 1984, la vingtième chambre du tribunal correctionnel de
Bruxelles se déclare incompétente à connaître des poursuites engagées
contre Maurice De Wilde car «si
le fait qui lui est reproché était déclaré établi, il devrait, selon
le tribunal, être considérée comme un délit de presse»
suivant ainsi les avis du Ministère public et de la défense. Le tribunal
ira même plus loin dans son refus des arguments de Jean Botson (partie
civile) au sujet de la qualité d'écrit et de presse de L’Ordre
nouveau : «le tribunal considère que si les faits
relatés à la page 123 de l'ouvrage écrit par Maurice De Wilde ne
comportait pas l'énoncé d'une pensée et d'une apprésiation, celle-ci
pourrait être recherchée soit dans les passages voisins, soit dans la
préface ou encore dans le titre de l'ouvrage. Concernant l'émission de
télévision, le tribunal considère qu'un lien de connexité existe entre
elle et entre» «l'ouvrage imprimé en manière telle que la cour
d'assises avait elle aussi à connaître de la calomnie qui avait fait
l'objet de l'émission télévisée»[70].
En bref, c'est normalement la cour d'assises pour Maurice De Wilde. Mais
paradoxalement le Parquet qui précédemment, par l'intermédiaire du
substitut du procureur du Roi, s'est prononcé pour l'incompétence du
tribunal correctionnel[71] va
interjeter appel[72].
Jean Botson le rejoint un peu à contrecoeur: «J'ai estimé
indispensable d'exercer le même recours au nom de la partie civile
<...>. Il eut en effet été illogique que le souhait du Parquet de
voir réformer ce jugement
d'une compétence ne soit pas appuyé par l'Amicale du stalag 1A et
vous-même [René Pappens] »[73].
A
ce moment apparaît une divergeance qui peut en partie avoir une influence
dans le cours de l'affaire. Selon le script de l'émission flamande et
selon la transcription réalisée par la partie civile, l'officier de la
Légion Wallonnie aurait déclaré : «Ce
sont des prisonniers de guerre sortant d'un stalag de Prusse orientale,
des environs de Köningsberg. Ces gens ont traversé plus de 80
kilomètres de lignes russes et, par hasard sont arrivés dans le secteur
de la Légion Wallonnie».[74] Dans
l'émission diffusée à la RTBF le 1er novembre 1984, il déclare : «Ce sont des
prisonniers de guerre sortant d'un stalag de Prusse orientale des environs
de Köningsberg, le stalag 13A si mes souvenirs sont bons. Les gens ont
traver-» «sé plus de 80
kilomètres de lignes russes et, par hasard, sont arrivés dans le secteur
de la Légion Wallonnie».[75] C'est
seulement à partir du 10 décembre 1984, après la diffusion à la RTBF
que cette divergeance a été ramarquée par la partie civile. D'autant
plus que les différentes éditions de l'ouvrage extrait de L’Ordre
nouveau (tant en néerlandais qu'en français) ne font pas mention de
cette allusion au stalag 13A.
L'équipe
de De Nieuwe Orde qui avait
coupé ces quelques secondes d'interview a livré pour la diffusion à la
RTBF une version intégrale de celle-ci. L'équipe BRT a pu décider de
supprimer ce passage parce que le légionnaire se trompe complètement
quant au nom du camp[76] ou
pour des raisons techniques tout simplement. Quoi qu'il en soit, cette
affaire montre que les deux parties vont se battre sur la forme sans
toujours avoir une bonne connaissance du fond. Par exemple, Jean Botson
dans la lettre révélant le problème croit que Maurice De Wilde avait
interviewé un autre légionnaire : «Vous
aurez vraisemblablement été informé que lors de cette diffusion sur
les antennes de la RTBF, Maurice De Wilde paraît avoir interrogé un
autre ancien membre de la Légion Wallonnie Waffen-SS, qui était cette
fois photographié de face et qui a fait allusion à d'anciens prisonniers
du stalag 13A et non point d'anciens prisonniers d'un stalag de Prusse
Orientale».[77] Or,
si déjà le fait de parler de Prusse orientale identifie bien de quel
témoin il s'agit, dire que le légionnaire était photographié de face
suggère que du côté flamand il tournait le dos, ce qui est faux.
D'autant plus qu'un seul des quatre intervenants (J. Inghels, l'officier
de liaison de la Légion flamande auprès de Léon Degrelle, les officiers
de la Légion Wallonnie G. et M.), l'officier G. parle dos à la caméra
d'une rencontre avec des officiers et non avec des soldats. Encore
actuellement, René Pappens a une vue confuse de la succession des
interviews : «Le gars en question, nous ne l'avons
jamais identifié, il est passé sur les écrans, j'ai sa photo, et bien
ce gars déclare en substance qu'un nombre de prisonniers belges du stalag
1A et dans une autre émission du stalag 13, ce qui prouve qu'il n'est pas
certain, mais il donne même des précisions par la suite, des prisonniers
wallons, des environs de Köningsberg».[78] Si
peut-être la BRT a coupé le témoignage, elle n'y a pas ajouté une
seconde[79] .
Les
erreurs des deux principaux protagonistes de l'affaire est d'autant plus
étonnante que dans Ceux du 1A
est paru un appel demandant l'identification du témoin, ce qui démontre
une vue plus claire de la situation : «Dès septembre, la RTBF va reprendre la
série L’Ordre nouveau qu'elle
diffuse en français. Il y a dix-sept émissions et celles concernant
l'armée de 1940 sont les numéros 11-14. C'est à la fin de la 12ème
émission qu'apparaît un SS wallon qui prétend que les anciens du IA se
seraient engagés à la SS Wallonnie durant les derniers jours de la
guerre ! (En Poméranie). Soyons attentifs à la fin de la 12è émission.
Il faudrait que ceux qui reconnaitraient ce SS, qui apparaît de face
sur l'écran, donne tous les renseignements utiles au secrétariat
national. Il y va de votre honneur».[80] L'important
pour Jean Botson est que s'il est reconnu, et c'est le cas, le
légionnaire parle bien du 13A. L'Amicale du stalag 1A ne paraît plus
soutenir René Pappens : «Car
l'Amicale des Anciens du Stalag 1A ne me paraît plus pouvoir critiquer
la diffusion sur les antennes de la RTBF de la séquence qui vise des
anciens prisonniers du stalag 13A. Seuls des anciens prisonniers qui ont
séjourné dans ce dernier camp pourraient se plaindre cette fois comme
les anciens du stalag 1A l'ont fait précédemment, en ce qui concerne
l'émission de télévision».[81] Mais
en fait, le témoin donne tant de précisions pour impliquer le stalag
1A (sans être sûr du numéro du stalag) que l'Amicale peut toujours se
sentir lésée (d'autant plus que l'allusion à l'épisode dans le livre
de Maurice De Wilde ne reprend pas l'anecdote du 13A.
L'audience
en recours excercée contre le jugement du 24 mai de la vingtième chambre
du tribunal correctionnel de Bruxelles est fixée pour le 10 décembre
1984[82] devant
la neuvième chambre de la cour d'appel de Bruxelles. Mais après
réquisitoire du ministère public, la suite des débats est renvoyée au
19 février 1985[83].
Le 19 février 1985, la neuvième chambre de la cour d'appel de Bruxelles
confirme le jugement rendu en première instance par la vingtième chambre
du tribunal correctionnel de Bruxelles[84].
C'est-à-dire qu'elle s'est à son tour déclarée incompétente car,
selon elle, il s'agit d'un délit de presse qui relève de la cour
d'assises. Par sa décision qui déboute une fois de plus l'argumentation
de la partie civile, la cour d'appel rend «un
arrêt qui constitue bien une reconnaissance implicite que ce que la
radio et la télévision sont des moyens de presse au même titre que les
journaux quotidiens et périodiques »[85].
Cet arrêt pouvant faire jurisprudence clarifie la situation des médias
audiovisuels face à la loi : «Désormais, on ne se pose plus la
question de savoir si un journaliste de télévision peut se rendre au
même titre que ses confrères de la presse écrite coupable d'un tel
délit [presse]».
Contrairement à ce que souhaite Jean Botson, le président de la
neuvième chambre de la cour d'appel[86]
dit «qu'il
fallait entendre la Constitution dans son esprit et non dans sa lett
Mais
personne ne s'y trompe. Le chemin de la cour d'assise est encore long : «l'affaire
sera-t-elle pour autant renvoyée aux assises ? Rien n'est moins sûr
<...> S'il y a un délit d
Le
28 mai 1985, la dixième chambre de la Cour de cassation, après av
Libéré
sur le plan pénal, Jean Bodson pourra conseiller
Mais
le changement le plus significatif est celui des requérants. Si
jusqu'ici, la plainte venait de René Pappens, d'abord puis de l'Amicale
du 1A ensuite. Pour l'action civile le principal requérant est l'ASBL
« Amicale
des anciens prisonniers de guerre du stalag 1A »
suivi d'une série de requérants[106] individuels
à titre subsidiaire destinés «à
prendre la place de l'Amicale des anciens prisonniers de guerre du stalag
1A au cas où elle n'aurait pas la qualité pour demander la réparation
de préjudice moral causé à ses membres»[107] et
René Pappens n'apparaît parmi les autres coplaignants qu'en huitième
position alphabétique. L'affaire Pappens devient l'affaire 1A. Le 18
février 1986, Jean Botson introduit l'action contre Maurice De Wilde
auprès du juge de Paix du canton de Gembloux. L'affaire est toujours en
cours et devrait être jugée en octobre de cette année.[108]
Notes
[1] Programme officiel de la Journée nationale VOV-AOC le vendredi 13 avril 1984 à Louvain dans Lettre de G. Vertenten [président de la section de Louvain de la VOV-AOC] à Maurice Danse, Louvain, 14 février 1984 - Pierre Eygenraam, Réminiscence sans gloire. La reddition de Gand en mai 1940. Quand la 5è colonne minait nos unités... dans Pallas (25ème anniversaire), A.O.S.A., mars 1986, p.21.
[2] Individualité toute relative, puisque Pierre Eygenraam est à la fois vice président national et président de la section d'Anvers de l'AOC-VOV 1914-1918 / 1940-1945 et principal polémiste de la CAOB grâce à ses nombreux articles. (Voir sa biographie). De plus, les invités sont tous officiers impliqués dans l'opposition à Maurice De Wilde.
[3]
Chaque année, l'AOC-VOV 14-18 et 40-45 organise une journée nationale
à divers endroits généralement dans les casernes pour des raisons
financières. En 1984, la journée s'est déroulée à Louvain.
* Interview
d'Albert Broekmans, op. cit.
[4] Programme officiel de la Journée nationale VOV- AOC,op cit.
[5] Notes manuscrites (projet de causerie) rédigées par Maurice Danse en vue du colloque de Louvain le 13 avril 1984 - aucun enregistrement du colloque n'a été réalisé et ni G. Rens, ni Albert Broekmans n'ont conservé de texte de leur causerie.
[6] Les Petits dictateurs dans L’Ordre nouveau, RTBF, 29 mars 1984.
[7] Sur l'affaire du 25 octobre 1936 voir JM ETIENNE, Le Mouvement rexiste jusqu'en 1940, Paris, Cahier de la Fondation nationale des sciences politiques n°165, p. 119-122 - Maurice DE WILDE, L’Ordre nouveau, Paris- Gembloux, 1984, p. 43 - FRANCIS BALACE, C. DUPONT, Les «Anciens» et le Roi. Facteur de cohésion et de divergence 1945-1950 dans Cahiers du CREHSGM, n° 9, Bruxelles, octobre 1985, p. 125 - Walter DE BOCK, extrême droite et l’Etat, Berchem-Bruxelles, 1981, p. 11-57.
[8] PIERRE EYGENRAAM, L'Armée et ses vétérans toujours vilipendés. Un dénigrement systématique et donc intolérable dans Belgique d’abord, Bruxelles, UFAC 40-45, mai-juin 1984, p. 2 - Il est étonnant que ce soit dans Belgique d’abord (organe de l'UFAC 40-45) et pas dans L'Union (organe de l'UFAC 14-18) que Pierre Eygenraam défende l'honneur des vétérans de la Grande Guerre. D'autant plus que les deux périodiques sont imprimés sur le même bimestriel inversé recto verso.
[9] Présenté le 18 mai 1983 à la salle Albert Ier du Palais des Congrès de Bruxelles à un millier d'anciens combattants et de résistants, il a été rédigé principalement par le général Henri Bernard (professeur émérite de l'ERM), et par Albert Broekmans. Cet ouvrage bilingue fut aussi réalisé avec La Collaboration de Jean Gabriel (Gabriel Vernier), Adrien Claeys (président en 1983 du Cercle Royal des Anciens Officiers des campagnes d'Afrique), Victor Lammens (lieutenant colonel de réserve) et A. Van Hemelrijck (commandant de réserve honoraire).
[13]
Raymond PAPPENS (12 août 1920) : humanité à Gand,
volontaire de carrière au premier régiment d'artillerie à Gand
(batterie école), brigadier puis chef des logis, prisonnier de guerre
cinq ans (essentiellement stalag IA), après la guerre fait l'école de
sous-lieutenant à Bruxelles, examen à l'ERM, appartient à la Force
publique au Congo (1949), quartier général de la deuxième division
d'infanterie à Gand (1951), Ecole de guerre anglaise (1953), Ecole de
guerre belge et breveté d'Etat major (1954-1956), quartier général
des forces belges en Allemagne à Cologne (1956), sert au Congo à
Kamina (1956-1961), affecté au Ministère de la Défense nationale
(1962-1966), SHAPE (1966-1967) à Paris et (1967-1969) Casteaux, Forces
belges en Allemagne (1969-1971), de nouveau au SHAPE (1971-1973),
retraité en 1975. Il fait partie de l'Amicale du stalag 1A, de la SROR
et a participé aux réunions de
la Commission d'étude de la CAOB. [Biographie au 31/8/1987 –
Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Interview
de René Pappens, op. cit.
- Il a écrit; outre des articles dans Ceux
du 1A, La Prusse orientale en
1944-45 et après, Bruxelles, Editions Grisard, 1980 et Guide
à l'usage des prisonniers de guerre en Prusse (publication d'intérêt rétrospectif, édité avec l'espoir que
les générations futures pourront s'en passer), Braine-l'Alleud,
Raymond Pappens, 1982, 152 p. suivie de Les
rendez-vous de Gumbinnen.
[14] Lettre de René Pappens au Procureur du Roi à Bruxelles (à l'attention de M. le Premier Substitut Van Oudenhove), Braine-l'Alleud, 20 septembre 1982, p. 1.
[15] Lettre de René Pappens au Procureur du Roi à Bruxelles (à l'attention de M. le Premier Substitut Van Oudenhove), Braine-l'Alleud, 20 septembre 1982, p. 2.
[16] Lettre de René Pappens au Procureur du Roi à Bruxelles (à l'attention de M. le Premier Substitut Van Oudenhove), Braine-l'Alleud, 20 septembre 1982, p. 2.
[17] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Jean Bodson (avocat de René Pappens) me confirmera ce fait.
[18]
«Quand
est sorti L’Ordre nouveau,
il y en a qui m'ont écrit, et qui m'ont dit : «c'est scandaleux,
toi qui connais bien l'histoire du stalag IA puisque tu as écrit
deux livres là-dessus, tu dois quand même pouvoir réfuter ce que De
Wilde raconte à la TV flamande».
* Interview
de René Pappens, op. cit.
[19]
«Après
cette émission, j'ai téléphoné à la BRT, je ne suis pas tombé sur
Maurice De Wilde en personne mais je suis tombé sur un de ses adjoints,
j'ai commencé à lui expliquer <...> d'abord il essayait de
contredire, ils étaient seuls détenteurs de la vérité, et ce que moi
je disais, je n'avais qu'à dire oui oui vous avez raison. Alors, devant
un accueil pareil, j'ai eu un petit échange de correspondance avec la
BRT et puisque nous vivons dans un
Etat de droits, attaquons les pour calomnies et diffamations».
* Interview
de René Pappens, op. cit.
[20] Interview de René Pappens, op. cit.
[21] A.H. [Alain Heyrendt], Un journaliste de TV peut connaître un délit de presse dit un juge : l'auteur de L’Ordre nouveau accusé de calomnie par un colonel en retraite serait donc passible des Assises dans La Libre Belgique, 25 mai 1984.
[22] Amicale nationale des anciens prisonniers de guerre belges du stalag IA (Prusse Orientale): amicale créée le 11 juillet 1945 (des sections locales ont été également créées entre le 17 août 1945 et le 23 novembre 1947) dans «le but d'honorer la mémoire des décédés en captivité» et «d'évoquer nos souvenirs des bons et mauvais jours, d'évoquer nos actes de résistance aux nazis, de maintenir en nos coeur le souvenir de nos infortunés compatriotes qui dorment toujours de leur dernier sommeil en Prusse Orientale, de ranimer ce souffle de foi et d'espérance dans la destinée de la Belgique, une et indivisible qui nous animait dans les jours sombres afin de maintenir et de fortifier encore les liens qui nous unissaient là-bas». Jusqu'en 1960, l'Association va tenter d'obtenir auprès des autorités belges et russes le rapatriement des corps des membres du stalag morts en captivité. N'ayant pu l'obtenir, l'Amicale va ériger un mémorial à Chaudfontaine inauguré le 18 septembre 1960 où chaque année (3ème week-end de septembre) elle organise son rassemblement annuel. L'Amicale ne semble pas avoir de but revendicatif ou polémique (du moins jusqu'à l'affaire Pappens) «Il n'est pas facile de maintenir en vie un périodique d'anciens combattants sans aucun programme revendicatif». Néanmoins, chacun de ses membres est également adhérent de la FNAPG qui elle a des objectifs plus revendicatifs : «Après la libération, il y en a qui ont voulu créer des amicales. Nous, nous avons tous été opposé à ces amicales en disant «pourquoi deux associations alors qu'on est plus fort tout seul. Mais enfin, nous avons quand même eu satisfaction. C'est que ces gens malgré tout sont affiliés à la FNAPG et suivent la FNAPG et ne jouent pas bande à part. Ils jouent bande à part pour leurs réunions parce qu'ils se sont connus, etc. ... Mais en ce qui concerne l'ensemble des revendications, ils sont derrière notre fédération». Dépend de l'Amicale le «Fond Léon Florence» (créée en 1941 en captivité sous le nom «secours belge - caisse d'entraide» : Léon Florence fut son premier trésorier) qui vient en aide aux familles nécessiteuses, orphelins et assistés anciens prisonniers de guerre. L'Amicale fait partie du «Comité d'entente» (qui groupe six amicales d'anciens des stalags IA, V-ABC, V3-A, X-ABC, X3-B et XX-AB). Signalons que l'Ami- cale entretient des relations avec l'Association polonaise «des anciens combattants» (elle célèbre d'ailleurs l'amitié belgo-franco-polonaise, ces trois nations composaient l'essentiel des contingents du IA). Ceux du IA publie essentiellement des souvenirs de captivité, des communications de l'Amicale et des nouvelles familiales. Aucune histoire de l'Amicale n'est parue, pas même dans Ceux du IA. On a néanmoins quelques renseignements sommaires dans le numéro anniversaire de l'Association dans le mensuel Ceux du IA, n° 300, Bruxelles, janvier 1971 - n° 437, août 1983 - n° 458, juin-juillet 1985 - n° 561, octobre 1985 - n° 471, septembre 1986 et n° 472, octobre 1986.
