Attitude des jeunes téléspectateurs face à l'ordre nouveau dans sa diffusion à la RTBF
L'Attitude des jeunes téléspectateurs face à l'ordre
nouveau
La
presse et l'ensemble des associations qui ont réagi à l'ordre nouveau vont
s'intéresser aux jeunes et plus particulièrement à l'image qu'ils peuvent
avoir du passé de leurs aïeux. Ils se préoccupent également d'un
hypothétique courant de sympathie des jeunes envers l'idéologie d'Ordre
nouveau ou les collaborateurs comme Léon Degrelle. Tous se préoccupent des
jeunes et de l'enseignement de l'histoire et plus spécialement de l'histoire de
la seconde guerre. Les uns affirmant que le travail de M. de Wilde peut les
corrompre, les autres que les jeunes sont intéressés par la période étudiée
par l'ordre nouveau, ce qui leur permet de comprendre et combattre la possible
résurgence du rexisme ou du fascisme en Belgique ou tout simplement de
comprendre leur passé. Or, les taux d'écoute relevés après les émissions
démentent toutes ces spéculations.
Attention, le contenu de ces textes représente la situation au moment de la redaction.
Les
jeunes : enjeu de la polémique autour de l'ordre nouveau
La
presse et l'ensemble des associations qui ont réagi à l'ordre nouveau vont
s'intéresser aux jeunes[i]
et plus particulièrement à l'image qu'ils peuvent avoir du passé de leurs
aïeux. Ils se préoccupent également d'un hypothétique courant de sympathie des
jeunes envers l'idéologie d'Ordre nouveau ou les collaborateurs comme Léon
Degrelle.
Déjà
dans l'avant-propos de L'Ordre nouveau,
Maurice De Wilde[ii]
écrit «Pourquoi notre population et surtout notre jeunesse doivent-elles être
maintenues dans une telle ignorance de ce qui s'est tramé dans les coulisses de
la collaboration ? On en a fait le reproche aux enseignants et aux écoles.
C'est détourner la responsabilité des vrais coupables ! Les responsables de
cet obscurantisme ce sont nos législateurs qui à une unanimité étonnante,
ont jugé que cette histoire souvent peu reluisante, il est vrai, devait durant
cent ans nous être cachée».[iii]
Il réalise donc ces reportages en partie pour les jeunes, car [il] «voudrait qu'un maximum de
jeunes regardent ces émissions et qu'il comprenne toute l'horreur d'une
idéologie basée sur la force <...> C'est la raison pour laquelle [il]
voudrait associer les jeunes à ses émissions. Ils apprendront comment une
idée pernicieuse fait son chemin lorsque des hommes complices lui donnent
l'occasion de se développer».[iv]
Dans une belle unanimité[v],
la presse va elle aussi se préoccuper des jeunes. D'une part elle reconnaît,
avec une appréhension certainement due à la présence de Léon Degrelle que :
«pour beaucoup de téléspectateurs et notamment les jeunes, une
télévision a le droit de tenir compte de l'histoire et de révéler tout ce
qui s'est passé avant, pendant et après la guerre quitte à interviewer des
acteurs de ce drame même s'ils ont trahi»[vi].
D'autre part, même «s'il fait mal à ceux qui ont vécu la guerre de voir pérorer à la
télévision, Léon Degrelle, l'ex-führer du rexisme, condamné à mort pour
intelligence avec l'ennemi».
Après examen, elle est rassurée du peu d'influence qu'il peut encore avoir sur
les jeunes : « On se dit, après coup que
l'histoire a ses droits et qu'en définitive, les jeunes téléspectateurs que
nous avons observés ne paraissent pas succomber - au contraire - aux
affirmations tonitruantes de ce scélérat. Mieux vaut, pour la jeunesse un
Degrelle tel qu'il est plutôt qu'un mythe»[vii]
.
Les
prisonniers de guerre (officiers et non-officiers) comme les léopoldistes vont
aussi s'intéresser aux jeunes. Pour les officiers et plus particulièrement
pour la SROR[viii],
Pierre Eygenraam[ix]
s'inquiète que la jeunesse d'une part, les profanes de l'autre «puissent s'imaginer à
l'écoute de cette émission que de larges couches de prisonniers de guerre
<...> étaient des collaborateurs avérés ou en puissance»[x].
Il est pour lui dès lors «indispensable de s'insurger contre les généralisations abusives et
les jugements sommaires qui conduisent à des conclusions hâtives. Celles-ci
travestissent, aux yeux des jeunes désireux de savoir d'où ils viennent et où
ils vont, les réalités du passé»[xi].
De plus, lors de sa conférence de presse[xii],
la CAOB[xiii],
soucieuse de l'influence que peut avoir la télévision sur les jeunes, reproche
à la BRT son attitude peu patriote. Ils citent un extrait de l'introduction
à la série d'ouvrages België in de tweede wereldoorlog où le président de la commission
scientifique Adriaan Verhulst explique les projets didactiques de la chaîne
flamande : «En 1971 démarre sérieusement une grande série télévisée sur
l'histoire de la Belgique au cours de la deuxième guerre mondiale, [réalisée]
<...> afin de faire connaître l'histoire de notre pays à notre jeune
génération d'après-guerre d'une manière moderne, claire et vivante. Non pas
dans le but d'aviver l'amour de la patrie (le contraire nous étonnerait
d'ailleurs grandement de la part de la BRT), d'honorer les héros ou encore de
prononcer des jugements ou des condamnations, etc.».[xiv]
Les
officiers retraités (SROR- CAOB) pensent spécialement aux jeunes quand ils «relèvent une nouvelle fois le gant pour la défense de l'Honneur, du
Droit et de la Vérité». Pour eux, l'opinion de
ces derniers à leurs égards est très importante car : «afin que l'histoire reste la grande éducatrice de la vie, les jeunes et
les générations futures ont droit à la vérité complète et non déformée.
Alors seulement, ils auront du respect pour ceux qui, en quelque lieu qu'ils se
fussent trouvés, ont payé de leur personne, pour qu'ils puissent grandir dans
une libre démocratie»[xv].