[23] Lettre de René Pappens à «M. le Procureur du Roi à Bruxelles, op. cit. - il continuera «je suis persuadé que pareil examen permettra de confondre ce faux témoin, encore mieux qu'il ne l'est déjà par ses déclarations devant les caméras de la BRT»
[24]
L'identification de ce témoin anonyme fut si difficile que deux ans
plus tard lors de l'émission à la
RTBF que Ceux du IA
lança un appel pour le reconnaître «Soyons
attentifs à la fin de la 12è émission. Il faudrait que ceux qui
reconnaîtraient ce SS, qui apparaît de face à l’écran, donne tout
renseignement utile au Secrétariat national [de l'Amicale des anciens
du stalag IA] <...> il y va de notre honneur ».
* Emission
dans Ceux du IA, édition mensuelle de l'ASBL «Amicale nationale des
anciens prisonniers de guerre belges du Stalag IA (Prusse-Orientale), Bruxelles, 131
Kasteelhof, août 1984 (réédité en septembre 1984)
[25] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Maurice De Wilde me racontera à ce propos une anecdote que je n'ai pas pu vérifier mais qui vraie ou non dévoile une partie de sa personnalité : « J'ai dit : à ce commissaire « Mais, Monsieur, c'est quand même drôle, on l'a vu pendant quelques minutes de face, on a entendu sa voix, on a pu prendre des photos [comme l'a fait René Pappens], on sait que c'est un ancien de la Légion, on sait qu'il habite La Wallonie, est-ce que notre police judiciaire ne sait pas le retrouver?». «Oui» dit-il «mais, c'est plus facile de le demander»
[26]
«Je
lui ai téléphoné et il a accepté qu'on dise son nom. Je lui ai dit
de faire attention, parce qu'il habite là un coin de La
Wallonie, je lui ai dit d'en parler avec votre femme, avec vos amis.
Dix jours après que je lui
ai téléphoné, il m'a demandé de ne pas donner son nom».
*
Interview de Maurice De Wilde, op. cit.
[27] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Ici, il explique son attitude en invoquant «son honneur de journaliste» ou si on préfère, en se référant à la déontologie du journalisme: «Je lui réponds [au juge d'instruction] que chaque année je donne des cours au R.I.T.Z. et chaque année je défend le droit au silence. J'ai dit ça pendant vingt ans, je ne vais pas le faire maintenant». Ici, il se considère comme un journaliste et non comme un historien.
[28] Madame Godelieve Halsberghe
[29] Le Rédacteur de L’Ordre nouveau renvoyé en correctionnelle dans La Libre Belgique, Bruxelles, 29 septembre 1983 - Conclusions [besluiten] du tribunal de première instance de Bruxelles (chambre du conseil), 5 septembre 1983.
[30]
Jean BODSON (1919) : avocat depuis 45 ans (il prête serment
en 1942). Patron de la
maison d'avocat «Bodson et
associés» (35 rue de Suisse, Bruxelles) qui réunit près de vingt
avocats. Il estime que les intérêts de l'Amicale doivent être
défendus «par un avocat qui dans la mesure du possible aura
vécu les événements qui la préoccupe». Ce
qui est son cas : incorporé en 1939, il a participé à la Campagne des
dix-huit jours et fut interné en qualité de maréchal des logis de
réserve dès le 12 mai 1940. Il est libéré après cinq mois de
captivité. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma
thèse]
* Lettre
de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 19 juillet 1983 - Interview
de Jean Bodson, op. cit.;
[31]
Lettre de J. Bodson à René
Pappens, Bruxelles, 19 juillet 1983 - L'Amicale et René Pappens
paient les frais administratifs. Il se fera assister par un de ses
associés, Jo Lambert dont la langue est le néerlandais.
* Lettre
de J. Bodson à René Pappens, Bruxelles, 21 juillet 1983 - Interview
de J. Bodson réalisée le lundi 23 février 1987 (17 h -17 h 30) à
son cabinet (35, rue de Suisse, Bruxelles).
[32]
Martin Denys (1936) : docteur en droit (Louvain), licencier
en sciences politiques et administrative (Louvain), il est avocat à
Bruxelles depuis 1961
* Wie
is wie in Vlanderen, op cit, p.375
[33] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Raoul DEWAEL, Maurice De Wilde (L’Ordre nouveau) devant le tribunal correctionnel. Premier numéro de la série à la RTBF le 29 mai dans Le Rappel, Charleroi, 25 mars 1984.
[45]
Procès verbaux des réunions du
Comité scientifique pour la préparation des débats (5ème
réunion). Pour René Pappens. C'est lui et son entourage et non le
Comité qui a décidé de ne pas participer aux préparations aux
réponses des officiers belges : « j'ai
participé à cela [avec] toute la bande de la société royale des
officiers retraités et il a été de l'avis général considéré plus
diplomatique de ne pas me mêler de ces débats à la RTBF pour ne pas
provoquer un éclat, la majorité des officiers aux réunions de l'ERM
m'ont demandé de ne pas y aller, et j'ai demandé l'avis de maître
Bodson qui m'a dit : «n'y allez pas». J'étais prêt à y aller, la
prise de bec avec De Wilde ne m'intimide pas, je peux lui répondre en
français, en flamand, en anglais ou en allemand »
* Interview de René Pappens, op.
cit
[46] Chargé de la présentation des débats.
[47] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 15 février 1984.
[48] Lettre de Jean Bodson à Pierre Devos, Bruxelles, 15 février 1984.
[49] Procès verbal des réunions du Comité scientifique pour la préparation des débats, sixième réunion, Bruxelles, RTBF (local 6M2), 1er mars 1984 (14h30), p. 3.
[50] Ils réclament (mars-avril 1984) le paiement de la somme symbolique d’un franc de dommages et intérêt et la publication du «texte complet du jugement à intervenir sous le titre» Réparation judiciaire dans trois journaux quotidiens d'expression française.
* Conclusions au nom de la partie civile communiquée à l'audience du 19 avril 1984, devant la vingtième chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles par Jean Bodson, p. 6.
[51]
«M.
Bodson insiste pour que l'AOSA et la Fédération Dewandre [SROR]
agissent en justice pour faire défendre l'émission, du moins le passage litigieux».
* Note
en bas de lettre de René Pappens à Jean Bodson (vraisemblablement
écrite après le coup de téléphone par lequel René Pappens a envoyé
la lettre), 8 décembre 1983.
[52] Pro justicia. Ordre de citer à comparaître Maurice De Wilde,
Bruxelles, Parquet du procureur du Roi, 1er février 1984.
[53] Interview de Maurice De Wilde - confirmée par Jean Bodson dans une
lettre à René Pappens : «Vous
constaterez que Monsieur De Wilde paraît avoir retrouver trois anciens
membres de la légion Wallonie <...> lesquels seraient en mesure
de confirmer les déclarations qui ont été faites au cours de
l'émission litigieuse».
[54] Lettre de Maurice De Wilde au procureur du Roi du tribunal correctionnel de Bruxelles, Bruxelles, 3 mars 1984. Outre un rappel de l'affaire et la demande en question, Maurice De Wilde y cite le nom de ces trois témoins.
[55] RENÉ DEWANDRE Maurice De Wilde (L’Ordre nouveau) devant le tribunal correctionnel. Premier numéro de la série à la RTBF le 29 mars dans Le Rappel, Charleroi, 25 mars 1984 (même article dans La Dernière heure).
[56] Procès de presse aux assises consacré à L’Ordre nouveau ? dans Le Soir, Bruxelles, 25 mars 1984.
Le
Journaliste se trompe complètement en racontant l'origine de l'affaire
: «Selon
le récit de Maurice De Wilde, les officiers belges affamés auraient
accepté de partager des vivres que les légionnaires avaient dérobé
dans un dépôt de la Croix
rouge». En fait, jamais Maurice De Wilde ou l'un de ces témoins ne
fait allusion à cet épisode sorti de l'imagination du journaliste,
seul passage qui pourrait s'en rapprocher est l'interview du «soldat de
la légion Wallonie M». «Ils
[des officiers] marchaient en même temps que nous. J'ai adressé la
parole à un général. Le général en question poussait devant lui une
petite charrette d'enfant qu'il avait trouvée à gauche ou à droite et
dans cette charrette d'enfant, vous trouviez des boîtes de conserve, du
chocolat. Maurice De Wilde : du chocolat ? Le légionnaire : du chocolat
oui, des morceaux de chocolat, des tablettes de chocolat, et du pain et
enfin, il avait tout
des victuailles de quoi manger pendant un mois. Et monsieur poussait sa
petite charrette, le général avec bandes rouges, son beau képi ».
Outre le peu de ressemblances avec l'histoire, ce n'est pas cet épisode
qui est à l'origine du procès. Degrelle
avait, il y a quinze ans, déjà raconté cette histoire (devenant
«histoire officielle rexiste») : «En
faisant les derniers combats de retardement, nous nous sommes
trouvés en pleine volée incroyable d'officiers belges <...>. Ils
étaient grotesques, ce moment là où le monde s'écroulait, ces types
n'avaient qu'une idée, c'était de pousser leur boustifaille avec eux.
Ces généraux <...> ils étaient tous là avec une poussette, ils
avaient des voitures de bébé. C'était rempli d'une boustifaille
inimaginable qu'ils amenaient avec eux. C'était pas cinq, dix kilos
qu'ils avaient, c'était cinquante, cent kilos».
* La
grande muette 2, script de l'émission 12 de L’Ordre nouveau, p. 51 - Wim
Dannau, Face à face avec le
Rexisme, Strombeck - Bever, édition «De Schorpioen»,1971, p.
75-76.
[57] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 29 mars 1984, p. 1 - Toute l'affaire sera analysée au point de vue juridique par J. LECLERCQ, La Vie du droit. Radio et télévision et délit de presse dans Journal des tribunaux. Hebdo-judiciare, n° 5384, Bruxelles, F. Larcier, 14 juin 1986, p. 1-3 (voir annexe 9).
[58] Conclusions de l'avocat de Maurice De Wilde (traduction française) communiquée à l'audience du 23 mars 1984 à la vingtième chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles.
[59] Il faut souligner que René Pappens et son avocat vont lutter pour que Maurice De Wilde soit jugé par le tribunal correctionnel et non par la Cours d'Assise, un jury de douze citoyens pouvant lui être plus favorable qu'un juge professionnel et donc par là les débouter de leur action.
[60] L'Article 18 de la Constitution
garantit la liberté de presse : «la presse est libre, la censure ne pourra jamais être rétablie, il ne peut être exigés des
cautionnements des écrivains, éditeurs et imprimeurs »
(voir aussi L'Article 14 de la
Constitution : «Sur
la liberté de manifester ses opinions en toutes matières»
et les articles 299-300 du chapitre 6 [De
la publication ou de la distribution des écrits sans indication du nom
et du domicile de l'auteur ou de l'imprimeur] du titre V (Des
crimes et délits contre l'ordre public commis par des particuliers
du livre 2 du Code pénal).
Mais c'est l'Article 98 de la Constitution qui garantit le jury pour le délit de presse : «Le
jury est établi en toute matière criminelle et pour délit politique
et de presse» complété par l'Article
96 : «<...>
en matière de délit politique et de presse, le huis clos ne peut être
prononcé qu'à l'unanimité». Deux
décisions de la Cours de Cassation vont définir ce qu'est un délit de
presse : «Les
délits de presse sont des délits qui portent atteinte aux droits de la
sociétés ou des citoyens, commis pour abus de la manifestation des
opinions dans les écrits imprimés et publiés»
(Arrêt de la Cours de Cassation, 11 décembre 1979. Passinomie 1980,
p. 453 et notes) complément par «le délit de presse se caractérise par l'exercice
abusif de la libre manifestation de la pensée. Pour qu'il y ait délit
de presse, il est nécessaire que l'expression de la pensée par la voie
de la presse ait un caractère délictueux».
(Arrêt de la Cours de Cassation, 21 octobre 1981. Passinomie 1981, p.
259)
* Les
codes Larcier (édition M. Picard), 1985, tome 2 (Droit pénal),
Bruxelles, édition Larcier, 1985, p. 16-17 - Code pénal et lois
particulières mises à jour au 1er janvier 1987, Alleur, Marabout,
1987, p. 106-107.
[61] « Article
11 : dans tous les procès pour délit de presse, avant de s'occuper de
la question de savoir si l'écrit incriminé renferme un délit, décidera si la personne
présentée comme l'auteur du délit l'est réellement. L'imprimeur
poursuivi sera toujours maintenu en cause, jusqu'à ce que l'auteur ai
été judiciairement reconnu tel».
* Décret
du 20 juillet 1831 sur la presse (Bulletin
officiel n° 75)
dans J. HANSENNS, Code pénal
(nouvelle édition) (lois
spéciales-délit de presse), Bruges, la Charte, 1984, p. 46-47
[62] Conclusion au nom de la partie civile communiquée à l'audience du 19 avril 1984 de la vingtième chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, par Jean Bodson. - et ici Jean Bodson se réfère à la jurisprudence riche en ce domaine d'une série d'arrêts de la cour de cassation. Déjà l'article 18 est exclu pour la TV : «L'article 18 est étranger aux émissions de télévision ou de télé distribution, celles-ci n'étant pas des écrits imprimés» (Arrêt de la cour de cassation, 9 décembre 1981 - Passinomie 1981, p. 482). D'autres arrêts existent sur le fait que seul les écrits sont protégés par l'article 98 «il ne peut être question de délit de presse que s'il s'agit d'écrits imprimés et non de simples figures ou images fussent-elles imprimées» (Arrêt de la cour de cassation, 7 décembre 1971, Passinomie 1972, p. 341 - «le délit de presse requiert comme élément nécessaire qu'une opinion ait été imprimée dans un écrit imprimé» et que «ne constitue pas un écrit les simples figures ou images, fussent-elles imprimées, à moins que l'image n'acquière son caractère délictueux par l'écrit imprimé qui l'accompagne» (Arrêt cour de cassation, 2 mars 1964, Passinomie 1965, p. 691 - «Constitue un délit de presse l'injure par écrit distribuée au public et obtenue à l'aide d'un procédé qui en assurait la reproduction par voie de tirages répétés». (Arrêt de la cour de cassation, 14 juin 1912, Passinomie, p. 365.
[63] Conclusions au nom de la partie civile communiquées à l'audience du 19 avril 1984 à la vingtième chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles par Jean Bodson, p. 2.
[64] C'est-à-dire dans MAURICE DE WILDE, De Nieuwe Orde, (België in de tweede wereldoorlog), tome 3, Anvers - Amsterdam, de nederlandsche Boekhandel, 1982, p. 125 (p. 126 à partir de la troisième édition).
[65] C'est-à-dire dans MAURICE DE WILDE, De Nieuwe Orde, (België in de tweede wereldoorlog), tome 3, Anvers - Amsterdam, de nederlandsche Boekhandel, 1982, p. 125 (p. 126 à partir de la troisième édition).
[66] Michel BAILLY, L’Ordre nouveau débouchera-t-il sur un grand procès en Cours d'Assise dans Le Soir, Bruxelles, 20 avril 1984. - De plus, par le fait que l'émission ait été doublée d'un livre, «le Ministère public en invoquant la jurisprudence selon laquelle «l'écrit attire à lui le récit parlé» fait tomber l'objection de la partie civile par laquelle les produits télévisés ne relèvent pas des textes légaux sur le délit de presse».
[67] Voir paragraphe Maurice De Wilde est un journaliste et non un historien
[68] Il met ainsi subtilement le tribunal devant un grave dilemme : le condamner équivaudrait à condamner également l'histoire contemporaine et tous ceux qui l'étudient.
[69] Toutes
les citations sont extraites de l'analyse très complète de la séance
du 19 août 1984 du tribunal
correctionnel de Bruxelles par M. BAILLY, L’Ordre
nouveau débouchera-t-il sur un grand procès en cours d'Assise ? dans
Le Soir, Bruxelles, 20 avril 1984 - A. H. [Alain Heyrendt], Un
journaliste de T.V. peut commettre un délit de presse dit le juge.
L'auteur de L’Ordre nouveau accusé de
calomnie par un colonel en retraite serait donc passible des
Assises dans La Libre Belgique,
25 mai 1984. - La séance s'achèvera par une déclaration de Maurice De
Wilde démontrant sa «droiture», lui qui refuse
de donner le nom de son témoin attaque son adversaire : «Je
ne comprends pas pourquoi le colonel Pappens, après avoir déposé
plainte, a remis au parquet de la capitale une liste de 68 noms
d'anciens militaires belges détenus à Königsberg et ... devenus
membres des Waffen SS» (Dernière Heure, 28 avril 1984). Cet incident est révélateur de
l'âpreté du conflit entre les deux parties. Car selon La Libre Belgique qui diffère légèrement de La Dernière heure en ce sens que ce ne serait pas M. De Wilde mais
son avocat qui aurait révélé la chose : «Quant
au fait même de la calomnie, cet avocat avait fait remarquer que M.
Pappens avait lui-même joint au dossier une liste de 68 noms
d'officiers belges qui se seraient déclarés prêts à rejoindre les
Waffen SS». (Libre
Belgique, 29 mai 1984).
* GIL
[Jacques Gillot], L'Auteur de
L’Ordre nouveau devant le tribunal correctionnel : «je ne comprends
pas le colonel Pappens! dans La
Dernière heure, 20 avril 1984 - Liste
des prisonniers de guerre belges du stalag IA engagés volontaire au
Waffen SS remise par René Pappens au Parquet de Bruxelles. Cette
liste contient le nom de 68 prisonniers de guerre belges du stalag IA
engagés dans les Waffen SS entre le 1er juillet 1942 et le 24 janvier
1945 avec numéro de matricule, nom, date de naissance et adresse de
l'époque.
[70] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 29 mai 1984 - Jean Bodson y fait part à son client du jugement du Tribunal correctionnel. René Pappens invoquera aussi et c'est seule fois que lui, son avocat ou la partie adverse le fera dans cette affaire, la valeur historique du travail de Maurice De Wilde : «Ce qui précède illustre bien la valeur du travail de Maurice De Wilde. Il suffit de confronter les déclarations du SS avec l'histoire de la deuxième guerre mondiale pour se rendre compte qu'elles ne résistent pas au premier examen critique». Cette faiblesse dans le rappel de travail montre bien qu'on considère bien ici Maurice De Wilde comme un journaliste. Quatre journaux ont aussi publié le jugement : A. H. [Alain Heyrendt], Un Journaliste peut commettre un délit de presse dit un juge. L'auteur de L’Ordre nouveau accusé de calomnie par un colonel en retraite serait donc passible des Assises dans La Libre Belgique, Bruxelles, 23 mai 1984. - St. B. [Stéphane Boudard], L’Ordre nouveau : Le tribunal de Bruxelles se déclare incompétent dans une action pour calomnie et diffamation menée contre Le Journaliste Maurice De Wilde dans La Lanterne, Bruxelles, 25 mai 1984 - Ordre nouveau : tribunal incompétent dans La Dernière heure, Bruxelles, 29 mai 1984. - L’Ordre nouveau : tribunal incompétent dans Nord-Eclair, Mouscron, 25 mai 1984. Seuls les deux premiers semblent avoir envoyé un journaliste.
[71] Voir note 212.
[72] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 8 juin 1984 -
Cette décision a pour lui, été rendue parce que «le
Parquet général près la cours d'appel de Bruxelles considère que le
jugement du 24 mai dernier était mal motivé ou en tous cas inopportun».
- Le Soir remarque lui aussi cette contradiction en relatant la
séance de la Cours d'Appel du 10 décembre 1984 : «La
partie civile interjeta appel. L'avocat général Dubois vient de
prononcer devant la neuvième chambre de la cour d'appel de Bruxelles un
réquisitoire qui prend le contre pied de l'opinion présentée en
première instance par le substitut Roland Debruyne».