Ce
souci de corriger la «version dewildienne»
de l'histoire se retrouve chez les léopoldistes. Par exemple, P. Gérits[xvi]
écrit un violent article où il demande que l'on protège les jeunes étudiants
de l'influence des émissions de Maurice De Wilde : «Certains s'étonnent de toute cette agitation
autour de cette série télévisée et pensent que, tout compte fait, l'émoi
perçu par certains téléspectateurs sérieux est quelque peu excessif. Un tel
étonnement n'est pas justifié et relève de la plus grande naïveté. En effet
: si l'on ne parvient pas à contenir et à neutraliser l'impact de ces
nombreuses émissions de Maurice De Wilde, les professeurs du futur en
utiliseront la matière pour écrire et enseigner l'histoire - fausse - de la
Belgique aux générations à venir»[xvii].
C'est sans doute, comme pour les officiers, l'une des principales causes de leur
opposition à l'ordre nouveau. Ils ne peuvent laisser passer des accusations qui
les déméritent aux yeux des jeunes.
Quant
à la FNAPG[xviii],
c'est le fait de donner à la jeunesse une vision fausse de l'incivisme et de la
captivité qui la choque[xix]
: «Je proteste énergiquement
contre les insinuations de Maurice De Wilde ainsi que du dénommé Dumont, qui
voudrait faire croire à notre jeunesse que les prisonniers
de guerre 40-45 étaient au paradis en Allemagne»[xx].
La FNAPG se préoccupe également de l'enseignement de l'histoire. Mais
plus qu'une correction de l'ordre nouveau[xxi],
qu'elle considère toujours comme «loin de la vérité historique»,
elle demande qu'on donne dans les écoles des cours d'éducation civique et
qu'on parle des prisonniers de guerre, de la valeur de la liberté et du courage
de ceux qui la défendent : «L'enseignement de l'histoire est édulcorée de telle manière que
les sacrifices des victimes de la guerre sont ignorés par les nouvelles
générations. Trop de jeunes (pas tous, heureusement) ne connaissent pas le
prix de la liberté dont ils jouissent parce qu'ils n'ont reçu la moindre
notion de ce prix payé par ceux qui ont défendu cette liberté. Le mot
«démocratie» par l'organisation d'une désinformation, n'est pas clairement
défini par opposition à toute dictature. Tout simplement parce que - sauf à
l'université - son mécanisme civique n'est pas expliqué dès le plus jeune
âge.»[xxii]
De plus, elle rejoint l'opinion de Pierre Gérits[xxiii]
sur l'influence néfaste que peut avoir selon elle l'ordre nouveau sur
l'enseignement donc sur les jeunes élèves : « Comme ces émissions servent très souvent de
support aux professeurs d'histoire et de morale pour leurs cours et que dès
lors, elles influencent défavorablement les étudiants et ce dans une
perspective peu civique, nous nous devons de réagir ».[xxiv]
L'ignorance
par les jeunes de leur passé étonne les rédacteurs du Vif, qui ont saisi l'occasion de la diffusion de l'ordre nouveau
pour inviter à un débat Maurice De Wilde, Jacques Cogniaux et sept jeunes de
17 à 20 ans.[xxv]
Comme la FNAPG ils s'inquiètent d'une possible renaissance d'un mouvement tel
que le rexisme ou de l'influence possible d'un nouveau Léon Degrelle : «Lorsque nos interlocuteurs nous ont confié qu'on ne leur avait pour
ainsi dire jamais parlé de Degrelle et du rexisme à l'école, nous nous sommes
étonnés Quand la fille (17 ans) d'un membre de notre équipe a contemplé
notre dernière couverture en se demandant qui était donc ce Léon, toutes nos
craintes se confirmèrent. Et quand un bon élève de rhéto estimait que les
Allemands possédaient tous une Volkswagen en 1940, mais qu'il ne tenait pas
compte des internements d'opposants commencés en 1933. Je me suis mis à
frissonner. Qu'est-ce qu'ils foutent à l'école, se demanderont peut-être les
lecteurs qui connurent la sombre période de l'occupation ... Réponse : ce
qu'ils peuvent. Car, en fait, cette méconnaissance doit-elle réellement nous
étonner? A qui la faute ? A ces élèves qu'on dépeint trop vite comme des
ilotes, aux profs démobilisés ou incultes» ? Et de nouveau, les rédacteurs rendent l'enseignement responsable
de cette situation «Comment adresser des reproches à des jeunes qui
n'en peuvent pas ? Des jeunes abreuvés de crise de chômage, de «no future»
et qui comprennent mal, parce qu'ils n'ont pas reçu le moindre élément
d'explication, pourquoi le rexisme devrait aujourd'hui les effrayer, eux qui
reconnaissent tellement de signes comparables à ce qu'ils vivent en 1984 dans
cette mystérieuse période d'avant-guerre. Certains seraient prêts, ne
l'ignorons pas, à suivre l'un ou l'autre aventurier qui leur promettrait un
grand nettoyage, du travail et de l'ordre. Mais, la majorité d'entre eux, qui
voudraient savoir, se heurtent à des cours d'histoire mal faits, abscons,
barbants dans leur abstraction; Reflet d'un réel qu'ils jugent révolu : ils
attendent qu'on leur explique d'abord ce qu'ils sont en train de vivre et ils ne
voient pas quel lien existe entre leur situation et ce passé qui les a
engendrés mais qu'ils jugent à tout jamais révolu.»[xxvi]
Pourtant, si l'on en croit Jacques Hislaire dans La
Libre Belgique : «Le contexte international [des années 30] est connu,
même par la jeune génération qui s'intéresse à cette époque troublée et
fascinante et qui a déjà vu ces
images à la T.V. et les films de Fassbinder, et qui a lu Le Troisième Reich de
Shirer en livre de poche. «Hitler -
connais pas», ce n'est pas vrai.»[xxvii]
Hervé, dans Vers l'avenir va même
plus loin : «Les dix-sept émissions sur l'ordre nouveau ont connu un énorme succès
<...>. Pas seulement chez un public contemporain des événements, mais
aussi chez les jeunes désireux de comprendre l'époque actuelle.»[xxviii]
La
réalité de l'intérêt pour L’Ordre
nouveau et les émissions historiques chez les jeunes.