* Pas
de cour d'assises pour L’Ordre nouveau ? dans Le
Soir, 13 décembre 1984.
[73] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 8 juin 1984 - A
contre coeur car dix jours plus tôt il
avait recommandé à ses clients de ne pas faire appel car «si
la cour d'appel confirme le jugement d'incompétence,
il est quasi certain que le Parquet général n'organisera jamais
une cession d'assise pour que Maurice De Wilde soit jugé par douze
jurés flamands du chef d'un délit de calomnie à l'égard de
prisonniers de guerre essentiellement wallons»
* Lettre
de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 29 mai 1984, p. 2.
[74] La grande muette (2) dans Script de L’Ordre nouveau (version flamande), émission n° 12, p. 52 et transcription versée aux conclusions de la partie civile déposée à l'audience de la cour d'appel de Bruxelles le 10 décembre 1984 par Jean Bodson, p. 2 rédigée le 11 novembre 1984.
[75] La grande muette dans L’Ordre nouveau diffusée le 1er novembre 1984 sur la RTBF (Télé 2) [77è minute].
[76] En effet, le stalag 13A se trouve au environs de Stubzach (en Bavière à 50 kilomètre à l'est de Nürnberg) et pas du tout aux environs de KÖnigsberg (l'actuel Kaliningrad en U.R.SS sur la Baltique à 850 kilomètres de là).
[77] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 10 décembre 1984.
[78] Interview de René Pappens, op. cit., p. 94.
[79] Cette faiblesse dans l'appréciation, les souvenirs de témoins pourtant impliqués au premier chef montre la faiblesse de l'interview comme unique ou principale source historique.
[80] Ceux du IA, septembre-octobre 1984.
[81] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, op. cit., Bruxelles, 1à décembre 1984, p. 3.
[82] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 8 octobre 1984 - Ordre de citer remis à René Pappens («pour être entendu comme partie civile») le 4 octobre 1984.
[83] Et non au 22 janvier comme l'indique Le Soir du 13 décembre 1984 (Pas de cour d'assises pour L’Ordre nouveau ?) seul journal à avoir rapporté la séance du 10 décembre.
[84] Une publication suivie d'une analyse de l'arrêt de la cours d'appel et des prémices de l'affaire est parue dans Hof van beroep te Brussel. Negende kamer, 19 februari 1985 (Pers misdrijf-Televisie uitzending) dans Rechtskundig weekblad, 1985-1986 [périodique de jurisprudence, équivalent du francophone Journal des tribunaux], Anvers, MAKLU (13-15 Somerstraat, Anvers) [février 1985], colonne 806-812.
[91] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 7 mars 1985 -
Article 645 «Le
règlement de juge a lieu lorsqu'il existe une contrariété entre les
décisions passées en force de choses jugées de deux ou de plusieurs
juges de la même demande ou
sur des demandes connexes»«. Article 646 :
«La demande en règlement de juge est introduite devant la Cour de
cassation par requête [ici du procureur général]. La Cour de
cassation décide si il y a lieu à règlement de juges et le cas
échéant autorise le demandeur à citer en règlement; elle peut
ordonner qu'il sera sursis aux effets des procédures qui avaient été
engagées »- article 647 : «La
Cour de cassation annule les procédures faites devant les juges qu'elle
dessaisit, et si il y a lieu, renvoie les parties devant le juge qu'elle
désigne. Elle peut aussi renvoyer devant un juge qui n'avait pas été
saisi par les parties».
* Du règlement des juges, [articles 645 à 647 du Code judiciaire]
dans Code judiciaire , complément n° 9, Bruges, La Charte, janvier
1971, p. 81.
[93] Arrêt du 28 mai 1985 de Cours de Cassation (deuxième chambre) (réglant la requête en règlement de juge - 25 mars 1985), 28 mai 1985 - Signification d'arrêt remis à René Pappens, 7 juin 1985.
[94] Du fait de l'«ajout» (ou plutôt de la correction) de l'allusion au stalag X3A.
[95] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 11 juin 1985.
[96] Lettre de Jean Bodson à Nicolas Mathy (secrétaire national de l'Amicale des anciens prisonniers de guerre du stalag IA), Bruxelles, 15 janvier 1986.
[97] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 24 octobre 1985 - Réquisition du procureur général qui demande le prononcé de non-lieu, (réquisition qui sera suivie par la chambre des mises en accusation), donné à cette date à la connaissance de Jean Bodson.
[98] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 21 août 1985 et
3 septembre 1985 - Lettre de J. Bodson à Nicolas Mathy, 1er août 1985 - «Notre
Amicale a décidé sur le conseil que lui en a donné l'avocat Jean
Bodson <...>, de se désister de sa constitution de partie civile
contre Maurice De Wilde inculpé de calomnie ou de diffamation à la
suite des émissions télévisées de la BRT».
* Lettre
de Nicolas Mathy aux «Chers camarades» [du stalag IA], Ans,
septembre 1985.
[99] Lettre de Nicolas Mathy aux «Chers camarades» [du stalag IA], Ans, septembre 1985.
[100] Lettre de Nicolas Mathy aux «Chers camarades» [du stalag IA], Ans, septembre 1985.
[101] Lettre de Jean Bodson à Nicolas Mathy, Bruxelles, 1er août 1985.
[102] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 22 juillet 1985 - non sans avoir pris ses renseignements « Toutefois, avant d'arrêter définitivement le choix de la juridiction civile qui va être saisie de l'action, je tâcherai de recueillir des informations sur la personnalité du juge de paix de Gembloux pour avoir l'assurance qu'il ne sera pas en principe hostile à l'obligation de devoir juger un tel procès de principe»
[103] « Des
prisonniers wallons venant d'un stalag des environs de Königsberg
tombèrent sur une section de la Légion Wallonie et étaient disposés
à rentrer dans les rangs de la Waffen SS Ils revêtirent même
l'uniforme allemand ... tout en gardant leur calot belge. Mais pour eux
l'heure n'était plus au combat, les Russes avaient déjà pris Berlin
et il ne restait plus d'Hitler qu'un petit tas d'ossements calcinés».
*
MAURICE DE WILDE, L’Ordre
nouveau op cit, p. 179.
[104] Editions
Duculot, rue de la Posterie à Gembloux - D'origine familiale, les
éditions et imprimeries J. Duculot sont actuellement constituées sous forme de société
anonyme, elle créée avec les éditions De Boeck la société zaïroise
Afrique édition dont elle possède 25% des actions. En 1919, Jules
Duculot, imprimeur originaire de Tamines implante ses ateliers à
Gembloux. D'emblée il oriente sa production vers l'édition de livres
en collaboration avec la Faculté des sciences agronomiques.
L'entreprise prend le statut de société anonyme au capital de 10
millions en 1950. Vingt ans plus tard, la décision est prise de quitter
les locaux devenus trop étroits du centre ville pour les installer dans
le parc industriel de Gembloux.
*
Jean SLOOVER, Duculot. Morphologie
de l'entreprise dans Le Soir,
Bruxelles, 30 novembre 1984.
[105] Lettre de Jean Bodson à René Pappens, Bruxelles, 22 juillet 1985 -
Jean Bodson justifiera sa décision «La loi sur l'emploi des langues en matière judiciaire
ne permet pas à un défendeur assigné devant une juridiction de la
région wallonne de demander le changement de la langue de la procédure
si ce n'est pas avec l'accord des parties demanderesses. Au demeurant,
une demande de changement de la langue de la procédure formulée par
Maurice De Wilde serait certainement repoussée car elle ne pourrait
être accueillie qu'en faveur d'une personne qui prétendrait et
justifierait ne pas connaître suffisamment la langue française, ce qui
n'est évidemment pas le cas de Maurice De Wilde, ainsi qu'en font
preuve l'ouvrage qu'il a fait paraître en langue française et sa
participation fondamentale à la diffusion en langue française de
l'émission primitivement diffusée sur les antennes de la BRT»
- Cette volonté de remettre l'affaire à une juridiction francophone
est normale car la majorité des membres de l'Amicale des anciens
prisonniers de guerre belges du stalag IA sont francophones. D'ailleurs,
René Pappens me l'expliquera en justifiant pourquoi étant d'origine
néerlandophone, il a porté plainte en français : «l'affaire
devait passer en Assise,allez faire passer ça
en assise devant des assises de régime néerlandais alors qu'il
concerne des prisonniers de guerre wallons à 95 % sur les 6000, les 5 %
restant sont des officiers de carrière comme moi». [J. G.]: «Vous
étiez plaignant francophone ?» [Pappens] «Oui, j'ai porté plainte en
français uniquement par solidarité avec les Wallons. Je suis de
régime linguistique néerlandais à l'armée, j'ai fait une carrière
entière comme néerlandophone, mais j'ai déposé plainte en français,
j'ai été élevé à Gand, j'ai fait mes études en partie en flamand,
je suis rentré dans un régiment flamand,
je suis devenu officier en flamand ce qui vous donne le titre de
néerlandophone à l'armée, j'ai passé toutes mes épreuves
d'avancement en français aussi, je parle en français, la plainte a
été posée en français parce que l'Amicale est francophone à 95 %
* Interview
de René Pappens op. cit -
Lettre de J. Bodson à René
Pappens, Bruxelles, 2 octobre 1985.
[106] Georges
Smets, président de l'Amicale des anciens prisonniers de guerre du
stalag IA et homme de confiance - Roger Collignon, éditeur responsable
de Ceux du IA - Oscar Depret -
Jules Hannecart - Joseph Marchal - Nicolas Mathy, secrétaire national
de l'Amicale des anciens prisonniers de guerre du stalag IA - Marcel
Meykens, rédacteur en chef de Ceux
du IA - Raymond Pappens - Georges Paulus - Herman Rosewick -
Clément Schippers - Roger Schreve et Charles Simon.
* Liste
des Anciens prisonniers de guerre du stalag IA au nom desquels l'action
sera introduite dans Lettre de Jean Bodson à N. Mathy, Bruxelles,
15 janvier 1986.
[107i] Lettre de Jean Bodson à N. Mathy, Bruxelles, 15 janvier 1986.
[108i] Interview de Jean Bodson, op. cit., voir la dernière citation en date du 30 janvier 1987 dans l'annexe 10
[1] Paul-Marie MARNEGIE, A propos d'une double série d'émissions prévues en automne : La grande muette «débâillonnée» dans La Semaine d'Anvers, Anvers, 27 août 1982.
[2] PIERRE EYGENRAAM, Un Camouflet au corps des officiers de 40 (rubrique Point de vue) dans La Libre Belgique, 26 mai 1982. Il continue par une profession de foi unitaire montrant «l'unité d'un pays se ressoudant face à l'adversité : Sous la coupe ennemie, l'immense majorité des officiers belges furent étroitement unis».
[3] JEAN GABRIEL, Honneur et fidélité dans La Belgique militaire, n° 160, septembre 1983, p. 34.
[4] J. F., Le Retour de L’Ordre nouveau dans Vlan, 21 novembre 1984. écrit : «La petite histoire qu'il nous livre <...> manque totalement d'objectivité, d'ampleur de vue et de sources crédibles, ce qui permet à De Wilde d'extrapoler suivant son orientation politique, idéologique et même linguistique». Cette lettre émane d'une personne léopoldiste et militaire (ou ex-militaire : « laissant aux inciviques <...> l'occasion de ternir l'image et l'honneur du Roi, de notre pays et de son armée». De plus, il fait référence à un titre anonyme de La Belgique militaire (l'Art de noyer le poisson), de juillet 1983 (p. 15-16) qui n'est distribué qu'aux officiers retraités. Il fait aussi référence à La Libre Belgique : Pierre STEPHANY, La Petite Histoire, 6 mai 1984.
[5] MAURICE DE WILDE, L’Ordre nouveau, op. cit., p. 150 - Texte identique au Script de L’Ordre nouveau, émission n° 11 (La grande muette), mais disséminée p. 2 et 25-27.
[6]
Ils doivent, comme le pense Pierre Gérits : «râler
comme des boucs quand ils entendent ça et c'est certainement voulu par
Maurice De Wilde».
* Entretien
téléphonique avec Pierre Gérits, le 15 juillet 1987.
[7] RENÉ DEWANDRE, [Sans Titre], op. cit. dans Bulletin d'informations SROR, décembre 1984, p. 19.
[8]
Répondant à la question «acide» de Maurice De Wilde : «Comment
expliquer alors que par exemple au camp de Rothenburg il y a un seul
Flamand qui est parti, un seul officier Flamand et que tous les autres,
les trente-cinq officiers étaient des francophones <...>, comment
expliquer ça, si vous parlez de la politique des Allemands pour favoriser
les Flamands, mais c'est le contraire qui se présente !»
* Interview
de Maurice De Wilde dans Débat
RTBF suivant l'émission 11 (La
grande muette 1).
[9] Intervention et réponse de H. Vanvreckom à Maurice De Wilde dans Débat RTBF suivant l'émission 11 (La grande muette-1). Il continue par l'explication donnée plus haut, elle-même suivie par une explication de Francis Balace (constamment interrompu) par Pierre Devos sur la situation linguistique dans l'armée d'avant-guerre qui confirme les propose de H. Vanvreckom.
[10] Intervention de Pierre Devos dans Débat RTBF suivant l'émission 11 (La grande muette 1).
[11] Il confond l'attitude de certains officiers francophones qui se font passer pour flamands pour rentrer au pays, le rapatriement d'officiers-ingénieurs pour la reconstruction du pays (où il y avait selon Maurice De Wilde favoritisme pour les francophones). Maurice De Wilde a en fait répondu immédiatement à ce deuxième élément.
[12] La grande muette (1) dans Script de l'émission n° 11, p. 3 et 16 - Maurice De Wilde L’Ordre nouveau, op. cit., p. 148. Dans ce dernier texte, il ne fait pas allusion à l'«admiration de trois quarts des officiers pour la Wehrmacht» mais il termine le chapitre «il s'agissait à tout prix de rentrer à la maison».
[13] Paul VAUTE, Des Oflags communautarisés (rubrique Nous avons vu) dans La Libre Belgique, 27 octobre 1984. Mais c'est toujours le cas des officiers rapatriés qui va surtout attirer les foudres du chroniqueur : « De là à dire, comme on l'a fait au cours du film que les cadres de l'armée belge nourrissaient une hostilité farouche à l'égard de la langue Vondel, il y a un pas».
[14] Lettre d'E. Berger [sous-lieutenant d'artillerie en 1940, prisonnier à Soest Tibor, Prenzlauw et Fischbeek] à Maurice De Wilde, Liège, 26 octobre 1984 - d'autres vont écrire pour affirmer que jamais ils n'auraient, par patriotisme, accepté de passer devant la «Commission linguistique flamande» comme A. Duchesne [Docteur en Histoire, pas officier mais sergent, prisonnier au Stalag IA et V3A], Lettre à Maurice De Wilde, Bruxelles, sd.
[15] ALBERT BROEKMANS, Maurice De Wilde en het BRT - Monopolie, (rubrique Mÿnheer de hoofdredakteur) dans Gazet van Antwerpen, Anvers, 30 mars 1983.
[16]
JEROOM INGHELS : membre du «noyau
dur» du lieutenant De Winde-Kring (du nom de
Jules De Winde, officier affecté à l'Etat-major à la fin de la
première guerre mondiale qui : «avait
été muté au front non seulement pour y commander des soldats flamands
mais aussi pour les soutenir et les protéger»,
tué à la tête de ses troupes, il est enterré à la Tour de l'Yser), il
entre dans la Collaboration en 1941 à son retour de captivité en
Allemagne, en tant qu'officier de la garde flamande (qui devait être le
noyau de la future armée flamande). [Biographie au 31/8/1987 –
Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Le
nouveau Conseil des Flandres dans L’Ordre
nouveau, émission 13, 8 novembre 1984 - Maurice De Wilde, L’Ordre
nouveau, op. cit., p. 151,
153, 158 et 162. Sa photo est publiée p. 163. Il fut interviewé deux
jours par Maurice De Wilde (les 6 et 12 mars 1981).
[17] Guido VAN DAMME, Ordre nouveau : ouf ! Enfin des patriotes dans Le Soir, Bruxelles, 11 novembre 1984.
[18]
Ce prologue présenté sans commentaire et avant même le générique est
unique dans la série, il est un ajout à l'émission 13 qui ne peut être
justifié que par le désir de Maurice De Wilde de démontrer
l'inégalité entre flamands et francophones dans l'entre deux guerre,
notamment dans l'armée : «Chaque
fois qu'il a l'occasion d'adopter une attitude semblable, d'appuyer sur
ça, [son nationalisme flamand] il ne rate pas le coup».
* Interview
de Pierre Gérits, op. cit.
[19]
«Jeroom
Inghels : Het is een feit, dat er voor de oorlog zeer weinige Vlamingen
naar het leger toegingen als beroepsmilitair en vooral als officier door
het feit, dat de Belgische officierenkaste zeer franskiljons was
ingesteld. Dat veranderde vooral bij de oproep van Joris Van Severen, die
de jonge Vlamingen, intellectuele Vlamingen opriep om officier te worden.
Er zijn er heel wat, die aan zijn oproep hebben gevolg gegeven en die
gebeurtenis bete- kende een
kentering in het zeer anti-militaristische ingestelde denkpatroon van het
toenmalig Vlaams nationalisme. Maurice De Wilde : Mijnheer Jeroom Inghels,
haden Vlaamse officieren in het Belgisch leger voor de oorlog klachten te
uiten over hun behandeling ? J.Inghels : Dat hadden ze wel. Ik durf
beweren, dat onze rechten als Vlaming duidelijk miskend werden. Wanneer
een Belgisch officier zich als Vlaming, als Vlaamsvoelend mens op de
voorgrond trad om zich te uiten, dan werd dat door die Franskiljonse
kaste, die officieren niet genomen. Dat recht kenden ze ons niet toe. We
mochten ons niet als Vlaming uitgeven en uitleven. Dat werd ons belet. Ik
kan misschien als voorbeeld een kleine anecdote anhalen. Toen ik als
piepjong onderluitenantje bij mijn regiment toekwam, dat was de derde
linie in Hasselt, waren we daar op een goede avond in de mess met een paar
vrienden van dezelfde promotie, die samen in hetzelfde regiment waren
gekomen, een partijtje kaart aan het spelen. Onze konversatie liep heel
natuurlijk in het Nederlands. En ik druk
erop: in het Nederlands. Geen van ons sprak zijn eigen dialect.
We spraken ABN. Er komt plots een majoor op ons tafeltje toe en die zegt
met een stem, die trilde van verontwaardiging : «Qu'entendent mes
oreilles ... vous parlez le flamand ? Vous ne savez donc pas que la langue
des officiers, c'est le français ?». We keken eerst mekaar heel
verbouwereerd aan. En de makkers, die wel wisten dat den Inghels een
stoute bek had, die keken naar mij. Ik stelde mij recht en nam de houding
aan uit blij van eerbied tegenover die majoor en ik heb hem geantwoord :
«Mijn majoor, ik neem zeer goed aan dat voor Franse of Waalse officieren
de voertaal Frans is, maar ik neem dat niet voor ons. Wij
zijn Vlamingen en onze voertaal is Nederlands». Die brave majoor
zette onmiddellijk zijn linkervoet in de stijgbeu-
gel en besteeg zijn strijdros. Hij zag rood van verontwaardiging
en woede en dat ging daar tamelijk hoog op. Op dat ogenblik kwam een
andere majoor naar onze tafel toegewandeld en dat was toen majoor Van
Coppenolle, later dus luite- nant-kolonel
Van Coppenolle. Die zei aan die majoor : «Luister hier, collega of
vriend,» ik weet niet hoe hij het formuleerde, «die jongens hebben
gelijk. Het zijn Vlamingen en hun taal is Nederlands en zij hebben het
volste recht dat te spreken onder mekaar zowel hier bij de ontspanning als
in de dienst». Waarop die Franstalige majoor, het was trouwens een
Waal, antwoordde : «Ca ne m'empêche pas que je vais dresser un rapport
au Colonel».
* Le
nouveau Conseil des Flandres dans Sujet
de l'émission n° 13 de L’Ordre
nouveau, op. cit., p. 1-2. - MAURICE DE WILDE L’Ordre
nouveau, Paris-Gembloux, Duculot, 1984,
ne reprend pas l'épisode, pas plus que les éditions
successives du livre en Flandres.
[20] Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 2 (Les Partisans de L’Ordre nouveau).
[21]
ALBERT BALDEWIJNS (4 mai 1919) : Ecole royale Militaire
(1937-1939), prisonnier de guerre 5 ans (à Tibor et Prenzlauw), Directeur
des sports à l'armée (1945-1951), Ecole de Guerre (1953-1955),
professeur de tactique et d'organisation à l'ERM (1959-1963), chef à
l'Etat-major de la dix-huitième brigade blindée (1963-1965), professeur
d'histoire militaire à l'Ecole de Guerre (1966-1971), chef de Service
d'information de la défense nationale (1971-1973)
il termine sa carrière en 1975 avec le grade de colonel. Il n'est
pas membre de la Ligue nationale des vétérans de Léopold 3, responsable
local de l'UFAC 40-45. Il a participé aux réunions de l'ERM
(s'occupait d'Inghels) et aux
débats RTBF suivant l'émission 13 et au débat final. [Biographie au
31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Entretien
téléphonique avec Albert Baldewijn, 17 juillet 1987.
[22] Intervention d' Albert Baldewijn dans le débat n° 13 à la RTBF, op. cit., le 8 décembre 1984.
[23] Entretien téléphonique avec Albert Baldewijn, le 17 juillet 1987 - Il me répétera ce que pensent beau- coup d'officiers : que Maurice De Wilde est socialiste et flamingant et qu'il a la volonté de discréditer le Roi et l'armée.
[24] Intervention de Albert Baldewijn au débat suivant l'émission 13 à la RTBF, op. cit.
[26] Les émissions RTBF «Ordre nouveau», op. cit., p. 5 - Ce petit article signé Wilmotte (rédacteur en chef du Prisonnier de guerre est inséré dans une page entière de protestations contre L’Ordre nouveau et surtout contre l'attitude de Pierre Devos (voir la FNAPG, la page est composée essentiellement de lettres d'anciens prisonniers de guerre (non officiers)
[27] Intervention de Maurice de Wilde au débat final RTBF, le 20 décembre 1984.
[28] Intervention de Pierre Devos au débat final RTBF (20 décembre
1984) - Jeroom Inghels avait écrit dans sa lettre : « Bij
de uitzending van het debat over het 13e deel van het programma «L’Ordre
nouveau», is mij een uitspraak van kolonel SBH Baldewijns opgevallen.
Deze hogere officier op rust betichtte mij van leugen en beweerde
dat ik nooit had deel uitgemaakt van het 11e Linieregiment. Bovendien
verscheen in Le Prisonnier de guerre, name lijk in het nummer van December
laatsleden, op pagina 5 het volgende : «Bravo aux colonels Baldewijns et
Danse pour avoir pris en flagrant délit de mensonge le soi-disant
officier Inghels qui prétendait avoir été au 11è de Ligne, un
régiment où il n'a jamais mis les pieds».
Ik protesteer met klem tegen deze gemene beschuldiging die een
officier onwaardig is en
bovendien uitgesproken werd zonder het minste bewijs en zonder mij de
gelegenheid te geven mij te verdedigen, gans dezelfde methode als ten
tijde gehuldigd door de substituten van de krijksauditeur, die wraakneming
met gerechtigheid verwarden. Sinds
einde Juli 1939 diende ik als pelotonschef in de 10e kompagnie van het 11e
Linie, gekazerneerd in de Herckenrodekazerne te Hasselt, samen met
Lieutenant Louis Reeckmans. In Augustus 39, bij de tweede Fase van de
Mobilisatie werd ik overgeplaatst naar het 20e Linie,
ontdubbelingsregiment van het 11e, eveneens naar de 10e Kie.
De regimentsbevelhebber was Kolonel SBH Eugène Tromme Commandant
van het 3e Bataljon Majoor Wendelen. 9e Kis : Kapitein Commandant Arckens,
10e Kie : Kapitein Commandant Jennart (réserve) 11e Kie : Kapitein
Commandant Williau, en 12e Kie : Luitenant Louis Lejeune. Ik werd trouwens
daar ik vroeger mitrailleur geweest was, later naar
de 12e overgeplaatst. De
kolonel SBH Baldewijns heeft zich dus bezondigd aan valse beschuldiging.
Het was nochtans eenvoudig geweest bij de dienst van het stamboek
D'Aillijplaats te Brussel een uittreksel over mijn militaire loop-baan te
vragen, dan hadden de heren Baldewijns en Danse (qui mérite une
contredanse) geen lichtvaardig oordeel veld ».
* Lettre de Jeroom Inghels à Pierre Devos, Sint Martens-Latem, le 18
décembre 1984.
[29] Après avoir essayer
d'attaquer Maurice De Wilde sur un autre sujet : «Je
constate que Inghels condamné à mort pour haute trahison a le droit de
réponse, nous, nous avons été mis en cause dans quatre émissions et
nous n'avons pas
eu le droit de réponse».
[30] Intervention de Albert Baldewijn dans le débat final RTBF, 20 décembre 1984. Il me confirmera cette version (Entretien téléphonique du 17 juillet 1982).
[31] Intervention de Pierre Devos au débat final RTBF, le 20 décembre 1984.
[32] Le Cercle Royal Mars et
Mercure : fondé en 1926 est un «cercle
industriel et commercial des anciens officiers et officiers de réserve» qui a pour but : «d'entretenir,
de resserrer et de développer <...> les liens
d'amitiés et de camaraderie existant entre officiers( de réserve
d'active ou en retraite) belges ou des armées des pays alliés»,
de «créer des relations d'affaire
aussi intimes que possible entre les membres» et d'«établir
entre ses membres l'entraide par l'utilisation des compétences et des
relations de chacun en particulier et de tous les membres en
général(art.3 des statuts)». Cet aspect à la fois
commercial et militaire crée l'originalité de ce cercle dont le but
explicite (exprimé dans sa devise et ses statuts) est de nouer des
relations d'affaire. Une motion adoptée par l'assemblée générale en
janvier 1981 va «dans
le cadre de ses statuts» donner un nouvel usage au Cercle : « rechercher
en commun les moyens de développer le courage moral, le sens social et la
citoyenneté responsable des
Belges, et payer d'exemple dans ce domaine. - encourager les Belges à
exercer à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières, les
qualités d'audace, d'entreprise, d'enthousiasme pionnier dont l'économie
à besoin; - promouvoir la compréhension, la tolérance et l'entente
entre les communautés du Pays; - être à l'égard de l'armée le lien
qui sensibilise nos compatriotes aux problèmes de défense et l'armée
à l'évolution de la société ». La condition d'adhésion
de base est d'avoir été officier(de réserve ou d'active) et d'exercer
une profession relevant du domaine des affaires
en général ou des professions libérales («dans
le but de ne pas priver le Cercle du concours de personnalités éminentes») certaines personnes
physiques et morales n'étant pas officiers peuvent devenir adhérents du
Cercle (50% du nombre de membres effectifs : « toute
personne qui occupe une situation sociale prépondérante agréée par le
Conseil Général»
peut devenir membre d'honneur. Le Cercle dont le siège social est établi
à Bruxelles a suscité la création de clubs régionaux dans les
principaux centres du pays (et en RFA pour les FBA). Depuis 1957, c'est
développé dans les pays voisins des cercles semblables réunis depuis
1960 dans la Commission de liaison inter-nations Mars et Mercure (CLIMM).
Le Colonel Provoost est selon F. Glineur (vice-président du Cercle) : «le membre
le mieux informé des émissions de Maurice De Wilde», il a en effet participé
à la Commission d'étude de la CAOB.
* Plaquette de présentation du Cercle royal Mars et Mercure -
(réponse de R. Glineur à une demande de renseignements du 22 février
1987), Bruxelles, 17 mars 1983 - Le
Cercle royal Mars et Mercure dans Cercles
et clubs dans Courrier
hebdomadaire, n° 432,
Bruxelles, CRISP, 21 février 1969, p. 3-5 et 24-25. Le
Courrier est en grande partie toujours valable à l'exception de la
nouvelle orientation dans la matière de janvier 1981. Malheureusement,
deux pages et demie que le Courrier
consacre au Cercle ne parle que de son statut et non de son histoire [dans
le même Courrier sont présentés le Cercle royal gaulois, le cercle royal
africain et d'outre-mer, le Lion's club, le kiwani et les tables rondes].
Quant au recrutement sociopolitique «le cercle
se défend de toute attache politique; on compte toutefois un nombre non
négligeable de parlementaires, surtout PLP » [en 1969 date du
Courrier].
[33] Lettre du Cercle royal Mars et Mercure (signée par le président
général J. Purnode et par trois vice-présidents directeurs généraux
H.Schroer, A. Hoebeke, R. Glineur) à
la SROR, Bruxelles, 16 mai 1983 - Cette lettre se terminera par : «Les
membres du cercle royal Mars et Mercure dispersés dans toute la Belgique
confirment qu'ils resteront toujours fidèles au Roi et à la Patrie et
qu'ils ne toléreront jamais la ruine et la disparition de ce pays
à cause de l'entêtement de certains politiciens qui ne
recherchent que leur intérêt personnel» - sollicité par la CAOB
pour «s'associer aux efforts des
officiers contre Maurice De Wilde», le Cercle a refusé : «Dans
une réunion J. Purnode a dit que ça ne les intéressait pas parce que le
jeu n'en valait pas la chandelle».
* Interview de Pierre Gérits, op.
cit.
[34] Excepté Jean Gabriel (voir note 34)
[35] Huit lettres sur 100 font allusion à ce problème, on ne peut dire si ce chiffre est représentatif (dans un sens comme dans l'autre) de la part de la population concernée.
[36] L'assimilation Maurice De
Wilde / collaboration est surprenante, mais pas inexplicable. Elle est
née de l'attitude ambiguë de Maurice De Wilde avec les collaborateurs
flamands. Même le Général Broekmans connaissant pourtant bien le sujet
a pu se laisser prendre à cette assimilation : [il parle d'une
conférence de Maurice De Wilde à Anvers] « Van Ooteghem et De Wilde ont fait
un débat sur L’Ordre nouveau;
on se demandait comment ces deux types étant donné que De Wilde était
pour L’Ordre nouveau et que
Van Ooteghem était un ancien combattant du front de l'est, alors, il n'y
a as eu de débat parce
que ces deux types étaient tout à fait d'accord et à ..». JG : «De
Wilde favorable à L’Ordre nouveau
? « Albert Broekmans : «De Wilde d'après ... oh oui De Wilde essayait
de défendre L’Ordre nouveau d'après moi et surtout en jetant le discrédit
sur tout ce qui existait avant-guerre».
* Interview d'Albert Broekmans, op.
cit. - Maurice De Wilde participera aussi le 23 février 1983 à une
conférence organisée par les Volksunie - jongeren avec O. Van Ooteghem
à Gand.
[37] Lettre de Madame Poussart Gillians (veuve d'un capitaine BEM) à «Messieurs
les responsables de la diffusion de l'émission à la RTBF (francophone
donc)», Bruxelles, sd. - C'est
aussi l'avis de M.G. Badon qui demande aussi à la RTBF « A
quand d'ailleurs, sur les deux chaînes nationales une contre série
exaltant les hauts- faits
belges ?»
* Lettre de G. Badon, Bruxelles, 4 novembre 1984.
[38]
Il s'agit du Général-major Gérits parlant des lois linguistiques à
l'armée avant-guerre : «La
loi linguistique est telle qu'on a empêché beaucoup d'officiers flamands
de se manifester comme flamands. J'ai dit empêché, c'est ainsi par
exemple que moi qui suis flamand 120%, la loi, est tellement mal faite
qu'elle m'a empêché de parler ma
langue maternelle la moitié de ma carrière».
Il est en effet né à Anvers et a passé sa jeunesse entièrement en
Flandres (excepté un an d'étude à Malonne avant l’ERM).
* Intervention
de Pierre Gérits dans le débat RTBF suivant l'émission 11 (La
grande muette 1).
[39] Lettre de Mathilde Blondin à Pierre Devos, Malmédy, 26 octobre 1984.- Madame Blondin est vraisemblablement épouse ou fille de prisonnier de guerre, à sa lettre était joint la page 5 du Prisonnier de guerre de décembre.(distribué aux membres ,veuves et enfants)
[40] Pierre STEPHANY, A bâtons rompus avec ... Maurice De Wilde».Pour percevoir la vérité, il faut faire en sorte de tout entendre» (Interview de Maurice De Wilde dans La Libre Belgique, 3 septembre 1984. P. Stephany lui posait la question : «Vous n'êtes pas plus indulgent pour les collaborateurs flamands que pour les wallons ... ?»
[41]
Interview du Général-major Pierre
Gérits, réalisée le 16 juillet 1987 à son domicile (19 avenue
Abeloos, Bruxelles) entre 10 et 13 h. Voulant interviewer le président de
la Ligue Nationale des Vétérans du Roi Léopold 3, l'entretien n'a porté que sur l'opposition des
officiers à Maurice De Wilde - Etienne Verhoeyen, comme Pierre Gérits
dira qu'il [Maurice De Wilde] est connu comme flamingant sans être
nationaliste flamand.
* Interview
d’Etienne Verhoeyen, op. cit..
[42]
C'est peut-être l'une des facettes les plus paradoxales du personnage, il
est à la fois flamingant et socialiste. Il a d'ailleurs été contacté
par la VU. La VU pour le débaucher à parié sur son sentiment flamand
frustré par le parti socialiste : «ils ne sont pas bêtes, en rédigeant les listes,
parce que le parti [socialiste] était
encore unitaire, pour Bruxelles, ils avaient placé les Flamands sur les
places où ils ne pouvaient pas être élus».
De plus, ils ont aussi misé sur les dissensions entre la hiérarchie du
parti et lui : «Ils
m'ont donné des garanties, évidemment ils avaient facile à la VU,
«qu'est-ce que va faire le parti socialiste avec toi». Il y avait
assez de preuves que je ne m'entendais pas avec le parti
socialiste. Et ils disaient que «c'est chez nous que vous pouvez être
«socialiste», ça je ne l'ai jamais cru». Si
au début, ses sympathies flamingantes ont pu faciliter son contact avec
les nationalistes flamands, il semble qu'actuellement, ils se méfient de
lui et que les interviews soient très difficiles à obtenir. Bien qu'il
reçoive encore des félicitations du sénateur VU.
* Interview
de Maurice De Wilde, op. cit.
- Interview de Etienne Verhoeyen, op.
cit.;
[43] Interview de Maurice De Wilde, op. cit. - Maurice De Wilde a une sensibilité flamande exacerbée qui lui fait parfois perdre son calme. Je lui avais posé la question : «On vous a reproché d'être nationaliste flamand et de coiffer la casquette de la mère-patrie-flamande-brimée» après avoir ri, il s'est énervé, puis m'a parlé fort courroucé pendant près de dix minutes des problèmes Flamands-Wallons, non seulement dans les années 30-40, mais surtout actuellement, alors que nous avions déjà envisagé la question auparavant. Il avait la même attitude dans les débats où il perdait son calme sur les mêmes questions.
[44] «Beaucoup de Flamands font le lien entre le mouvement flamand et les idéalistes qui ont collaboré pendant la deuxième guerre mondiale, ils sont moins sévères pour ces gens».
[45] Interview de Maurice De Wilde, op. cit.
[46]
«Le
grand motif, c'est qu'on a proposé une collaboration à la BRT sans
résultat; s'ils avaient eu le soucis de la vérité, ils l'auraient fait».
* Interview
de Pierre Gérits, op. cit..
[47] Interview de Pierre Gérits, op. cit.
[48] Interview de Maurice De Wilde, op. cit..
[49]
La CAOB (confédération des associations des officiers belges) «groupe
tous les officiers belges d'active, de réserve et retraités»,
mais n'est pas une association de type courant. Elle est plutôt un
instrument de liaison. Sa présidence et son administration sont exercées
à tour de rôle (tous les deux ans) par chacune des sociétés qui la
compose. La confédération n'a donc ni bulletin, ni adresse propre et
trouve refuge dans les périodiques et secrétariats de ses membres. En
1987, elle groupe dix sociétés : l'Association des officiers des
campagnes 14-18 et 40-45 (AOC - Pt : P. Eygenraam - 11 avenue de Hein,
Bruxelles), l'Association des Ingénieurs issus de l'Ecole d'application
(A.I.A. - Pt : Lieutant général ER : Georges Renson - ERM),
l'Association des Licenciés de l'Ecole d'application (ALA - Pt : L.
Peeters -ERM), l'Association des Militaires ingénieurs techniciens
industriels (AMITI. - Pt : lieutenant colonel Oscar De Meyen - ERM), le
Cercle royal des anciens officiers de campagne d'Afrique (CRAOCA., Pt :
colonel ER L.F. Vanderstraeten, 20 rue Stassard, Bruxelles), la Société
royale des officiers retraités (SROR,
Pt : lieutenant général E. De Wilder [1979-1986 : René
Dewandre], 270 rue Royal, Bruxelles), l'Union nationale des officiers de
réserve (URNOR Pt : lieutenant colonel J. Van Der Linden, caserne des
grenadiers, avenue des Petits Carmes, Bruxelles), l'Union royale nationale
des officiers invalides de guerre (URNOIG : Pt : lieutenant H.R.E. L.
Vermeulen), «Contact» (nouveau membre de la CAOB, issu de l'Institut
Royal supérieur de défense, ancienne Ecole de guerre, Pt : général
major Kremers) et enfin l'actuel président : l'Association des officiers
en service actif (AOSA, 77 avenue Milcamps, Bruxelles).
* La
CAOB dans Mars n° 140, Bruxelles, AOSA, 4è trimestre 1986, p. 3 - Entretien
téléphonique avec Oscar
Conreur, le 9 juillet 1987 - Interview de Albert Broekmans, op.
cit.
[50] Interview de Albert Broekmans, op. cit.
[51]
SROR (Société royale
des officiers retraités) : créée le 22 janvier 1857 sous le nom de
Société des Officiers pensionnés, son but était de «améliorer
les pensions militaires et de faire valoir leurs droits».
En 1863, elle
prend le nom de Société générale des officiers pensionnés (retraités
en 1880), son but était essentiellement philanthropique En 1870, Alexis
Brialmont, avec l'approbation de la Société lance La
Belgique militaire, qui lui permet de diffuser ses idées sur l'armée
: démocratisation de l'armée et surtout renforcement de son équipement
et de ses effectifs par le service militaire général et obligatoire.
Société mutualiste (27 octobre 1913), Société royale (1930), la
Société mutualiste «Société générale des officiers retraités» est
dissoute le 1er mars 1946, mais prend le 30 mai le statut d'ASBL, et le
nom de Société royale et générale des officiers retraités (sous le
haut patronage du Roi). Pendant la question royale, elle fait partie avec
son président F. Grégoire « des
groupes d'anciens combattants les plus «engagés» dans la défense du
Roi» (avec la Fraternelle des chasseurs ardennais), le 17 décembre
1960, elle fusionne avec la société royale et patriotique des officiers
retraités et avec la Société des officiers retraités de Flandre. Elle
se charge de «l'administration
collective, de la politique d'ensemble, de la défense des intérêts
matériels, moraux et sociaux des officiers et d'une façon générale de
tous les problèmes
d'intérêt commun militaire ou national ainsi que du recrutement».