Comme
nous l'avons vu, tous[xxix]
se préoccupent des jeunes et de l'enseignement de l'histoire et plus
spécialement de l'histoire de la seconde guerre. Les uns (officiers,
léopoldistes) affirmant que le travail de Maurice De Wilde peut les
corrompre, les autres (Maurice De Wilde et Norbert Hougardy[xxx])
que les jeunes sont intéressés par la période étudiée par L'Ordre
nouveau, ce qui leur permet de comprendre et combattre la possible
résurgence du rexisme ou du fascisme en Belgique ou tout simplement de
comprendre leur passé (Adriaan Verhulst)[xxxi].
Or, les taux d'écoute[xxxii]
relevés après les émissions par le service de sondages du bureau d'étude de
la RTBF[xxxiii]démentent
toutes ces spéculations pour donner raison à l'article de J.P. Stroobants
dans Le Vif[xxxiv]
D'abord
quand on analyse l'audience réelle[xxxv]
par catégories d'âge de l'ordre nouveau, on est frappé par le faible taux
de jeunes téléspectateurs[xxxvi]
(à peine 3 %) contre le taux élevé de personnes plus âgées (vers 25 %) qui
regardent l'émission.
C'est essentiellement la catégorie des 55 ans et plus qui fut fortement
intéressée par le travail de Maurice De Wilde. Car, nés au plus tard en 1926[xxxvii],
ils ont vécu sinon participé aux événements décrits par l'ordre nouveau.
Par contre, les jeunes nés entre 1960 et 1969 sont fort peu concernés (à
peine par les récits de leurs grands-parents).
Entre
les deux extrêmes la catégorie des 25-54 ans voit son taux d'audience
augmenter proportionnellement avec l'âge. S'ils ne sont pas, surtout pour les
plus jeunes, personnellement impliqués dans les événements relatés, ils
les ont vécu dans les souvenirs de leurs parents. Ils ont pu vouloir les
comprendre en regardant une émission sur cette période.
En
fait en examinant ce que proposent les chaînes concurrentes au moment de la
diffusion, on découvre que les jeunes téléspectateurs sont plus intéressés
par les films (ou les feuilletons) que par une émission historique, fut-elle
spectaculaire en ses débuts.
[xxxviii]
On
retrouve dans cette comparaison entre l'audience relative des émissions
historiques de la RTBF, le même phénomène que pour la comparaison entre les
films et l'ordre nouveau : l'émission de Maurice De Wilde est toujours en
dernière position, tout spécialement chez les jeunes. l'ordre nouveau est
relégué derrière La bataille des
Ardennes, et La Libération qui
plaisent beaucoup au public, peut-être parce que ces émissions relatent des
événements plus ou moins heureux qui ont marqué la mémoire des Belges,
qu'elles sont plus télévisuelles, présentent moins d'interviews et plus de
documents filmés.Ces émissions montrent une vue moins «élitiste» de la
Seconde guerre mondiale (Elle montre la vie des gens et non des spéculations
des grands collaborateurs). D'ailleurs, La
Libération 1944-1984 s'apparente plus à la série Inédit[xxxix]
de la RTBF Charleroi qui présentait les documents filmés par des amateurs, ce
que le public apprécie. De plus, les téléspectateurs espèrent voir à
l'écran des images de leurs régions et des gens qu'ils ont connus.
Reste
maintenant à voir l'influence de l'émission sur la catégorie particulière
des étudiants, jeunes en majorité.[xli]
En
fait, la situation des étudiants est comparable à celle des jeunes en
général. Pas plus qu'eux, ils ne s'intéressent à l'ordre nouveau et
préfèrent le film. De plus, quand on étudie l'audience relative dans les
catégories socioprofessionnelles, ce sont les étudiants qui regardent le moins
L’Ordre nouveau.
Si ce
faible taux d'écoute peut être expliqué, comme pour les pensionnés par la
corrélation âge/catégorie socioprofessionnelle, de nouveau le public de
jeunes étudiants (autour duquel se déroule une partie du conflit de L’Ordre
nouveau) s'en désintéressent complètement.
Notons
enfin que ce sont, excepté pour les pensionnés, les cadres, les professions
libérales et les ménagères qui regardent le plus la série, suivis des
enseignants. Les ouvriers n'arrivent qu'en avant-dernière place.
Les
jeunes étudiants en histoire et L’Ordre
nouveau
Adriaan
Verhulst dans un article consacré aux jeunes universitaires et à L'ordre nouveau, constate également que : « de invloed op de studerende jeugd van TV-uitzendingen zoals die van
Maurice De Wilde niet moet overschat worden en dat zeker om die reden ze niet
van het scherm moeten worden geweerd, zoals sommige «invloedrijke personen»
hebben geschreven en effektief hebben gepoogd »[xlii].
Néanmoins, en Flandre, L’Ordre
nouveau intéressa certainement les étudiants en histoire. En effet,
après avoir regretté que les réactions du «grand public» aient été
essentiellement celles des 50-60 ans et plus, et que « de reacties van de jeugd echter zijn in dit debat nauwelijks gehoord of
genoteerd ».
Adriaan Verhulst écrit qu'il peut combler cette lacune grâce à une
cinquantaine de travaux écrits qu'ont réalisés durant l'année académique
1985-1986, les étudiants de 1ère et 2ème candidature en
histoire de l'Université de Gand sur L’Ordre
nouveau de Maurice De Wilde. Il explique que d'une part « al drukken verschillende
jongeren er hun spijt over uit dat zij de TV-reeks onvoldoende regelmatig hebben
kunnen wegens hun levensomstandigheden als student. et surtout d'autre part,
Kenschetsend is in de eerste plaats dat meer dan één vierde (± 50) van het
totaal aantal studenten (± 200) spontaan en zonder enige druk van onzentwege
het boek van De Wilde kozen, dat we in de lektuurlijst van de cursus
«Geschiedenis van de Nederlanden» naast vele andere, nog in de boekhandel
verkrijgbare werken hadden vermeld en waaruit iedere student in de geschiedenis
één titel moest kiezen om er een schriftelijke en kritische bespreking over te
maken ».[xliii]
Maurice
De Wilde a donc fortement influencé les étudiants en histoire, influence qui
ne se retrouve contrairement à ses espoirs, aux craintes des officiers ou des
léopoldistes, ni chez les autres étudiants, ni chez les jeunes en général.