Le 10 juin 1978, la Société prend son nom actuel et se donne de nouveaux
statuts : l'objet de la société est de «grouper
les anciens officiers des cadres actifs des forces armées belges en vue
dans une totale indépendance politique, de : défendre les intérêts
moraux, matériels et sociaux de ses membres <...>; développer
parmi eux, un esprit de confraternité et leur offrir des possibilités
d'établir entre eux des relations agréables, voir utiles; promouvoir
toute initiative de nature à protéger, ou servir l'Etat belge, le renom
de l'armée ainsi que le prestige de ses officiers et de ses anciens
officiers ou propre à valoriser la carrière d'officier; stimuler toute
action tentant à favoriser l'attachement à la dynastie, à fortifier
l'institution militaire de la Belgique dans le respect de ses traditions et le souvenir de son passé et
contribuer ainsi à l'union des Belges».Elle
publie La Belgique militaire et
le Bulletin d'information de la SROR
(voir note 78?). Elle est affiliée à la CAOB et au Comité national de
défense des pensionnés de l'Etat.
* Un
Anniversaire - le message du président général, p. 11-12 - OSCAR
CONREUR, Histoire de la SROR (1857-
-1982), p. 19-20, Les
Statuts de la SROR, p. 37-44 dans
La Belgique militaire (numéro spécial 125è anniversaire),
Bruxelles, SROR, 270 rue Royal, décembre 1983. Pour l'implication de la SROR!
dans la question royale, voir Francis Abwehr, C. Dupont, Les
«Anciens» et le Roi. Facteur de cohésion et de divergence 1945-1950 dans
Cahier du CREHSGM, Bruxelles
CREHSGM, p. 147, 149 et 152.
[52]
Car elle était présidente momentanée de la CAOB et les autres
sociétés étaient tenues par leur devoir de réserve, par exemple l'Association des officiers belges en
service actif (ex-syndicat belge des officiers qui édite le mensuel Mars)
«a
laissé à la SROR le soin de publier les réactions parce qu'[ils] ne
peuvent s'expliquer».
Néanmoins, le vice-président de l'AOSA-UOAD (le major Marinus) participe
à la réunion précédant la
conférence de presse (mais il n'intervient pas).
* Procès
verbal de la réunion de la Commission d'étude de la CAOB, 17 mars
1983.
[53] R.D. [René Dewandre], De Nieuwe Orde dans Bulletin d'information de la SROR, Bruxelles, septembre 1982, p. 12.
[58]
Gustave RENS (1917) : officier aviateur (colonel), s'évade de
Belgique et s'engage à la RAF, crée en 1946 le Service des relations
publiques de la force aérienne, directeur du service de presse des forces
aériennes
(1960-1965), attaché de presse au cabinet du Ministre de la Défense
nationale (1965-1973), il est depuis 1980 rédacteur en chef de La Belgique militaire. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles
biographies dans ma thèse]
* Le
Dictionnaire des Belges, op.
cit., p. 427 - La Belgique militaire nouvelle
(1960 ...) dans La Belgique militaire, Bruxelles, décembre 1983, p. 33.
[59]
Charles DEPUE (1907) : candidat ingénieur (Université de
Louvain), entre à l'armée en 1932, prisonnier de guerre cinq ans (Lintz,
Tibor, Prenzlauw), Ecole de guerre (1945-1947), professeur de
renseignement à l'Ecole de guerre, chef des renseignements à l'Etat
major général (1962-1965). Termine sa carrière comme général major
[Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Entretien
téléphonique avec Charles Depue, le 20 juillet 1987.
[60]
P. PROVOOST (1909) : Ecole flamande des Pupilles, Ecole des Cadets,
intendance 1931, Ecole d'officiers d'administration (1946-1947),
prisonnier de guerre cinq ans, contrôle financier de l'administration
militaire (1947-1958), commande l'Office central des traitements et
salaires (1958-1961), chef de la division financière au Shape
(1961-1964), pensionné au grade de colonel (1964). Fait une seconde
carrière dans le privé. Il est membre du cercle royal Mars et Mercure et
de la FNC. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma
thèse]
* Entretien
téléphonique avec P. Provoost, le 20 juillet 1987.
[61]
ALBERT CRAHAY (9 juin 1906) : ERM (polytechnique), breveté d'Etat
major (Ecole de guerre), collège de défense de l'OTAN, commande le
bataillon de volontaires belgo-luxembourgeois en Corée (septembre
1950-novembre 1951), commande la 16è division blindée (1959), commandant
en chef des F.B.A. (1961-1964), commissaire royal aux problèmes de l'eau
(1965-1969), président de la Commission interministérielle de l'eau
(1965), retraité Lieutant général.
* Qui
est qui en Belgique francophone, op.
cit., p. 162-163 - Le
Dictionnaire des Belges, op.
cit., p. 100.
[62] Procès verbaux des séances de la Commission d'étude de la CAOB du 1er, 8, 15, 22 et 29 juillet 1982, 5 et 26 août 1982, 15 septembre et 6 octobre 1982, 26 janvier, 17 mars et 16 mai 1983. Invitation aux séances, du 17 mai 1983 et 1er janvier 1984. Les procès verbaux ont été rédigé par Oscar Conreur et sont conservés à la SROR (270, rue Royale, Bruxelles). Outre ce noyau plus vingt autres personnes participeront à la commission essentiellement pour les séances du 15 septembre 1982 et pour la très importante séance préparatoire à la conférence de presse du 26 avril 1983 (17 mars 1983) : J. Graven, Franckx, A. Haibe, G. Marinus (vice-président de l'Association des officiers en service actif), H. Vanvreckom, Jean Gabriel (G. Vernier), A. Gevens, J. Van der Becken, H. Dany, Th. Lamine, P. Dath, Monmaerts, Pappens, Jean Cleeremans, Weyns, ...
[63] Lettre de Maurice Danse à Oscar Conreur [enquête], Bruxelles, 15 février 1983.
[64] Interview de Pierre Gérits, op. cit. - De plus, il mettra aussi l'accent sur le manque de moyens financiers et matériels (sauf l’ERM et le Centre) de la SROR: «De Wilde a pendant sept ans avec la bénédiction de la BRT préparé son émission flanqué d'un collaborateur avec traitement et remboursement de frais, aux frais du contribuable, <...> et nous on a pas de moyens financiers».
[65]
Lettre de Maurice Danse à Oscar
Conreur, [enquête], Bruxelles, 15 février 1983, p. 2 - déjà en
septembre 1982, on retrouve cet intérêt du Centre pour le travail de la
CAOB : «Monsieur
Jean Vanwelkenhuysen, directeur du centre <...> s'intéresse
activement à ces recherches qui peuvent effectivement contribuer à une
connaissance plus exacte de la matière».
* Lettre
de Maurice Danse à Oscar Conreur [enquête], Bruxelles, 6 septembre
1982, p. 1.
[66] En 1986 car Maurice Danse et Albert Broekmans continuent toujours avec La collaboration du Centre le travail qu'ils avaient commencé avec la défunte Commission d'étude de la CAOB - Lettre accompagnant le questionnaire de 1986, Bruxelles, 1986, p. 2 [réf. du CREHSGM : 712-86/MD/MCL]
[67]
Il ajoute aussi que «Maurice Danse ayant été mis en cause, doit réagir»,
que «la
conférence de presse et la publication d'un livre blanc doit avoir lieu».
* Procès
verbal de la réunion de la Commission d'étude de la CAOB, le 17 mars
1983.
[68] Lettre de Maurice Danse à Oscar Conreur [enquête], Bruxelles, 6 septembre 1982, p. 1. Cette lettre à l'en-tête du CREHSGM et de la commission d'étude de la CAOB est envoyée à une série d'anciens officiers (voir annexe8) et cautionnée par le centre qui semble y avoir apporté une importante contribution à la Commission : «Vous allez recevoir en même temps que la présente lettre par les soins du centre dirigé par M. Vanwelkenhuysen » suit une série de documents.
[69]
Voir la note 41 - «Actuellement,
le centre répond que ces documents ne sont pas encore accessibles et ne
sont d'ailleurs pas inventoriés», ce qui est
exact. Il ajoute qu'après cette publication, si les sources sont
accessibles, il restera néanmoins «celle
que je refuserais de donner pour un problème de conscience. Certaines
personnes ont refusé que leur nom soit mentionné».
* Interview
de Maurice Danse, op. cit.
[70] Lettre accompagnant le questionnaire de 1986, op. cit., p. 3
[71]
Jo GERARD, Hervé GERARD et G. RENS [et collaborateurs], Se
battre pour la Belgique, J. M. Collet, 1984, p. 425-426 -
« J'ai
refusé d'écrire dans Se battre
pour la Belgique pour éviter la polémique, mais j'ai autorisé le
général Broekmans d'utiliser tous les documents à condition de citer
l'existence de mes recherches, ce qu'il a fait : «Le désir <...>
d'occuper utilement neuf heures qui s'additionnaient indéfiniment, écrit
mon grand ami et compagnon de captivité, Maurice Danse,
<...> qui, suite à ses recherches minutieuses m'a longuement
secondé dans la
rédaction de ces pages».
* Interview
de Maurice Danse, op. cit.
[72] P. EYGENRAM, Réminiscence sans gloire : la reddition de Gang en mai 40. Quand la cinquième colonne minait nos unités, op. cit.
[73]
Interview de Maurice Danse, op.
cit., où selon Pierre Eygenraam : «La
CAOB réunit des témoins et des acteurs
de la lutte contre l'envahisseur et les victimes de cinq années de
douloureuse captivité».
*
PIERRE EYGENRAAM, A propos de
l'émission «De Nieuwe Orde (rubrique Signé
un lecteur) dans La
Dernière Heure, Bruxelles, 30 mars 1983.
[74] Voir liste dans l'annexe 8
[75] Lettre de Maurice Danse à Oscar Conreur, op. cit. [Enquête], p. 1. A cette lettre sont joints : la photocopie des pages de L’Ordre nouveau concernant les trois grands thèmes de recherche, un dossier formé d'extraits de rapports envoyés par le lieutenant général Keyaerts (chef de l'OTAD) par A. de Callataÿ, et le lieutenant médecin Van Doorminck, membre de la délégation de cet office auprès des prisonniers de guerre une «note provisoire donnant une idée des activités de la délégation de l'OTAD dans le domaine patriotique».
[76] Voir liste dans l'annexe 8!!!
[77]
Nom finalement donné au travail de la Commission.
* Lettre
de Maurice Danse à «Messieurs les Destinataires des lettres écrites
dans le cadre de l'enquête émargée ci dessus », Bruxelles, 7
avril 1983 - lettre du 15 février 11 et 13 mars 1983.
[78] Questionnaire 1986 à en-tête du Centre (avec lettre d'introduction) envoyé par Maurice Danse à ses correspondants, 1986. Voir texte complet de la note et du questionnaire dans l'annexe 7.
[79] Entretien téléphonique avec Pierre Eygenraam, le 16 juillet 1987.
[80] JEAN GABRIEL, Honneur et fidélité dans La Belgique militaire, n° 160, Bruxelles, septembre 1983, p. 30
[81] Invitation à la conférence de presse de la CAOB (photocopie envoyée aux journaux), Bruxelles, avril 1983.
[82] Interview de Albert Broekmans, op. cit.
[83] PIERRE EYGENRAAM, Réminiscence sans gloire. La reddition de Gand en mai 1940. Quand la cinquième colonne minait nos unités, op. cit. - voir le chapitre sur les points litigieux.
[84] Procès verbal des réunions de la Commission d'étude de la CAOB, 15 septembre 1982.
[85] Procès verbal des réunions de la Commission d'étude de la CAOB, 17 mars 1983. - A. Bergilez avait déclaré : «[il faut] faire maintenant la conférence de presse et plus tard le livre blanc, il ne faut pas attendre».
[86] Procès verbal des réunions de la Commission d'étude de la CAOB, 17 mars 1983.
[87] JEAN GABRIEL, Honneur et fidélité, op. cit.
[88] Brouillon préparatoire à la conférence de presse de la CAOB [note manuscrite de la main d'Oscar Conreur vraisemblablement écrite sur les instructions téléphoniques de René Dewandre], sd. - WALTER DE BOCK, «Manipulatie en subvertie». Officieren in aanval tegen De Wilde dans De Morgen, 27 avril 1983 - G.D. [Gaston Duinez], Verkeerd beeld non situatie en «Krijgsgevangenekampen». Officieren klagen» De Nieuwe Orde aan dans De standard, Bruxelles, 27 avril 1983 - «Doelbewiste manipulatie van de publieke opinie». Gepensioneerde officieren streng over TV-uitzending «De Nieuwe Orde» dans Gazet van Antwerpen /Gazet van Mechelen, Anvers, 27 avril 1983 - «La grande muette spreekt». Na de TV-reeks De Nieuwe Orde dans Het laatste nieuws / De Nieuwe Gazet, Bruxelles, 27 et 28 mai!! 1983 - D'autres journalistes vont publier un article, mais je ne sais si ils étaient présents à la conférence ou s'ils bénéficient d'accords rédactionnels : J.Cl., Reactie op De Nieuwe Orde «La grande muette spreekt» dans Het volk, Gand, 27 avril 1983 - Officieren tegen De Wilde dans Knack, Bruxelles, 4 mai 1983 - E. de V. [E. de Voghelaere], Maurice De Wilde door officieren onder vuur genomen dans ‘t Pallieterke, Anvers, 5 mai 1983.
[89] Brouillon préparatoire à la conférence de presse de la CAOB, op. cit - F.L. LAURENT, «La Grande Muette parle : la BRT ne donne la parole qu'aux témoins de L’Ordre nouveau et à quelques officiers traîtres dans La Dernière heure, Bruxelles, 27 avril 1983 - R.R. [Roger Rosart], Les Officiers belges contre la Nieuwe Orde dans La Libre Belgique, Bruxelles, 27 avril 1983 - Rappel à l'ordre dans Pan, Bruxelles, 1er juin 1983 [on y fait une très brève allusion aux démêlés entre Maurice De Wilde et les officiers, et on y parle surtout du débat final RTBF - La grande muette se rebiffe, encadrée hors texte dans P.C. [Paul Colson], Lode Claes contre «De Nieuwe Orde» (BRT). A la recherche d'un passé englouti dans Pourquoi pas ?, Bruxelles, 18 mai 1983, p. 78 - Guido VAN DAMME, Ordre nouveau réveil de La grande muette dans Le Soir, Bruxelles, 27 avril 1983 - Les militaires contents dans Le Drapeau rouge, Bruxelles, 4 mai 1983 - Les Officiers contre-attaquent - Officieren in de tegenaanval [texte intégral de la conférence de presse] dans La Belgique militaire, Bruxelles, SROR, juillet et août 1983, p. 3-14 - G.R. [Gustave Rens] La grande muette parle - «La grande muette spreekt» dans Bulletin d'information de la SROR, Bruxelles, SROR, juin 1983, p. 8.
[90] Interview de Albert Broekmans, op. cit. Maurice De Wilde devait selon le Procès verbal de la réunion du 17 mars 1983, être également invité. Je ne sais si les officiers n'ont pas persévéré ou si Maurice De Wilde a refusé d'y aller.
[91] D'un côté, réagissant à une question posée par un auditeur de la radio qui lui signalait des contres vérités flagrantes dans son programme, Maurice De Wilde répondait : «Nous produisons des programmes TV, pas d'ouvrages historiques». Et lorsqu'il vante Hellebaut pour lequel il ne peut voiler son admiration, il ajoute aussi : «nous ne fournissons aucune contribution à l'histoire», et d'autre part, «le professeur docteur Verhulst, ex-président du: conseil d'administration de la BRT, écrit pourtant dans sa préface à la première partie de Belgïe in de tweede wereld oorlog, que ce fut seulement en 1971 que pu démarrer sérieusement une grande série télévisée sur l'histoire de la Belgique au cours de la deuxième guerre mondiale, un travail systématique, un aperçu historique, adapté spécialement à la télévision et conçu en fonction de celle-ci ... afin de faire connaître l'histoire de notre pays à notre jeune génération d'après-guerre d'une manière moderne, claire et vivante. Non pas dans le but d'aviver l'amour de la Patrie (le contraire nous étonnerait d'ailleurs de la part de la BRT), de glorifier les héros ou encore de juger et de condamner».
[92]
Pierre Eygenraam affirme qu'outre ces personnalités, Maurice Danse était
aussi présent à la conférence de presse, ce dernier le niera lors de
notre entretien : «Moi,
je n'y ai pas été, j'estimais que mon rôle n'était pas d'en être
d'autant qu'à ce moment-là, j'avais réussi à ne rien publier si je me
souviens bien <...> participer à une conférence de presse n'avait
pas de sens pour moi et puis je craignais fort de briller par un esprit
d'escalier, trouver après coup ce qu'on aurait dû dire et qu'on a pas
dit». - Etaient également présents : H. Vanvreckom, R. Bergilez,
lieutenant général Monmaert, Pierre Gérits, L. Van der Becken, C.
Depue, Albert Crahay et «un représentant (président ou délégué)
par association [faisant partie de la CAOB]».
* Procès
verbal de la réunion de la commission d'étude de la CAOB, 17 mars
1983. - PIERRE EYGENRAAM, Réminiscence sans gloire, op.
cit. - Interview de Maurice
Danse, op. cit.
[93] G.R. [Gustave Rens], «La grande muette» parle, op. cit. - Les Officiers contre attaquent - Officieren in de tegenaanval, op. cit., p. 5 et 3.
[94] Interview de Pierre Gérits, op. cit - une réception clôturera la conférence.
[95] Interview d'Albert Broekmans, op. cit..
[96] Generaal majoor Broekmans levertkritiek op De Nieuwe Orde dans Het laatste nieuws / De Nieuwe Gazet, Bruxelles, 22 juin 1982 - Open brief aan de studiedienst van de BRT. Scherpe kritiek van generaal Broekmans op De Nieuwe Orde van Maurice De Wilde dans Gazet van Antwerpen, Anvers, 18 juin 1982 (cet article fut publié grâce à un contact personnel avec le directeur de Gazet van Antwerpen). - Maurice De Wilde en het BRT monopolie dans Gazet van Antwerpen, Anvers, 30 mars 1983. - Generaal Broekmans dans ‘t Pallieterke, Anvers, 19 mai 1983.
[97] Dans La Libre Belgique : Point de vue, un camouflet au corps des officiers de 1940, 26 mai 1982 - La Mémoire ternie du Matin d’Anvers, 3 mai 1984 - Un dénigrement répréhensible dans une enquête discutée, 2 mai 1983. Dans La Dernière heure : A propos de l'émission De Nieuwe Orde, 25 mars 1983. Et surtout dans La Semaine d'Anvers : A propos d'une double série d'émissions prévues en automne. La grande muette débâillonnée, 27 août 1982 - L’Ordre nouveau à la RTBF ... on prend les mêmes et on recommence, 15 juillet 1983 - En mars prochain «La Collaboration 1940-1945 sur nos antennes. Ce que pense le général Broekmans des émissions controversées, 1er janvier 1983 - Quand la liberté de parole n'est qu'un leurre. L'inadmissible subjectivité de nos antennes nationales, 18 avril 1983.
[98] Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 1 (introduction).
[99] R. R. [Roger Rosart], Les Officiers belges contre le «Nieuwe Orde» dans La Libre Belgique, Bruxelles, 27 avril 1983.
[106]
L'Art de noyer le poisson dans La
Belgique militaire n° 159, juillet 1983, p. 15. - Article anonyme
rédigé avant la diffusion du débat sur antenne, mais publié par
La Belgique militaire qui estime
que «les
considérations qu'il contient n'ont rien perdu de leur pertinence».
Les officiers ne sont pas les seuls à estimer que la BRT n'a pas
réellement accordé un débat à tous ceux qui se sont senti lésés par L’Ordre
nouveau, Roger Rosart est de ceux-là : «Mais
tout en accordant le débat réclamé, la BRT s'est entourée d'un tel
luxe de précautions - toute sa hiérarchie était présente - face à
des dizaines d'invités que trop de discussions ont porté sur le pourquoi
d'une telle émission, le rôle de la «Commission scientifique», les
recherches entreprises. On aurait préféré que d'anciens prisonniers de
guerre parlent plus longuement, en réponse aux questions».
* Roger
ROSART, Des Officiers
contre-attaquent dans La Libre
Belgique, 9 juin 1983.
[107] Lettre de Pierre Eygenraam à Georges Martin, Anvers, 1er septembre 1982.
[108]
Lettre de Pierre Eygenraam à
Georges Martin, op. cit. - Lettre
de G. Martin à Pierre Eygenraam, Bruxelles,
8 septembre 1982 - Entretien
téléphonique avec Pierre Eygenraam. - Le fait que G. Martin soit
membre du Cercle royal Mars et Mercure et ancien de l'ERM explique
peut-être pourquoi Pierre Eygenraam s'est adressé à lui.
* Georges
MARTIN : (1903) Ingénieur civil, Ecole Royale militaire, ingénieur
mécanicien électricien, commandant du génie, breveté d'Etat-major,
secrétaire général (1945), directeur général (1953), administrateur
général (1958), président directeur général (1969), président
administrateur délégué de la Royale Belge (1974). Il est aussi
président administrateur délégué de l'Assurance liégeoise, membre du
Cercle gaulois et du Cercle Royal Mars et Mercure [Biographie au 31/8/1987
– Nouvelles biographies dans ma thèse] - Qui
est qui en Belgique francophone, p. 612
[109] Lettre de René Dewandre aux présidents des associations membres de la CAOB, Bruxelles, 16 mai 1983.
[110] Voir chapitre sur L'exploitation postérieure de L’Ordre nouveau,
[111] Dans De Nieuwe Gazet, Anvers, 25-26 septembre 1982.
[112] Katholieke radio Omroep (2 Emmastraat - Hilversum), un des neuf organismes produisant des programmes pour la télévision hollandaise.
[113]
«De
auteur van bewuste reeks geeft in hoge mate blijk van vooringenomenheld,
gebrek aan objektiviteit en des informatie. Hetgeen een anvaanvaardhou
manipulatie van de publieke opinie inhoudt <...> Koning Leopold 3 in
een schrijven aan premier Martens, Princes Esmeralda, Minister van State
Robert Houben, evenals ondergetekende hebben in open brieven aan de BRT
blijk gegeven van hun krietiek op de bewuste TV-uitzending».
* Lettre
d'Albert Broekmans au Directeur de la KRO, Brasschaat, 18 octobre
1982.
[114]
«De
uitzending is bovendien niet te rechtvaardigen omwille van haar funeste
weerslag op de reeds zo moeilijke communautaire verhoudingen in België. Oude, welkiswaar
destijde bestaande mistoestanden, ingevolge de historische evolutie,
worden uit de sloot gehaald en schaden de huidige pogingen om tot een
beter wederzijde begrip te
komen tussen Walen en Vlamingen. <...> Ondanks een poging van de
Heer De Wilde om de reeks voor de Franstalige uitzending te verzorgen,
heeft de RTBF-directie een negatief advies uitgebracht.
Oud-krijksgevangenen die, inge- volge
de «Flamenpolitik» van de Abwehr, hoofdzakelijk tot het Franstalige
landsgedeelte behoorden, zouden inderdaad
een dergelijke uitzending als een provocatie hebben beschouwd».
* Lettre
de Albert Broekmans au directeur de la KRO, Brasschaat, 18 octobre
1982.
[115]
Union nationale de croix de guerre belges - Nationaal Verbond des
Belgische Oorlogskruisen : Association poursuivant les activités de la
«Société nationale de croix de guerre belges», constituée en ASBL (14
septembre 1956) dont les origines remontent au 1er août 1919. Elle a
repris la Fédération des Croix de guerre belges dissoute le 15 juillet
1973. L'Association a pour objet de «grouper
les titulaires de la Croix de guerre dans une totale indépendance
politique en vue de : maintenir et resserrer les liens d'amitié et de
fraternité entre les titulaires de la
Croix de guerre, entretenir le souvenir de ceux qui sont morts pour la
Belgique, défendre la valeur morale que représente la Croix de guerre
comme emblème du courage et de la vaillance, stimuler et participer à
toute action favorisant l'attachement à la dynastie, le souvenir des
traditions du passé pour maintenir l'Union des Belges».
G. Conreur (secrétaire national de la SROR) est aussi l'un des quatre
signataires des nouveaux statuts parus au Moniteur. En sollicitant l'aide
de la Nederlandse bond van oudstijden, l'association n'a fait qu'appliquer
l'article 5 (Titre II) des statuts : «l'association
peut offrir sa coopération à tout organisme se proposant des buts
analogues aux siens, peut de même solliciter la coopération de tels
organismes».
* Association
sans but lucratif et Etablissement d'utilité publique, Union nationale
des croix de guerre belges dans Annexe au Moniteur belge, Bruxelles,
11 septembre 1986, p. 11758-11762 - Associations
- fédérations guerres 14-18 / 40-45. Répertoire (bilingue),
Bruxelles, Service d'étude, documentation et relation publique - Institut
national des invalides de guerre, sd. [1986], p. 9.
[116]
Nederlandse Bond van oudstrijders.
Het Veteranen Legioen Nederland [N.B.O.S.-V.L.N.] (le nouveau nom «Bond
van Waffen broeders» a été adopté le 16 mai
1987 à la réunion générale de l'association qui se tenait à la base
aérienne Twente en présence du ministre de la Défense néerlandaise WF
Van Eekelen) : association «pour
tout qui servent ou ont servi dans les Forces armées néerlandaises».
Son origine remonte à 1925 à la fondation du Nationale Verbond het
Mobilisatie Kruis (qui réunissaient les soldats de la première guerre
qui avaient servi mais pas non combattu du fait de la neutralité des
Pays-Bas. En 1987, la majorité de ces membres ont servi pendant ou après
la deuxième guerre mondiale en Europe ou en Indonésie. Mais,
contrairement aux Associations d'anciens combattants belges, 25% de ses
membres sont jeunes. En effet, un contingent de 8000 militaires hollandais
a servi dans un bataillon de la FINUL (UNIFIL). Ses buts sont «le
maintien et le renforcement de la camaraderie
militaire, la commémoration des camarades tombés, la défense
et la stimulation de la monarchie constitutionnelle, de la liberté, de
l'ordre juridique, de la démocratie parlementaire et d'une défense
adéquate».
* Réponse
de M. Dick Van Goethem (vice président du Bond van Wapenbroeders) à
mon questionnaire du 7 mars, Vught, 12 mars 1987, p. 1. - Ils ont été
contacté par l'Union nationale des croix de guerre belge selon Albert
Broekmans «parce qu'il y a des Hollandais qui ont la croix de
guerre», une fraternité peut alors exister
entre les 2 associations. Interview
Albert Broekmans, op. cit.
[117] «Alhoewel we, van mening zijn dat het wel of niet uitzenden van bepaalde programma's een zaak is voor de diverse omroeporganisaties»
[118] Lettre de R. Terol (secrétaire général du NBOS-ULN) à la KRO, Heiloo, 6 novembre 1982.
[119] Lettre [réponse] de F. J. G. Wijsen (directeur des programmes culturels de la KRO) à Albert Broekmans, Hilversum, 8 novembre 1987.
[1] «Monsieur l'Auditeur général a bien voulu me permettre de prendre connaissance des pièces que son Office nous a communiquées le 4 septembre 1978 dans le cour de vos recherches et qui concerne le sujet à propos duquel vous invoquez mon témoignage. Parmi ces pièces figure un P.V. de mon audition recueilli sous serment, le 8 avril 1946,lors de l'instruction ouverte en cause du lieutenant-colonel (plus tard général major) Wanty et du major Bedoret. Cette instruction fut clôturée par une ordonnance de non-lieu. Tout me porte à croire que cette audition constitue le «na-oorlogse getuigenis» sur lequel vous vous basez».
* Lettre de Maurice Danse à Maurice De Wilde, Bruxelles, 4 mai 1982, p. 2 (point 2).
[2] Lettre de Maurice Danse à Maurice De Wilde, Bruxelles, 4 mai 1982, p.1
[3] Maurice Danse n'est pas satisfait de l'attitude de la BRT vis à vis de ces réclamations : « A la radio, vous avez déclaré que je vous avais demandé une «petite rectification ou plutôt addition. Et vous avez signalé ainsi mes efforts pour combattre l'idée de la soumission aveugle. Mais là s'est borné le sort fait à mon projet de vérification». Lors du programme radio (suivant habituellement la diffusion de L’Ordre nouveau à la BRT) du 14 mai 1982, Etienne Verhoeyen avait déclaré : « Maurice Danse, hij verwijst naar een ander plan, niet van Wanty, maar van een groep energieke officieren, die de bedoeling hadden om zich onvoorwaardelijk, bijna in blinde onderwerping; ter bschikking van de koning te stellen. Dhr. Danse heeft dat feit bevesting. Die jongere officieren hadden dat plan maar heeft ons eigenlijk gevraagd om eraan toe te voegen, om het beeld volledig te maken, dat hijzelf geprobeerd heeft om die jonge officieren, zoniet van het plan af te brengen, althans toch geprobeerd heeft hen ervan te overtuigen, dat, als zij zich in blinde onderwerping aan de koning zouden ter beschikking stellen, dat zij dan wel eens in strijd konden geraken met de eed; die zij hadden afgelegd, niet alleen tegenover de koning, maar ook tegenover de wetten van het land. En hij zou daarin in grote mate geslaagd zijn». Maurice De Wilde estimera que Etienne Verhoeyen a donné ce texte à la radio pour «rencontrer ce qui était essentiel de [sa lettre du 4 mai]» mais qu'il «devait en effet tenir compte du peu de temps dont on dispose dans un tel programme radio pour répondre à chacune des nombreuses questions». Or ce type d'argument, loin de calmer les officiers, est dénoncé au débat final de la BRT par La Belgique militaire : « On sait que le nombre joue d'habitude au détriment de la clarté, personne n'a le loisir d'exposer vraiment son point de vue <...> . La chose est si connue qu'elle ne peut avoir échappé aux gens du métier de la BRT. On en arrive ainsi à s'interroger sur [son] véritable dessein»
[4] Voir la note 35.
[5]
Il s'agit du lieutenant (actuellement capitaine) André Haibe. Selon Maurice
De Wilde «Haibe
lui [de Callataÿ de l'OTAD] fit rapport».Haibe lui fit rapport sur les préparatifs
de départ d'une série de jeunes officiers énergiques. Selon Haibe,
d'autres contacts allaient encore être repris de manière à garantir, «lorsque
le moment sera
venu», la participation au plan d'action de 400 officiers environ. Il
demandait à de Callataÿ d'autres instructions, notamment sur le moment où
les officiers «énergiques» devaient entrer en action. <...> Danse
ajouta qu'il réussit à dissuader Haibe d'agir ainsi en lui faisant valoir
qu'il risquait de trahir son serment d'officier en encourageant une
violation de la Constitution et des lois belges. A. Haibe sera invité aux débats
RTBF suivant l'émission 12 et 18. L'évocation de cet épisode au débat
suivant l'émission 12, entraînera un incident caractéristique de la
nervosité et de la susceptibilité de certains officiers: Pierre Devos veut
conclure le débat en regrettant de n'avoir pu parlé de ce «complot
d'officier qui se préparait à Prenzlauw « en affirmant que:» le récit
l'avait fort amusé». Il s'en suit un dialogue
avec A. Haibe : «Je
suis à votre disposition pour parler cela, car j'ai fondé ce mouvement par
conséquent je peux en parler. Pierre Devos: C’était pas un tout petit
peu «Tintin dans les oflag»? Tout le monde rit. A. Haibe furieux : «Absolument
pas ! Si vous voyez ce que ça pouvait être, c'était absolument
remarquable!» Pierre Devos: «Dommage on n'a p..».A. Haibe: «Et il
fallait un cran étonnant pour
pouvoir faire ça en pleine captivité, derrière les barbelés et je
n'admet pas qu'on regarde ça avec le sourire!» Pierre Devos: «Oh! Non moi».
A. Haibe: J'ai risqué ma peau dans cette affaire et je n'admet pas qu'on en
parle avec le sourire!» Pierre Devos [goguenard]: « Je ne me moque pas du
tout, je m'étonne simplement et vous avouez vous même que c'est étonnant».b
A. Haibe [sec]: «Ca paraît étonnant!»
Et Pierre Devos conclut le débat.
* Maurice
DE WILDE, L’Ordre nouveau, op.
cit., p. 174 - Débat RTBF suivant l'émission n° 12, ( La Grande
Muette 2) le 1 novembre 1984.
[6]
C'est bien Maurice Danse qui s'est occupé du chapitre Plan
de Coup d'Etat de la conférence de presse de la CAOB. On y reprend
toute l'affaire. On y fait allusion à la note
de 1978, à la lettre du Roi et aux demandes de rectification de Maurice
Danse à Maurice De Wilde. De plus, certaines expressions sont presque
exactement reprises dans le fond si pas dans la forme même, comme :
« une espèce de troupe de choc
destinée à une sorte de guerre civile» (pour «une
sorte de troupe de choc, pour une espèce de guerre civile» chez
Maurice Danse) ou comme «les prisonniers croyaient que le différent entre le Roi et le
gouvernement belge de Londres était aplani; que les dits officiers étaient
prêts, avant de rentrer chez eux, à se mettre à la disposition des
autorités légales» (pour d’autres «il
s'agissait plutôt d'officiers prêts à se mettre, avant même de rentrer
chez eux, au service des autorités légales, belges et alliées»
<...> qu'à Fischbeek nous vivions dans la conviction, nous y sommes
restés jusqu'au bout, que la réconciliation était chose faite entre le
Roi et Londres» chez Maurice Danse).
* Plan
de coup d'Etat ? dans Texte de la
conférence de presse de la CAOB,op.
cit., p. 6 - Lettre de Maurice Danse à Maurice De Wilde, Bruxelles, 28 juillet
1982, p. 2.
[7] Lettre de Maurice Danse à Maurice De Wilde, Bruxelles, 28 juillet 1982, p. 1-2.
[8]
Le texte de la première édition et deuxième de De Nieuwe Orde (Belgie in de tweede Wereldoorlog) n°3,
Anvers-Amsterdam, De Nederlandsche Boekhandel, 1982. : «Dit
verhaal wordt in grote lijnen bevestigd door een naoorlogse getuigenis van
Maurice Danse, toen substituut-krijksauditeur, die in «43 eveneens te
Fischbeck verbleef. Volgens Danse beloofde deze groep van 400 officieren na
de Duitse ineenstorting onmiddelijk naar België terug te keren om zich in
«een blinde onderwerping» ter bescikking van de koning te stellen.
<...> Bij het naderen van de Sovjets werden de meer dan 2.000
Belgische officieren in het kamp te Prenzlau door de aftrekkende Vlaamse en
Waalse Waffen-SS-ers de vrije keuze gelaten : zij konden meegaan of ter
plaatse op de Russen wachten. Volgens Hellebaut trokken verscheidene
honderden hoofdzakelijk jongere officieren met de Vlaamse en Waalse
Waffen-SS-ers mee, want er lagen honderden kilometers, meestal te voet, te
wachten alvorens het Westen in het zicht zou zijn. Vele officieren hadden
volgens de OOstfrontstrijders hele stapels mondvoorraad bij, sigaretten,
boter, chocolade en echte bonenkoffie, allemaal lekkers dat deze in geen
maanden meer hadden gezien». Est remplacé à
partir de la 3° édition de l'ouvrage par: «Het
bestaan en de doeleiden van dit plan werden in grote lijnen bevestigd door
een naoorlogse getuigenis voor het gerecht (8 april '48) van Maurice Danse,
substituut-krijgseuditeur
in krijgsgevangenschap, die in '43 eveneens in het kamp te Fischbeck
verbleef. Volgens Danse beloofden de betrokken officieren na de Duitse
ineensorting onmiddellijk naar België terug te keren om zich in «een
blinde onderwerping» ter beschikking van
de koning te stellen. Volgens Danse heeft hij zulks Haibe met sukses
afgeraden, omdat deze anders gevaar liep zijn officierseed te verraden,
doordat hij inbreuk op de Belgische graondwet en wetten zou
plegen.<...> Bij het naderen van de Sovjets werden de meer dan 2.000
Belgische officieren in het kamp te Prenzlau door hun bewakers de vije keuze
gelaten : naar het Westen trekken of ter plaatse op de Russen
wachten.Volgens de substituut-krijksauditeur in krijksgevangenschap te
Prenzlau danse, bleven de zieken
en ouderen, onder wie de generaals, in het kamp. Volgens
Hellebaut trokken verscheidene honderden, hoofdzakelijk jongeren
officieren zonder bewaking met de Vlaamse en Waalse--SS-ers mee, want er
lagen honderden kilometers, meestal te voet, te wachten alvorens het Westen
in het zicht zou zijn. Volgens Jef François, SS-Oberstrumführer bij de
Waffen-SS-divisie Langemarck, verklaarde één der mee aftrekkende Belgische
officieren hem : «Liever naar het Westen dan in de handen van de bolsjeviki
vallen». Vele officieren hadden volgens de Oostfrontstrijders hele
stapels mondvoorraad bij zich, sigaretten, boter, chocolade en echte bo-
nenkoffie, allemaal lekkers dat deze in geen maanden meer hadden
gezien. Volgens Danse waren «alle sedert maanden toegezonden en ingehouden
persoonlijke pakjes plotseling aan de vertrekkenden in het kamp te Prenzlau
uitgedeeld geworden, opdat meer officieren zouden kunnen vertrekken en het
uithouden. Het was deze overvloed, waardoor de Bel-
gische legioensoldaten (van de Waffen-SS, n.V.D.R.), die de
Belgische legerofficieren onderweg ontmoetten, met verstromming werden
geslagen». Talrijke aftrekkende Belgische legerofficieren hebben volgens
Danse «inderdaad medelijden gehad met deze ontspoorde, verslagen,
vernederde, uitgehongerde jonge Belgen die - zo dachten wij - zonder glorie
gingen sterven. Maar bij mijn weten heeft niemand van ons hulp van hen
aanvaard». Zulks is in strijd met recente verklaring van Jef François, die
trouwens nog eraan heeft toegevoegd : «Die officieren, onder wie er heel
wat van hogere rang, waren zeer vriendelijk. Sommigen onder hen staken hun
bewondering voor onze jongens niet onder stoelen
of banken. Geen zweem van vijandigheid viel er te bespeuren».
L'édition française (L’Ordre
nouveau, Paris-Gembloux, Duculot, 1984) est basée sur cette troisième
édition.
* MAURICE
DE WILDE, Belgïe in de Tweede
Wereldoolog, Anvers - Amsterdam, De Nederlandsche boekhandel, 1982, 1°
éd., p. 122 et 125 - M.