Le problème des jeunes et de L’Ordre
nouveau, n'est qu'un problème factice comme l'était celui du passage de
Léon Degrelle, il entraîne des réactions sans rapport avec son importance
réelle.
Notes
[i] Ces jeunes sont étudiants (cycle secondaire ou début
de l'enseignement supérieur), car aucun article
n'évoque les jeunes travailleurs et à peine les jeunes chômeurs.
La tranche d'âge du jeune
«type» se situe, si on en croit Le
Vif, (Les jeunes jugent Degrelle),
entre 17 et 22 ans.
[ii] Réalisateur de la série.
[iii] Maurice De Wilde, L'Ordre
nouveau, Paris-Gembloux, Duculot, 1984, p. 5 (traduction du texte
néerlandais paru en 1982).
[iv] Philippe GENAERT, L'Ordre
nouveau. Une leçon d'histoire dans Le
Soir Illlustré, Bruxelles, 22 mars 1984
(interview de Maurice De Wilde).
[v] Toutes tendances politiques confondues : Léon
Degrelle interviewé. Controverse à propos d'une série
d'émissions à la T.V. flamande dans Nord
Eclair, Mouscron, 27 février 1982 - Roger ROSART, La
Guerre 1940-1945 à la BRT ou L'histoire en raccourci dans La
Libre Belgique, Bruxelles, 19 avril 1982 (encadré de R. Rosart dans une
interview de J. Vanwelkenhuysen) - Anne WOUTERS, Du
droit de l'information. L'Ordre nouveau (RTBF - 29 mars) dans Le
Ligueur, Bruxelles, 23 mars 1984 - Jean COUCHARD, L'Ordre nouveau ou l'avant-guerre dans Le Soir, Bruxelles, 25 mars 1984. En fait ces deux derniers
articles reprennent pour les jeunes (et la Loi
sur les archives) l'Introduction de
Maurice De Wilde à L'Ordre nouveau, op. cit., p. 5. - Jacques GUYAUX, Comprendre
Degrelle ! dans Le Peuple,
Gosselies, 29 mai 1984.
[vi] Léon Degrelle
interviewé. Controverse à propos d'une série d'émissions à la T.V.
flamande dans Nord Eclair,
[vii] R. ROSART, La Guerre 1940-1945 à la BRT ou L'histoire
en raccourci dans La Libre Belgique, Bruxelles, 19 avril 1982.
[viii]
SROR (Société royale
des officiers retraités) : créée le 22 janvier 1857 sous le nom de
Société des Officiers
pensionnés, son but était de «améliorer les pensions militaires et de
faire valoir leurs droits». En 1863, elle prend le nom de Société
générale des officiers pensionnés (retraités en 1880), son but était
essentiellement philantropique. En 1870, Alexis Brialmont, avec
l'approbation de la Société lance La Belgique militaire,
qui lui permet de diffuser ses idées sur l'armée : démocratisation
de l'armée et surtout renforcement de son équipement et de ses effectifs
par le service militaire général et obligatoire. Société mutualiste (27
octobre 1913), Société royale (1930), la Société mutualiste «Société générale des officiers retraités»
est dissoute le 1er mars 1946, mais prend le 30 mai le statut d'ASBL, et le
nom de Société royale et générale des officiers retraités (sous le haut
patronage du Roi). Pendant la question royale, elle fait partie avec son
président F. Grégoire «des groupes d'anciens
combattants les plus «engagés» dans la défense du Roi»
(avec la Fraternelle des chasseurs ardennais),le 17 décembre 1960, elle
fusionne avec la société royale et patriotique des officiers retraités et
avec la Société des officiers retraités de Flandre. Elle se charge de «l'administration collective, de la politique
d'ensemble, de la défense des intérêts matériels, moraux et sociaux des
officiers et d'une façon générale de tous les problèmes d'intérêt
commun militaire ou national ainsi que du recrutement».
Le 10 juin 1978, la Société prend son nom actuel et se donne de nouveaux
statuts : l'objet de la société est de «grouper
les anciens officiers des cadres actifs des forces armées belges en vue
dans une totale indépendance politique, de 1°) défendre les intérêts moraux, matériels et
sociaux de ses membres <...>;développer
parmi eux, un esprit de confraternité et leur offrir des possibilités
d'établir entre eux des relations agréables, voir utiles; promouvoir toute
initiative de nature à protéger, ou servir l'Etat belge, le renom de
l'armée ainsi que le prestige de ses officiers et de ses anciens officiers
ou propre à valoriser la carrière d'officier; stimuler toute action
tentant à favoriser l'attachement à la dynastie, à fortifier
l'institution militaire de la Belgique dans le respect de ses traditions et
le souvenir de son passé et contribuer ainsi à l'union des Belges». Elle publie La
Belgique militaire et le Bulletin d'information de la SROR). Elle est
affiliée à la CAOB et au Comité national de défense des pensionnés de
l'Etat.
* Un Anniversaire - le message du
président général, p. 11-12 - O. CONREUR, Histoire
de la SROR (1857-1982), p. 19-20, Les
Statuts de la SROR, p. 37-44 dans La
Belgique militaire (numéro spécial 125ème anniversaire), Bruxelles,
SROR, 270 rue Royal, décembre 1983. Pour l'implication de la SROR! dans la
question royale, voir : F. Balace, C. Dupont, Les
«Anciens» et le Roi. Facteur de cohésion et de divergence 1945-1950 dans
Cahier du CREHSGM, Bruxelles
CREHSGM, p. 147, 149 et 152.