DEWILDE, Belgïe in de Tweede Wereldoorlog, Anvers - Amsterdam, De
Nederlansche boekhandel, 1982, 3° éd.,p.125-126.
[9] Lettre de Maurice De Wilde à Maurice Danse, Kraainem, 13 août 1982.
[10]
Maurice DE WILDE, L’Ordre nouveau,
op. cit., p. 179, - «Uitendelijk
hadden De Nieuwe Orde-ideën bij
niet zo'n beduidend aantal Belgische Krijksgevangen officieren
aanhangers gevonden, zoals uit de voorgaande tekst is gebleken. Een ruime
meerderheid van de Officieren - Zoals trouwens van de andere Belgische
Krijksgevangenen - had zich afzijdig gehouden. Men kan slechts hopen, dat
ook hun geschiedenis ooit eens zal wordengeschreven».
* MAURICE
DE WILDE, De Niewe Orde (België
in de tweede wereldoorlog) n°3, Anvers - Amsterdam, De Nederlandsche
Boekhandel, 1983, 6è édition (le texte apparaît à partir de la troisième
édition) - il reprendra ce texte en des termes assez semblables dans le
complément à l'émission à la BRT. Par contre, pas un mot des compléments
ou de ce texte dans l'émission francophone à la RTBF - La
grande muette 2 dans Script de l'émission n°
12 de L’Ordre nouveau, op.
cit., p. 54-63 - Emission
n° 12 (La grande muette),
RTBF, 1er novembre 1984.
[11] Voir La grande muette (2) dans Script De Nieuwe Orde (version flamande), p. 57-58
[12]
Prenzlauw (Oflag IIA) à 75 km au Nord de Berlin, actuellement en RDA
(District de Neubrandenburg). Ici encore, Maurice Danse et Maurice De Wilde vont s'opposer. Pour ce
dernier, se basant sur les témoignages du major Hellebaut : «Les
Soviétiques approchant, les Flamands et les Wallons de la Waffen SS, bâtirent
en retraite et laissèrent aux 2000 officiers du camp de Prenzlauw le choix
suivant : les accompagner ou attendre les Russes sur place. Selon Hellebaut,
plusieurs centaines d'officiers - principalement
des jeunes - ont suivi les Flamands et les Wallons de la Waffen SS»
Or, selon Maurice Danse «Ca
ne s'est pas passé du tout comme ça, qu'on était parti vers l'Est,
l'immense majorité d'entre nous, que les Allemands avaient contraints et
que ceux qui étaient restés, c'étaient les malades et les plus âgés ».
* La
grande muette (2) dans Script émissions de
L’Ordre nouveau à la RTBF (émission
12), p. 36 (en néerlandais p. 40 des scripts BRT). - Interview de Maurice Danse, op.
cit.. - Maurice De Wilde a
publié les rectifications de Maurice Danse («selon
Maurice Danse <...> prisonnier à Prenzlauw à l'époque..».)
dans Maurice DE WILDE, L'Ordre
nouveau, op. cit., p. 174 (aussi De
Nieuwe Orde, op. cit., p.
125).
[13] Voir note 42
[14]
Albert Broekmans (°19 mai 1917) : ERM (1937-1939), sous lieutenant
prisonnier de guerre 5 ans (oflag 3 C -Juliusburg, Luckenwald [18 jours] -
Prenzlauw), envoyé à l'école d'infanterie (l'école d'artillerie étant
à reconstruire),il achève sa dernière année (45-46) de l'école
d'application (cour polytechnique),1° groupe d'artillerie de campagne (Aix
La Chapelle), répétiteur d'histoire à l'ERM, breveté de l'Ecole de
guerre (1957), bureau d'étude de l'école d'artillerie à Brasschaat
(1967), professeur à l'école de guerre, lieutenant colonel à
l'Etat-major, commande l'artillerie du 1° corps (général major 1970),
commandant opérationnel des forces de l'intérieur (Tervuren -1973),
retraité en 1976. Il est membre de la Ligue national des vétérans de Léopold
3. Il participe à la Commission d'étude
de la CAOB et à la rédaction de Se
battre pour la Belgique. [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles
biographies dans ma thèse]
* Wie
is wie in Vlanderen, op. cit.,
p. 138 . - Interview d'Albert
Broekmans op. cit.
[15] Interview de Maurice Danse, op. cit.
[16] Rediffusion complétée de l'émission 12 (La grande muette) par la BRT le mardi 8 mars 1983 - si, pendant mon interview Maurice Danse ne se souvenait plus exactement ni de la date de l'émission, ni de quelle émission, il s'agissait, «Voilà De Wilde qui profère est-ce à la radio, est-ce à la TV, ... je crois que c'est à la TV»), il l'indiquait dans sa rectification à la presse. [MAURICE DANSE, Le premier avocat honoraire près la Cour militaire dénonce la partialité de l'émission « Nieuwe Orde» à la BRT,op. cit.]. De plus Pierre Eygenraam déclare «Au terme de l'émission du 8 mars, Maurice De Wilde en personne se charge de faire un sort à sa manière une mise au point émanant d'officiers belges et plus spécialement du général Broekmans» - PIERRE EYGENRAAM, A propos de l'émission De Nieuwe Orde (Rubrique «signé un lecteur» dans La Dernière heure, Bruxelles, 18 mars 1983 - Interview de Maurice Danse, op. cit.
[17] Paul EYGENRAAM, A propos de l'émission De Nieuwe Orde, op. cit.
[18] Lettre de Maurice Danse à Maurice De Wilde, Bruxelles, 28 juillet 1982, p. 5.
[19]
MAURICE DANSE, L’Ordre nouveau dans
La Libre Belgique, 18 mars 1983.
Il enverra aussi ce texte au Peuple,
à La Wallonie et à Gazet
van Antwerpen. De plus, une explication beaucoup plus longue est parue dans
Le Prisonnier de guerre où il écrit désabusé : «De
Wilde l'a rappelé en me citant textuellement une fois de
plus, partiellement une fois de plus et pour m'opposer une fois de
plus au général Broekmans».
* MAURICE
DANSE, Le Premier Avocat général
honoraire près la Cour Militaire dénonce la partialité de l'émission
Nieuwe Orde de la BRT dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, mars 1983, p. 2.. - Interview
de Maurice Danse, op. cit.
[20] Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 1.
[21]
« Maurice
De Wilde sélectionne, entre autre, l'interview d'un SS flamand qui en 1945
a rencontré la colonne d'officiers belges évacués à pied du camp de
Prenzlauw par les Allemands, pour les soustraire à l'avance russe. Le SS décrit
complaisamment un général poussant une voiture d'enfant contenant ses
bagages et des vivres en quantité <...> Il
n'y a qu'un détail qui cloche : les généraux prisonniers n'ont pas
quitté Prenzlauw à pied. Ils ont exigé, conformément à la Convention
de Genève, un moyen de transport. Faute d'en disposer, les Allemands ont
abandonné au camp où ils furent libérés par les Russes qui les rapatrièrent
vers l'URSS. L'anecdote est amusante certes, mais totalement fausse».
* RENÉ
DEWANDRE, op. cit., p. 17
[22] RENÉ DEWANDRE, Sans titre, [résumé des griefs et actions des officiers après la fin de la diffusion de L’Ordre nouveau à la RTBF] dans Bulletin d'information de la SROR, Bruxelles, SROR (270 rue Royale), décembre 1984, p. 17-19.
[23] Paul EYGENRAAM, La mémoire ternie du «Matin» d'Anvers, (Rubrique point de vue) dans La Libre Belgique, Bruxelles, 3 mai 1984. Il cite un extrait de l'article de Guido Van Damme, Ordre nouveau : Mercure ignore superbement Mars dans Le Soir, Bruxelles, 23 avril 1984 : «Voilà bien du journalisme historique, avec tout ce que Le Journalisme peut véhiculer de rapide ou d'imprécis».
[24]
Jean GABRIEL (27 avril 1912-1985) : pseudonyme de Gabriel Vernier.
Ecrivain, officier en retraite d'infanterie (1933-1963), commandant de
compagnie (1940), prisonnier de guerre (1940-1945), chargé des relations du
premier corps d'armée belge avec la presse, directeur de Vici (périodique du premier corps d'armée belge (1953-1958),
directeur du personnel de la cantine militaire centrale à Bruxelles,
collabore à La Libre Belgique, au
Soir, à Femme d'aujourd'hui et surtout à La Belgique militaire, il est membre de la SROR et de l'Association
des écrivains belges de langue française. [Biographie au 31/8/1987 –
Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Qui
est qui en Belgique francophone,op.
cit., p. 913.
[25] Il citera seulement Jo Gérard.
[26] Michel BAILLY
[27] Michel BAILLY, Les contempteurs de notables d'autrefois dans Le Courrier du Littoral et de Bruges, Ostende, 20 avril 1984.
[28] Jean GABRIEL, Honneur et fidélité dans La Belgique militaire, n° 160, septembre 1983, p. 33-34.
[29] Paul-Marie MARNEGIE, [Paul EYGENRAAM], A propos d'une double série d'émissions prévues en automne. La grande muette débâillonnée... dans La semaine d'Anvers, Anvers, 27 août 1982. - Voir aussi ce que dit sur ce sujet Roger Rosart dans le chapitre Les problèmes posés par le passage de Léon Degrelle,op. cit., (note 76)
[30]
On retrouve déjà en 1978 chez lui cette préoccupation de ce que peut
penser un public auquel il accorde peut-être avec raison, peu d'esprit
critique et d'attention : «Ces
cercles et ces mouvements n'ayant rien à voir ni avec La Collaboration, ni avec L’Ordre
nouveau <...> peut être déciderez-vous dès lors de ne pas en
traiter dans le cadre d'un reportage historique consacré à La Collaboration. Ce faisant, vous n'auriez certes pas tord, car
vous savez mieux que moi combien faible et distraite est trop souvent
l'attention des auditeurs et des téléspectateurs, combien réel est le
risque de voir ceux-ci confondre bientôt dans leur mémoire, en dépit de
toutes vos précautions [cette fin de phrase est remarquable, elle montre
qu'en 1978, Maurice Danse a encore toute confiance en Maurice De Wilde,
contrairement à quatre ans plus tard.] Des faits cependant radicalement
différents les uns des autres, tout simplement parce que vous en auriez
parlé en même temps et sous la même rubrique ».
* MAURICE
DANSE, Observations liminaires dans
Réponse au questionnaire de Maurice
De Wilde, journaliste à la BRT, relatif à certains faits relatifs à la
captivité de guerre en 1940-1945, Bruxelles, 21 décembre 1978, p. 3.
[31] Lettre de Maurice Danse à Oscar Conreur, [secrétaire général de la S.R.O.R] Bruxelles, 15 février 1983, p.1.
[32] Guido VAN DAMME, Ordre nouveau : réveil de La grande muette dans Le Soir, Bruxelles, 27 avril 1983.
[33] Interview de Maurice De Wilde,op. cit., - Mon mémoire est la négation de cette affirmation.
[37] Réagissant à une question
posée par un auditeur de la radio qui lui signalait des contrevérités
flagrantes dans son programme, Maurice De Wilde répondait : «Nous
faisons des programmes TV, pas d'ouvrages historiques». Même, ajoute-t-il : «Nous
ne fournissons aucune contribution à l'histoire ».
* Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p.1.
[45] La presse conservatrice (La Libre Belgique, Pourquoi pas ? et Pan) - Le Soir et évidemment la presse de gauche ne parlent pas de ce sujet. Seul Le Drapeau rouge ne critiquera jamais Maurice De Wilde (les communistes n'étant pas impliqués dans L’Ordre nouveau, il publiera même un texte le défendant contre ses détracteurs ! : «Bien sûr, il y a des mécontents, De Wilde ne mâche pas ses mots et parvient à faire dire à la plupart des personnages qu'il a interrogés ce qu'ils auraient voulu faire «oublier». Cette fois, c’est«La grande muette « qui se sent concernée».* De Nieuwe Orde à la BRT. Des militaires pas content dans Le Drapeau rouge, Bruxelles, 4 mai 1983.
[46] L'Homme à la Pipe [René HENOUMONT] Plutôt Berlin que Moscou, (chronique de l'Homme à la pipe) dans Pourquoi pas ?, 25 avril 1984 - Il continuera de commenter le travail de Maurice De Wilde avec, pour cet hebdomadaire une pointe d'autocritique : «La vérité est que la parti catholique, les grands industriels, certains hommes politiques mais le socialiste De Man en fut - auraient préféré un régime autoritaire sous la houlette de Berlin au vacillant gouvernement d'avant 40. Plutôt Berlin que Moscou ! La suite allait nous apprendre que les deux dictatures étaient à égalité dans l'horreur. Ce sera quand même l'honneur de la gauche de l'avoir proclamé avant 40, dans une certaine solitude et avec une France à la dérive pour allié envers et contre tout».
[47] Paul VAUTE, Catholiques et chemises brunes (Chronique nous avons vu) dans La Libre Belgique , 14 avril 1984.
[48]
Jean DALOZE (13 janvier 1914) : candidat en droit (Facultés
Notre-Dame de la Paix Namur), assistant social son père («démocrate
chrétien des temps héroïques» [l'] avait
orienté vers l'école sociale d'Héverlée-Louvain, employé communal à
Binche (1940-1945), rédacteur en chef à La
Cité nouvelle (1945-1947), éditorialiste à La Métropole et à La Nation
belge (1949-1957), entre à La
Libre Belgique (1955 – 1er
janvier 1981), rédacteur politique jusqu'à la mort de Victor Segers
(1967), rédacteur en chef (1967-1981), écrit encore des éditoriaux et une
fois par semaine la chronique TV Nous
avons vu, il est président fondateur de la Société des rédacteurs de
La Libre Belgique (jusqu'en 1967). Démocrate chrétien, il «condamne
les rexistes dès leur début» et quand le
mouvement devient politique, il «allait
se battre avec eux près de l'église où ils vendaient leurs journaux».
Travaillant à La Cité nouvelle, et étant de l'UDB, il prit ses distances après la guerre
avec Léopold 3, tout en pensant que «ne pas suivre ses ministres fut une erreur politique,
mais pas un crime». Malgré cette position modérée,
il peut après la Question royale, «l'affaire
étant tassée [il] a pu entrer à La Libre Belgique qui n'était pas du même
avis». [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles
biographies dans ma thèse]
* Entretien
téléphonique avec Jean Daloze, 10 juillet 1987 - Qui
est qui en Belgique francophone, op.
cit., p. 171 - Le
Dictionnaire des Belges., p. 106. -
Voir sur l'UDB et sur La Cité
nouvelle : J.C. WILLAME, L'Union
démocratique belge (UDB). Essais
de création travailliste dans Courrier
hebdomadaire, n° 743-744,
Bruxelles, CRISP, 26 novembre 1976.
[49] Jean DALOZE, De Wilde et De Man, (Chronique Nous avons vu) dans La Libre Belgique, Bruxelles, 8 décembre 1984.
[50]
Henri DE MAN et l'UTMI, ceux dont Pan écrit : «On
ne pourra plus accuser Maurice De Wilde d'avoir été unilatéralement
partisan puisque son Ordre nouveau
à lui, épargne le poteau à un homme dont l'aura entraînera des milliers
d'autres dans La Collaboration...
et dans les prisons»
*
Pan-dira-t-on, De Wilde n'est pas
toujours ... De Man ! (Chronique Télépan)
dans Pan, Bruxelles, 40 square Coghen (boîte 18), 18 décembre 1984.
[51] Jean DALOZE, De Wilde et De Man, op. cit..
[52] Jean DALOZE, Plutôt Berlin que Moscou, (chronique Nous avons vu), sous-titre La vérité seulement à gauche ? dans La Libre Belgique, Bruxelles, 23 avril 1984.
[53] Jean DALOZE, Maurice De Wilde tel qu'en son livre... dans La Libre Belgique, Bruxelles, 27 décembre 1984 - Notons que Jean Daloze à la phrase suivante utilise la même méthode que celle qu'il vient de dénoncer chez Maurice De Wilde en faisant lui aussi un amalgame (ici socialiste/dictature des pays communistes) : «En conclusion, nous ferons remarquer à notre confrère que depuis 1945, il est beaucoup plus facile de sortir d'une dictature de droite que d'une dictature de gauche. Qu'on pense à la Grèce, à l'Espagne, à l'Argentine, au Brésil (incessamment), à la Bolivie, à l'Uruguay, à Panama et au Honduras. Maurice De Wilde peut-il faire un identique bilan à gauche ?» Maurice De Wilde se défend de cette accusation, quand il me parle de son reportage sur le coup d'état militaire au Chili (en 1973), il nie soutenir toute dictature, fusse-t-elle de gauche : «On m'a envoyé au Chili et à Prague parce que dans les deux cas il n'y avait pas de journalistes en concurrence, et deux trucs qui n'étaient pas gais à faire, parce que je t'assure que sur la grand-place de Prague, j'ai pleuré comme les autres types, c'est vrai que ça m'a fait quelque chose de voir ces gens qui pleuraient quand Dubcek parlait à la radio <...>. Moi aussi j'ai senti ça c'est la perte de la liberté, toujours quand je vois ça, ça me fait quelque chose de très profond, pour moi je déteste la dictature, aussi bien de droite, que de gauche, parce qu'il y a des dictateurs de gauche, et ça je n'aime pas non plus. » - On est plus près de la politique contemporaine que de l'histoire.
[54]
«Puis-je
dire encore que quand ce socialiste à la courtoisie dure et lucide, imperméable
à toutes les influences, apparut à ma porte, après tant de visiteurs
empressés, mais impuissants, toujours évoquant des difficultés ou des
obstacles, je crus voir pour la première fois le visage d'un honnête homme
et d'un homme courageux».
*
PANGLOSS [Robert POULET], L’Ordre
nouveau par Maurice De Wilde Editions
Duculot (Chronique Plume de Pan) dans Pan, Bruxelles, 11
avril 1984.
[55] Voir aussi ce que dit Pan-dira-t-on dans le chapitre Les problèmes soulevés par le passage de Léon Degrelle (note 75)
[56]
Zorro est arrivé ... é ... é...
<...> sans s'presser ... é ... é ...
dans Pan, Bruxelles, 27 décembre
1984 - cet article très critique sur Maurice De Wilde (on y trouve des
phrases comme : «Il se croit soleil et vérité; il n'est que lampe de
poche et oubli, omission, approximation, mesquinerie et obsession»
ou encore : «il
se voulait justicier, il ne fut jamais qu'inquisiteur et partisan. Il aurait
voulu être Zorro, le résultat mérite la
cote zéro») contredit ce que sous la
signature de Pan-dira-t-on, l'hebdomadaire disait 2 ans et demi plus tôt :
«J'ignore
les opinions personnelles de De Wilde. Il paraît qu'il serait fort à
gauche. Mais ce que je sais, c'est qu'il a administré une fameuse leçon de
pudeur aux socialistes. Car qu'on le prenne comme on veut, il apporte
la preuve par divers témoignages irréfutables, que Van Acker,
Spaak, <...> furent au début de chauds partisans des thèses
collaborationnistes d'Henri De Man».
*
Pan-dira-t-on, Leçon de pudeur
(rubrique Télépan) dans Pan, Bruxelles, le
16 juin 1982.
[57] Voir l'ancienne étude Links : Etude d'un organe de tendance dans Courrier hebdomadaire, n° 276, Bruxelles, CRISP, 26 février 1965.