[ix]
Paul EYGENRAAM - Ecrit aussi sous le pseudonyme de Paul-Marie MARNEGIE : (°
6 juin 1911) Rédacteur au Matin
d'Anvers, secrétaire de rédaction à
* Wie is wie in Vlanderen 1985-1989, Bruxelles, Cegos, p. 503.
[x] Paul EYGENRAAM, Quand
les circonstances obligent la Grande Muette à sortir de son mutisme. «Rien
que la vérité, mais toute la vérité» dans Belgique
d'abord, Bruxelles, U.F.A.C. 40-45, septembre-octobre 1982, p. 198.
[xi] P. EYGENRAAM, La
Mémoire ternie du matin d'Anvers dans La
Libre Belgique, (rubrique Point de
vue), 2 mai 1984.
[xii]
Conférence de presse de la CAOB tenue au Club Prince Albert (Bruxelles) le
mardi 26 avril 1983. Cette conférence de presse fut intégralement
publiée dans La Belgique militaire : Les
Officiers contre-attaquent- -Officieren in de tegenoonval dans La
Belgique militaire, Bruxelles, SROR, juillet-septembre 1983, p. 3-14 (texte
bilingue dont le début fut publié en Français et la fin en néerlandais
en juillet et inversement en août).
[xiii] La CAOB (confédération des associations des
officiers belges) «groupe
tous les officiers belges d'active, de réserve et retraités», mais n'est pas une association de type courant.
Elle est plutôt un instrument de liaison. Sa présidence et son
administration sont exercées à tour de rôle (tous les deux ans) par
chacune des sociétés qui la compose. La confédération n'a donc ni
bulletin, ni adresse propre et trouve refuge dans les périodiques et
secrétariats de ses membres. En 1987, elle groupe dix sociétés :
l'Association des officiers des campagnes 14-18 et 40-45 (AOC - Pt : P.
Eygenraam), l'Association des Ingénieurs issus de l'Ecole d'application
(AIA - Pt : Lieutant général E.R. : Georges Renson - ERM), l'Association
des Licenciés de l'Ecole d'application (ALA - Pt : L. Peeters - ERM),
l'Association des Militaires ingénieurs techniciens industriels (AMITI - Pt
:lieutenant colonel Oscar De Meyen - ERM), le Cercle royal des anciens
officiers de campagne d'Afrique (CRAOCA, Pt : colonel ER LF Vanderstraeten),
la Société royale des officiers retraités (SROR, Pt : lieutenant
général E. De Wilder [1979-1986 : R. Dewandre]), l'Union nationale des
officiers de réserve (URNOR Pt : lieutenant colonel J. Van Der Linden),
l'Union royale nationale des officiers invalides de guerre (URNOIG : Pt :
lieutenant HRE L. Vermeulen), «contact» (nouveau membre de la CAOB, issu
de l'Institut Royal supérieur de défense, ancienne Ecole de guerre, Pt :
général major Kremers) et enfin l'actuel président : l'Association des
officiers en service actif (AOSA).
* La
CAOB dans Mars n°140, Bruxelles, AOSA, 4è
trimestre 1986, p. 3 - Entretien
téléphonique avec O. Conreur,
le 9 juillet 1987 - Interview de A.
Broekmans, op. cit.
[xiv] Texte de la conférence de presse de la CAOB, 26 avril
1983, p. 2 - Adriaan Verhulst avait écrit : «Hoe
geringschattend sommige onderwijshervormer tegenwoordig ook over
het nut en de plaats van de geschiedenis in onze onderwijsprogramma's
mogen denken, niemand zal ontkennen dat het zin heeft de geschiedenis van de
land tijdens de Tweede Wereldoorlog op de moderne aanschouwelijke wijze aan
onze jong naoorlosge generatie bekend te maken. Niet na het doel de
vaderlandsliefde, bron van zoveel oorlogen
en ellende, aan te wakkeren, aan hun lenverering te doen of oordelen
en veroordingen uit te spreken, niet met de reeds zo va ijdel gebleken
illusie «nuttige lessen» uit het vleden te trekken, maar eenvoudig met de
bedoeling de jeugd»
* ADRIAAN VERHULST, Tengeleide
dans Paul LOUYET, De Verloren Vrede
(1918-1939) dans la série België
in de tweede wereldoorlog, tome 1, cinquième édition, Anvers-Utrecht,
De Nederlandsche Boekhandel, p. 5.- A Verhulst, professeur d'université,
est sensible aux problèmes des rapports entre les jeunes et L’Ordre
nouveau, à tel point que la moitié de l'introduction générale aux
livres accompagnant les émissions de la BRT y est consacrée. Il ajoutera
tout en concédant que la série présente des imperfections que «onvermijdelijk zullen kenmerken was het
belangrijk dat niet langer met dergelijke programma's werd gewacht.
Belangrijk voor de opvoeding en de informatie van onze hedendaagse jeugd,
die thans een volledig naoorlogse generatie is die van de Tweede
Wereldoorlog niets zelf heeft beleefd. De aflossing van een generatie door
een andere speelt in de geschiedenis reeds vanzelf zulk een ingrijpende,
vaak beslissende en meestal zal conflictscheppende rol, dat het
onverantwoord zou zijn, zowel vanwege de wetenschapsmen als vanwege de
verantwoordelijken van de televisie, de eigentijdse informatie- en instruct
die dit medium ter beschikking stelt, te
gebruiken om de jeuds een zo objectief gelijk en historisch zo juist
mogelijk beeld van het recente oorlogsverleden van ons land ons ogen te
brengen.»
[xv] Texte de la
conférence de presse de la CAOB, 26 avril
1983, p. 2 - Le souci d'être apprécié par les
jeunes est primordial chez les officiers retraités à tel point que
c'est par cette phrase qu'ils terminent leur conférence de presse.
[xvi] Pierre GERITS (né
le 19 avril 1916) : Ecole royale militaire (1934-1936), chef de peloton au
6è régiment de Ligne, puis au 3è régiment des Chasseurs ardennais
(1936-1937), prisonnier de guerre jusqu'en juillet 1942, notamment
à l'oflag 7 B d'où il s'évade et rejoint la Belgique, puis la
France où il est repris (août 1942). Il s'évade du camp de
Vernet-d'Ariège en novembre 1942 et rentre en Belgique. En 1944, il rejoint
le 12è bataillon de fusillés (lieutenant puis adjudant-major) comme
officier, participe à la campagne d'Allemagne. Capitaine instructeur à
l'Ecole d'infanterie (1945), chef de bureau au sein des services de
l'adjudant général au ministère de la Défense nationale, Ecole de guerre
(1949), aide de camp affecté au bureau des opérations du Quartier
général des armées, breveté d'Etat major (1952), chef d'Etat major à la
1er brigade d'infanterie (1952), chef de la section «cadre» dans
la division «instruction et entraînement» à l'Etat-major des
Forces terrestres (décembre 1952), suit les cours de l'Ecole de guerre
allemande (1958-1959), attaché militaire, naval et de l'air adjoint près
l'ambassade de Belgique à Bonn (1959), transféré à sa demande au corps
des troupes blindées où il commande le 4è régiment de Lanciers
(1961-1963), attaché militaire, naval et de l'air près l'ambassade de
Belgique à Bonn de 1964 à 1967, affecté au service général de
Renseignements où il occupe les fonctions de chef de service de
renseignements (1967 à 1969), détaché au Parlement comme commandant
militaire du Palais de la Nation en 1970, retraite en 1976, président de la
fondation «la Jeunesse belge à
l'étranger», et surtout président national de la «Ligue nationale
des vétérans du Roi Léopold III».
*Interview de P. Gerits, op. cit., -
Curriculum vitae, établi et actualisé en 1987 par P. Gerits.
[xvii] Pierre GERITS, Quelle
histoire à la TV dans
Le Vétéran (rubrique : Le Mot du
Président), Bruxelles, Ligue nationale des vétérants du Roi
Léopold III, juillet 1984, p. 5.
[xviii] Fédération nationale ds anciens prisonniers de
guerre
[xix] «Non, Monsieur De Wilde, je n'ai pas aimé L'Ordre
nouveau, <...> parce qu'il fait la part trop belle aux inciviques,
parce qu'il en arrive à minimiser les souffrances des camps, la loyauté de
toute la masse des ex-prisonniers de guerre, des résistants, des
déportés, du peuple belge. Je n'aime pas votre émissions parce qu'elle
fait croire à ceux qui n'ont pas connu la guerre, surtout aux jeunes, que
notre aventure a été fraîche et joyeuse»
* EC [E. COLLARD] - éditeur responsable de A
bâtons rompus], Ordre nouveau
dans A bâtons rompus, bulletin
mensuel de la FNAPG - section Auderghem - Watermael-Boifort, n° 10, Bruxelles, novembre 1984, p. 1 -L. WILMOTTE
(président de la FNAPG) écrira en 1986 : «Donner une fausse image de la
trahison est grave, pour
la jeunesse, c'est pernicieux» - L. WILMOTTE, L'influence
pernicieuse de la TV. Degrelle de nouveau à la RTBF dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, février 1986, p. 2.
[xx] Lettre de Marius Wargnies
[président de la section FNAPG Estinnes Au Val-Bray] à R. Stéphane, Bray, 11
décembre 1984, p. 1.
[xxi] L'enseignement
de l'histoire dans Le Prisonnier de guerre (rubrique Kaléidoscope), Bruxelles, juin
1984, p. 8.
[xxii] Formation
civique de la jeunesse - André Bertouille, Ministre de l'Education
nationale sort un quatrième dossier dans Le
Prisonnier de guerre, Bruxelles, FNAPG, décembre 1985, p. 1-2
[xxiii] Voir page précédente.
[xxiv] Texte d'une «question parlementaire écrite» envoyée par C. Petitjean et P. Moureaux [Ministres
de tu- telle de la RTBF] après sa rencontre avec des membres de la FNAPG,
publiée dans Les Emissions l'Ordre
nouveau dans Le Prisonnier de
guerre, décembre 1984, p. 7.
[xxv] «Que pensent les jeunes d'aujourd'hui de Léon Degrelle
? Comment expliquent-ils la montée des mouvements d'extrême droite
avant-guerre ? Quel enseignement en retirent-ils ? Six étudiants,
universitaires ou non, venus des principales villes de la région
francophone, ont assisté dans les locaux du Vif, à la vision du premier
épisode de la série de Maurice De Wilde «L'Ordre
nouveau». En présence du réalisateur. A eux la parole...».
Etaient présents : deux lycéennes 17 et 19 ans, un étudiant de
sixième scientifique de l'Athénée Charles Janssens de Bruxelles (18 ans),
deux étudiants des collèges Saint-Rochteux et de Basse Wavre (20 et 18
ans) et deux étudiants de l'U.L.B. et de l'U.C.L.(dont l'hebdomadaire ne
précise pas la section).
* Les Jeunes jugent Degrelle dans Le
Vif, Bruxelles, 5 avril 1984, p. 124-125
[xxvi] J.P.S. [Jean-Pierre STROOBANTS], L'Histoire en lambeaux dans Le
Vif, Bruxelles, 5 avril 1984 - Cet
encadré dans l'article Les
Jeunes jugent Degrelle, op. cit., est en fait le commentaire du
journaliste après la discussion entre Maurice De Wilde et les jeunes (J.
Cogniaux n'était pas intervenu).