[58] Interview de Maurice De Wilde - si on en croit son interview, les relations avec le parti socialiste ont certainement été tendues, y compris au sein de la BRT : «Je suis socialiste de conviction; je n'ai jamais eu d'avantages, car prenons le cas, c'est grave que je doive le dire, quand il y a eu ce programme sur les ports [Fooein in de Haven (1965)], il y a eu un vote du conseil de gestion, si je pourrais rester ou pas, j'ai eu une voix de majorité,donc c'était tout juste, j'ai voulu savoir qui avait voté pour et qui avait voté contre, il ne faut pas croire que les socialistes ont voté pour, ça me fait de la peine, j'ai eu beaucoup d'ennuis, pas avec Van Miert, mais j'ai toujours été soutenu par le syndicat, parce que j'ai été président du Syndicat socialiste à la BRT pendant 5 ans <...> ce qui m'a toujours soutenu, ce sont les jeunes socialistes, mais c'est cette bande de vieux, de vieux principes ».
[59] William UGEUX, Après les 18 émissions sur L’Ordre nouveau, op. cit., p. 57 «Pour prendre un exemple très précis, les 270 000 Belges qui dans l'avant-guerre, ont voté pour les listes rexistes étaient à 99%, d'excellents citoyens dont le comportement sous l'occupation fut impeccable. Mais, à Maurice De Wilde, il est difficile d'admettre qu'il y eu deux sortes de rexismes».
[60] Interview d’Etienne Verhoeyen, op. cit. - il continuera en affirmant que «c'est une question normale, je crois que dans les milieux d'historiens, ça n'a pas d'importance <...> mais que la question s'impose pour Le Journaliste». Etienne Verhoeyen semble dire aussi que Maurice De Wilde est donc plus journaliste qu'historien.
[61]
«On
vous accuse d'être socialiste, est-ce que cela a influencé la manière
dont vous avez préparé les é missions et je pense au cas De Man. Par exemple,
Pan dit que chaque antisémite a son juif et que vous avez votre bon
collaborateur : De Man».
* Interview
de Maurice De Wilde,op. cit.,
[62] Interview de Maurice De Wilde, op. cit.
[63] ETIENNE VERHOEYEN, préface dans ouvrage collectif de: W; DEBOCK, J. CAPELLE, A. MEESSCHALK, F. LEGROS, S. DOUMONT, M. GRAINDORGE, L'Extrême droite et l'Etat, Berchem, EPO, sd - Si les officiers font référence à cette courte préface (p. 7-9) d'Etienne Verhoeyen (d'un ouvrage dans lequel il n'écrira pas d'autre texte) ils négligent totalement les trois tomes de L'Extrême droite en Belgique, qu'il a écrit dans Les Courriers hebdomadaires du CRISP (voir note 25 du chapitre La Création d'une série d'émissions concernant l'histoire de Belgique entre 1924 et 1945 à la BRT). Peut être parce que Les Courriers ne font pas (à une exception près) allusion à d'éventuels contacts entre les officiers et l'extrême droite et qu'ils ne sont pas polémiques, contrairement à L'Extrême droite et l'Etat, où il y est notamment question: 1) des contacts entre l'Armée et des groupes d'extrême droite comme le Front de la Jeunesse ou le VMO dans le chapitre L'Ombre noire de la bourgeoisie flamande et Le Front de la Jeunesse, une milice privée d'extrême droite [p. 67-118 et p. 134-171].2) des «transactions financières illégales effectuées par Benoît de Bonvoisin et d'autres collaborateurs du Ministre de la Défense nationale Vanden Boeynants, pour amener des fournisseurs de ce Ministre à financer les campagnes électorales de V.d.B. et des CEPIC à partir de 1974» dans Dossiers 259766078(p.229-240), 3) des tentations putchistes de l'Armée et des Fraternelles de la Grande guerre et des rexistes au cours des années trente dans L'Extrême droite et la gendarmerie. 25 octobre 1936 : une tentative de coup d'état en Belgique.
[64]
Texte de la conférence de presse de
la CAOB, op. cit., p.2 - «Techniquement,
sans aucun doute, comme l'expliquait encore récemment à La
Libre Belgique l'ancien colonel des para commandos Jean Militis - et il
sait de quoi il parle. Est-il aussi politiquement réalisable ? Le projet de
putsch de 1973 prouve en tous cas que dans bien des cercles, on répond
affirmativement à cette question. Et ces cercles sont bien plus étendus
que le Front de la Jeunesse, le V.M.O. ou les lecteurs du Nouvel Europe
Magazine. Comme on le sait, des officiers d'active et de réserve, d'anciens
coloniaux, des fonctionnaires et des financiers étaient impliqués dans le
projet de putsch de 1973.
Il ne faut pas perdre de vue qu'un tel coup d'état n'est qu'un moyen de
dernier recours pour mettre fin à la «subversion de gauche». En
attendant, il est bien plus élégant et moins compromettant d'organiser «démocratiquement»
la récession sociale».
* Etienne
VERHOEYEN, Préface dans L'Extrême
droite et l'Etat, op. cit., p.
8 et 9.
[65] Interview d’Etienne Verhoeyen, op. cit.
[66]
«Je
ne suis pas pour, je ne suis pas contre, ça ne m'intéresse pas. Ce qui
m'intéresse, c'est ce qui est exact». Ce qui est semblable à ce que pense la CAOB «Le public
n'a pas seulement droit à la vérité, mais plutôt à toute la vérité».
* Interview
d’Etienne Verhoeyen , op. cit.
- Texte de la conférence de la C.A.O.B, op. cit., p. 2.
[67]
RENÉ DEWANDRE, Sans Titre, op.
cit., p. 18. Voir le paragraphe La
Manipulation des témoignages pour
tenter de prouver des projets de coups d'état royalistes dans le
chapitre Maurice De Wilde manipule les
témoignages
[68] Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 5 - Voir le texte de l'émission au chapitre La Manipulation pour tenter de prouver des projets de coups d'état royalistes, - une bonne partie de la conférence de presse de la CAOB sur ce sujet sera reprise (mot-à-mot) dans ALBERT BROEKMANS, Derrière les barbelés dans Se battre pour la Belgique, Bruxelles, Collet, 1984, p. 423-430.
[69] Dans FRANCIS BALACE, La Psychologie de l'officier belge face à la défaite (juin 1940-automne 1941), op. cit., p. 356.
[70] Texte de la conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 6.
[71]
Albert HUBERT, Communication du Président
: «L’Ordre nouveau» dans Le
Chasseur Ardennais, n° 139,
Bruxelles, Fraternelle des Chasseurs ardennais, 3è et 4è trimestre 1984,
p. 3 - idée semblable à celle de William Ugeux : «Il
n'est pas interdit dans la démocratie belge de penser qu'un pouvoir fort,
qu'un gouvernement énergique, appuyé sur
l'autorité Royale ou sur l'énorme prestige dont jouissait le Roi Léopold
3 au lendemain de la Campagne des 18 jours, aurait pu être une solution au
désordre dont on était le témoin atterré».
* WILLIAM
UGEUX, Après les dix-huit émissions
sur L’Ordre nouveau, op. cit., p. 55.
[72]
René BERGILEZ, (né le 3 avril 1917) : ancien de l'Ecole royale
militaire (1935-1937), de l'Ecole de guerre (1949-1951) et de l'Ecole supérieure
de guerre (Paris 1951-1953); chef d'Etat major de division (1960-1961),
commandant de régiment de reconnaissance (1961-1963), directeur général
des troupes blindées (1964-1967), membre de l'Etat-major des forces alliées
Centre-Europe (1969-1972), chef d'Etat-major adjoint du Groupe d'Armée nord
(1973-1976). Il est membre du Cercle royal Mars et Mercure et de
l'Association atlantique belge.
Il participa aux débats RTBF suivant les émissions 12 et 18. [Biographie
au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma thèse]
* Qui
est qui en Belgique francophone, op.
cit., p.56.
[73] Intervention de R. Bergilez au débat RTBF suivant l'émission L’Ordre nouveau n° 12 (La Grande Muette (2)).
[74] Paul VAUTE, De Wilde K.O (chronique Nous avons vu dans La Libre Belgique, Bruxelles, 4 novembre 1984.
[75] Guido VAN DAMME, Ordre nouveau. Une «Antenne» un peu griffée ... dans Le Soir, 4 novembre 1984.
[76] La grande muette (1), script de L’Ordre nouveau (émission n° 11), p. 21-23 - voir aussi le texte de M. De Wilde L'OTAD : «Nous d'abord» et Un Service de liaison pour les prisonniers «Nos pensées sont pour vous» dans L’Ordre nouveau, op. cit., p. 149-150 et 169-170.
[77] ALBERT HUBERT, Communication du président, L’Ordre nouveau, op. cit.
[78] Intervention de Maurice Danse dans le débat RTBF suivant l'émission 12 (La grande muette (2))
[79] RENÉ DEWANDRE, [Sans Titre], op. cit., p. 19.
[80]
Voir aussi le chapitre sur Maurice De
Wilde est socialiste - Jean DALOZE, Plutôt
Berlin que Moscou, op. cit.
[81] PIERRE EYGENRAAM, Quand les circonstances obligent La grande muette à sortir de son mutisme «rien que la vérité, mais toute la vérité» dans Belgique d’abord, Bruxelles, UFAC 40-45, septembre 1982, p. 198.
[82]
Lieutenant André de Callataÿ : membre de la «Commission 't
Serclaes» (du nom de son chef, le Commandant Comte 't Serclaes de
Wommersom). Après l'entrée en guerre de notre puissance protectrice (les
Etat-Unis) le 7 décembre 1941 et l'échec de la nomination par le
gouvernement de Londres de la Suisse pour la remplacer, le Roi va, début
1942, négocier pour créer cette commission possédant un statut
diplomatique et se chargeant des intérêts des prisonniers de guerre
belges. La commission visitera régulièrement les oflags et stalags de juin
1942 à fin 1943.
* Maurice
DE WILDE, L’Ordre nouveau, op.
cit. - Texte de la Conférence de presse de la CAOB, op. cit., p. 7-8 - Intervention
de Maurice Danse au débat RTBF suivant l'émission n° 12 (La
grande muette 2), 1er novembre 1984.
[83] RENÉ DEWANDRE, [Sans Titre], op. cit., p. 19.
[84]
H. VANVRECKOM : (25 octobre 1903), Ecole royale militaire
(1922-1927), versé comme ingénieur, instructeur au génie à Namur, école
de guerre (1933-1935), commande la compagnie de radio TTR (1937), membre de
l'Etat-major des troupes de transmission (1939), membre de l'Etat-major de
la 6è division d'infanterie, il est transféré à la direction du génie
pour la construction de la ligne KW, fait prisonnier, il est envoyé à
Rothenburg d'où il est rapatrié
en 1940 à la demande des Ponts et chaussées, il passe au secrétariat du général
Keyaerts (à l'OTAD) et entre à l'Armée secrète. Après la guerre, il est
chef de cabinet adjoint du Ministre de la Défense nationale (1950),
commande les troupes de transmission des Forces de l'Intérieur (1950), chef
de la section organisation à l'Etat-major général (1951), envoyé au Collège
de défense de l'OTAN à Paris (1954), sous-chef de l'Etat-major général
(1955), commande (colonel) l'ERM (1956), général en 1957, administrateur général
du Budget (1960), président de la Commission des problèmes de défense
(1961) (organisation relevant du premier ministre), pensionné en fin 1962.
Il fut administrateur et président de groupe de la Société Royale Belge
des Ingénieurs et des Industriels (1962-1968) et président de la SROR
(1972-1978). Il ne fait pas partie de la Ligue nationale des vétérans du
Roi Léopold 3. Il s'occupe plus particulièrement de l'OTAD dans les réponses
à Maurice De Wilde et écrit les chapitres Suspens à l'OTAD et En
captivité à Hesser et Rothenburg dans Se
battre pour la Belgique, Bruxelles, Collet, 1984, p. 185-210 et 139-156
et H. VANVREKOM, L'Armée secrète
(ses exploits, ses souffrances, ses opérations en Hainaut et en Namurois),
Bruxelles, Collet, 1984 , 240 p. avec préface de Henri Bernard et de Jean
Vanwelkenhuysen). [Biographie au 31/8/1987 – Nouvelles biographies dans ma
thèse]
* H.
VANVREKOM, L'Armée secrète, op. cit.,
p. 4 de couverture - Entretien téléphonique
avec H. Vanvreckom,le 15 juillet 1987.
[85]
Humanitaire et sociale car par exemple «les
allocations fournies aux familles [des officiers] ont continué, même quand
le membre de la famille en question était parti en Angleterre ou au Congo,
ou tout simplement se soustrayait aux recherches de la gestapo ou dans les
dernières années quand il avait pris le maquis»
de plus, le Général Vanvreckom prétendra que l'oeuvre sociale de l'OTAD
était aussi une oeuvre de résistance : «quelle
eût été la situation de tous ces résistants s'ils avaient le lancinant
souci de voir leur famille privée de leur moyen de subsistance ? L'OTAD en
faisant ça posait un acte résolument de résistance et elle a favorisé
ainsi l'adhésion d'un tas de militaires dans l'AS [armée secrète]».
Toujours au sujet de la résistance à l'OTAD, bien que Maurice De Wilde
affirme que le «moins que l'on puisse dire, c'est que l'OTAD n'a certes pas
encouragé la résistance parmi les militaires <...> il ressort une
fois de plus que la politique du moindre mal a souvent été aussi celle de
la moindre résistance», le Général-major Vanvreckom s'en défend en
expliquant : «Il y avait des bureaux locaux de l'OTAD qui renseignaient le
Général Keyaerts sur la situation des militaires en Belgique et qui leur
fournissaient en même temps beaucoup d'autres renseignements sur les
emplacements des unités allemandes <...> alors vous imaginez quelle
exploitation peut faire un officier qui reçoit de l'ensemble du territoire
belge des renseignements qui
n'ont pas de relation directe avec le service officiel de l'OTAD, mais peut
être exploité dans d'autres buts. Et c'est ici que nous abordons un point
que Maurice De Wilde vous ne semblez pas avoir été mis au courant par vos
interlocuteurs...beaucoup d'officiers de l'OTAD ont appartenu à la résistance,
et en grosse majorité à l'Armée secrète».
Plus tard dans le débat, niant les accusations à charge de l'OTAD :
d'avoir interdit à un membre de participer à des mouvements de résistance
et de constituer des dossiers administratifs défavorables aux officiers
actifs dans la résistance, il citera les noms des membres du secrétariat
de l'OTAD morts en camps de concentration ou fusillés. Ce qui vaudrait à
Maurice De Wilde de se faire tancer par Le
Soir d'habitude plus modéré : « Puis
il [H. Vanvreckom] cite les noms des membres de ce secrétariat de l'OTAD
morts en camps de concentration : la médisance ou l'erreur soudain sont
devenus calomnies».
* Intervention
d'H. Vanvreckom au débat RTBF suivant l'émission (La
grande muette 2), 1 novembre 1984 - Guido VAN DAMME, Ordre
nouveau. Une «Antenne» un peu
griffée, op. cit.
[86] PIERRE EYGENRAAM, Quand les circonstances obligent la « Grande Muette»à sortir de son mutisme, «rien que la vérité, mais toute la vérité», op. cit., p. 346.
[87] H. VANVREKOM, Suspens à l'OTAD dans Se battre pour la Belgique, op. cit. , p. 187 et 191 - voir la même idée dans Francis Balace, La psychologie de l'officier belge, op. cit., p. 346.
[88] Invitation à la conférence de presse de la CAOB du 26 avril 1983 (feuille photocopiée et envoyée à la presse), Bruxelles, CAOB [SROR] 270 rue Royale, avril 1983.
[89] Plan de coup d'état dans Texte de conférence de la CAOB, op. cit., p. 6.
[96]
Pour Pierre Eygenraam, il n'est pas
étonnant que les officiers soient léopoldistes : «Broekmans,
Rens, tous ces gens étaient combattants de 40-45 sont léopoldistes et font
partie de la Ligue» (lui-même en fait partie).
En effet, la plaquette d'adhésion définit les membres effectifs de la
Ligue nationale comme : «Les
militaires qui ont servi sous le règne de Léopold 3 et tout particulièrement
les anciens combattants de la guerre de 1940-45»
(il y a aussi les prisonniers
politiques, déportés et les militants de plus de six mois de la cause léopoldiste).
Outre les simples affiliations des membres, des liens de fait existent : par
exemple Oscar Conreur, secrétaire général de la SROR est aussi membre du
conseil d'administration [délégué auprès du Comité de la flamme du
soldat inconnu dont il est président] et du bureau [chargé de
l'administration journalière de l'association] de la Ligue. De plus, la
SROR (a exprimé, comme d'autres associations de militaires) à l'occasion
du quarantième anniversaire du début de
la campagne de 40 sa fidélité au Roi: « Sire,
A l'occasion du quarantième anniversaire des combats livrés par l'armée
belge en 1940 et quelques jours avant leur commémoration annuelle au cours
de la Journée Nationale de la Lys à Courtrai ce 18 mai 1980, nous
renouvelons respectueusement à votre Majesté l'expression de l'inaltérable
fidélité et la profonde reconnaissance des membres de notre association
envers le commandant en chef qui les conduisit, aux heures difficiles dans la voie du courage et de l'honneur. Serrés autour de Sa
Majesté le Roi Baudouin, ainsi que Votre Majesté nous en a donné la consigne,
fidèles aux grandes leçons de nos Rois et nous souvenant des sacrifices de
tous ceux qui donnèrent leur sang pour la liberté de la Belgique, nous
demeurons rigoureusement fidèles à l'institution monarchique et à l'unité
indispensable de notre Patrie et nous mettons tout en oeuvre pour
transmettre aux générations qui nous suivent le saint patriotisme,
sauvegarde de notre existence nationale <...> ».
Ce message était contresigné par les présidents de : la Fédération
Nationale des Combattants (F.N.C.), l'Union Fraternelle de l'Armée de
Campagne (UFAC) 40-45, Fédération Nationale «Les Croix du feu», l'Union
Nationale des Croix de Guerre, la Fraternelle des Chasseurs Ardennais, la
Fédération Nationale des Volontaires de Guerre, la Fédération Royale des
Chevaliers avec Glaives, l'Union Nationale des Officiers de réserve,
l'Union Nationale des Sous-officiers de réserve, la Société Royale des
Officiers retraités.
*Entretien
téléphonique avec Pierre Eygenraam, le 11 juillet 1987 - Plaquette
d'adhésion de la Ligue Nationale des Vétérans de Léopold 3. - Règlement d'ordre intérieur de la Ligue Nationale des Vétérans de Léopold
3, p.1.- Organigramme de la Ligue dans
Le Vétéran, Bruxelles,
Ligue Nationale des Vétérans de Léopold 3, octobre 1986, p. 8. - Organigramme
[partiel] de la SROR dans La
Belgique militaire, n° 160, Bruxelles, septembre
1983 - Robert MEIRE, Le Léopoldisme,
Bruxelles, Legrain, 1986, p. 124-125.
[97] Interview d'A. Tassignon [secrétaire général de la FNAPG] réalisée le jeudi 18 décembre 1986 (9h30- 10h15) à la FNAPG (76 avenue de Stalingrad, Bruxelles). D'ailleurs, jusqu'en 1985, le Prisonnier de guerre, organe de la FNAPG était imprimé sur les presses du Peuple à Gosselies. Il serait d'ailleurs intéressant d'étudier la vie, les préoccupations des associations d'anciens de 1940-45 soldats ou officiers, prisonniers ou non, après la question royale (déjà en partie étudié par Francis Balace et C. Dupont, Les Anciens et le Roi,facteur de cohésion et de divergence 1945-1950 dans Cahier du CREHSGM, n° 9, Bruxelles, octobre 1985,p. 123-174.