[xxvii] Jacques HISLAIRE, Degrelle
- reconnais pas dans La Libre
Belgique, Bruxelles, 31 mars 1984 -
Pour Norbert Hougardy il est également certain que la jeunesse
s'intéresse à la période de l'avant-guerre et à la Seconde guerre
mondiale : «J'ai <...> des
contacts à peu près permanents <...> avec la jeunesse de 20-22 ans
que je vois continuellement plusieurs fois par semaine. Et bien , je peux
vous assurer qu'ils sont intéressés par cette période de l'histoire et
posent des questions pour savoir pourquoi on n'a pas réagi plus tôt». C'est également l'avis d'Adriaan Verhulst : «La jeunesse veut savoir autant que
possible la vérité» et de
Maurice De Wilde qui, en bon journaliste, met l'accent sur les prolongements
actuels de son émission, écrivent dans la préface du livre de W. De Bock
: «[W.de Bock] a ainsi
répondu avant tout à la demande des jeunes, qui veulent voir l'histoire
essentiel-lement à la lumière d'aujourd'hui. Les contacts avec eux ont
en effet montré combien ils sont préoccupés - et on peut aisément les
comprendre - par la survivance obstinée d'une idéologie, dont les
ainés, ceux qui ont vécu la se-
conde guerre mondiale, avaient espéré qu'elle appartiendrait
définitivement au passé.»
* Intervention de N. Hougardy au débat RTBF, suivant la première
émission de L'Ordre nouveau (Les
Petits dictateurs), 26 mars 1984 - Intervention
de Adriaan Verhulst au débat final RTBF, 20 décembre 1984 - M. de
Wilde, Préface dans Walter DE BOCK, Les
Plus belles années d'une génération. L'Ordre nouveau en Belgique avant,
pendant et après la seconde guerre mondiale, Berchem, E.P.O., 1983, p.
11.
[xxviii] Hervé, A partir
du 29 mars. «L'Ordre nouveau» sur Télé 2 : un énorme succès à la
RTBF, un prix pour la RTBF dans Vers
l'Avenir, Namur, 2 mars 1984.
[xxix] Officiers, prisonniers de guerre non officiers,
léopoldistes et journalistes.
[xxx]
Norbert HOUGARDY
(191O-1984) : président avant-guerre des jeunes gardes du parti libéral,
membre du Comité national des représentants des partis au sein du Front de
l'indépendance avec J. Terfve (communiste), De Cooman (socialiste)
et Marcel Grégoire (démocrate chrétien). Conseiller communal de
Rode-St-Genese (1964-1967), sénateur PLP de l'arrondissement de Bruxelles
(depuis 1966), il est invité au débat en tant qu'antirexiste de l'époque.
* P. VAN MOLLE, Het Belgische
Parlement - Le Parlement belge, op. cit., p. 181-182 - Désiré DENUIT, Mort de Norbert Hougardy, résistant, ancien sénateur honoraire
dans L'Invalide belge, Bruxelles,
Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de guerre,
février 1985, p. 6.
[xxxi] Adriaan VERHULST :
(9 novembre 1929) candidat en droit (1949) et docteur en Histoire (1956) de
l'université de Gand. assistant (1958-1962), chargé de cours (1958-1965)
puis professeur ordinaire (depuis 1966) à la RUG.secrétaire général puis
président (1965-1984) du Willems-fonds, vice-président de la Commission
royale d'histoire(1974-1984), il est membre du Centre de documentation du
libéralisme et de l'Académie royale des sciences de Belgique,
président du Conseil d'administration de la BRT (1969-1980 et depuis
1984). Entre 1980 et 1984, il est toujours membre de ce Conseil. Il a
publié De Sint Boofsabdij en hoor
grond bezit (1958), Les
institutions financières du Comté de Flandre au 12e siècle (1962), Histoire
du paysage rural en Flandre (1966), il écrit la préface Ten
geleide dans Paul LOUYET, De
verloren vrede (1918-1939), Belgie in de tweede wereldoorlog, t.1,
Anvers-Utrecht, De Nederlandsche Boekhandel, 1985. Il participe aux
débats suivant les émissions 1,9 et 18.
*Wie is wie in vlanderen 1985-1989, Bruxelles, Cegos, 1985,
p.1366-1367.
[xxxii] Tous les chiffres m'ont été fournis par le Service
de sondage du bureau d'étude de la RTBF - L'auditoire («nombre de personnes qui ont pris
contact avec une chaîne T.V. et qui y sont restées un temps déterminé») potentiel de
la RTBF - Télé 2 est de 95 % de la population d'au moins 15 ans, de
Bruxelles et de Walonnie. Le sondage est effectué sur un ensemble
représentatif de la population par l'envoi de six cent formulaires (avec
environ 450 réponses). Cinq ensembles de téléspectateurs sont sondés
alternativement. La RTBF N'étudie la concurrence qu'avec les chaînes
francophones (R.T.L., T.F.1., Antenne 2, France 3, [TV5]). L'étude est
réalisée sur un panel type (chiffre fournis par l'INS) comportant pour les
catégories socio-professionnelles : 17 % d'ouvriers, 13 % d'employés, 3,3
% de cadres, 3,5 % de
commerçants, 1 % d'agriculteurs, 1 % de professions libérales, 19 % de
pensionnés, 21 % de ména-gères et 9 % d'étudiants. Pour les
catégories d'âge : 6 % de 15-17 ans, 14 % de 18-24 ans, 18,5 % de 25-34
ans, 14 % de 35-46 ans, 16 % de
45-54 ans, 13 % de 55-64 ans et 20 % de 65 ans et plus.
* Entretien avec R. Temerzom (chef
du service de sondages de la RTBF), Bruxelles, RTBF, local S.M.14, 5
décembre 1986 - RTBF Rapport annuel
1985, Bruxelles, RTBF, 1986, p. 61-62 - Voir les chiffres dans l'annexe
14.
[xxxiii] Le service de sondages de la RTBF existe depuis 1952.
Il est le deuxième d'Europe après celui de la
BBC (1936), mais la télévision n'était qu'au stade
expérimental, c'est vers la radio que sont dirigées les premières
enquêtes. A l'heure actuelle, vu son succès, c'est la télévision qui
occupe la majorité du temps du service. Sur le service de sondages de la
RTBF, voir CLAUDE GEERTS, Le Service de sondages à la RTBF dans Cahier d'études de Radio-Télévision, n° 29 (les sondages d'opinion), Bruxelles, 1981. RTBF-
Claude GEERTS, Enquête permanente sur les programmes, Bruxelles, 1976 - Ce
fascicule explique les débuts de l'enquête permanente, les informations
fournies par l'enquête et l'estimation de l'audience. Malheureusement il a
fort vieilli.
[xxxiv] J.P.S. [Jean-Paul Stoobants], L'Histoire en lambeaux, op. cit..
[xxxv] Ici nous étudions l'audience réelle de la catégorie
(% cat) c'est-à-dire : «l'audience sur l'ensemble
de la population de la catégorie en cause, ayant allumé ou non son
poste de télévision.»l'audience relative de la catégorie (cont. cat.),
c'est-à-dire : «l'audience sur la population de la catégorie en cause ayant allumé son
poste télévision.» Elle sera utile plus
tard pour étudier les préférences des téléspectateurs.
* Entretien avec R. Temerzom, op. cit.
- RTBF, rapport annuel 1985, op.
cit., p. 61.
[xxxvi] Pour le service des sondages de la RTBF il existe deux
tranches d'âge que l'on peut classer dans la catégorie «jeunes» : les
15-18 et les 18-24 ans. La situation est identique lorsque l'on examine
letaux d'écoute relatif: minorité de jeunes regardant L'Ordre nouveau parmi les jeunes regardant la télévision.
[xxxvii] Pour les 55 ans en 1984
[xxxviii] Comme l'ont remarqué les journalistes (voir le
chapitre Les conditions de diffusion
imposées par la BRT)
la RTBF comme l'avait fait la BRT s'est stupidement autoconcurrencée par la
diffusion de films prestigieux
: successivement L'Hôtel des
Amériques, L'Etoile du Nord, Trois Hommes à abattre, Jésus
de Nazareth, Le Lauréat, Un
Espion de trop, Monsieur Papa, Les Noces de
cendres, Paradis pour tous, Le
Coup de torchon, Pile ou face, Le Cardinal,
Un Assassin qui passe, Le
Parrain (1ère et deuxième partie), Julia
et Les Filles de Grenobles. RTL
divise sa soirée en deux parties, d'abord un feuilleton (20h - 21 h) La
Croisière s'amuse (saison 83-84)
ou Dallas, puis diffuse,
sauf pour la saison 83-84 un film à 21 heures à partir du 4/10/84 : Bobby
Derfield, Les
Années lumière, Nijinski, En
Route pour la gloire, La Cité des
dangers, Harlow, la blonde platine,
Le Jour du Fléau, La Vie de Sherlock Holmes, Chronique
des années 30 et Un Violon sur le
toit.
[xxxix] Depuis janvier 1980, la RTBF programme la série
Inédit constituée sur base de documents filmés ou photographiques. Le
fond récolté peut être très utile, mais si en octobre 1982 un membre de
l'équipe (M. Préyat) déclarait : «Une perspective autre que le passage sur antennes
serait l'archivage de tous ces documents. L'équipe d'Inédit qui n'a déjà
pas les moyens de suivre toutes les pistes qui lui sont signalées n'a pas
le temps d'effectuer un tel travail. Il y a pourtant là un capital
précieux, un patrimoine historique très important qui n'est pas ou très
peu exploité.» Voir l'analyse plus complète qu'il en fait dans
Marc PREYAT, Inédit. Histoire d'une
émission TV dans Mémoires
collectives : acte du colloque des 15 et 16 octobre 1982 à l'ULB,
Bruxelles, 1984, rapport n° 7, p. 1-4.
[xl] En 1984, la RTBF a programmé la série Libération
1944-1984 réalisée en grande partie par la RTBF Charleroi sur bases de
documents d'amateurs. Elle fut diffusée en deux parties suivant la
commémoration des événements qu'elle relate. D'abord la série des Libérations
: de Luc Rivet (RTBF Charleroi et Yvon Sevenans RTBF Namur) : un La
Libération de la Wallonie, deux De
Bevrijding réalisée par Jan Neckers de la BRT sur la libération de la
Flandre et de Bruxelles, 3) Elles
(les femmes et la guerre), 4) Les
Belges et la victoire (les belges dans les armées alliées), 5) Déposez
armes! (le désarmement de la résistance - surtout des interviews). En
suite, en novembre-décembre 1984 sera diffusée la série La Bataille des Ardennes de Luc Rivet, Yvon Sevenans et Peter Thomas
(BRF) qui vaudra à ses auteurs l'antenne de cristal 1985 : 1) Le
Brouillard d'automne, 2) La
Percée, 3) L'enlisement, 4) Coup
d'arrêt sur la Meuse, 5) Nuts.
La série est accompagnée de deux ouvrages Le
Choix des armes et Les Civils dans
la guerre, et d'émissions radio (du 17 décembre 1984 au 11 janvier
1985 de 15 à 16 heures) La Bataille
des Ardennes au jour le jour avec un journal parlé reprenant les
faits marqués du jour, les bulletins météo et les témoignages inédits.
- Ces émissions sont conservées au CREHSGM.
* Voir aussi : RTBF. Rapport annuel
1984, Bruxelles, 1985, p. 13, 17, 37 et 41.
[xli] Nous utilisons ici l'audience relative car l'émission
était diffusée un jeudi, bon nombre d'étudiants ne la regardent pas pour
des raisons scolaires, sans compter les étudiants vivant en «kot» et ne
possédant pas de télévision.
[xlii] ADRIAAN VERHULST, Universitaire
jongeren over «De Nieuwe Orde» van Maurice De Wilde, partie d'un Liber
amicorum offert à Etienne Scholliers (membre de la Commission
scientifique de la BRT) à la rentrée 1987 (non encore publié). L'ensemble
des citations et renseignements de ce paragraphe en sont extraits.
[xliii] ADRIAAN VERHULST, Op.
cit., p. 2 - Il analysera d'après ces travaux, les réactions (±
favorables) des jeunes vis-à-vis de L'Ordre nouveau. : celles-ci sont assez
semblables à celles de leurs aînés (M. Dewilde est-il jour-
nalistes ou historiens ?, Maurice De Wilde ergote trop sur les
détails, le «moralisme» de Maurice De Wilde, ...).